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Game of Thrones Saison 8 : Adieux et adoubements pour le second épisode - Syfantasy.fr

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7 /10

On a aimé

• Une thématique forte
• L'alchimie entre les personnages
• L'ambiance pesante maîtrisée

On a moins aimé

• Certaines scènes un peu longues

L’ultime saison de Game of Thrones se poursuit avec ce deuxième épisode électrique à l’ambiance pré-cataclysmique. Un cadre idéal pour développer une dernière fois les personnages de la serie, dont certains risquent bien de ne pas voir le jour se lever.

Attention, cette critique est sombre est pleine de spoilers.

Ambiance tendue et pesante pour les personnages qui ont trouvé refuge à Winterfell. L’armée des morts est en marche et elle atteindra bientôt le fort. Dans la continuité de l’épisode précédent, celui-ci s’attarde sur les préparatifs de la bataille. Ainsi l’on constate que les créneaux sont constellés de pics en obsidienne, que des tranchées et des pièges sont creusées et que la forge tourne à plein régime. Autant d’éléments qui accentuent l’aspect inéluctable de la mort qui guette les protagonistes et les innombrables réfugiés. On saluera les références au Seigneur des Anneaux, et notamment à la Bataille du Gouffre de Helm, qui se manifeste par l’accent mis sur les civils et les enfants, apeurés pour certains, prêts à se battre pour d’autre, et qui trouveront refuge dans les cryptes du fort.

« I guess I’ve changed » : l’histoire d’une rédemption

Ce second épisode a pour thématique la confrontation du passé et du présent. Face à la menace imminente et à la venue de la mort, presque inéluctable, Les personnages contemplent ce qu’ils ont un jour été et ce qu’ils sont devenus, parfois avec regret, parfois avec nostalgie.

 

Jaime Lannister est confronté à ses crimes passés ;Daenerys et Sansa lui tenant rigueur des attaques qu’il a commis contre leurs pères respectifs. C’est l’intervention chevaleresque de Brienne de Tarth qui lui sauve la mise, rappelant aux yeux de tous que Jaime est un homme changé, qui a payé ses erreurs par une promesse tenue et des actes nobles : en sacrifiant sa main et son égo pour sauver Brienne – et par extension, plus tard, Sansa – il a abandonné ce qu’il était pour devenir ce qu’il a toujours aspiré à être, un chevalier honorable. Un court entretien avec Bran Stark, qui insiste sur le fait qu’il n’est plus Bran mais la Corneille à Trois Yeux, achève de faire table rase entre eux. De son côté, Theon Greyjoy regagne Winterfell, château qu’il a longtemps vu comme une prison, qu’il a conquis et qu’il comprend désormais être son véritable foyer. Il rachète sa trahison en offrant sa vie pour combattre sous la bannière Stark, une dernière fois.

Les trois survivants de la Garde de Nuit originelle, Jon Snow, Edd et Samwell, contemplent la nuit profonde qui les cerne depuis le rempart de Winterfell et ils se rappellent leurs vœux, en apparence bafoués et oubliés (Jon ayant quitté la garde, Sam ayant eu une relation charnelle…), mais qu’ils vont respecter jusqu’à la fin : ils sont bel et bien les veilleurs sur le rempart, les épées dans les ténèbres. Tyrion aussi, assis au coin du feu, une coupe de vin à la main, médite sur ce qu’il est devenu. Si d’apparence il n’a pas changé, il est pourtant un homme différent du forniqueur goguenard des premières saisons. Reconnu par ses pairs et même par une reine, pour son intelligence et sa sagesse, il n’a plus besoin de porter le masque qu’il avait forcé sur son propre visage.

Arya Stark le dira d’elle-même « I guess I’ve changed » dans une conversation avec Sandor Clegane. Autrefois sanguine et bavarde, elle s’est muée en jeune femme froide et réfléchie. Il en va de même pour le Limier qui est passé d’un tueur sanguinaire égoïste à un homme de principe qui se bat pour une cause. Quel que soit le personnage analysé, le changement est observable : Podrick, l’écuyer maladroit devenu habile bretteur ; Jorah Mormont, le parjure dont on a confisqué l’héritage et qui se voit remettre l’épée Corvenin, celui de la famille Tarly ; et bien d’autres.

