Emmanuel Macron, Stéphane Bern et le Loto ont lancé jeudi la mobilisation pour sauver des centaines de monuments historiques en péril aux quatre coins de toute la France. Brigitte Macron était également présente. En janvier dernier, la première dame avait participé à la remise des prix de la Fondation Stéphane Bern. L'animateur est un proche du couple présidentiel.
«Le patrimoine, c'est une cause nationale», a déclaré jeudi le chef de l'Etat devant près de 500 acteurs de ce secteur rassemblés à l'Elysée. «Quand on parle du patrimoine, on parle de l'identité de notre pays» et, de ce fait, «il appartient à tous», a-t-il ajouté en face des porteurs des 270 projets sélectionnés par la mission menée par Stéphane Bern, dont il a salué «la force de conviction».
«Notre pays a besoin de porter des projets avec fierté. Il n'y a pas de division dans ces projets», a-t-il souligné. Emmanuel Macron avait débuté cette «journée de mobilisation» en visitant le château de Voltaire, tout juste remis à neuf, dans le petit village de Ferney-Voltaire (Ain) près de la frontière franco-suisse. «Le patrimoine est une véritable mine d'or», a affirmé Stéphane Bern, en soulignant que, grâce à lui, la France était «le pays le plus visité au monde, avec 89 millions de visiteurs» par an. Mais l'animateur d'émissions historiques s'est dit «désespéré de voir l'état dans lequel un grand nombre de bâtiments sont laissés à l'abandon», notamment faute de moyens, a-t-il ajouté. «C'est la ruralité» qui est en jeu «car 50% du patrimoine sont dans des communes de moins de 2000 habitants».
Une loterie et un jeu de grattage
L'objectif est de susciter une grande mobilisation populaire autour d'une loterie et d'un jeu de grattage qui seront lancés à la rentrée pour financer la rénovation de ces monuments. Ce Loto, qui sera répété chaque année selon Emmanuel Macron, sera proposé le 14 septembre, veille du week-end des Journées du patrimoine, et doté d'un jackpot de 13 millions d'euros, équivalent à celui d'un tirage exceptionnel du vendredi 13. Le jeu à gratter «patrimoine» lancé le 3 septembre sera, lui, doté d'un gain maximum d'1,5 million d'euros, un montant inédit pour ce type de jeu. Ces gains «exceptionnels» seront au service de la «grande cause» du patrimoine, a affirmé la P-DG de la Française des Jeux Stéphane Pallez.
Entretien :Stéphane Bern se livre auprès de Marc-Olivier Fogiel
Pour le jeu à gratter, 12 millions de tickets grand format seront ornés de 13 des 18 principaux monuments choisis par la mission «Patrimoine en péril», et vendus 15 euros pièce, «ce qui permet de proposer des gains exceptionnels». La FDJ attend de ces jeux des recettes de 15 à 20 millions d'euros, qui seront affectés à un fonds spécifique baptisé «Patrimoine en péril».
Un loto lancé après... des coupes budgétaires
«Ces 15 millions d'euros sont une goutte d'eau», a précisé Stéphane Bern, mais «ils donnent le sentiment aux Français que le patrimoine appartient à chacun d'entre eux» et cela «va leur donner envie de se mobiliser». Tout en saluant ce loto exceptionnel, le député LR Gilles Carrez, rapporteur spécial du budget Patrimoine, a regretté qu'il vienne après des coupes budgétaires bien supérieures. «Une quinzaine de millions de plus d’un côté claironnée dans l’enthousiasme, et en même temps une cinquantaine de millions de moins constatée dans l’indifférence. Ne nous faudrait-il pas une politique de conservation de notre patrimoine plus cohérente?», a-t-il souligné dans un communiqué.
Les besoins sont énormes puisqu'il «faudrait deux milliards d'euros pour sauver les 2000 monuments» identifiés par la mission Bern, a estimé Guillaume Poitrinal, président de la Fondation du patrimoine. L'Etat a engagé pour 2018 326 millions d'euros pour le patrimoine, «en progression de 5%», selon la ministre de la Culture Françoise Nyssen. «Sur les 44 000 monuments inscrits ou classés, 6000 bénéficient chaque année d'opérations de restauration», a-t-elle rappelé.
La mission Bern a sélectionné 18 projets «emblématiques», soit un par région métropolitaine et cinq pour l'outre-mer, dont la maison de Pierre Loti, la Maison rouge de Saint-Louis de La Réunion, la Rotonde Montabon (Sarthe) ou la villa Viardot à Bougival (Yvelines). «Voltaire aurait été heureux de voir le château retrouver cette forme», a commenté Emmanuel Macron en visitant Ferney-Voltaire, réhabilité par l'Etat pour neuf millions d'euros. Il en a profité pour célébrer la figure du philosophe des Lumières, «un esprit libre dans un temps où la religion servait à justifier le pire et aussi la tyrannie du politique».
