Le secret avait été bien gardé. Quand les portes du Millésium se sont ouvertes hier soir à 18h30 les fans (dont certains patientaient depuis le petit matin), ont découvert une immense soucoupe volante accrochée au plafond. Deux heures quinze plus tard, elle s’illuminait enfin, plongeant les 6000 spectateurs dans l’espace. Pendant trois minutes, chacun a retenu son souffle se laissant porter par les images d’une autre galaxie. Puis subitement, un autre écran est apparu, en fond de scène cette fois, rond lui aussi. Et d’un claquement de doigt, Indochine était là, lançant magnifiquement la soirée avec «Black Sky».
Le son est énorme, Nicola Sirkis s’est débarrassé des prompteurs qui étaient devant ses pieds lors des précédentes tournées. Capuche sur la tête, on discerne néanmoins que quelque chose a changé. Sa silhouette est la même, mais on croit voir une blondeur nouvelle sur sa tête. Confirmation dès la fin de la chanson, quand son visage apparaît enfin sur les écrans. Nicola est désormais blond, certains se pincent pour y croire, d’autres sont déjà sous le charme. Le chanteur a réussi sa surprise (il s’était bien gardé de poster son visage depuis des semaines sur Instagram) et est déjà en train de faire rugir la foule sur «2033». Car pour ce «13 Tour», Indochine a décidé de jouer à fond la carte du nouvel album, qui sera joué quasiment en intégralité. Nicola Sirkis à conçu un show visuellement époustouflant, laissant parfois les vidéos prendre le contrôle de la machine, comme sur le planant «Henry Darger» ou le mélancolique «Kimono dans l’ambulance». Boris Jardel, à la guitare et Marc Eliard, à la basse, semblent avoir trouvé une nouvelle complicité. Oli de Sat, planqué derrière ses claviers est plus que jamais concentré tandis que Ludovic Dahlberg, le nouveau batteur, assure derrière les fûts, avec le sourire.
#13Tour#Epernaypic.twitter.com/iAhFx6ovKi
— Indochine (@indochinetwitt) 10 février 2018
"Un groupe de vieux qui fait une musique jeune"
Mais c’est bel et bien Nicola qui mène le bal, se démultipliant d’un bout à l’autre du proscénium pour aller chercher les gens. Car en faisant le choix de concentrer le concert autour des morceaux les plus récents, il ne prend pas le parti de la facilité. «Station 13» démarre telle une ritournelle disco, puis permet à Sirkis de rendre hommage à ses héros morts, comme Bowie, Lou Reed ou Salinger. «Adora», premier détour par le passé, est accueilli avec joie, mais c’est l’inévitable «Miss Paramount» qui met tout le monde d’accord. «La vie est belle» permet au public de chanter en chœur, qui va faire de même sur «Tes Yeux Noirs», un moment de grâce collective. Nicola Sirkis en profite pour descendre dans la fosse et chantera tout le titre au milieu des gens. Proximité et efficacité garanties. Seul hic, les musiciens jouent de plus en plus fort et la ballade perd un peu se magie originelle.
Asia Argento, apparaît sur les écrans pour un duo virtuel sur «Gloria». Mais les deux grands moments du soir seront d’abord une version à trois guitares de «Song for a dream», puis « Un été français» dernier single en date. Ces deux chansons résument parfaitement l’ambition d’Indochine en 2018 : exigence et grand public. Hymnes fédérateurs et textes intimes. Emotion et énergie rock. Nicola Sirkis porte fièrement les couleurs de son groupe, surtout lorsqu’on le voit rayonnant, entouré de drapeaux sur les écrans. L’étonnant rappeur Kiddy Smile apparaît également en duo virtuel sur «TomBoy 1», chanson sur le droit à la différence, combat porté par Nicola depuis plus de trente ans. Le voilà qui s’emmêle un peu les pinceaux. «Voici une chanson de 1983 que nous n’avons pas jouée depuis sa sortie» lance-t-il pour présenter «A l’assaut». Les fans sursautent : c’est une chanson de 1985 ! Et elle a bien été jouée à plusieurs reprises depuis sa sortie. Mais pas dans cette version ultra rock, où les percussions donnent le la. Peu bavard, Sirkis profite d’un break au milieu pour remercier son « putain de public».