La lutte pour le pouvoir ne change pas

Un autre point fort de cet épisode réside dans la confrontation aux faux airs de réconciliation entre Sansa Stark et Daenerys Targaryen. Les deux jeunes femmes, froides et méfiantes entres elles depuis leur rencontre, tentent de trouver un terrain d’entendre à l’initiative de la Mère des Dragons. Initiative qui échoue, toutefois, lorsque Sansa lui demande ce qu’il adviendra du nord lorsque la guerre sera terminée. Un nord, rappelle-t-elle, qui s’est reconquis par lui-même et a juré de ne plus courbé l’échine devant personne d’autre que le King in the North. Ce constat a tôt fait de refroidir Daenerys qui semble ne pas vouloir lâcher prise. Contrairement à tous les autres personnages de la série présents à Winterfell, elle semble ne pas avoir changé, malgré l’amour qu’elle porte à Jon et qui l’a convaincu de se battre pour les vivants, plutôt que pour le trône. Elle s’attache à son titre et à ce qui lui est dû, quand bien même elle semble ne pas être la prétendante la plus légitime au trône.

 

Cette attitude se confirme lorsque Jon Snow lui révèle enfin sa véritable identité. Révélation qu’elle tente tout naturellement de balayer d’un revers de main, incrédule et fière. Cette confrontation en demi-teinte va dans le sens du développement de Daenerys entrepris en saison 7 et poursuivi dans le premier épisode de la saison 8. La Mère des Dragons est avant tout une Targaryen ; fière, flamboyante, et peu encline à renoncer à ses titres. Il reste donc à voir comment elle va gérer cette nouvelle après la bataille contre les morts et comment sa relation avec Jon va évoluer.

Un chevalier des Sept Royaumes

Intitulé « A Knight of the Seven Kingdoms », cet épisode adoube ses personnages, comme pour reconnaître haut et fort la valeur dont ils ont fait preuve tout au long de leurs parcours. Ce thème, représenté par l’adoubement – et donc l’accomplissement ultime – de Brienne par Jaime, lui-même devenu un véritable chevalier honorable, se retrouve chez toutes les femmes et tous les hommes qui ont choisi de se battre pour les vivants. En se dressant face à une menace présumément incoercible, ils font le sacrifice ultime : celui de leur vie pour préserver celle des autres. Un acte chevaleresque, s’il en est.

 

Cet épisode fait figure de jugement des âmes sur le seuil de la mort. Les personnages de Game of Thrones sont jugés pour leurs actions et pour leur valeur, au crépuscule d’un Westeros qui ne sera sûrement plus jamais le même. Une chose est certaine : cette bataille fauchera la vie de nombre de nos protagonistes adorés. Reste à savoir lesquels verront le jour se lever et lesquels il nous faudra pleurer.

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• L'alchimie entre les personnages
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L’ultime saison de Game of Thrones se poursuit avec ce deuxième épisode électrique à l’ambiance pré-cataclysmique. Un cadre idéal pour développer une dernière fois les personnages de la serie, dont certains risquent bien de ne pas voir le jour se lever.

Attention, cette critique est sombre est pleine de spoilers.

Ambiance tendue et pesante pour les personnages qui ont trouvé refuge à Winterfell. L’armée des morts est en marche et elle atteindra bientôt le fort. Dans la continuité de l’épisode précédent, celui-ci s’attarde sur les préparatifs de la bataille. Ainsi l’on constate que les créneaux sont constellés de pics en obsidienne, que des tranchées et des pièges sont creusées et que la forge tourne à plein régime. Autant d’éléments qui accentuent l’aspect inéluctable de la mort qui guette les protagonistes et les innombrables réfugiés. On saluera les références au Seigneur des Anneaux, et notamment à la Bataille du Gouffre de Helm, qui se manifeste par l’accent mis sur les civils et les enfants, apeurés pour certains, prêts à se battre pour d’autre, et qui trouveront refuge dans les cryptes du fort.

« I guess I’ve changed » : l’histoire d’une rédemption

Ce second épisode a pour thématique la confrontation du passé et du présent. Face à la menace imminente et à la venue de la mort, presque inéluctable, Les personnages contemplent ce qu’ils ont un jour été et ce qu’ils sont devenus, parfois avec regret, parfois avec nostalgie.

 

Jaime Lannister est confronté à ses crimes passés ;Daenerys et Sansa lui tenant rigueur des attaques qu’il a commis contre leurs pères respectifs. C’est l’intervention chevaleresque de Brienne de Tarth qui lui sauve la mise, rappelant aux yeux de tous que Jaime est un homme changé, qui a payé ses erreurs par une promesse tenue et des actes nobles : en sacrifiant sa main et son égo pour sauver Brienne – et par extension, plus tard, Sansa – il a abandonné ce qu’il était pour devenir ce qu’il a toujours aspiré à être, un chevalier honorable. Un court entretien avec Bran Stark, qui insiste sur le fait qu’il n’est plus Bran mais la Corneille à Trois Yeux, achève de faire table rase entre eux. De son côté, Theon Greyjoy regagne Winterfell, château qu’il a longtemps vu comme une prison, qu’il a conquis et qu’il comprend désormais être son véritable foyer. Il rachète sa trahison en offrant sa vie pour combattre sous la bannière Stark, une dernière fois.