Toute reproduction interdite Read AgainEmmanuel Macron, Stéphane Bern et le Loto ont lancé jeudi la mobilisation pour sauver des centaines de monuments historiques en péril aux quatre coins de toute la France. Brigitte Macron était également présente. En janvier dernier, la première dame avait participé à la remise des prix de la Fondation Stéphane Bern. L'animateur est un proche du couple présidentiel.
«Le patrimoine, c'est une cause nationale», a déclaré jeudi le chef de l'Etat devant près de 500 acteurs de ce secteur rassemblés à l'Elysée. «Quand on parle du patrimoine, on parle de l'identité de notre pays» et, de ce fait, «il appartient à tous», a-t-il ajouté en face des porteurs des 270 projets sélectionnés par la mission menée par Stéphane Bern, dont il a salué «la force de conviction».
«Notre pays a besoin de porter des projets avec fierté. Il n'y a pas de division dans ces projets», a-t-il souligné. Emmanuel Macron avait débuté cette «journée de mobilisation» en visitant le château de Voltaire, tout juste remis à neuf, dans le petit village de Ferney-Voltaire (Ain) près de la frontière franco-suisse. «Le patrimoine est une véritable mine d'or», a affirmé Stéphane Bern, en soulignant que, grâce à lui, la France était «le pays le plus visité au monde, avec 89 millions de visiteurs» par an. Mais l'animateur d'émissions historiques s'est dit «désespéré de voir l'état dans lequel un grand nombre de bâtiments sont laissés à l'abandon», notamment faute de moyens, a-t-il ajouté. «C'est la ruralité» qui est en jeu «car 50% du patrimoine sont dans des communes de moins de 2000 habitants».
Une loterie et un jeu de grattage
L'objectif est de susciter une grande mobilisation populaire autour d'une loterie et d'un jeu de grattage qui seront lancés à la rentrée pour financer la rénovation de ces monuments. Ce Loto, qui sera répété chaque année selon Emmanuel Macron, sera proposé le 14 septembre, veille du week-end des Journées du patrimoine, et doté d'un jackpot de 13 millions d'euros, équivalent à celui d'un tirage exceptionnel du vendredi 13. Le jeu à gratter «patrimoine» lancé le 3 septembre sera, lui, doté d'un gain maximum d'1,5 million d'euros, un montant inédit pour ce type de jeu. Ces gains «exceptionnels» seront au service de la «grande cause» du patrimoine, a affirmé la P-DG de la Française des Jeux Stéphane Pallez.
Entretien :Stéphane Bern se livre auprès de Marc-Olivier Fogiel
Pour le jeu à gratter, 12 millions de tickets grand format seront ornés de 13 des 18 principaux monuments choisis par la mission «Patrimoine en péril», et vendus 15 euros pièce, «ce qui permet de proposer des gains exceptionnels». La FDJ attend de ces jeux des recettes de 15 à 20 millions d'euros, qui seront affectés à un fonds spécifique baptisé «Patrimoine en péril».
Un loto lancé après... des coupes budgétaires
«Ces 15 millions d'euros sont une goutte d'eau», a précisé Stéphane Bern, mais «ils donnent le sentiment aux Français que le patrimoine appartient à chacun d'entre eux» et cela «va leur donner envie de se mobiliser». Tout en saluant ce loto exceptionnel, le député LR Gilles Carrez, rapporteur spécial du budget Patrimoine, a regretté qu'il vienne après des coupes budgétaires bien supérieures. «Une quinzaine de millions de plus d’un côté claironnée dans l’enthousiasme, et en même temps une cinquantaine de millions de moins constatée dans l’indifférence. Ne nous faudrait-il pas une politique de conservation de notre patrimoine plus cohérente?», a-t-il souligné dans un communiqué.
Les besoins sont énormes puisqu'il «faudrait deux milliards d'euros pour sauver les 2000 monuments» identifiés par la mission Bern, a estimé Guillaume Poitrinal, président de la Fondation du patrimoine. L'Etat a engagé pour 2018 326 millions d'euros pour le patrimoine, «en progression de 5%», selon la ministre de la Culture Françoise Nyssen. «Sur les 44 000 monuments inscrits ou classés, 6000 bénéficient chaque année d'opérations de restauration», a-t-elle rappelé.
La mission Bern a sélectionné 18 projets «emblématiques», soit un par région métropolitaine et cinq pour l'outre-mer, dont la maison de Pierre Loti, la Maison rouge de Saint-Louis de La Réunion, la Rotonde Montabon (Sarthe) ou la villa Viardot à Bougival (Yvelines). «Voltaire aurait été heureux de voir le château retrouver cette forme», a commenté Emmanuel Macron en visitant Ferney-Voltaire, réhabilité par l'Etat pour neuf millions d'euros. Il en a profité pour célébrer la figure du philosophe des Lumières, «un esprit libre dans un temps où la religion servait à justifier le pire et aussi la tyrannie du politique».
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