L’ancien producteur de films Harvey Weinstein, accusé par des dizaines de femmes d’agressions sexuelles, a été inculpé, vendredi 25 mai, à New York, pour un viol en 2013 et une agression sexuelle en 2004, a fait savoir</a> la police de New York. Il s’agit de sa première inculpation depuis les premières accusations contre lui il y a sept mois et qui ont fait éclater</a> le mouvement planétaire #MeToo.
Le bureau de Cyrus Vance, le procureur de Manhattan, a précisé que l’accusation pour viol portait sur des faits remontant au 18 mars 2013, à une adresse du quartier de Midtown qui abrite aujourd’hui un hôtel. L’identité de la victime n’a pas été précisée. Il pourrait s’agir d’une agression, dont personne n’avait parlé publiquement jusqu’ici. L’accusation d’agression sexuelle semble correspondre</a> à l’accusation de Lucia Evans, dont les allégations avaient déjà été publiées, même si le procureur ne l’a pas confirmé.
Après que les charges retenues contre lui lui ont été signifiées, il est ressorti du commissariat, les mains menottées dans le dos. La police de New York a publié un communiqué dans lequel elle « remercie ces courageuses survivantes pour avoir</a> eu le courage de se présenter</a> et de demander</a> justice ».
Une caution d’un million de dollars
Weinstein, qui est représenté par le célèbre avocat new-yorkais Ben Brafman, le même qui avait obtenu en 2011 l’abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Sofitel, a toujours démenti avoir eu des rapports sexuels « non consentis ».
« L’accusé a profité de sa position, de son argent et de son pouvoir</a> pour attirer</a> de jeunes femmes dans des situations où il était capable de commettre</a> des violences sexuelles contre elles », a dit la procureure Joan Illuzzi, lors de la lecture de l’acte d’accusation à la cour criminelle de Manhattan.
Après son inculpation par le procureur, le juge Kevin McGrath a fixé le montant de la caution d’Harvey Weinstein qui a été remis en liberté moyennant le versement d’un million de dollars, le port d’un bracelet électronique, l’interdiction de quitter</a> les Etats de New York et du Connecticut et la remise de son passeport.
Le producteur déchu n’a fait aucune déclaration. Mas son avocat, Ben Brafman, a déclaré que Harvey Weinstein va plaider</a> « non coupable » aux chefs d’accusation de viol et d’agression sexuelle portés contre lui. « Nous avons l’intention d’agir très vite pour que les poursuites soient abandonnées », a ajouté l’avocat. « Nous pensons que [les accusations] ne sont pas étayées par des preuves » et que Mr. Weinstein « sera exonéré », a-t-il ajouté.
Harvey Weinstein's bond was just set. Here's the moment. https://t.co/Po4dLoRRiI
— megwagner (@Meg Wagner)
M. Weinstein, 66 ans, avait disparu dès les premières révélations le concernant et était censé suivre</a> un traitement contre les addictions sexuelles dans l’Arizona.
Plusieurs autres enquêtes
Depuis les premières révélations du New York Times début octobre 2017, plus d’une centaine de femmes, dont des célébrités comme Ashley Judd, Gwyneth Paltrow ou Salma Hayek, ont accusé Harvey Weinstein de les avoir harcelées, agressées ou violées, souvent il y a des années, voire des décennies.
Plusieurs victimes présumées l’ont assigné en justice. Le producteur est aussi sous le coup d’enquêtes menées par les polices de New York, Los Angeles et Londres, même s’il n’a fait l’objet d’aucune poursuite jusqu’ici. La police new-yorkaise avait affirmé en novembre 2017 tenir</a> au moins « un vrai dossier » contre Harvey Weinstein.
Au fil des révélations du New York Times et du New Yorker, récompensés par le prix Pulitzer pour leurs enquêtes, il est apparu que Weinstein – longtemps vénéré pour avoir promu un cinéma original incarné par des réalisateurs comme Quentin Tarantino – avait usé de son pouvoir, pendant près de quarante ans, pour obliger</a> de jeunes actrices ou aspirantes actrices à céder</a> à ses fantasmes sexuels, se faisant parfois aider</a> par ses employés et achetant le silence de certaines victimes via des accords de confidentialité. Il s’est aussi avéré que beaucoup de gens étaient au courant de son comportement, mais avaient préféré se taire</a>, souvent par peur de voir</a> leur carrière ruinée par le producteur multi-oscarisé.
Les révélations ont eu l’effet d’une bombe. Des centaines de femmes, sous le hashtag #MeToo, se sont mises à témoigner</a> sur des agressions sexuelles subies souvent des années plus tôt. Le mouvement a fait chuter</a> des dizaines d’hommes de pouvoir dans des secteurs aussi divers que le cinéma, les médias, la mode, la gastronomie ou la musique.
Soulagement des victimes
L’annonce de la comparution du producteur, après des mois d’enquête par le procureur de Manhattan, accusé de traîner</a> des pieds, a été saluée par plusieurs figures du mouvement #MeToo. « Je suis sous le choc », a déclaré sur la chaîne ABC l’ex-actrice Rose McGowan. « Je dois avouer</a> que je ne pensais pas le voir un jour menotté. »
« C’est super cathartique pour beaucoup de victimes », avait aussi réagi, jeudi, Tarana Burke, fondatrice du #MeToo. « Nous assistons peut-être à un changement dans la façon dont les affaires de violences sexuelles sont traitées. »
Read AgainL’ancien producteur de films Harvey Weinstein, accusé par des dizaines de femmes d’agressions sexuelles, a été inculpé, vendredi 25 mai, à New York, pour un viol en 2013 et une agression sexuelle en 2004, a fait savoir</a> la police de New York. Il s’agit de sa première inculpation depuis les premières accusations contre lui il y a sept mois et qui ont fait éclater</a> le mouvement planétaire #MeToo.
