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Eurovision 2019: Messages, danseuses... Voici comment la France a prévu de se mettre en scène - 20 Minutes

Bilal Hassani, entouré des danseuses Lizzy Howell et Lin Chang Lan, sur la scène de l'Eurovision lors de leur première répétition, le 10 mai 2019. — Andres Putting
  • Bilal Hassani défendra les chances de la France à l’Eurovision 2019 à Tel-Aviv avec sa chanson « Roi ». La finale sera retransmise en direct le samedi 18 mai dès 21h00 sur France 2.
  • Sur scène, il sera accompagné par deux danseuses qui contribueront à l’aider à faire comprendre au plus grand nombre le message d’acceptation de soi qu’il souhaite transmettre.
  • La prestation s’ouvre par une séquence faisant intervenir le « face mapping ».

De notre envoyé spécial à Tel-Aviv (Israël)

Vendredi après-midi, Bilal Hassani a fait forte impression lors de sa première répétition sur la scène de l’Eurovision avec sa chanson Roi. L’artiste français a vu sa cote remonter sensiblement chez les bookmakers tandis qu’en salle de presse, les commentaires élogieux étaient plus nombreux que les avis plus sceptiques. La mise en scène, imaginée spécialement pour le concours, n’est pas étrangère à cet enthousiasme. En attendant d’en découvrir un aperçu mardi soir, dans le cadre de la première demi-finale diffusée sur France 4, 20 Minutes vous en dit plus sur ce que le candidat français réserve au public pour la grande finale du 18 mai.

  • Un message à faire passer

La mise en scène reflète, souligne et développe le message de la chanson Roi : l’acceptation de soi et la ténacité face à l’adversité. Plutôt que d’être centré sur Bilal Hassani, le tableau intègre deux danseuses pour lesquelles le sens des paroles résonne particulièrement. L’une d’elle, Lizzy Howell, est en surpoids et l’autre, Lin Ching Lan, est malentendante… et toutes deux ont surmonté les obstacles et jugements extérieurs pour faire carrière dans la danse.

« Only you can chose who you want to be » («Vous seul pouvez décider de la personne que vous voulez être »), peut-on lire, parmi de nombreux autres messages apparaissant sur l’écran géant en fond de scène tout au long de la prestation. « Mon rêve a toujours été le même : être moi-même et faire ce que j’ai envie de faire, a insisté Bilal Hassani vendredi soir en conférence de presse. Nous trois avons osé rêver d’être sur une scène si grande [que celle de l’Eurovision et on l’a fait. C’est magique. »

L’idée de mettre en avant la dimension universelle du message de Roi est signée Marika Prochet, une directrice artistique qui officie également sur Danse avec les stars et The Voice. « On avait lancé un appel d’offres en février, juste après Destination Eurovision. Quand elle nous a présenté le sien, il n’y a eu aucune hésitation, aucun débat, explique Steven Clerima, le chef de la délégation française, à 20 Minutes. Quand elle nous l’a détaillé, c’était une évidence, il n’y avait pas d’autre manière de mieux refléter le sens de la chanson. »

  • Deux danseuses qui ont une histoire

L’équipe s’est ensuite mise à la recherche de danseurs et danseuses capables de porter ce message d’épanouissement, d’émancipation et de célébration des singularités, et surtout de le défendre au regard de leur propre vécu. « Marika nous a parlé de Lizzy Howell dont l’histoire est similaire à celle de Bilal. Mais on pensait qu’il serait difficile de l’avoir pour bosser avec nous », reprend Steven. Mais dans le cadre du casting, aucun candidat avec une histoire aussi forte ne s’est présenté. C’est ainsi que l’Américaine de 16 ans a reçu un mail un jour de mars. « Je ne savais pas ce que c’était que l’Eurovision. J’ai alors appris que Céline Dion y avait participé », a révélé lors de la conférence de presse Lizzy Howell, qui danse depuis ses 5 ans et a subi les railleries, les insultes et le harcèlement de ceux qui la blâmaient pour son surpoids. Contrairement à ce que l’équipe imaginait, elle a accepté de rejoindre l’aventure.

