Indissociablement lié à la haute couture, à l’élégance et au savoir-faire français, Hubert de Givenchy, fondateur en 1952 de la maison éponyme, est décédé samedi à l'âge de 91 ans. Pendant plus de quarante ans – il se retira de la mode en 1995-, le couturier a mis son talent au service d’un chic raffiné. Une robe doit « embellir la femme qui la porte et non la déguiser », soulignait cet homme distingué d’une extrême courtoisie, qui partageait avec son « maître » Cristobal Balenciaga, le goût de la rigueur et de l’épure.
Grace de Monaco, Lauren Bacall, Elizabeth Taylor, Brigitte Bardot, sans oublier sa muse et amie proche Audrey Hepburn, Hubert de Givenchy a habillé les plus grandes stars du cinéma du XXè siècle. Tout en élégance et en raffinement, le couturier a imposé un style unique, et a marqué à tout jamais l’histoire de la garde-robe féminine.
>> A lire aussi: Le couturier Hubert de Givenchy est décédé
La mode des « separates »
C’est en 1952, âgé de 24 ans seulement, qu’Hubert de Givenchy lance sa toute première collection. Le couturier présente les « separates », un concept de vêtements mis au point lorsqu’il dirigeait la boutique de la créatrice Elsa Schiaparelli. Son idée ? Proposer aux femmes des pièces séparables, susceptibles d’être combinées de diverses manières. Des vêtements plus simples et plus accessibles, qui permettent ainsi aux femmes de se libérer des silhouettes corsetées et des tailleurs rigides. En d’autres termes, l’ancêtre du « mix and match ».
« Je ne souhaitais pas une maison de haute couture classique… Mon rêve était de créer une grande boutique, où les femmes pourraient s’habiller, avec imagination et simplicité, expliquera plus tard Givenchy, dans sa biographie Hubert de Givenchy, entre vies et légendes, de Jean-Noël Liaut. Des vêtements faciles à porter, même en voyage, et réalisés dans des tissus ravissants mais peu coûteux, comme le shirting ou l’organdi ».
La maison de couture et son égérie
Véritable novateur, Givenchy fut aussi l’un des premiers à associer son style et sa maison de couture à une égérie. En 1953, il rencontre celle qui deviendra son amie et sa muse : la gracile et espiègle Audrey Hepburn. Et pourtant, l’histoire commence plutôt mal. Avertie qu’une star hollywoodienne doit venir lui rendre visite, le couturier s’attend à faire la rencontre non pas d’Audrey Hepburn, mais de Katharine. Et c’est bien la jeune comédienne, vêtue d’un pantalon court et de ses célèbres ballerines, qui se présente à lui. Quelque peu déstabilisé par cette rencontre, Hubert de Givenchy refuse dans un premier temps d’habiller l’actrice, puis finit par céder à son charme, et entame une amitié sans failles.
Plus qu’aucune autre, Audrey Hepburn incarnera le style Givenchy, cette élégance sans ostentation à la fantaisie discrète, à la simplicité confortable, classique mais pas austère. Hubert de Givenchy l’habille à l’écran (Sabrina, Breakfast at Tiffany’s…) comme à la ville. « Je suis attachée à Givenchy comme les Américaines à leur psychiatre », disait l’actrice de son ami.
Avec elle, « ange aux yeux de biche », « le travail devenait un acte de joie », déclarait le couturier. « Elle apportait aux vêtements la grâce qu’elle avait en elle ». La star hollywoodienne lui procure une nombreuse clientèle outre-Atlantique, qui raffole des petites robes à l’élégance simple et confortable du couturier.
Robe chemise et décontraction
Car si le couturier ne fait jamais l’impasse sur l’élégance, il n’en oublie pas pour autant le confort. L’une de ses pièces phares fut notamment la robe chemise, popularisée quelques siècles auparavant par Marie-Antoinette. C’est en 1955 qu’il présente son tout premier modèle du vêtement, qui évoluera plus tard en robe sac, et qui deviendra un classique du prêt-à-porter. Hubert de Givenchy, un style chic, mais décontracté.
