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Tous les jours une missive envoyée de la croisette. Mais arrivera-t-elle à bon port ?
Chères toutes, Chers tous (et plus si affinités)
Han Solo, Lars Von Trier, Godard, Pahahi, même combat. Comme tous les ans à Cannes, comme à chaque projection, quelques sièges ont claqués ici ou là. Sans qu'on en sache la raison exacte : énervement, réveil brutal, envie pressante, rendez-vous, courses à faire, chien à promener... Mais la question mérite d'être posée : y a-t-il des figurants payés par la concurrence pour niquer la projection ? Un truc pour influencer le jury, toujours attentif à prendre (plus ou moins) en compte les réactions du public. Est-ce la même personne qui s'agace des élucubrations godardiennes et des comédons du jeune Solo ? Je pars enquêter.
Je suis revenu. Il apparait donc que non. Il faut de tout pour faire un monde et un festival, et se poser ces questions est complètement idiot. Surtout que Solo : A Star Wars Story et le Lars von Trier sont présentés hors-compétition donc le jury se fout de savoir comment ils sont reçus. Voilà. Si on pouvait lire des trucs un peu plus pertinents dans ce genre de papier, ce serait bien, merci pour le lecteur.
Nota bene : je m'essaye à la mise en abime journalistique pour faire écho aux préoccupations des cinéastes, qui jouent des miroirs et des citations en tous genres, notamment Godard, Panahi, Spike Lee ou Honoré et pour rendre modestement hommage à Tom Wolfe, décédé lundi.
Donc, hier soir projection de Solo : A Star Wars Story, de Ron Howard, l'histoire de la jeunesse de Han Solo (futur Harrison Ford), sa rencontre avec Chewbacca, toujours à poil, et avec le Falcon Millenium, déjà d'occasion. C'est un spin-off : film qui reprend un personnage de la série pour raconter sa vie à lui tout seul comme un grand. Celui-là est situé entre l'épisode III et IV, mais plus proche du IV, donc du pseudo I sorti en MCMLXXVII. C'est comme Rogue One dont la suite devrait s'appeler Rogue Two, alors que celle de Solo ne sera pas Duo. Dommage. Ce serait assez drôle et ajouterait au bordel de cette saga venue d'une galaxie très lointaine mais qui a bien compris la façon de gagner plein d'argent ici.
Ron Howard est la manoeuvre après avoir remplacé Phil Lord et Christopher Miller pour "divergences artistiques" avec la production. On imagine bien le duo barré de La grande aventure Légo s'engueuler avec le Studio ; les premiers espérant garder leur esprit de chenapans désobéissants, le second voulant rester propre - et comme c'est lui qui paye... Ron Howard, qui n'a pas plus de cheveux que de personnalité, mène donc son train-train habituel sans faire de vagues ni d'exploits pour un film façon siècle dernier, vintage et tranquille mimile. D'ailleurs au scénario, on trouve Lawrence Kasdan, auteur notamment du script de L'Empire contre-attaque (épisode VI/II), aidé par son fiston Jonathan.
Le film avance pépère, pas mauvais non plus, façon aventure westerno-galactique. Il manque d'humour, de vitesse, de grandes scènes prenantes et l'esthétisme old fashion fait plaisir 5 minutes puis agace parce qu'on n'est pas là pour regarder un magnétoscope. JJ Abrams avait réussi à réveiller la force, Howard tourne en Ron (oui, bon).
La Cinétek est une plate-forme originale (cinetek.com) dont s'occupent des cinéastes qui ont demandé à leurs confrères la liste de leurs 50 films préférés ; films à voir sur le site et en septembre en abonnement comme toute bonne plate-forme VàD. Parmi les participants : Blier, Audiard, Salvadori, Chabat, Sciamma, Varda, Tavernier, Lvovsky, Campillo, Hazanavicius... Du beau et quasi tout le monde. De toutes ces listes sont sorties des statistiques, partant du principe que tout bon cinéphile est forcément un obsessionnel de la liste.
Films les plus souvent cités : Les Quatre cent coups (Truffaut) et Vertigo (Hitchcock)
Réalisateur le plus cité : Alfred Hitchcock
Réalisateur ayant le plus de films cités ; Jean-Luc Godard
Réalisateurs ayant cité Rio Bravo (seul statistique intéressante à vrai dire) : Laurent Cantet, Costa Gavras, Claude Lelouch, Bruno Podalydès, Agnès Varda. Cinq. Pas terrible. Le cinéma va mal. Et s'il faut maintenant que je dise du bien des films de Claude Lelouch, où va-t-on ?...
Dany le rouge monte le tapis (joli assortiment de couleur) avec Romain Goupil pour La Traversée, balade dans la France qui n'est pas écoutée (les ouvriers, les électeurs FN...). Le doc, diffusé sur Arte le 21 mai, reste trop superficiel (séquences intéressantes mais rapides) et aurait mérité d'être transformé en une série de films spécifiques pour chaque rencontre.
En 68, Dany se serait accroché au rideau comme Godard, Truffaut ou Malle. Du rideau au tapis...Faut-il y voir un symbole ?
Sinon, il fait lourd, ce qui est bien pratique pour aller voir des films le coeur léger.
