
John Bailey, président de l’Académie des arts et sciences du cinéma, en charge de la cérémonie des Oscars, fait l’objet d’une enquête interne à la suite d’accusations de harcèlement sexuel.
La chaîne de télévision CBS et le magazine spécialisé dans l’industrie du film Variety, citant des sources proches du dossier, écrivent notamment que l’Académie a reçu ces trois accusations mercredi au sujet de John Bailey et a aussitôt ouvert une enquête.
L'Académie a exprimé sa volonté de « traiter toutes les plaintes de façon confidentielle pour protéger toutes les parties prenantes ».
L'hypocrisie Hollywood ?
En février 2018, au cours d'un déjeuner réunissant tous les artistes nommés aux Oscars cette année, John Bailey avait affirmé que l’Académie se « réinventait » et qu’Hollywood était en train « d’enfoncer dans l’oubli à coups de marteau-piqueur le lit fossilisé de beaucoup de (ses) pires abus ».
Une allusion au séisme de l’affaire Harvey Weinstein, le producteur déchu accusé de harcèlement, agression sexuelle ou viol par une centaine de femmes dont des stars comme Gwyneth Paltrow, Léa Seydoux ou Angelina Jolie. Le scandale sur Weinstein a provoqué une vague de révélations sur des abus sexuels d’hommes puissants à Hollywood, dont Kevin Spacey, Jeffrey Tambor, Dustin Hoffman, Steven Seagal ou le producteur Brett Ratner, entre beaucoup d’autres.
Des présidences controversées
Weinstein a été exclu de l’Académie et la puissante institution du cinéma américain a annoncé la mise en place d’un nouveau code de conduite destiné à contrer le harcèlement sexuel sur les plateaux.
John Bailey a succédé à Cheryl Boone Isaacs, qui avait mené la charge pour réformer l’Académie et l’ouvrir plus aux minorités ethniques. Elle-même noire, elle avait dû répondre à de nombreuses accusations de discrimination raciale au sein de l’Académie dans la foulée de la campagne #OscarsSoWhite sur les réseaux sociaux.
Une cérémonie engagée
La cérémonie des Oscars avait néanmoins servi de tribune pour dénoncer les abus omniprésents dans le monde du cinéma. La lauréate de l'Oscar de la meilleure actrice, Frances McDormand avait appelé le public à "regarder autour de soi parce que tout le monde a quelque chose à raconter". Un discours poignant et dénonciateur aussitôt repris par la communication des Oscars.
While accepting her Oscar on Sunday, Frances McDormand asked the female nominees to rise with her: “Look around, ladies and gentlemen, because we all have stories to tell.” #InternationalWomensDaypic.twitter.com/I7F2heLTxe
— The Academy (@TheAcademy) 8 mars 2018
Cette nouvelle polémique vient noircir le tableau d'une industrie sans cesse critiquée pour son laxisme, voire son silence, en matière de dénonciation du harcèlement.
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John Bailey, président de l’Académie des arts et sciences du cinéma, en charge de la cérémonie des Oscars, fait l’objet d’une enquête interne à la suite d’accusations de harcèlement sexuel.
La chaîne de télévision CBS et le magazine spécialisé dans l’industrie du film Variety, citant des sources proches du dossier, écrivent notamment que l’Académie a reçu ces trois accusations mercredi au sujet de John Bailey et a aussitôt ouvert une enquête.
L'Académie a exprimé sa volonté de « traiter toutes les plaintes de façon confidentielle pour protéger toutes les parties prenantes ».
L'hypocrisie Hollywood ?
En février 2018, au cours d'un déjeuner réunissant tous les artistes nommés aux Oscars cette année, John Bailey avait affirmé que l’Académie se « réinventait » et qu’Hollywood était en train « d’enfoncer dans l’oubli à coups de marteau-piqueur le lit fossilisé de beaucoup de (ses) pires abus ».
Une allusion au séisme de l’affaire Harvey Weinstein, le producteur déchu accusé de harcèlement, agression sexuelle ou viol par une centaine de femmes dont des stars comme Gwyneth Paltrow, Léa Seydoux ou Angelina Jolie. Le scandale sur Weinstein a provoqué une vague de révélations sur des abus sexuels d’hommes puissants à Hollywood, dont Kevin Spacey, Jeffrey Tambor, Dustin Hoffman, Steven Seagal ou le producteur Brett Ratner, entre beaucoup d’autres.
Des présidences controversées
Weinstein a été exclu de l’Académie et la puissante institution du cinéma américain a annoncé la mise en place d’un nouveau code de conduite destiné à contrer le harcèlement sexuel sur les plateaux.
John Bailey a succédé à Cheryl Boone Isaacs, qui avait mené la charge pour réformer l’Académie et l’ouvrir plus aux minorités ethniques. Elle-même noire, elle avait dû répondre à de nombreuses accusations de discrimination raciale au sein de l’Académie dans la foulée de la campagne #OscarsSoWhite sur les réseaux sociaux.
Une cérémonie engagée
La cérémonie des Oscars avait néanmoins servi de tribune pour dénoncer les abus omniprésents dans le monde du cinéma. La lauréate de l'Oscar de la meilleure actrice, Frances McDormand avait appelé le public à "regarder autour de soi parce que tout le monde a quelque chose à raconter". Un discours poignant et dénonciateur aussitôt repris par la communication des Oscars.
While accepting her Oscar on Sunday, Frances McDormand asked the female nominees to rise with her: “Look around, ladies and gentlemen, because we all have stories to tell.” #InternationalWomensDaypic.twitter.com/I7F2heLTxe
— The Academy (@TheAcademy) 8 mars 2018
Cette nouvelle polémique vient noircir le tableau d'une industrie sans cesse critiquée pour son laxisme, voire son silence, en matière de dénonciation du harcèlement.
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