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Pourquoi "Avengers : Infinity War" est le plus sombre des Marvel Disney - ATTENTION SPOILERS

CINÉMA - Le tant attendu blockbuster Marvel au casting démentiel est enfin là: Avengers: Infinty War sort en France ce mercredi 25 avril et dans deux jours aux États-Unis. Cet opus, le 19e de l'univers cinématographique Marvel (MCU), est l'aboutissement de trois phases lancées consécutivement depuis maintenant 10 ans, avec la sortie du premier Iron Man en 2008.

Au fil des opus, un fil rouge s'est tissé grâce aux indices distillés avec parcimonie, notamment au travers des scènes post-générique. Un fil conducteur qui mène tout droit à cette rencontre titanesque entre le grand méchant Thanos et les héros du MCU, les Avengers, mais aussi les Gardiens de la Galaxie, Black Panther, Docteur Strange et Spider-Man.

Avec cette concentration de super-héros emblématiques et la propension de Marvel à susciter le rire, même pendant les moments les plus dramatiques, on pouvait imaginer que cet "Avengers 3" ne serait qu'un énorme blockbuster poilant, enchaînant bastons, vannes et batailles d'ego entre super-gentils, avant de les voir repartir, victorieux, bras dessus, bras dessous face au soleil couchant. Un Marvel Disney en somme (ce qui exclut notamment les Marvel de la Fox, comme la série des X-Men ou Deadpool).

Mais on est très loin du compte. Le HuffPost a pu visionner le film et vous explique, en quelques points, pourquoi Avengers: Infinity War est de loin le Marvel Disney le plus sombre du MCU.

Vous êtes sûr de vouloir vous aventurer au-delà de ce gif? C'est à vos risques et périls: la suite de l'article est remplie de spoilers...

Vous êtes sûr ?

Vraiment ?

Alors, c'est parti...

  • "Infinity War" réalisé par George R.R Martin?

On ne va pas y aller par quatre chemins, la première chose que l'on retiendra inévitablement de ce film est le nombre de morts. Oui, oui, pour la première fois Disney a bien fait mourir ses personnages, même les plus emblématiques. Certes, on pouvait s'attendre à voir disparaître certains d'entre eux, leur interprète étant en fin de contrat avec Marvel comme Chris Evans (Captain America), Robert Downey Jr (Iron Man) et Chris Hemsworth (Thor). Mais l'hécatombe va bien plus loin.

Le ton est donné dès les premières minutes avec la disparition brutale et violente de deux personnages particulièrement appréciés par les fans. S'enchaînent ensuite quelques décès pendant les 2h30 bien tassées du film, avant l'apothéose finale. "Je suis ébranlée", résume avec justesse cette journaliste américaine. D'ailleurs, les premières critiques outre-Atlantique sont unanimes: attention au coup de massue.

Plus le film avance, plus l'histoire prend des airs de "Game of Thrones". Choc, horreur, déni, tristesse, toutes les émotions y passent. En effet, rappelons que, comme dans le comic "Le gantelet de l'Infini" dont s'inspire le film, le titan Thanos a pour projet de détruire la moitié de l'univers. Ça en fait des morts.

Paradoxalement, cette hécatombe finit par plonger le spectateur dans une sorte de détachement, comme anesthésié par la succession de décès.

  • Les gentils ont failli

Les films Marvel Disney ont tous plus au moins le même schéma: la planète est en danger, le super-héros et ses acolytes se rassemblent. Ils font un premier essai pour tuer le méchant, ils échouent, tout espoir semble perdu. Ils se remettent en selle et, unis face à l'adversité, remportent l'ultime bataille. Fin.

Ici, malgré leur supériorité numérique, les Avengers ne font tout simplement pas le poids. Ils échouent et oui, oui, la moitié de l'univers est anéantie.

Les Avengers, les Gardiens de la Galaxie, Black Panther, Docteur Strange, Spider-Man... Aucun des personnages du MCU n'est épargné: s'ils ne sont pas eux-même rayés de la carte, se sont les personnes qu'ils aiment.

"Je n'y crois pas une seconde", souffle un journaliste pendant la projection de presse. Et c'est bien ce déni ambiant qui nous empêche de désespérer tout au long du film. Les actions et les batailles spectaculaires s'enchaînent, les minutes s'égrainent et jusqu'à la toute fin, l'espoir que la situation se renverse est toujours présent. Jusqu'à ce l'écran noir s'impose sur le sourire serein et satisfait de Thanos, fier d'avoir accompli sa sombre besogne.