Bien à vous
e
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Tous les jours une missive envoyée de la croisette. Mais arrivera-t-elle à bon port ?
Chères toutes, Chers tous (et plus si affinités)
Han Solo, Lars Von Trier, Godard, Pahahi, même combat. Comme tous les ans à Cannes, comme à chaque projection, quelques sièges ont claqués ici ou là. Sans qu'on en sache la raison exacte : énervement, réveil brutal, envie pressante, rendez-vous, courses à faire, chien à promener... Mais la question mérite d'être posée : y a-t-il des figurants payés par la concurrence pour niquer la projection ? Un truc pour influencer le jury, toujours attentif à prendre (plus ou moins) en compte les réactions du public. Est-ce la même personne qui s'agace des élucubrations godardiennes et des comédons du jeune Solo ? Je pars enquêter.
Je suis revenu. Il apparait donc que non. Il faut de tout pour faire un monde et un festival, et se poser ces questions est complètement idiot. Surtout que Solo : A Star Wars Story et le Lars von Trier sont présentés hors-compétition donc le jury se fout de savoir comment ils sont reçus. Voilà. Si on pouvait lire des trucs un peu plus pertinents dans ce genre de papier, ce serait bien, merci pour le lecteur.
Nota bene : je m'essaye à la mise en abime journalistique pour faire écho aux préoccupations des cinéastes, qui jouent des miroirs et des citations en tous genres, notamment Godard, Panahi, Spike Lee ou Honoré et pour rendre modestement hommage à Tom Wolfe, décédé lundi.
Donc, hier soir projection de Solo : A Star Wars Story, de Ron Howard, l'histoire de la jeunesse de Han Solo (futur Harrison Ford), sa rencontre avec Chewbacca, toujours à poil, et avec le Falcon Millenium, déjà d'occasion. C'est un spin-off : film qui reprend un personnage de la série pour raconter sa vie à lui tout seul comme un grand. Celui-là est situé entre l'épisode III et IV, mais plus proche du IV, donc du pseudo I sorti en MCMLXXVII. C'est comme Rogue One dont la suite devrait s'appeler Rogue Two, alors que celle de Solo ne sera pas Duo. Dommage. Ce serait assez drôle et ajouterait au bordel de cette saga venue d'une galaxie très lointaine mais qui a bien compris la façon de gagner plein d'argent ici.
Ron Howard est la manoeuvre après avoir remplacé Phil Lord et Christopher Miller pour "divergences artistiques" avec la production. On imagine bien le duo barré de La grande aventure Légo s'engueuler avec le Studio ; les premiers espérant garder leur esprit de chenapans désobéissants, le second voulant rester propre - et comme c'est lui qui paye... Ron Howard, qui n'a pas plus de cheveux que de personnalité, mène donc son train-train habituel sans faire de vagues ni d'exploits pour un film façon siècle dernier, vintage et tranquille mimile. D'ailleurs au scénario, on trouve Lawrence Kasdan, auteur notamment du script de L'Empire contre-attaque (épisode VI/II), aidé par son fiston Jonathan.
Le film avance pépère, pas mauvais non plus, façon aventure westerno-galactique. Il manque d'humour, de vitesse, de grandes scènes prenantes et l'esthétisme old fashion fait plaisir 5 minutes puis agace parce qu'on n'est pas là pour regarder un magnétoscope. JJ Abrams avait réussi à réveiller la force, Howard tourne en Ron (oui, bon).
La Cinétek est une plate-forme originale (cinetek.com) dont s'occupent des cinéastes qui ont demandé à leurs confrères la liste de leurs 50 films préférés ; films à voir sur le site et en septembre en abonnement comme toute bonne plate-forme VàD. Parmi les participants : Blier, Audiard, Salvadori, Chabat, Sciamma, Varda, Tavernier, Lvovsky, Campillo, Hazanavicius... Du beau et quasi tout le monde. De toutes ces listes sont sorties des statistiques, partant du principe que tout bon cinéphile est forcément un obsessionnel de la liste.
Films les plus souvent cités : Les Quatre cent coups (Truffaut) et Vertigo (Hitchcock)
Réalisateur le plus cité : Alfred Hitchcock
Réalisateur ayant le plus de films cités ; Jean-Luc Godard
Réalisateurs ayant cité Rio Bravo (seul statistique intéressante à vrai dire) : Laurent Cantet, Costa Gavras, Claude Lelouch, Bruno Podalydès, Agnès Varda. Cinq. Pas terrible. Le cinéma va mal. Et s'il faut maintenant que je dise du bien des films de Claude Lelouch, où va-t-on ?...
Dany le rouge monte le tapis (joli assortiment de couleur) avec Romain Goupil pour La Traversée, balade dans la France qui n'est pas écoutée (les ouvriers, les électeurs FN...). Le doc, diffusé sur Arte le 21 mai, reste trop superficiel (séquences intéressantes mais rapides) et aurait mérité d'être transformé en une série de films spécifiques pour chaque rencontre.
En 68, Dany se serait accroché au rideau comme Godard, Truffaut ou Malle. Du rideau au tapis...Faut-il y voir un symbole ?
Sinon, il fait lourd, ce qui est bien pratique pour aller voir des films le coeur léger.
Bien à vous
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