Les trois survivants de la Garde de Nuit originelle, Jon Snow, Edd et Samwell, contemplent la nuit profonde qui les cerne depuis le rempart de Winterfell et ils se rappellent leurs vœux, en apparence bafoués et oubliés (Jon ayant quitté la garde, Sam ayant eu une relation charnelle…), mais qu’ils vont respecter jusqu’à la fin : ils sont bel et bien les veilleurs sur le rempart, les épées dans les ténèbres. Tyrion aussi, assis au coin du feu, une coupe de vin à la main, médite sur ce qu’il est devenu. Si d’apparence il n’a pas changé, il est pourtant un homme différent du forniqueur goguenard des premières saisons. Reconnu par ses pairs et même par une reine, pour son intelligence et sa sagesse, il n’a plus besoin de porter le masque qu’il avait forcé sur son propre visage.

Arya Stark le dira d’elle-même « I guess I’ve changed » dans une conversation avec Sandor Clegane. Autrefois sanguine et bavarde, elle s’est muée en jeune femme froide et réfléchie. Il en va de même pour le Limier qui est passé d’un tueur sanguinaire égoïste à un homme de principe qui se bat pour une cause. Quel que soit le personnage analysé, le changement est observable : Podrick, l’écuyer maladroit devenu habile bretteur ; Jorah Mormont, le parjure dont on a confisqué l’héritage et qui se voit remettre l’épée Corvenin, celui de la famille Tarly ; et bien d’autres.

La lutte pour le pouvoir ne change pas

Un autre point fort de cet épisode réside dans la confrontation aux faux airs de réconciliation entre Sansa Stark et Daenerys Targaryen. Les deux jeunes femmes, froides et méfiantes entres elles depuis leur rencontre, tentent de trouver un terrain d’entendre à l’initiative de la Mère des Dragons. Initiative qui échoue, toutefois, lorsque Sansa lui demande ce qu’il adviendra du nord lorsque la guerre sera terminée. Un nord, rappelle-t-elle, qui s’est reconquis par lui-même et a juré de ne plus courbé l’échine devant personne d’autre que le King in the North. Ce constat a tôt fait de refroidir Daenerys qui semble ne pas vouloir lâcher prise. Contrairement à tous les autres personnages de la série présents à Winterfell, elle semble ne pas avoir changé, malgré l’amour qu’elle porte à Jon et qui l’a convaincu de se battre pour les vivants, plutôt que pour le trône. Elle s’attache à son titre et à ce qui lui est dû, quand bien même elle semble ne pas être la prétendante la plus légitime au trône.

 

Cette attitude se confirme lorsque Jon Snow lui révèle enfin sa véritable identité. Révélation qu’elle tente tout naturellement de balayer d’un revers de main, incrédule et fière. Cette confrontation en demi-teinte va dans le sens du développement de Daenerys entrepris en saison 7 et poursuivi dans le premier épisode de la saison 8. La Mère des Dragons est avant tout une Targaryen ; fière, flamboyante, et peu encline à renoncer à ses titres. Il reste donc à voir comment elle va gérer cette nouvelle après la bataille contre les morts et comment sa relation avec Jon va évoluer.

Un chevalier des Sept Royaumes

Intitulé « A Knight of the Seven Kingdoms », cet épisode adoube ses personnages, comme pour reconnaître haut et fort la valeur dont ils ont fait preuve tout au long de leurs parcours. Ce thème, représenté par l’adoubement – et donc l’accomplissement ultime – de Brienne par Jaime, lui-même devenu un véritable chevalier honorable, se retrouve chez toutes les femmes et tous les hommes qui ont choisi de se battre pour les vivants. En se dressant face à une menace présumément incoercible, ils font le sacrifice ultime : celui de leur vie pour préserver celle des autres. Un acte chevaleresque, s’il en est.

 

Cet épisode fait figure de jugement des âmes sur le seuil de la mort. Les personnages de Game of Thrones sont jugés pour leurs actions et pour leur valeur, au crépuscule d’un Westeros qui ne sera sûrement plus jamais le même. Une chose est certaine : cette bataille fauchera la vie de nombre de nos protagonistes adorés. Reste à savoir lesquels verront le jour se lever et lesquels il nous faudra pleurer.

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