Des murmures choqués et consternés parcourent la salle plongée dans le noir. "Ils n'ont quand même pas pu finir l'histoire comme ça", entend-on. Si, ils l'ont fait.

  • L'humour est toujours là, mais peine à faire sourire face à la situation

Malgré cette (très) grosse dose de noirceur, "Avengers: Infinity War" garde ses attraits, notamment l'humour de ses personnages. L'équipe des "Gardiens de la Galaxie", Star Lord, Rocket, Drax, Gamora, Groot (devenu un adolescent accro aux jeux vidéos) et Mantis, toujours fidèle à eux même, insufflent un vent de légèreté - et apportent l'une des rares touches musicales grâce à leur entrée sur un titre des années 80.

De même, Tony Stark et Spiderman forment toujours la même sympathique paire maître/apprentis qui avait attendri dans Spider-Man: Homecoming. Bruce Banner rencontre quant à lui quelques problèmes de communication avec Hulk. Enfin, côté Wakanda, on retrouve avec plaisir l'humour acide de la guerrière Okoye.

Toutefois, si certaines pantalonnades font mouche, d'autres peinent à faire sourire tant la situation semble désespérée. Peu de rire dans la salle, les visages restent crispés: les enjeux sont trop importants et les morts bien trop nombreux. D'ailleurs, les scénaristes ont dû l'anticiper puisque plus l'histoire avance, moins les blagues sont présentes.

Dans Thor: Ragnarok, les scénaristes avaient pourtant réussi avec succès à glisser une boutade alors qu'Asgard venait d'être pulvérisée sous les yeux des derniers survivants Asgardiens. Une sortie visant à alléger l'atmosphère et faire comprendre que tout n'est pas perdu. Mais cette fois-ci, l'entreprise est nettement plus délicate: une odeur persistante de sapin flotte dans l'air.

  • Thanos, le plus sombre des méchants

Joe Russo, le réalisateur d'Avengers: Infinity war nous avait prévenu: il faut se préparer mentalement avant de voir ce dernier opus. Lors d'une interview au site Comicbook, le cinéaste avait expliqué qu'il avait de "grandes espérances" pour le personnage de Thanos. "Les enjeux sont très hauts dans Avengers 3. Je voulais faire de Thanos le Dark Vador d'une nouvelle génération. C'est un personnage incroyablement intense. Sociopathe. Qui ne fait pas de prisonnier... Je pense que le public aura besoin de se préparer avant d'aller voir ces films (les deux ultimes Avengers, ndlr)".

Et le pari est réussi, car Thanos, joué avec brio par Josh Brolin, n'est pas un méchant comme les autres: son but n'est pas -une fois de plus- d'asservir les populations terrestres et extraterrestres comme Ella dans Thor Ragnarok, Dormammu dans Docteur Strange ou encore "Red Skull" ("Crâne Rouge") dans Captaine America: The First Avenger. Se disant "bienveillant" et "miséricordieux", il souhaite anéantir la moitié de l'univers afin de sauver l'autre moitié de la famine et de l'extinction, conséquences inhérentes à l'appauvrissement des ressources naturelles de chaque planète, due à la surconsommation et au surpeuplement.

Enfin, si cet opus semble plus sombre que les autres, c'est aussi parce que le Titan Fou (son surnom dans les comics) est le réel personnage principal du film. Face à la difficulté de créer une intrigue autour de plusieurs dizaines de héros, les réalisateurs ont préféré creuser l'histoire autour de Thanos, ultime vilain de l'univers des Avengers. De sa relation avec sa fille Gamora au destin funeste de sa planète en passant par ses remords, ses faiblesses et ses motivations, on est amené à mieux cerner le personnage et à lui trouver une certaine profondeur et parfois même à le comprendre.

Une fois la surprise et le sentiment d'hébétude passés, il est utile de se rappeler qu'"Avengers 4" est prévu pour mai 2019 et que "Spiderman Homecoming 2" et "Les Gardiens de la Galaxie 3" sont également en commande en 2020. On peut donc espérer un twist monumental dans le prochain opus pour faire revenir à la vie certains personnages. C'est en tout cas ce que laisse présager la scène post-générique cachée à la fin des derniers crédits. Pas de panique et ouvrez l'œil.