Le bureau de Cyrus Vance, le procureur de Manhattan, a précisé que l’accusation pour viol portait sur des faits remontant au 18 mars 2013, à une adresse du quartier de Midtown qui abrite aujourd’hui un hôtel. L’identité de la victime n’a pas été précisée. Il pourrait s’agir d’une agression, dont personne n’avait parlé publiquement jusqu’ici. L’accusation d’agression sexuelle semble correspondre</a> à l’accusation de Lucia Evans, dont les allégations avaient déjà été publiées, même si le procureur ne l’a pas confirmé.
Après que les charges retenues contre lui lui ont été signifiées, il est ressorti du commissariat, les mains menottées dans le dos. La police de New York a publié un communiqué dans lequel elle « remercie ces courageuses survivantes pour avoir</a> eu le courage de se présenter</a> et de demander</a> justice ».
Une caution d’un million de dollars
Weinstein, qui est représenté par le célèbre avocat new-yorkais Ben Brafman, le même qui avait obtenu en 2011 l’abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Sofitel, a toujours démenti avoir eu des rapports sexuels « non consentis ».
« L’accusé a profité de sa position, de son argent et de son pouvoir</a> pour attirer</a> de jeunes femmes dans des situations où il était capable de commettre</a> des violences sexuelles contre elles », a dit la procureure Joan Illuzzi, lors de la lecture de l’acte d’accusation à la cour criminelle de Manhattan.
Après son inculpation par le procureur, le juge Kevin McGrath a fixé le montant de la caution d’Harvey Weinstein qui a été remis en liberté moyennant le versement d’un million de dollars, le port d’un bracelet électronique, l’interdiction de quitter</a> les Etats de New York et du Connecticut et la remise de son passeport.
Le producteur déchu n’a fait aucune déclaration. Mas son avocat, Ben Brafman, a déclaré que Harvey Weinstein va plaider</a> « non coupable » aux chefs d’accusation de viol et d’agression sexuelle portés contre lui. « Nous avons l’intention d’agir très vite pour que les poursuites soient abandonnées », a ajouté l’avocat. « Nous pensons que [les accusations] ne sont pas étayées par des preuves » et que Mr. Weinstein « sera exonéré », a-t-il ajouté.
Harvey Weinstein's bond was just set. Here's the moment. https://t.co/Po4dLoRRiI
— megwagner (@Meg Wagner)
M. Weinstein, 66 ans, avait disparu dès les premières révélations le concernant et était censé suivre</a> un traitement contre les addictions sexuelles dans l’Arizona.
Plusieurs autres enquêtes
Depuis les premières révélations du New York Times début octobre 2017, plus d’une centaine de femmes, dont des célébrités comme Ashley Judd, Gwyneth Paltrow ou Salma Hayek, ont accusé Harvey Weinstein de les avoir harcelées, agressées ou violées, souvent il y a des années, voire des décennies.
Plusieurs victimes présumées l’ont assigné en justice. Le producteur est aussi sous le coup d’enquêtes menées par les polices de New York, Los Angeles et Londres, même s’il n’a fait l’objet d’aucune poursuite jusqu’ici. La police new-yorkaise avait affirmé en novembre 2017 tenir</a> au moins « un vrai dossier » contre Harvey Weinstein.
Au fil des révélations du New York Times et du New Yorker, récompensés par le prix Pulitzer pour leurs enquêtes, il est apparu que Weinstein – longtemps vénéré pour avoir promu un cinéma original incarné par des réalisateurs comme Quentin Tarantino – avait usé de son pouvoir, pendant près de quarante ans, pour obliger</a> de jeunes actrices ou aspirantes actrices à céder</a> à ses fantasmes sexuels, se faisant parfois aider</a> par ses employés et achetant le silence de certaines victimes via des accords de confidentialité. Il s’est aussi avéré que beaucoup de gens étaient au courant de son comportement, mais avaient préféré se taire</a>, souvent par peur de voir</a> leur carrière ruinée par le producteur multi-oscarisé.
Les révélations ont eu l’effet d’une bombe. Des centaines de femmes, sous le hashtag #MeToo, se sont mises à témoigner</a> sur des agressions sexuelles subies souvent des années plus tôt. Le mouvement a fait chuter</a> des dizaines d’hommes de pouvoir dans des secteurs aussi divers que le cinéma, les médias, la mode, la gastronomie ou la musique.
Soulagement des victimes
L’annonce de la comparution du producteur, après des mois d’enquête par le procureur de Manhattan, accusé de traîner</a> des pieds, a été saluée par plusieurs figures du mouvement #MeToo. « Je suis sous le choc », a déclaré sur la chaîne ABC l’ex-actrice Rose McGowan. « Je dois avouer</a> que je ne pensais pas le voir un jour menotté. »
« C’est super cathartique pour beaucoup de victimes », avait aussi réagi, jeudi, Tarana Burke, fondatrice du #MeToo. « Nous assistons peut-être à un changement dans la façon dont les affaires de violences sexuelles sont traitées. »
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