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«Capitaine Marleau» : pour certains fans, Corinne Masiero en fait trop - Le Parisien

Les effluves du maquis auraient-ils dopé la « Capitaine Marleau »? La nouvelle enquête en terre corse de la gendarme ch'ti, de retour ce mardi 17 février sur France 3, à 21h05, promet des étincelles. Occupée à briser l'omerta dans un village sur les hauteurs de Bastia après la mort d'un médecin retraité dont la fille paraît cacher bien des secrets, la capitaine incarnée par Corinne Masiero multiplie les saillies. La comédienne se lâche, peut-être plus encore que d'habitude, au fil de cette intrigue sinueuse.

Allusions aux Gilets jaunes, références redoublées au mouvement des Femen servies par le scénario où il sera question d'un tyran domestique et d'un mari cogneur, tout y passe. Dès les 7 premières minutes, le ton est donné : le franc-parler et les improvisations chevillés à sa chapka, Corinne Masiero empile les jeux de mots et autres grivoiseries. « Vous êtes de vrais cons! J'mets pas de gilet orange mais un gilet jaune. J'savais pas qu'on était en manif aujourd'hui », lance-t-elle à des chasseurs qui viennent de lui tirer dessus et de la blesser au bras. « Mettez pas votre gros doigt dans mon trou… Ça commence par un doigt et ça finit par un bras », poursuit-elle en désignant sa plaie avant d'ordonner à un urgentiste : « Serrez plus fort, vous bandez mou avec votre bandage ».

« Elle force le trait et devient une caricature »

Un langage fleuri qui ne passe plus toujours auprès des adeptes de l'actrice et de la série. « Les premiers épisodes me faisaient rire. On est habitués aux pitreries de Corinne Masiero en Marleau. Mais, ces derniers temps, elle en abuse, relève Sophie, 64 ans, une retraitée du Lot-et-Garonne. Elle est portée par le succès et on dirait qu'elle fait ce qu'elle veut ».

« Quand je sais qu'il y a Capitaine Marleau à la télé, je me dis : chic on va passer une bonne soirée ! tempère Pascale, ancienne enseignante et ch'ti pur jus. J'aime ce personnage déjanté et la femme engagée qui a connu des galères et se bat pour les plus démunis. Comme elle, Marleau est brute de décoffrage et j'appréciais beaucoup sa repartie au début. Beaucoup moins aujourd'hui car elle force le trait et elle devient une caricature. Par moments, elle est vulgaire et irrespectueuse vis-à-vis des personnes endeuillées dans l'intrigue. Ça m'agace. Du coup, les dernières fois, j'ai arrêté de regarder au bout de trois quarts d'heure ».

L'héroïne atypique et décomplexée affole pourtant les compteurs avec près de 8 millions de téléspectateurs en moyenne et 29,9 % du public devant les deux derniers inédits diffusés en octobre 2019.

« On a dû mal à suivre le fil de l'histoire »

Mais sur la Toile, certains fidèles des débuts pointent également des excès. « Corinne Masiero en fait des tonnes et en surjouant le côté clownesque elle finit par décrédibiliser son personnage », note une internaute. « J'étais fan de cette série mais maintenant elle prend trop ses aises, ajoute un autre. À force de clowneries incessantes, messages liés à l'actualité plutôt lourdauds, jeux de mots plus ou moins drôles, on a du mal à suivre le fil de l'histoire ».

L'intéressée assume : « Je ne peux pas faire semblant de jouer! Quand on essaie de me cadrer, ça ne marche pas », nous confiait la comédienne déjà en 2017.

La réalisatrice Josée Dayan n'en fait pas mystère : « Elle se lâche tout le temps. Elle l'a toujours fait. Elle écrit une partie de ses dialogues et improvise. Je lui accorde de la liberté, précise la metteuse en scène qui assure garder le contrôle. Si ce qu'elle dit ne convient pas au personnage ou à l'histoire, on ne le garde pas. »

Quelques coupes au montage

Sur les bancs de montage, la chaîne veille également, quitte à suggérer des coupes, comme ce fut le cas pour l'épisode en Corse. Ou à préférer un plan sur le ou la partenaire de l'actrice roubaisienne et ainsi gommer l'une de ses répliques malencontreuses.

Car France 3 le sait : à force de multiplier les coups d'éclat en dehors des tournages, sa comédienne fétiche peut être aussi clivante qu'adorée pour sa gouaille et son naturel. La semaine dernière, le trublion Masiero fustigeait encore dans Télérama la mainmise « des bourgeois hétéros catholiques blancs de droite » au sein de la direction de l' Académie des César démissionnaire. Le 18 janvier, elle apparaissait seins nus auprès des équipes de « Groland le Zapoï » sur Canal +, lors d'un sketch critique sur la réforme des retraites. Or, la série « Capitaine Marleau », elle, n'a pas vocation à devenir une tribune.

Reste que le succès peut donner des ailes. Et l'interprète n'a pas fini de transformer les dialogues imaginés par les scénaristes pour les mettre à sa sauce. Des textes écrits « avec la complicité de Corinne Masiero », stipule d'ailleurs le générique. Ses fulgurances? « Tout dépend du sujet abordé », insiste Josée Dayan. La semaine suivante, la gendarme s'immergera dans l'univers des pompes funèbres. Plus sobre et moins prompte cette fois à sortir du cadre.

