Lucasfilm / Disney
CINÉMA - Retour vers le futur. Visible en salles depuis ce mercredi 18 décembre, “Star Wars, épisode IX: L’Ascension de Skywalker” est le dernier volet d’une saga débutée à la fin des années 1970.
Une époque à laquelle le réalisateur du film de 2019 était adolescent. J.J. Abrams, 53 ans aujourd’hui, a effectivement grandi en étant fan de l’univers né dans l’esprit de George Lucas, visionnant encore et encore les aventures de Luke Skywalker, de la princesse Leia et de Han Solo.
Alors forcément, quand il s’est retrouvé aux manettes de la trilogie devant parachever les chroniques familiales des Skywalker, le cinéaste a fait ce que tout passionné aurait fait à sa place: les films dont le grand enfant qu’il est devenu rêvait. L’épisode VII, qu’il avait réalisé, avait ainsi été taxé de coller avec beaucoup trop d’insistance à “La Guerre des Étoiles”, sorti en 1977.
Ce qui ne l’a pas échaudé au moment de remettre le couvert pour cette ultime aventure, qui multiplie encore et encore les références plus ou moins subtiles à la trilogie fondatrice du mythe “Star Wars”. Mais avant de développer davantage, on préfère vous prévenir: si vous n’avez pas encore vu l’épisode IX, mieux vaut passer votre chemin, car cet article déborde de divulgâchis...
Vous êtes sûr?
Vraiment: si vous craignez les spoilers, vous feriez mieux de décamper...
Alors c’est parti...
Ce n’est un secret pour personne: l’univers “Star Wars” est codifié à l’extrême et les trois premiers films, sortis entre 1977 et 1983 ont marqué plus d’une génération. Depuis, certaines répliques sont entrées au panthéon du septième art et le cinéma n’a de cesse de faire référence aux scènes les plus emblématiques. Combien de fois par exemple le “Je suis ton père” lancé par Dark Vador à Luke Skywalker dans “L’Empire contre-attaque” a-t-il été parodié, suggéré ou détourné dans d’autres œuvres?
Et chez un passionné de science-fiction comme J.J. Abrams, qui plus est lorsqu’il s’attribue la mission d’assurer le fan service, ces codes peuvent vite devenir envahissants. C’est le sentiment que peut laisser le visionnage de “L’Ascension de Skywalker” tant les easter eggs (comprendre dans la langue de Molière les références adressées aux fans) sont nombreux.
Toutes les cases du bingo classique sont cochées
À l’image de ce qu’il avait fait dans le premier “Star Wars” qu’il réalisait, “Le Réveil de la Force”, J.J. Abrams a évidemment emprunté tous les passages obligés. On croise ainsi la route de la Sainte Trinité de la trilogie originelle (Luke Skywalker, Leia Organa et Han Solo), on voit des combats au sabre laser, de célèbres vaisseaux spatiaux à l’image du Millenium Falcon et du X-Wing de Luke, ou encore les droïdes R2D2 et C3PO. Jusque là, rien de bien surprenant.
On entend aussi la cultissime réplique “I’ve got a bad feeling about this” (généralement traduite en français par “J’ai un mauvais pressentiment”), on aperçoit toutes sortes d’aliens connus comme les Jawas, les Ewoks ou les Mon Calamari, on découvre évidemment Chewbacca jouant au dejarik (sorte de jeu d’échecs holographique), et on voit les planètes Tatooine et Endor ainsi que des débris de l’Étoile de la Mort.
Comme dans pratiquement chaque épisode, le spectateur a également droit à une scène d’infiltration étonnamment simple d’un vaisseau pourtant très surveillé, dont les héros s’échapperont sains et saufs grâce à la légendaire maladresse des stormtroopers quand il s’agit de tirer au blaster, alors qu’ils sont censés être des soldats d’élite. Et d’assister à la volatilisation de corps de Jedi morts puis à leur apparition sous forme de “Force ghosts”, de fantômes de Force.
Des hommages techniques, des parallèles évocateurs
Mais dans cet épisode IX, le concept est poussé encore plus loin. Ainsi, il est possible de voir un hommage à la trilogie originelle dans la manière dont est animé Babu Frik, ingénieur de génie, haut comme trois pommes et à l’allure semblant hésiter entre le hamster et le gremlin.
Avec sa démarche et ses gestes saccadés, le fan retrouvera forcément un air du Yoda de la trilogie originale, qui était une marionnette, ou de Salacius B. Crumb, l’horrible animal de compagnie de Jabba le Hutt. D’ailleurs, alors que la petite créature citée ci-dessus s’échinait avec méchanceté à détruire le droïde C-3PO, J.J. Abrams fait un parallèle avec Babu Frik qui, lui, répare l’androïde.