A lire : Nicola Sirkis : "Ma Vie en Indochine"
L’éternel medley conclut la première partie du show, l’occasion de faire chanter la foule sur «Canary Bay» ou «Les Tzars». Mais c’est en solo, armé de sa guitare, que Nicola revient pour le rappel, le temps d’un «Electrastar» tout en émotion. Il est rejoint par Boris et Oli pour «J’ai demandé à la lune», chanson sortie il y a maintenant plus de quinze ans et classique parmi les classiques. On se dit alors que oui Indochine défie le temps avec brio. Les années passent, les chansons restent, comme ce «College Boy» autre hymne sur le droit à la différence, seul titre rescapé du disque «Black city parade». Le final approche et la foule exulte sur «Trois nuits par semaine» puis «L’aventurier» toujours aussi explosifs. La liste des chansons d’antan tombées au champ d’honneur est immense. Mais c’est avec une certaine joie que «Karma Girls» conclut les débats de cette impressionnante première. Indochine a plus que jamais prouvé sa pertinence, sa capacité à se renouveler et à se remettre en question. «Nous sommes un groupe de vieux qui fait une musique de jeune» s’amuse souvent Nicola Sirkis. Il l’a prouvé hier soir à Epernay, en envoyant 6000 personnes dans l’espace.
Merci a tous rdv a bercy pic.twitter.com/UoGP7JbgZA
— nicola sirkis (@nicolasirkis) 11 février 2018
Setlist du 10 février, Epernay, Le Millésium
1/ Black Sky
2/ 2033
3/ Henry Darger
4/ Station 13
5/ Adora
6/ Miss Paramount
7/ La vie est belle
8/ Tes yeux noirs
9/ Gloria
10/ Kimono dans l’ambulance
11/ Song for a dream
12/ Un été Français
13/ TomBoy 1
14/ A l’assaut
15/ Club 13 : Canary Bay / Kill Nico / Les Tzars / Paradize / Kill Nico
16/ Electrastar
17/ J’ai demandé à la lune
18/ College boy
19/ Trois nuits par semaine
20/ L’aventurier
21/ Karma Girls
Le secret avait été bien gardé. Quand les portes du Millésium se sont ouvertes hier soir à 18h30 les fans (dont certains patientaient depuis le petit matin), ont découvert une immense soucoupe volante accrochée au plafond. Deux heures quinze plus tard, elle s’illuminait enfin, plongeant les 6000 spectateurs dans l’espace. Pendant trois minutes, chacun a retenu son souffle se laissant porter par les images d’une autre galaxie. Puis subitement, un autre écran est apparu, en fond de scène cette fois, rond lui aussi. Et d’un claquement de doigt, Indochine était là, lançant magnifiquement la soirée avec «Black Sky».
Le son est énorme, Nicola Sirkis s’est débarrassé des prompteurs qui étaient devant ses pieds lors des précédentes tournées. Capuche sur la tête, on discerne néanmoins que quelque chose a changé. Sa silhouette est la même, mais on croit voir une blondeur nouvelle sur sa tête. Confirmation dès la fin de la chanson, quand son visage apparaît enfin sur les écrans. Nicola est désormais blond, certains se pincent pour y croire, d’autres sont déjà sous le charme. Le chanteur a réussi sa surprise (il s’était bien gardé de poster son visage depuis des semaines sur Instagram) et est déjà en train de faire rugir la foule sur «2033». Car pour ce «13 Tour», Indochine a décidé de jouer à fond la carte du nouvel album, qui sera joué quasiment en intégralité. Nicola Sirkis à conçu un show visuellement époustouflant, laissant parfois les vidéos prendre le contrôle de la machine, comme sur le planant «Henry Darger» ou le mélancolique «Kimono dans l’ambulance». Boris Jardel, à la guitare et Marc Eliard, à la basse, semblent avoir trouvé une nouvelle complicité. Oli de Sat, planqué derrière ses claviers est plus que jamais concentré tandis que Ludovic Dahlberg, le nouveau batteur, assure derrière les fûts, avec le sourire.
