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Elections européennes 2019 : après six mois de mobilisation, les « gilets jaunes » font moins de 1 % - Le Monde

Mobilisation des « gilets jaunes », le 22 décembre à Paris.
Mobilisation des « gilets jaunes », le 22 décembre à Paris. SAMEER AL-DOUMY / AFP

Six mois de mobilisation dans la rue mais un flop dans les urnes. Les deux listes issues du mouvement de contestation sociale qui a provoqué la plus grande crise du quinquennat d’Emmanuel Macron n’ont mobilisé ensemble que 0,5 % des électeurs dimanche 26 mai, selon les premières estimations.

« Alliance jaune », menée par le chanteur Francis Lalanne, a remporté environ 0,5 %, et « Evolution citoyenne », avec à sa tête Christophe Chalençon, moins de 0,5 % des voix lors de ce scrutin européen, loin du seuil des 5 % nécessaires pour envoyer des élus au Parlement européen. « On nous vole le scrutin », a accusé Christophe Chalençon, en assurant qu’il déposerait des « recours » partout en France pour « faire invalider les élections », du fait du rejet, dans les bureaux de vote, des bulletins de vote « Evolution citoyenne » imprimés sur du papier 80 grammes. « A partir de demain, nous allons mettre le feu », menace-t-il.

Des figures du mouvement s’étaient également immiscées dans des partis qui ont intégré des « gilets jaunes » sur leur liste. Benjamin Cauchy était ainsi en 9position de la liste de Nicolas Dupont-Aignan (DLF, environ 3,6 %) alors que Jean-François Barnaba s’est allié aux Patriotes de Florian Philippot (entre 0,5 et 0,7 %).

Né de contestations sur le prix de l’essence qui se sont étendues à des revendications sur le pouvoir d’achat, la justice fiscale et le système politique, le mouvement des « gilets jaunes » en est à sa 28semaine de mobilisation. Très vite, la question d’une traduction politique et électorale du mouvement s’est posée. Dans les premiers sondages qui, dès décembre, introduisaient dans leurs enquêtes l’éventualité d’une liste « gilets jaunes », celle-ci était donnée aux alentours de 10 % d’intentions de vote.

Plusieurs initiatives abandonnées

Plusieurs initiatives avaient alors été lancées, comme celle pilotée par Ingrid Levavasseur avec la liste du Ralliement d’initiative citoyenne (RIC). Mais cette liste est très vite critiquée par une partie des « gilets jaunes », qui refusent tout engagement en politique. Beaucoup lui reprochaient également de « faire le jeu de Macron », les sondages indiquant alors qu’une liste « gilets jaunes » aux européennes serait profitable à celle de La République en marche (LRM) en prenant des voix à ses principaux adversaires, le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI).

Mme Levavasseur a aussi été prise pour cible et reçoit régulièrement de nombreuses insultes et menaces. Début février, un débat en direct sur Facebook avec Julien Bayou, porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), avait dû être interrompu en raison du « flot d’insanités » reçu en commentaires.

La structuration du mouvement en listes électorales a divisé au sein des « gilets jaunes », certains considérant que leur mouvement était profondément antisystème et d’autres pensant qu’il fallait intégrer le système pour le changer. « On peut être dans la rue, avoir des revendications et les scander mais à un moment donné (…) il faut pouvoir dire les choses en rentrant dans le système », estime Ingrid Levavasseur, qui compte se présenter aux élections municipales, en 2020.

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Mobilisation des « gilets jaunes », le 22 décembre à Paris.
Mobilisation des « gilets jaunes », le 22 décembre à Paris. SAMEER AL-DOUMY / AFP

Six mois de mobilisation dans la rue mais un flop dans les urnes. Les deux listes issues du mouvement de contestation sociale qui a provoqué la plus grande crise du quinquennat d’Emmanuel Macron n’ont mobilisé ensemble que 0,5 % des électeurs dimanche 26 mai, selon les premières estimations.

« Alliance jaune », menée par le chanteur Francis Lalanne, a remporté environ 0,5 %, et « Evolution citoyenne », avec à sa tête Christophe Chalençon, moins de 0,5 % des voix lors de ce scrutin européen, loin du seuil des 5 % nécessaires pour envoyer des élus au Parlement européen. « On nous vole le scrutin », a accusé Christophe Chalençon, en assurant qu’il déposerait des « recours » partout en France pour « faire invalider les élections », du fait du rejet, dans les bureaux de vote, des bulletins de vote « Evolution citoyenne » imprimés sur du papier 80 grammes. « A partir de demain, nous allons mettre le feu », menace-t-il.

Des figures du mouvement s’étaient également immiscées dans des partis qui ont intégré des « gilets jaunes » sur leur liste. Benjamin Cauchy était ainsi en 9position de la liste de Nicolas Dupont-Aignan (DLF, environ 3,6 %) alors que Jean-François Barnaba s’est allié aux Patriotes de Florian Philippot (entre 0,5 et 0,7 %).

Né de contestations sur le prix de l’essence qui se sont étendues à des revendications sur le pouvoir d’achat, la justice fiscale et le système politique, le mouvement des « gilets jaunes » en est à sa 28semaine de mobilisation. Très vite, la question d’une traduction politique et électorale du mouvement s’est posée. Dans les premiers sondages qui, dès décembre, introduisaient dans leurs enquêtes l’éventualité d’une liste « gilets jaunes », celle-ci était donnée aux alentours de 10 % d’intentions de vote.

Plusieurs initiatives abandonnées

Plusieurs initiatives avaient alors été lancées, comme celle pilotée par Ingrid Levavasseur avec la liste du Ralliement d’initiative citoyenne (RIC). Mais cette liste est très vite critiquée par une partie des « gilets jaunes », qui refusent tout engagement en politique. Beaucoup lui reprochaient également de « faire le jeu de Macron », les sondages indiquant alors qu’une liste « gilets jaunes » aux européennes serait profitable à celle de La République en marche (LRM) en prenant des voix à ses principaux adversaires, le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI).

Mme Levavasseur a aussi été prise pour cible et reçoit régulièrement de nombreuses insultes et menaces. Début février, un débat en direct sur Facebook avec Julien Bayou, porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), avait dû être interrompu en raison du « flot d’insanités » reçu en commentaires.

La structuration du mouvement en listes électorales a divisé au sein des « gilets jaunes », certains considérant que leur mouvement était profondément antisystème et d’autres pensant qu’il fallait intégrer le système pour le changer. « On peut être dans la rue, avoir des revendications et les scander mais à un moment donné (…) il faut pouvoir dire les choses en rentrant dans le système », estime Ingrid Levavasseur, qui compte se présenter aux élections municipales, en 2020.

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