Lucasfilm / Disney
On retrouve le même genre de procédé quand Rey et Kylo Ren s’affrontent au sabre sur les restes de l’Étoile de la Mort au milieu d’une eau déchaînée, multipliant les sauts pour éviter les vagues. Difficile ici de ne pas voir un hommage appuyé au duel entre Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker sur la planète Mustafar, entourés de lave en fusion et de geysers de magma.
De la même manière, le réalisateur J.J. Abrams fait ce que le fan qu’il était a sans doute rêvé. À l’instar de milliers d’autres gamins des années 1970, il a probablement toujours voulu voir l’impassible garde impériale de l’Empereur Palpatine, toute de rouge vêtue, enfin sortir de sa réserve et se battre. Ou encore de retrouver les snowtroopers, ces soldats au costume si marquant de “L’Empire contre-attaque”. Des fantasmes que le réalisateur qu’il est devenu a pu assouvir dans son film, quitte à parfois prendre des chemins narratifs de traverse pour parvenir à ses fins.
Le retour du “Je sais”
Et l’hommage historique ne s’arrête pas à l’image: tout au long du film, des répliques allumeront une étincelle auditive chez les fans. Que ce soit lorsque les rebelles se font traiter de “scum” (salopard en français), quand Palpatine paraphrase Obi-Wan Kenobi pour dire à Kylo Ren “Snoke t’a bien formé”, au moment où le revenant Lando Calrissian pousse un cri de joie tonitruant ou lorsque les voix des acteurs Hayden Christensen (Anakin Skywalker), Samuel L. Jackson (Mace Windu) et Franck Oz (Yoda) se sont entendre, la machine à nostalgie fonctionne à plein régime.
Lucasfilm / Disney
Encore plus autoréférencé, Han Solo n’a même pas besoin d’entendre le “Je t’aime” de son fils pour lui répondre -comme il le faisait avec Leia dans la trilogie originelle- “Je sais”.
Et que de dire de la scène où Palpatine tente de pousser Rey vers le côté obscur? Côte à côte, le seigneur Sith et sa petite-fille assistent à la déroute de la flotte rebelle face aux innombrables vaisseaux de l’Empire. Et le grand méchant de la saga de répéter inlassablement à la jeune héroïne qu’elle n’a plus d’autre choix que de franchir le pas.
“La résistance est morte”, “Terrasse-moi maintenant”, “Il n’y a que toi qui aies le pouvoir de sauver tes amis”, lui dit-il. Soit exactement les mêmes phrases qu’il avait prononcées 26 ans plus tôt dans “Le Retour du Jedi”, quand il tentait de séduire Luke Skywalker. Toute la scène, longue de plusieurs minutes, est ainsi un copié-collé parfait de celle de l’épisode VI.
Le coucher de soleils sur Tatooine
Or c’est loin d’être la seule dans ce cas. Plus tôt dans le film, Rey passe effectivement par les différentes phases de la formation d’un Jedi. D’abord en forêt, elle lévite au cours d’un exercice de méditation, faisant voler les pierres qui l’entourent jusqu’à ce que son anxiété fasse chavirer le tout, comme Luke sur Dagobah. Au cours de cette séance, elle fait aussi face à un petit robot à la forme de boule qui lui envoie des lasers inoffensifs qu’elle ne parvient pas à détourner, étant trop concentrée sur ses propres sentiments. Là encore comme le célèbre personnage des années 1970.
Un peu plus tard, à l’image de ce qu’avait expérimenté Luke Skywalker en son temps, elle se retrouve confrontée à son alter ego ténébreux, à ce qu’elle aurait pu devenir en passant du côté obscur. Mais comme Luke, après une brève altercation, elle reprend ses esprits, confortée dans son choix par cette vision terrible.
Logique dès lors que le film se referme sur l’une des visions les plus emblématiques pour les amateurs de “Star Wars”. Comme Luke Skywalker et devant la maison d’enfance du héros, la jeune Rey (qui se fait d’ailleurs à présent appeler Skywalker) regarde l’horizon et admire le coucher des deux soleils de Tatooine avant que le générique de fin débute. Un moyen on ne peut plus efficace de refermer la boucle: le fan J.J. Abrams avait sans doute rêvé de voir sa saga préférée se terminer ainsi, le J.J. Abrams réalisateur lui a fait cette faveur. Et c’est peut-être l’hommage le plus réussi du film.