Lin Ching Lan, 32 ans, originaire de Taïwan, a trouvé à peu près au même moment un message similaire dans sa boîte mail. Elle aussi a appris l’existence du concours à ce moment-là. « C’ est la première fois que je participe à un tel événement international, a-t-elle déclaré face aux journalistes ce vendredi. J’ai commencé à danser à 20 ans et les gens pensaient que je ne le pourrais pas parce que je suis sourde », a raconté celle qui veut montrer qu’au contraire, « c’est possible ».

« C’est la première fois, pour moi, que la performance est vraiment à 1000 % calée sur le message de la chanson, souligne Steven Clerima au sujet de cette scénographie pour l’Eurovision. Ces trois personnes qui sont sur scène ne jouent pas un rôle, elles prennent leur revanche sur l’adversité. »

  • Le « face mapping »

La prestation de Bilal Hassani commence dans l’obscurité. Des images sont projetées sur son visage tout en s’adaptant à ses contours. On peut voir successivement apparaître des mots comme « King » ou des aplats aux tons colorés, d’autres figures… Cette technique s’appelle le « face mapping » que l’on se risque hasardeusement à traduire en français par « cartographie de visage ». Voici un exemple de ce que permet cette technologie :

Dans la scénographie Eurovision, cette séquence en « face mapping », qui dure une quinzaine de secondes, n’est pas la plus réussie et la délégation française en a bien conscience. « Cela fait partie des choses à revoir avant la deuxième répétition de dimanche. Il faut faire en sorte de lier davantage cette partie au reste », admet Steven Clerima, qui parle de « work in progress ». Cette entame a été conçue par un spécialiste de la discipline, Paul Lacroix, venu spécialement du Japon pour superviser tout cela. Lors de la prochaine répétition de nouveaux effets soit testés. Ce serait un comble que la France ne parvienne pas à faire bonne figure le soir de la finale, le 18 mai.

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Bilal Hassani, entouré des danseuses Lizzy Howell et Lin Chang Lan, sur la scène de l'Eurovision lors de leur première répétition, le 10 mai 2019. — Andres Putting
  • Bilal Hassani défendra les chances de la France à l’Eurovision 2019 à Tel-Aviv avec sa chanson « Roi ». La finale sera retransmise en direct le samedi 18 mai dès 21h00 sur France 2.
  • Sur scène, il sera accompagné par deux danseuses qui contribueront à l’aider à faire comprendre au plus grand nombre le message d’acceptation de soi qu’il souhaite transmettre.
  • La prestation s’ouvre par une séquence faisant intervenir le « face mapping ».

De notre envoyé spécial à Tel-Aviv (Israël)

Vendredi après-midi, Bilal Hassani a fait forte impression lors de sa première répétition sur la scène de l’Eurovision avec sa chanson Roi. L’artiste français a vu sa cote remonter sensiblement chez les bookmakers tandis qu’en salle de presse, les commentaires élogieux étaient plus nombreux que les avis plus sceptiques. La mise en scène, imaginée spécialement pour le concours, n’est pas étrangère à cet enthousiasme. En attendant d’en découvrir un aperçu mardi soir, dans le cadre de la première demi-finale diffusée sur France 4, 20 Minutes vous en dit plus sur ce que le candidat français réserve au public pour la grande finale du 18 mai.

  • Un message à faire passer

La mise en scène reflète, souligne et développe le message de la chanson Roi : l’acceptation de soi et la ténacité face à l’adversité. Plutôt que d’être centré sur Bilal Hassani, le tableau intègre deux danseuses pour lesquelles le sens des paroles résonne particulièrement. L’une d’elle, Lizzy Howell, est en surpoids et l’autre, Lin Ching Lan, est malentendante… et toutes deux ont surmonté les obstacles et jugements extérieurs pour faire carrière dans la danse.