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Les effluves du maquis auraient-ils dopé la « Capitaine Marleau »? La nouvelle enquête en terre corse de la gendarme ch'ti, de retour ce mardi 17 février sur France 3, à 21h05, promet des étincelles. Occupée à briser l'omerta dans un village sur les hauteurs de Bastia après la mort d'un médecin retraité dont la fille paraît cacher bien des secrets, la capitaine incarnée par Corinne Masiero multiplie les saillies. La comédienne se lâche, peut-être plus encore que d'habitude, au fil de cette intrigue sinueuse.

Allusions aux Gilets jaunes, références redoublées au mouvement des Femen servies par le scénario où il sera question d'un tyran domestique et d'un mari cogneur, tout y passe. Dès les 7 premières minutes, le ton est donné : le franc-parler et les improvisations chevillés à sa chapka, Corinne Masiero empile les jeux de mots et autres grivoiseries. « Vous êtes de vrais cons! J'mets pas de gilet orange mais un gilet jaune. J'savais pas qu'on était en manif aujourd'hui », lance-t-elle à des chasseurs qui viennent de lui tirer dessus et de la blesser au bras. « Mettez pas votre gros doigt dans mon trou… Ça commence par un doigt et ça finit par un bras », poursuit-elle en désignant sa plaie avant d'ordonner à un urgentiste : « Serrez plus fort, vous bandez mou avec votre bandage ».

« Elle force le trait et devient une caricature »

Un langage fleuri qui ne passe plus toujours auprès des adeptes de l'actrice et de la série. « Les premiers épisodes me faisaient rire. On est habitués aux pitreries de Corinne Masiero en Marleau. Mais, ces derniers temps, elle en abuse, relève Sophie, 64 ans, une retraitée du Lot-et-Garonne. Elle est portée par le succès et on dirait qu'elle fait ce qu'elle veut ».

« Quand je sais qu'il y a Capitaine Marleau à la télé, je me dis : chic on va passer une bonne soirée ! tempère Pascale, ancienne enseignante et ch'ti pur jus. J'aime ce personnage déjanté et la femme engagée qui a connu des galères et se bat pour les plus démunis. Comme elle, Marleau est brute de décoffrage et j'appréciais beaucoup sa repartie au début. Beaucoup moins aujourd'hui car elle force le trait et elle devient une caricature. Par moments, elle est vulgaire et irrespectueuse vis-à-vis des personnes endeuillées dans l'intrigue. Ça m'agace. Du coup, les dernières fois, j'ai arrêté de regarder au bout de trois quarts d'heure ».

L'héroïne atypique et décomplexée affole pourtant les compteurs avec près de 8 millions de téléspectateurs en moyenne et 29,9 % du public devant les deux derniers inédits diffusés en octobre 2019.

« On a dû mal à suivre le fil de l'histoire »

Mais sur la Toile, certains fidèles des débuts pointent également des excès. « Corinne Masiero en fait des tonnes et en surjouant le côté clownesque elle finit par décrédibiliser son personnage », note une internaute. « J'étais fan de cette série mais maintenant elle prend trop ses aises, ajoute un autre. À force de clowneries incessantes, messages liés à l'actualité plutôt lourdauds, jeux de mots plus ou moins drôles, on a du mal à suivre le fil de l'histoire ».

L'intéressée assume : « Je ne peux pas faire semblant de jouer! Quand on essaie de me cadrer, ça ne marche pas », nous confiait la comédienne déjà en 2017.

La réalisatrice Josée Dayan n'en fait pas mystère : « Elle se lâche tout le temps. Elle l'a toujours fait. Elle écrit une partie de ses dialogues et improvise. Je lui accorde de la liberté, précise la metteuse en scène qui assure garder le contrôle. Si ce qu'elle dit ne convient pas au personnage ou à l'histoire, on ne le garde pas. »

Quelques coupes au montage

Sur les bancs de montage, la chaîne veille également, quitte à suggérer des coupes, comme ce fut le cas pour l'épisode en Corse. Ou à préférer un plan sur le ou la partenaire de l'actrice roubaisienne et ainsi gommer l'une de ses répliques malencontreuses.

Car France 3 le sait : à force de multiplier les coups d'éclat en dehors des tournages, sa comédienne fétiche peut être aussi clivante qu'adorée pour sa gouaille et son naturel. La semaine dernière, le trublion Masiero fustigeait encore dans Télérama la mainmise « des bourgeois hétéros catholiques blancs de droite » au sein de la direction de l' Académie des César démissionnaire. Le 18 janvier, elle apparaissait seins nus auprès des équipes de « Groland le Zapoï » sur Canal +, lors d'un sketch critique sur la réforme des retraites. Or, la série « Capitaine Marleau », elle, n'a pas vocation à devenir une tribune.

Reste que le succès peut donner des ailes. Et l'interprète n'a pas fini de transformer les dialogues imaginés par les scénaristes pour les mettre à sa sauce. Des textes écrits « avec la complicité de Corinne Masiero », stipule d'ailleurs le générique. Ses fulgurances? « Tout dépend du sujet abordé », insiste Josée Dayan. La semaine suivante, la gendarme s'immergera dans l'univers des pompes funèbres. Plus sobre et moins prompte cette fois à sortir du cadre.

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