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Jain : « J'ai préféré m'arrêter plutôt que faire un mauvais Bercy » - Le Parisien

Pour prendre des nouvelles de Jain, il ne faut pas aller dans une salle de spectacle, mais dans les boutiques… Monoprix. L'artiste de 27 ans, qui a décidé de faire une pause dans sa carrière, signe une ligne de vêtements, d'accessoires et de vaisselle pour la marque. Soixante pièces qui seront commercialisées le 29 janvier et qu'elle présentait il y a quelques jours. Nous y étions.

C'est surprenant de voir Jain chez Monoprix.

JAIN. Après Agnès b., c'est seulement la deuxième marque avec laquelle je travaille. Monoprix — qui avait vu mes dessins et peintures sur Instagram — m'a proposé cette collaboration. J'ai accepté parce que c'est populaire, familial, éthique. Et aussi parce que ça met en valeur les deux années d'études de graphiste que j'ai faites avant de me lancer dans la musique. Leur proposition est arrivée au bon moment.

Pourquoi ?

Après mon dernier concert, fin août au Japon, j'étais fatiguée, j'avais envie de redessiner et de peindre. Monoprix m'a laissé une grande liberté. Cela m'a fait du bien. Je n'ai aucune pression, comparé à la musique, qui est mon vrai métier.

Vous avez annulé les neuf dernières dates de votre tournée, dont une à l'AccorHotels Arena. Pourquoi ?

Après quatre ans de tournées non-stop, je n'avais plus grand-chose à donner sur scène. J'étais rincée et j'ai préféré m'arrêter que faire un mauvais Bercy. En quatre ans, j'ai sorti deux albums et fait 320 concerts dans 16 pays (NDLR : Europe, Amérique du Sud et du Nord, Asie)… et j'ai eu un mois de vacances ! Là, je suis allée au Cap Vert. Ça fait du bien de vivre normalement, sans courir partout, et d'expérimenter sans pression.

Quelles sont les causes de ce trop-plein ?

Ce qui fatigue le plus, c'est l'avion, le décalage horaire et le fait de faire de la promotion en France et à l'étranger à la suite. Ça fait trois fois plus de promo. Franchement, je ne me plains pas, c'était cool, mais j'étais crevée. Tout repose sur moi sur scène où je suis seule. C'est beaucoup d'énergie de tout gérer, les machines, le public et comme j'étais lessivée, mon plaisir était moins spontané. Il fallait que je fasse une pause.

Cette décision était-elle difficile à prendre ?

Oui mais je suis très contente de l'avoir prise. J'avais peur des réactions mais Sony (NDLR : sa maison de disques) et Auguri (NDLR : son producteur de concerts) ont très bien compris. Mon deuxième album, j'en suis fière mais il a été réalisé dans l'urgence, j'aurais dû prendre plus de temps. Quand un premier disque marche aussi bien, on se dit qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud alors que ce n'est pas vrai. Aujourd'hui, je suis persuadée qu'outre la qualité, c'est la rareté qui paye.

En parlez vous entre artistes ?

On en a parlé un peu avec Angèle et Bigflo et Oli. On est d'accord pour dire qu'on travaille trop (rires). Le problème, aujourd'hui, c'est qu'on pense que les artistes doivent être omniprésents pour exister. Les réseaux sociaux, je les ai toujours peu utilisés mais je me mets la pression sur les chansons et les concerts, qui me font vivre plus que les disques.

Vous n'êtes quand même pas au repos !

(Elle sourit) Non, bien sûr. J'ai commencé à écrire, je me suis construit chez moi un petit laboratoire de création, avec une partie musique et une partie dessin. Disons que je fais une pause à durée indéterminée. Je vais prendre le temps qu'il me faudra pour faire un bon album, cinq ans s'il le faut… Mon troisième disque va définir si je reste ou pas dans le paysage musical. Si je me loupe, je me remets au dessin.

Let's block ads! (Why?)

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Pour prendre des nouvelles de Jain, il ne faut pas aller dans une salle de spectacle, mais dans les boutiques… Monoprix. L'artiste de 27 ans, qui a décidé de faire une pause dans sa carrière, signe une ligne de vêtements, d'accessoires et de vaisselle pour la marque. Soixante pièces qui seront commercialisées le 29 janvier et qu'elle présentait il y a quelques jours. Nous y étions.

C'est surprenant de voir Jain chez Monoprix.

JAIN. Après Agnès b., c'est seulement la deuxième marque avec laquelle je travaille. Monoprix — qui avait vu mes dessins et peintures sur Instagram — m'a proposé cette collaboration. J'ai accepté parce que c'est populaire, familial, éthique. Et aussi parce que ça met en valeur les deux années d'études de graphiste que j'ai faites avant de me lancer dans la musique. Leur proposition est arrivée au bon moment.

Pourquoi ?

Après mon dernier concert, fin août au Japon, j'étais fatiguée, j'avais envie de redessiner et de peindre. Monoprix m'a laissé une grande liberté. Cela m'a fait du bien. Je n'ai aucune pression, comparé à la musique, qui est mon vrai métier.

Vous avez annulé les neuf dernières dates de votre tournée, dont une à l'AccorHotels Arena. Pourquoi ?

Après quatre ans de tournées non-stop, je n'avais plus grand-chose à donner sur scène. J'étais rincée et j'ai préféré m'arrêter que faire un mauvais Bercy. En quatre ans, j'ai sorti deux albums et fait 320 concerts dans 16 pays (NDLR : Europe, Amérique du Sud et du Nord, Asie)… et j'ai eu un mois de vacances ! Là, je suis allée au Cap Vert. Ça fait du bien de vivre normalement, sans courir partout, et d'expérimenter sans pression.

Quelles sont les causes de ce trop-plein ?

Ce qui fatigue le plus, c'est l'avion, le décalage horaire et le fait de faire de la promotion en France et à l'étranger à la suite. Ça fait trois fois plus de promo. Franchement, je ne me plains pas, c'était cool, mais j'étais crevée. Tout repose sur moi sur scène où je suis seule. C'est beaucoup d'énergie de tout gérer, les machines, le public et comme j'étais lessivée, mon plaisir était moins spontané. Il fallait que je fasse une pause.

Cette décision était-elle difficile à prendre ?

Oui mais je suis très contente de l'avoir prise. J'avais peur des réactions mais Sony (NDLR : sa maison de disques) et Auguri (NDLR : son producteur de concerts) ont très bien compris. Mon deuxième album, j'en suis fière mais il a été réalisé dans l'urgence, j'aurais dû prendre plus de temps. Quand un premier disque marche aussi bien, on se dit qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud alors que ce n'est pas vrai. Aujourd'hui, je suis persuadée qu'outre la qualité, c'est la rareté qui paye.

En parlez vous entre artistes ?

On en a parlé un peu avec Angèle et Bigflo et Oli. On est d'accord pour dire qu'on travaille trop (rires). Le problème, aujourd'hui, c'est qu'on pense que les artistes doivent être omniprésents pour exister. Les réseaux sociaux, je les ai toujours peu utilisés mais je me mets la pression sur les chansons et les concerts, qui me font vivre plus que les disques.

Vous n'êtes quand même pas au repos !

(Elle sourit) Non, bien sûr. J'ai commencé à écrire, je me suis construit chez moi un petit laboratoire de création, avec une partie musique et une partie dessin. Disons que je fais une pause à durée indéterminée. Je vais prendre le temps qu'il me faudra pour faire un bon album, cinq ans s'il le faut… Mon troisième disque va définir si je reste ou pas dans le paysage musical. Si je me loupe, je me remets au dessin.

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