À voir également sur le HuffPost: Les fans de Star Wars émus avant “The Rise of Skywalker”
Lucasfilm / Disney
CINÉMA - Retour vers le futur. Visible en salles depuis ce mercredi 18 décembre, “Star Wars, épisode IX: L’Ascension de Skywalker” est le dernier volet d’une saga débutée à la fin des années 1970.
Une époque à laquelle le réalisateur du film de 2019 était adolescent. J.J. Abrams, 53 ans aujourd’hui, a effectivement grandi en étant fan de l’univers né dans l’esprit de George Lucas, visionnant encore et encore les aventures de Luke Skywalker, de la princesse Leia et de Han Solo.
Alors forcément, quand il s’est retrouvé aux manettes de la trilogie devant parachever les chroniques familiales des Skywalker, le cinéaste a fait ce que tout passionné aurait fait à sa place: les films dont le grand enfant qu’il est devenu rêvait. L’épisode VII, qu’il avait réalisé, avait ainsi été taxé de coller avec beaucoup trop d’insistance à “La Guerre des Étoiles”, sorti en 1977.
Ce qui ne l’a pas échaudé au moment de remettre le couvert pour cette ultime aventure, qui multiplie encore et encore les références plus ou moins subtiles à la trilogie fondatrice du mythe “Star Wars”. Mais avant de développer davantage, on préfère vous prévenir: si vous n’avez pas encore vu l’épisode IX, mieux vaut passer votre chemin, car cet article déborde de divulgâchis...
Vous êtes sûr?
Vraiment: si vous craignez les spoilers, vous feriez mieux de décamper...
Alors c’est parti...
Ce n’est un secret pour personne: l’univers “Star Wars” est codifié à l’extrême et les trois premiers films, sortis entre 1977 et 1983 ont marqué plus d’une génération. Depuis, certaines répliques sont entrées au panthéon du septième art et le cinéma n’a de cesse de faire référence aux scènes les plus emblématiques. Combien de fois par exemple le “Je suis ton père” lancé par Dark Vador à Luke Skywalker dans “L’Empire contre-attaque” a-t-il été parodié, suggéré ou détourné dans d’autres œuvres?
Et chez un passionné de science-fiction comme J.J. Abrams, qui plus est lorsqu’il s’attribue la mission d’assurer le fan service, ces codes peuvent vite devenir envahissants. C’est le sentiment que peut laisser le visionnage de “L’Ascension de Skywalker” tant les easter eggs (comprendre dans la langue de Molière les références adressées aux fans) sont nombreux.
Toutes les cases du bingo classique sont cochées
À l’image de ce qu’il avait fait dans le premier “Star Wars” qu’il réalisait, “Le Réveil de la Force”, J.J. Abrams a évidemment emprunté tous les passages obligés. On croise ainsi la route de la Sainte Trinité de la trilogie originelle (Luke Skywalker, Leia Organa et Han Solo), on voit des combats au sabre laser, de célèbres vaisseaux spatiaux à l’image du Millenium Falcon et du X-Wing de Luke, ou encore les droïdes R2D2 et C3PO. Jusque là, rien de bien surprenant.
On entend aussi la cultissime réplique “I’ve got a bad feeling about this” (généralement traduite en français par “J’ai un mauvais pressentiment”), on aperçoit toutes sortes d’aliens connus comme les Jawas, les Ewoks ou les Mon Calamari, on découvre évidemment Chewbacca jouant au dejarik (sorte de jeu d’échecs holographique), et on voit les planètes Tatooine et Endor ainsi que des débris de l’Étoile de la Mort.
Comme dans pratiquement chaque épisode, le spectateur a également droit à une scène d’infiltration étonnamment simple d’un vaisseau pourtant très surveillé, dont les héros s’échapperont sains et saufs grâce à la légendaire maladresse des stormtroopers quand il s’agit de tirer au blaster, alors qu’ils sont censés être des soldats d’élite. Et d’assister à la volatilisation de corps de Jedi morts puis à leur apparition sous forme de “Force ghosts”, de fantômes de Force.
Des hommages techniques, des parallèles évocateurs
Mais dans cet épisode IX, le concept est poussé encore plus loin. Ainsi, il est possible de voir un hommage à la trilogie originelle dans la manière dont est animé Babu Frik, ingénieur de génie, haut comme trois pommes et à l’allure semblant hésiter entre le hamster et le gremlin.
Avec sa démarche et ses gestes saccadés, le fan retrouvera forcément un air du Yoda de la trilogie originale, qui était une marionnette, ou de Salacius B. Crumb, l’horrible animal de compagnie de Jabba le Hutt. D’ailleurs, alors que la petite créature citée ci-dessus s’échinait avec méchanceté à détruire le droïde C-3PO, J.J. Abrams fait un parallèle avec Babu Frik qui, lui, répare l’androïde.