« Only you can chose who you want to be » («Vous seul pouvez décider de la personne que vous voulez être »), peut-on lire, parmi de nombreux autres messages apparaissant sur l’écran géant en fond de scène tout au long de la prestation. « Mon rêve a toujours été le même : être moi-même et faire ce que j’ai envie de faire, a insisté Bilal Hassani vendredi soir en conférence de presse. Nous trois avons osé rêver d’être sur une scène si grande [que celle de l’Eurovision et on l’a fait. C’est magique. »

L’idée de mettre en avant la dimension universelle du message de Roi est signée Marika Prochet, une directrice artistique qui officie également sur Danse avec les stars et The Voice. « On avait lancé un appel d’offres en février, juste après Destination Eurovision. Quand elle nous a présenté le sien, il n’y a eu aucune hésitation, aucun débat, explique Steven Clerima, le chef de la délégation française, à 20 Minutes. Quand elle nous l’a détaillé, c’était une évidence, il n’y avait pas d’autre manière de mieux refléter le sens de la chanson. »

  • Deux danseuses qui ont une histoire

L’équipe s’est ensuite mise à la recherche de danseurs et danseuses capables de porter ce message d’épanouissement, d’émancipation et de célébration des singularités, et surtout de le défendre au regard de leur propre vécu. « Marika nous a parlé de Lizzy Howell dont l’histoire est similaire à celle de Bilal. Mais on pensait qu’il serait difficile de l’avoir pour bosser avec nous », reprend Steven. Mais dans le cadre du casting, aucun candidat avec une histoire aussi forte ne s’est présenté. C’est ainsi que l’Américaine de 16 ans a reçu un mail un jour de mars. « Je ne savais pas ce que c’était que l’Eurovision. J’ai alors appris que Céline Dion y avait participé », a révélé lors de la conférence de presse Lizzy Howell, qui danse depuis ses 5 ans et a subi les railleries, les insultes et le harcèlement de ceux qui la blâmaient pour son surpoids. Contrairement à ce que l’équipe imaginait, elle a accepté de rejoindre l’aventure.

Lin Ching Lan, 32 ans, originaire de Taïwan, a trouvé à peu près au même moment un message similaire dans sa boîte mail. Elle aussi a appris l’existence du concours à ce moment-là. « C’ est la première fois que je participe à un tel événement international, a-t-elle déclaré face aux journalistes ce vendredi. J’ai commencé à danser à 20 ans et les gens pensaient que je ne le pourrais pas parce que je suis sourde », a raconté celle qui veut montrer qu’au contraire, « c’est possible ».

« C’est la première fois, pour moi, que la performance est vraiment à 1000 % calée sur le message de la chanson, souligne Steven Clerima au sujet de cette scénographie pour l’Eurovision. Ces trois personnes qui sont sur scène ne jouent pas un rôle, elles prennent leur revanche sur l’adversité. »

  • Le « face mapping »

La prestation de Bilal Hassani commence dans l’obscurité. Des images sont projetées sur son visage tout en s’adaptant à ses contours. On peut voir successivement apparaître des mots comme « King » ou des aplats aux tons colorés, d’autres figures… Cette technique s’appelle le « face mapping » que l’on se risque hasardeusement à traduire en français par « cartographie de visage ». Voici un exemple de ce que permet cette technologie :

Dans la scénographie Eurovision, cette séquence en « face mapping », qui dure une quinzaine de secondes, n’est pas la plus réussie et la délégation française en a bien conscience. « Cela fait partie des choses à revoir avant la deuxième répétition de dimanche. Il faut faire en sorte de lier davantage cette partie au reste », admet Steven Clerima, qui parle de « work in progress ». Cette entame a été conçue par un spécialiste de la discipline, Paul Lacroix, venu spécialement du Japon pour superviser tout cela. Lors de la prochaine répétition de nouveaux effets soit testés. Ce serait un comble que la France ne parvienne pas à faire bonne figure le soir de la finale, le 18 mai.

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