Read AgainIndissociablement lié à la haute couture, à l’élégance et au savoir-faire français, Hubert de Givenchy, fondateur en 1952 de la maison éponyme, est décédé samedi à l'âge de 91 ans. Pendant plus de quarante ans – il se retira de la mode en 1995-, le couturier a mis son talent au service d’un chic raffiné. Une robe doit « embellir la femme qui la porte et non la déguiser », soulignait cet homme distingué d’une extrême courtoisie, qui partageait avec son « maître » Cristobal Balenciaga, le goût de la rigueur et de l’épure.
Grace de Monaco, Lauren Bacall, Elizabeth Taylor, Brigitte Bardot, sans oublier sa muse et amie proche Audrey Hepburn, Hubert de Givenchy a habillé les plus grandes stars du cinéma du XXè siècle. Tout en élégance et en raffinement, le couturier a imposé un style unique, et a marqué à tout jamais l’histoire de la garde-robe féminine.
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La mode des « separates »
C’est en 1952, âgé de 24 ans seulement, qu’Hubert de Givenchy lance sa toute première collection. Le couturier présente les « separates », un concept de vêtements mis au point lorsqu’il dirigeait la boutique de la créatrice Elsa Schiaparelli. Son idée ? Proposer aux femmes des pièces séparables, susceptibles d’être combinées de diverses manières. Des vêtements plus simples et plus accessibles, qui permettent ainsi aux femmes de se libérer des silhouettes corsetées et des tailleurs rigides. En d’autres termes, l’ancêtre du « mix and match ».
« Je ne souhaitais pas une maison de haute couture classique… Mon rêve était de créer une grande boutique, où les femmes pourraient s’habiller, avec imagination et simplicité, expliquera plus tard Givenchy, dans sa biographie Hubert de Givenchy, entre vies et légendes, de Jean-Noël Liaut. Des vêtements faciles à porter, même en voyage, et réalisés dans des tissus ravissants mais peu coûteux, comme le shirting ou l’organdi ».
La maison de couture et son égérie
Véritable novateur, Givenchy fut aussi l’un des premiers à associer son style et sa maison de couture à une égérie. En 1953, il rencontre celle qui deviendra son amie et sa muse : la gracile et espiègle Audrey Hepburn. Et pourtant, l’histoire commence plutôt mal. Avertie qu’une star hollywoodienne doit venir lui rendre visite, le couturier s’attend à faire la rencontre non pas d’Audrey Hepburn, mais de Katharine. Et c’est bien la jeune comédienne, vêtue d’un pantalon court et de ses célèbres ballerines, qui se présente à lui. Quelque peu déstabilisé par cette rencontre, Hubert de Givenchy refuse dans un premier temps d’habiller l’actrice, puis finit par céder à son charme, et entame une amitié sans failles.
Plus qu’aucune autre, Audrey Hepburn incarnera le style Givenchy, cette élégance sans ostentation à la fantaisie discrète, à la simplicité confortable, classique mais pas austère. Hubert de Givenchy l’habille à l’écran (Sabrina, Breakfast at Tiffany’s…) comme à la ville. « Je suis attachée à Givenchy comme les Américaines à leur psychiatre », disait l’actrice de son ami.
Avec elle, « ange aux yeux de biche », « le travail devenait un acte de joie », déclarait le couturier. « Elle apportait aux vêtements la grâce qu’elle avait en elle ». La star hollywoodienne lui procure une nombreuse clientèle outre-Atlantique, qui raffole des petites robes à l’élégance simple et confortable du couturier.
Robe chemise et décontraction
Car si le couturier ne fait jamais l’impasse sur l’élégance, il n’en oublie pas pour autant le confort. L’une de ses pièces phares fut notamment la robe chemise, popularisée quelques siècles auparavant par Marie-Antoinette. C’est en 1955 qu’il présente son tout premier modèle du vêtement, qui évoluera plus tard en robe sac, et qui deviendra un classique du prêt-à-porter. Hubert de Givenchy, un style chic, mais décontracté.
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