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Le monde du cinéma attaque le fonctionnement des Césars - Le Monde

Alain Terzian, président de l’Académie des Césars, lors du dîner des Révélations, le 13 janvier 2020, à Paris.
Alain Terzian, président de l’Académie des Césars, lors du dîner des Révélations, le 13 janvier 2020, à Paris. FRANÇOIS DURAND/GETTY IMAGES/AFP

Dans une tribune publiée dans Le Monde lundi 10 février, à quelques jours de la cérémonie des Césars qui aura lieu le 28 février, quelque 400 personnalités du cinéma, toutes professions et toutes « familles » confondues, remettent en cause le fonctionnement de l’académie. « Nous n’avons aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’académie et de l’association [l’Association pour la promotion du cinéma, qui gère l’Académie des Césars] ni dans le déroulé de la cérémonie [des Césars]. »

Mathieu Amalric, Jacques Audiard, Jeanne Balibar, Leïla Bekhti, Saïd Ben Saïd, Emmanuelle Bercot, Bertrand Bonello, Elodie Bouchez, Claire Burger, Robin Campillo, Laurent Cantet, Céline Sciamma, Claire Denis, Arnaud Desplechin, Mati Diop, Pascale Ferran, Robert Guédiguian, Marina Foïs, Omar Sy et bien d’autres réclament « une refonte en profondeur des modes de gouvernance de l’Association et des fonctionnements démocratiques qui les encadrent ».

Crise ouverte et polémique

Depuis le dîner des Révélations du 13 janvier, au cours duquel plusieurs réalisateurs ont remis publiquement en cause les pratiques « non démocratiques » de l’académie, les communiqués successifs de la SRF (Société des réalisateurs français) et du SPI (Syndicat des producteurs indépendants) dénonçant le fonctionnement « opaque » des Césars ont contraint Alain Terzian, le président de l’Académie des Césars à s’expliquer publiquement.

A cette crise ouverte est venue s’ajouter le mercredi 29 janvier la polémique autour des douze nominations pour le film J’accuse de Roman Polanski, qu’Alain Terzian a balayée en affirmant que son instance ne devait pas « avoir des positions morales ».

Face à la fronde, le producteur âgé de 70 ans ordinairement peu disert, a commencé par contre-attaquer dans la presse : dans plusieurs « mises au point », Alain Terzian a défendu son bilan à la tête des Césars promettant de réfléchir à l’ouverture de son conseil d’administration à des femmes et à des personnalités plus jeunes « après la cérémonie ». Dans Le Journal du Dimanche, Alain Terzian qui a reconnu un « climat compliqué » à la veille de la Cérémonie, a assuré s’engager à instaurer une stricte parité hommes-femmes au sein de l’académie – aujourd’hui, sur 4 680 membres, l’académie compte 65 % d’hommes et 35 % de femmes, et seulement 20 % de femmes siègent au conseil d’administration.

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Alain Terzian, président de l’Académie des Césars, lors du dîner des Révélations, le 13 janvier 2020, à Paris.
Alain Terzian, président de l’Académie des Césars, lors du dîner des Révélations, le 13 janvier 2020, à Paris. FRANÇOIS DURAND/GETTY IMAGES/AFP

Dans une tribune publiée dans Le Monde lundi 10 février, à quelques jours de la cérémonie des Césars qui aura lieu le 28 février, quelque 400 personnalités du cinéma, toutes professions et toutes « familles » confondues, remettent en cause le fonctionnement de l’académie. « Nous n’avons aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’académie et de l’association [l’Association pour la promotion du cinéma, qui gère l’Académie des Césars] ni dans le déroulé de la cérémonie [des Césars]. »

Mathieu Amalric, Jacques Audiard, Jeanne Balibar, Leïla Bekhti, Saïd Ben Saïd, Emmanuelle Bercot, Bertrand Bonello, Elodie Bouchez, Claire Burger, Robin Campillo, Laurent Cantet, Céline Sciamma, Claire Denis, Arnaud Desplechin, Mati Diop, Pascale Ferran, Robert Guédiguian, Marina Foïs, Omar Sy et bien d’autres réclament « une refonte en profondeur des modes de gouvernance de l’Association et des fonctionnements démocratiques qui les encadrent ».

Crise ouverte et polémique

Depuis le dîner des Révélations du 13 janvier, au cours duquel plusieurs réalisateurs ont remis publiquement en cause les pratiques « non démocratiques » de l’académie, les communiqués successifs de la SRF (Société des réalisateurs français) et du SPI (Syndicat des producteurs indépendants) dénonçant le fonctionnement « opaque » des Césars ont contraint Alain Terzian, le président de l’Académie des Césars à s’expliquer publiquement.

A cette crise ouverte est venue s’ajouter le mercredi 29 janvier la polémique autour des douze nominations pour le film J’accuse de Roman Polanski, qu’Alain Terzian a balayée en affirmant que son instance ne devait pas « avoir des positions morales ».

Face à la fronde, le producteur âgé de 70 ans ordinairement peu disert, a commencé par contre-attaquer dans la presse : dans plusieurs « mises au point », Alain Terzian a défendu son bilan à la tête des Césars promettant de réfléchir à l’ouverture de son conseil d’administration à des femmes et à des personnalités plus jeunes « après la cérémonie ». Dans Le Journal du Dimanche, Alain Terzian qui a reconnu un « climat compliqué » à la veille de la Cérémonie, a assuré s’engager à instaurer une stricte parité hommes-femmes au sein de l’académie – aujourd’hui, sur 4 680 membres, l’académie compte 65 % d’hommes et 35 % de femmes, et seulement 20 % de femmes siègent au conseil d’administration.

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