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CINÉMA - Le tant attendu blockbuster Marvel au casting démentiel est enfin là: Avengers: Infinty War sort en France ce mercredi 25 avril et dans deux jours aux États-Unis. Cet opus, le 19e de l'univers cinématographique Marvel (MCU), est l'aboutissement de trois phases lancées consécutivement depuis maintenant 10 ans, avec la sortie du premier Iron Man en 2008.

Au fil des opus, un fil rouge s'est tissé grâce aux indices distillés avec parcimonie, notamment au travers des scènes post-générique. Un fil conducteur qui mène tout droit à cette rencontre titanesque entre le grand méchant Thanos et les héros du MCU, les Avengers, mais aussi les Gardiens de la Galaxie, Black Panther, Docteur Strange et Spider-Man.

Avec cette concentration de super-héros emblématiques et la propension de Marvel à susciter le rire, même pendant les moments les plus dramatiques, on pouvait imaginer que cet "Avengers 3" ne serait qu'un énorme blockbuster poilant, enchaînant bastons, vannes et batailles d'ego entre super-gentils, avant de les voir repartir, victorieux, bras dessus, bras dessous face au soleil couchant. Un Marvel Disney en somme (ce qui exclut notamment les Marvel de la Fox, comme la série des X-Men ou Deadpool).

Mais on est très loin du compte. Le HuffPost a pu visionner le film et vous explique, en quelques points, pourquoi Avengers: Infinity War est de loin le Marvel Disney le plus sombre du MCU.

Vous êtes sûr de vouloir vous aventurer au-delà de ce gif? C'est à vos risques et périls: la suite de l'article est remplie de spoilers...

Vous êtes sûr ?

Vraiment ?

Alors, c'est parti...

  • "Infinity War" réalisé par George R.R Martin?

On ne va pas y aller par quatre chemins, la première chose que l'on retiendra inévitablement de ce film est le nombre de morts. Oui, oui, pour la première fois Disney a bien fait mourir ses personnages, même les plus emblématiques. Certes, on pouvait s'attendre à voir disparaître certains d'entre eux, leur interprète étant en fin de contrat avec Marvel comme Chris Evans (Captain America), Robert Downey Jr (Iron Man) et Chris Hemsworth (Thor). Mais l'hécatombe va bien plus loin.

Le ton est donné dès les premières minutes avec la disparition brutale et violente de deux personnages particulièrement appréciés par les fans. S'enchaînent ensuite quelques décès pendant les 2h30 bien tassées du film, avant l'apothéose finale. "Je suis ébranlée", résume avec justesse cette journaliste américaine. D'ailleurs, les premières critiques outre-Atlantique sont unanimes: attention au coup de massue.

Plus le film avance, plus l'histoire prend des airs de "Game of Thrones". Choc, horreur, déni, tristesse, toutes les émotions y passent. En effet, rappelons que, comme dans le comic "Le gantelet de l'Infini" dont s'inspire le film, le titan Thanos a pour projet de détruire la moitié de l'univers. Ça en fait des morts.

Paradoxalement, cette hécatombe finit par plonger le spectateur dans une sorte de détachement, comme anesthésié par la succession de décès.

  • Les gentils ont failli

Les films Marvel Disney ont tous plus au moins le même schéma: la planète est en danger, le super-héros et ses acolytes se rassemblent. Ils font un premier essai pour tuer le méchant, ils échouent, tout espoir semble perdu. Ils se remettent en selle et, unis face à l'adversité, remportent l'ultime bataille. Fin.

Ici, malgré leur supériorité numérique, les Avengers ne font tout simplement pas le poids. Ils échouent et oui, oui, la moitié de l'univers est anéantie.

Les Avengers, les Gardiens de la Galaxie, Black Panther, Docteur Strange, Spider-Man... Aucun des personnages du MCU n'est épargné: s'ils ne sont pas eux-même rayés de la carte, se sont les personnes qu'ils aiment.

"Je n'y crois pas une seconde", souffle un journaliste pendant la projection de presse. Et c'est bien ce déni ambiant qui nous empêche de désespérer tout au long du film. Les actions et les batailles spectaculaires s'enchaînent, les minutes s'égrainent et jusqu'à la toute fin, l'espoir que la situation se renverse est toujours présent. Jusqu'à ce l'écran noir s'impose sur le sourire serein et satisfait de Thanos, fier d'avoir accompli sa sombre besogne.