Lucasfilm / Disney
On retrouve le même genre de procédé quand Rey et Kylo Ren s’affrontent au sabre sur les restes de l’Étoile de la Mort au milieu d’une eau déchaînée, multipliant les sauts pour éviter les vagues. Difficile ici de ne pas voir un hommage appuyé au duel entre Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker sur la planète Mustafar, entourés de lave en fusion et de geysers de magma.
De la même manière, le réalisateur J.J. Abrams fait ce que le fan qu’il était a sans doute rêvé. À l’instar de milliers d’autres gamins des années 1970, il a probablement toujours voulu voir l’impassible garde impériale de l’Empereur Palpatine, toute de rouge vêtue, enfin sortir de sa réserve et se battre. Ou encore de retrouver les snowtroopers, ces soldats au costume si marquant de “L’Empire contre-attaque”. Des fantasmes que le réalisateur qu’il est devenu a pu assouvir dans son film, quitte à parfois prendre des chemins narratifs de traverse pour parvenir à ses fins.
Le retour du “Je sais”
Et l’hommage historique ne s’arrête pas à l’image: tout au long du film, des répliques allumeront une étincelle auditive chez les fans. Que ce soit lorsque les rebelles se font traiter de “scum” (salopard en français), quand Palpatine paraphrase Obi-Wan Kenobi pour dire à Kylo Ren “Snoke t’a bien formé”, au moment où le revenant Lando Calrissian pousse un cri de joie tonitruant ou lorsque les voix des acteurs Hayden Christensen (Anakin Skywalker), Samuel L. Jackson (Mace Windu) et Franck Oz (Yoda) se sont entendre, la machine à nostalgie fonctionne à plein régime.
Lucasfilm / Disney
Encore plus autoréférencé, Han Solo n’a même pas besoin d’entendre le “Je t’aime” de son fils pour lui répondre -comme il le faisait avec Leia dans la trilogie originelle- “Je sais”.
Et que de dire de la scène où Palpatine tente de pousser Rey vers le côté obscur? Côte à côte, le seigneur Sith et sa petite-fille assistent à la déroute de la flotte rebelle face aux innombrables vaisseaux de l’Empire. Et le grand méchant de la saga de répéter inlassablement à la jeune héroïne qu’elle n’a plus d’autre choix que de franchir le pas.
“La résistance est morte”, “Terrasse-moi maintenant”, “Il n’y a que toi qui aies le pouvoir de sauver tes amis”, lui dit-il. Soit exactement les mêmes phrases qu’il avait prononcées 26 ans plus tôt dans “Le Retour du Jedi”, quand il tentait de séduire Luke Skywalker. Toute la scène, longue de plusieurs minutes, est ainsi un copié-collé parfait de celle de l’épisode VI.
Le coucher de soleils sur Tatooine
Or c’est loin d’être la seule dans ce cas. Plus tôt dans le film, Rey passe effectivement par les différentes phases de la formation d’un Jedi. D’abord en forêt, elle lévite au cours d’un exercice de méditation, faisant voler les pierres qui l’entourent jusqu’à ce que son anxiété fasse chavirer le tout, comme Luke sur Dagobah. Au cours de cette séance, elle fait aussi face à un petit robot à la forme de boule qui lui envoie des lasers inoffensifs qu’elle ne parvient pas à détourner, étant trop concentrée sur ses propres sentiments. Là encore comme le célèbre personnage des années 1970.
Un peu plus tard, à l’image de ce qu’avait expérimenté Luke Skywalker en son temps, elle se retrouve confrontée à son alter ego ténébreux, à ce qu’elle aurait pu devenir en passant du côté obscur. Mais comme Luke, après une brève altercation, elle reprend ses esprits, confortée dans son choix par cette vision terrible.
Logique dès lors que le film se referme sur l’une des visions les plus emblématiques pour les amateurs de “Star Wars”. Comme Luke Skywalker et devant la maison d’enfance du héros, la jeune Rey (qui se fait d’ailleurs à présent appeler Skywalker) regarde l’horizon et admire le coucher des deux soleils de Tatooine avant que le générique de fin débute. Un moyen on ne peut plus efficace de refermer la boucle: le fan J.J. Abrams avait sans doute rêvé de voir sa saga préférée se terminer ainsi, le J.J. Abrams réalisateur lui a fait cette faveur. Et c’est peut-être l’hommage le plus réussi du film.
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