#13Tour#Epernaypic.twitter.com/iAhFx6ovKi
— Indochine (@indochinetwitt) 10 février 2018
"Un groupe de vieux qui fait une musique jeune"
Mais c’est bel et bien Nicola qui mène le bal, se démultipliant d’un bout à l’autre du proscénium pour aller chercher les gens. Car en faisant le choix de concentrer le concert autour des morceaux les plus récents, il ne prend pas le parti de la facilité. «Station 13» démarre telle une ritournelle disco, puis permet à Sirkis de rendre hommage à ses héros morts, comme Bowie, Lou Reed ou Salinger. «Adora», premier détour par le passé, est accueilli avec joie, mais c’est l’inévitable «Miss Paramount» qui met tout le monde d’accord. «La vie est belle» permet au public de chanter en chœur, qui va faire de même sur «Tes Yeux Noirs», un moment de grâce collective. Nicola Sirkis en profite pour descendre dans la fosse et chantera tout le titre au milieu des gens. Proximité et efficacité garanties. Seul hic, les musiciens jouent de plus en plus fort et la ballade perd un peu se magie originelle.
Asia Argento, apparaît sur les écrans pour un duo virtuel sur «Gloria». Mais les deux grands moments du soir seront d’abord une version à trois guitares de «Song for a dream», puis « Un été français» dernier single en date. Ces deux chansons résument parfaitement l’ambition d’Indochine en 2018 : exigence et grand public. Hymnes fédérateurs et textes intimes. Emotion et énergie rock. Nicola Sirkis porte fièrement les couleurs de son groupe, surtout lorsqu’on le voit rayonnant, entouré de drapeaux sur les écrans. L’étonnant rappeur Kiddy Smile apparaît également en duo virtuel sur «TomBoy 1», chanson sur le droit à la différence, combat porté par Nicola depuis plus de trente ans. Le voilà qui s’emmêle un peu les pinceaux. «Voici une chanson de 1983 que nous n’avons pas jouée depuis sa sortie» lance-t-il pour présenter «A l’assaut». Les fans sursautent : c’est une chanson de 1985 ! Et elle a bien été jouée à plusieurs reprises depuis sa sortie. Mais pas dans cette version ultra rock, où les percussions donnent le la. Peu bavard, Sirkis profite d’un break au milieu pour remercier son « putain de public».
A lire : Nicola Sirkis : "Ma Vie en Indochine"
L’éternel medley conclut la première partie du show, l’occasion de faire chanter la foule sur «Canary Bay» ou «Les Tzars». Mais c’est en solo, armé de sa guitare, que Nicola revient pour le rappel, le temps d’un «Electrastar» tout en émotion. Il est rejoint par Boris et Oli pour «J’ai demandé à la lune», chanson sortie il y a maintenant plus de quinze ans et classique parmi les classiques. On se dit alors que oui Indochine défie le temps avec brio. Les années passent, les chansons restent, comme ce «College Boy» autre hymne sur le droit à la différence, seul titre rescapé du disque «Black city parade». Le final approche et la foule exulte sur «Trois nuits par semaine» puis «L’aventurier» toujours aussi explosifs. La liste des chansons d’antan tombées au champ d’honneur est immense. Mais c’est avec une certaine joie que «Karma Girls» conclut les débats de cette impressionnante première. Indochine a plus que jamais prouvé sa pertinence, sa capacité à se renouveler et à se remettre en question. «Nous sommes un groupe de vieux qui fait une musique de jeune» s’amuse souvent Nicola Sirkis. Il l’a prouvé hier soir à Epernay, en envoyant 6000 personnes dans l’espace.
Merci a tous rdv a bercy pic.twitter.com/UoGP7JbgZA
— nicola sirkis (@nicolasirkis) 11 février 2018
Setlist du 10 février, Epernay, Le Millésium
1/ Black Sky
2/ 2033
3/ Henry Darger
4/ Station 13
5/ Adora
6/ Miss Paramount
7/ La vie est belle
8/ Tes yeux noirs
9/ Gloria
10/ Kimono dans l’ambulance
11/ Song for a dream
12/ Un été Français
13/ TomBoy 1
14/ A l’assaut
15/ Club 13 : Canary Bay / Kill Nico / Les Tzars / Paradize / Kill Nico
16/ Electrastar
17/ J’ai demandé à la lune
18/ College boy
19/ Trois nuits par semaine
20/ L’aventurier
21/ Karma Girls
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