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Des centaines de signalements au CSA après les propos de Christine Angot sur l'esclavage samedi dernier chez Ruquier sur France 2 - La chroniqueuse réagit et dit "regretter" - Le Blog de Jean-Marc Morandini

Samedi soir, dans "On n'est pas couché" sur France 2, Christine Angot a évoqué la "concurrence des mémoires". Mais ses propos ont déclenché la colère des téléspectateurs, et depuis, le CSA reçoit de nombreux signalements. 

Face à Franz-Olivier Giesbert, invité sur le plateau, la chroniqueuse de Laurent Ruquier a affirmé : "Le but avec les Juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer, de les tuer, et ça introduit une différence fondamentale, alors qu'on veut confondre avec par exemple l'esclavage et l'esclavage des Noirs envoyés aux États-Unis ou ailleurs, et où c'était exactement le contraire. C'est-à-dire l'idée c'était qu'ils soient en pleine forme, en bonne santé pour pouvoir les vendre et pour qu'ils soient commercialisables. Donc non, ce n'est pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes." 

Ces propos tenus par Christine Angot ont déclenché une vague d'indignations sur les réseaux sociaux depuis leur diffusion samedi soir sur France 2. 

De son côté, le CRAN, Conseil représentatif des associations noires de France, a indiqué avoir saisi le CSA, jugeant ces mots "odieux." "Le CRAN constate que Laurent Ruquier n'est pas intervenu pour rectifier le tir, comme le voudraient les exigences de 'maîtrise de l'antenne' prévues par le CSA. C'est pourquoi le CRAN a saisi en ce jour le CSA et la direction de France Télévisions. Après une pareille séance, il faudra non seulement des excuses, mais aussi des réparations. L'émission de Laurent Ruquier, qui a déjà été mise en garde par le CSA sur des questions de racisme, pourrait par exemple accueillir une discussion mieux informée sur l'esclavage et les réparations. C'est le moins que l'on puisse attendre du service public." , peut-on lire le site Internet.

Quant à Laurent Ruquier, il a tenu à réagir sur Twitter face à cette polémique en prenant la défense de Christine Angot. L'animateur et producteur a écrit : "La Shoah fut une abomination . L’esclavage en Afrique et le commerce des esclaves fût une abomination. Aucun doute.
Ceux qui tentent de nous faire dire ou penser le contraire, à Christine Angot ou à moi cherchent à créer une polémique inutile ."  

De son côté, le CSA indique au site de L'Express avoir reçu depuis samedi soir plus de 900 signalements.  "Les saisines, quel qu'en soit le nombre, ne déterminent ni l'action du CSA, ni l'instruction de votre plainte. C'est le fond du problème posé qui justifie uniquement un examen par le CSA." , précise le CSA sur son site.

Ce mardi après-midi, Christine Angot a tenu à réagir suite à la polémique déclenchée après ses propos tenus samedi soir sur France 2:

« Je regrette de ne pas avoir réussi à me faire comprendre dans l’émission du 1er juin et d’avoir blessé par mes propos. Mon intention était à l’opposé. 

J’ai voulu rapprocher les deux crimes contre l’humanité que sont l’esclavage et la Shoah, tout en prenant soin de de spécifier la différence fondamentale de méthode dans la déshumanisation, d’un côté exterminer les personnes, de l’autre leur retirer leur humanité pour en faire des objets de commerce qu’on achète et qu’on vend. 
L’expression « en bonne santé » était cependant absurde. Je suis bien consciente que de nombreux esclaves ont été tués et que le propriétaire exerçait sur eux un droit de vie et de mort. Indifférencier les souffrances infligées par ces crimes me paraît dangereux. L’indifférenciation pouvant conduire à l’indifférence.
Je n’ai pas su trouver les mots. Je le regrette. Mon travail est de me faire comprendre. Je m’excuse d’y avoir échoué. Il me tenait à cœur d’éloigner la concurrence victimaire dont certains jouent. »

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Samedi soir, dans "On n'est pas couché" sur France 2, Christine Angot a évoqué la "concurrence des mémoires". Mais ses propos ont déclenché la colère des téléspectateurs, et depuis, le CSA reçoit de nombreux signalements. 

Face à Franz-Olivier Giesbert, invité sur le plateau, la chroniqueuse de Laurent Ruquier a affirmé : "Le but avec les Juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer, de les tuer, et ça introduit une différence fondamentale, alors qu'on veut confondre avec par exemple l'esclavage et l'esclavage des Noirs envoyés aux États-Unis ou ailleurs, et où c'était exactement le contraire. C'est-à-dire l'idée c'était qu'ils soient en pleine forme, en bonne santé pour pouvoir les vendre et pour qu'ils soient commercialisables. Donc non, ce n'est pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes." 

Ces propos tenus par Christine Angot ont déclenché une vague d'indignations sur les réseaux sociaux depuis leur diffusion samedi soir sur France 2. 

De son côté, le CRAN, Conseil représentatif des associations noires de France, a indiqué avoir saisi le CSA, jugeant ces mots "odieux." "Le CRAN constate que Laurent Ruquier n'est pas intervenu pour rectifier le tir, comme le voudraient les exigences de 'maîtrise de l'antenne' prévues par le CSA. C'est pourquoi le CRAN a saisi en ce jour le CSA et la direction de France Télévisions. Après une pareille séance, il faudra non seulement des excuses, mais aussi des réparations. L'émission de Laurent Ruquier, qui a déjà été mise en garde par le CSA sur des questions de racisme, pourrait par exemple accueillir une discussion mieux informée sur l'esclavage et les réparations. C'est le moins que l'on puisse attendre du service public." , peut-on lire le site Internet.

Quant à Laurent Ruquier, il a tenu à réagir sur Twitter face à cette polémique en prenant la défense de Christine Angot. L'animateur et producteur a écrit : "La Shoah fut une abomination . L’esclavage en Afrique et le commerce des esclaves fût une abomination. Aucun doute.
Ceux qui tentent de nous faire dire ou penser le contraire, à Christine Angot ou à moi cherchent à créer une polémique inutile ."  

De son côté, le CSA indique au site de L'Express avoir reçu depuis samedi soir plus de 900 signalements.  "Les saisines, quel qu'en soit le nombre, ne déterminent ni l'action du CSA, ni l'instruction de votre plainte. C'est le fond du problème posé qui justifie uniquement un examen par le CSA." , précise le CSA sur son site.

Ce mardi après-midi, Christine Angot a tenu à réagir suite à la polémique déclenchée après ses propos tenus samedi soir sur France 2:

« Je regrette de ne pas avoir réussi à me faire comprendre dans l’émission du 1er juin et d’avoir blessé par mes propos. Mon intention était à l’opposé. 

J’ai voulu rapprocher les deux crimes contre l’humanité que sont l’esclavage et la Shoah, tout en prenant soin de de spécifier la différence fondamentale de méthode dans la déshumanisation, d’un côté exterminer les personnes, de l’autre leur retirer leur humanité pour en faire des objets de commerce qu’on achète et qu’on vend. 
L’expression « en bonne santé » était cependant absurde. Je suis bien consciente que de nombreux esclaves ont été tués et que le propriétaire exerçait sur eux un droit de vie et de mort. Indifférencier les souffrances infligées par ces crimes me paraît dangereux. L’indifférenciation pouvant conduire à l’indifférence.
Je n’ai pas su trouver les mots. Je le regrette. Mon travail est de me faire comprendre. Je m’excuse d’y avoir échoué. Il me tenait à cœur d’éloigner la concurrence victimaire dont certains jouent. »

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