Des murmures choqués et consternés parcourent la salle plongée dans le noir. "Ils n'ont quand même pas pu finir l'histoire comme ça", entend-on. Si, ils l'ont fait.

  • L'humour est toujours là, mais peine à faire sourire face à la situation

Malgré cette (très) grosse dose de noirceur, "Avengers: Infinity War" garde ses attraits, notamment l'humour de ses personnages. L'équipe des "Gardiens de la Galaxie", Star Lord, Rocket, Drax, Gamora, Groot (devenu un adolescent accro aux jeux vidéos) et Mantis, toujours fidèle à eux même, insufflent un vent de légèreté - et apportent l'une des rares touches musicales grâce à leur entrée sur un titre des années 80.

De même, Tony Stark et Spiderman forment toujours la même sympathique paire maître/apprentis qui avait attendri dans Spider-Man: Homecoming. Bruce Banner rencontre quant à lui quelques problèmes de communication avec Hulk. Enfin, côté Wakanda, on retrouve avec plaisir l'humour acide de la guerrière Okoye.

Toutefois, si certaines pantalonnades font mouche, d'autres peinent à faire sourire tant la situation semble désespérée. Peu de rire dans la salle, les visages restent crispés: les enjeux sont trop importants et les morts bien trop nombreux. D'ailleurs, les scénaristes ont dû l'anticiper puisque plus l'histoire avance, moins les blagues sont présentes.

Dans Thor: Ragnarok, les scénaristes avaient pourtant réussi avec succès à glisser une boutade alors qu'Asgard venait d'être pulvérisée sous les yeux des derniers survivants Asgardiens. Une sortie visant à alléger l'atmosphère et faire comprendre que tout n'est pas perdu. Mais cette fois-ci, l'entreprise est nettement plus délicate: une odeur persistante de sapin flotte dans l'air.

  • Thanos, le plus sombre des méchants

Joe Russo, le réalisateur d'Avengers: Infinity war nous avait prévenu: il faut se préparer mentalement avant de voir ce dernier opus. Lors d'une interview au site Comicbook, le cinéaste avait expliqué qu'il avait de "grandes espérances" pour le personnage de Thanos. "Les enjeux sont très hauts dans Avengers 3. Je voulais faire de Thanos le Dark Vador d'une nouvelle génération. C'est un personnage incroyablement intense. Sociopathe. Qui ne fait pas de prisonnier... Je pense que le public aura besoin de se préparer avant d'aller voir ces films (les deux ultimes Avengers, ndlr)".

Et le pari est réussi, car Thanos, joué avec brio par Josh Brolin, n'est pas un méchant comme les autres: son but n'est pas -une fois de plus- d'asservir les populations terrestres et extraterrestres comme Ella dans Thor Ragnarok, Dormammu dans Docteur Strange ou encore "Red Skull" ("Crâne Rouge") dans Captaine America: The First Avenger. Se disant "bienveillant" et "miséricordieux", il souhaite anéantir la moitié de l'univers afin de sauver l'autre moitié de la famine et de l'extinction, conséquences inhérentes à l'appauvrissement des ressources naturelles de chaque planète, due à la surconsommation et au surpeuplement.

Enfin, si cet opus semble plus sombre que les autres, c'est aussi parce que le Titan Fou (son surnom dans les comics) est le réel personnage principal du film. Face à la difficulté de créer une intrigue autour de plusieurs dizaines de héros, les réalisateurs ont préféré creuser l'histoire autour de Thanos, ultime vilain de l'univers des Avengers. De sa relation avec sa fille Gamora au destin funeste de sa planète en passant par ses remords, ses faiblesses et ses motivations, on est amené à mieux cerner le personnage et à lui trouver une certaine profondeur et parfois même à le comprendre.

Une fois la surprise et le sentiment d'hébétude passés, il est utile de se rappeler qu'"Avengers 4" est prévu pour mai 2019 et que "Spiderman Homecoming 2" et "Les Gardiens de la Galaxie 3" sont également en commande en 2020. On peut donc espérer un twist monumental dans le prochain opus pour faire revenir à la vie certains personnages. C'est en tout cas ce que laisse présager la scène post-générique cachée à la fin des derniers crédits. Pas de panique et ouvrez l'œil.

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