
Parapluies noirs sur tapis rouge : c’est sous la pluie et la grisaille que les stars ont commencé, dimanche 9 février, à converger vers Hollywood pour la 92e édition des Oscars au Dolby Theatre. Dès 17 heures (heure locale, lundi 3 heures à Paris), la cérémonie a débuté avec en ouverture un numéro excentrique de Janelle Monae. Le premier prix, celui du meilleur second rôle masculin, a été décerné à Brad Pitt pour son interprétation du cascadeur Cliff Booth dans le film Once Upon a Time… in Hollywood, de Quentin Tarantino. C’est le premier Oscar dans une catégorie d’interprétation pour le comédien de 56 ans, qui avait déjà raté le coche trois fois. Cette statuette conclue une saison fructueuse pour l’acteur puisqu’il a également été primé pour cette performance aux Bafta britanniques et aux Golden Globes. Le film de Quentin Tarantino a également obtenu le prix du meilleur décor.
Favori, Parasite de Bong Joon Ho a remporté l’Oscar du scénario original. Déjà Palme d’or au festival de Cannes, cet hybride de comédie familiale déjantée et de thriller a séduit de nombreux professionnels votant aux Oscars. Côté scénario adapté, c’est Jojo Rabbit de Taika Waititi qui a été primé.
Le long-métrage du studio Pixar (Disney) Toy Story 4, réalisé par Josh Cooley, s’est vu décerner l’Oscar du meilleur film d’animation. C’est la dixième statuette obtenue par le studio Pixar dans cette catégorie qui a été créée en 2002. Une déception pour I lost my body (J’ai perdu mon corps) de Jérémy Clapin.
The Neighbor’s Window de Marshall Curry obtient le prix du meilleur court-métrage.
« 1917 » et « Parasite » en favoris
Malgré son entrée en campagne tardive, les experts donnent 1917 favori dans plusieurs catégories prestigieuses. Le long-métrage met en scène l’équipée désespérée de deux jeunes soldats durant la première guerre mondiale, construite comme un plan-séquence long de deux heures. Et il a volé de victoire en victoire, des Golden Globes aux Bafta britanniques.
« Ça rentre dans la rubrique traditionnelle pour Hollywood, c’est ce que les Oscars apprécient », déclare à l’AFP Tim Gray, spécialiste des prix cinématographiques pour le magazine Variety. « C’est grand, c’est épique, mais ça n’utilise pas les vieilles recettes (…) Le cinéma dans ce qu’il a de meilleur. »
Le grand favori n’est pourtant jamais assuré de gagner quand il s’agit de l’Oscar du meilleur film, attribué via un étrange et unique mode de scrutin « préférentiel » à plusieurs tours qui fait parfois élire un outsider. L’heureux élu pourrait donc être Parasite. S’il échoue dans la catégorie reine, Parasite a toutes les chances de l’emporter dans celle du meilleur film étranger, où il affrontera notamment Les Misérables du Français Ladj Ly.
Ni 1917 ni Parasite n’alignent de vedettes internationales au casting, ce qui laisse le champ libre aux autres films pour les prix décernés aux acteurs. Pour les critiques, les jeux sont déjà faits : c’est Joaquin Phoenix qui doit remporter la statuette du meilleur acteur pour Joker, tandis que Renée Zellweger sera primée pour Judy.
Une sélection critiquée pour son manque de diversité
Du côté des seconds rôles, comme aux Golden Globes et aux Bafta, les pronostics donnent Laura Dern en avocate impitoyable (Marriage Story).
Les Oscars pour le scénario et les catégories techniques s’annoncent plus disputés, entre la satire de l’Allemagne hitlérienne Jojo Rabbit, la relecture féministe du film d’époque Les Filles du Docteur March et les super-héros d’Avengers : Endgame.
La sélection des Oscars 2020 a une nouvelle fois été critiquée pour avoir négligé la diversité culturelle et ethnique, un reproche récurrent. Hormis la Britannique Cynthia Erivo (Harriet), tous les acteurs et actrices en lice cette année sont blancs et aucune femme n’a été retenue chez les réalisateurs.
L’Académie des Oscars a toutefois mis en avant le fait que les femmes n’ont jamais été aussi présentes dans les nominations : 65 sur 209 candidats au total. Peut-être pour faire oublier la polémique, la soirée des Oscars, produite par deux femmes, a choisi un grand nombre de vedettes internationales d’origines diverses afin de remettre les prix, parmi lesquelles l’Espagnole Penelope Cruz, la Mexicaine Salma Hayek et l’Israélienne Gal Gadot.

Parapluies noirs sur tapis rouge : c’est sous la pluie et la grisaille que les stars ont commencé, dimanche 9 février, à converger vers Hollywood pour la 92e édition des Oscars au Dolby Theatre. Dès 17 heures (heure locale, lundi 3 heures à Paris), la cérémonie a débuté avec en ouverture un numéro excentrique de Janelle Monae. Le premier prix, celui du meilleur second rôle masculin, a été décerné à Brad Pitt pour son interprétation du cascadeur Cliff Booth dans le film Once Upon a Time… in Hollywood, de Quentin Tarantino. C’est le premier Oscar dans une catégorie d’interprétation pour le comédien de 56 ans, qui avait déjà raté le coche trois fois. Cette statuette conclue une saison fructueuse pour l’acteur puisqu’il a également été primé pour cette performance aux Bafta britanniques et aux Golden Globes. Le film de Quentin Tarantino a également obtenu le prix du meilleur décor.
Favori, Parasite de Bong Joon Ho a remporté l’Oscar du scénario original. Déjà Palme d’or au festival de Cannes, cet hybride de comédie familiale déjantée et de thriller a séduit de nombreux professionnels votant aux Oscars. Côté scénario adapté, c’est Jojo Rabbit de Taika Waititi qui a été primé.
Le long-métrage du studio Pixar (Disney) Toy Story 4, réalisé par Josh Cooley, s’est vu décerner l’Oscar du meilleur film d’animation. C’est la dixième statuette obtenue par le studio Pixar dans cette catégorie qui a été créée en 2002. Une déception pour I lost my body (J’ai perdu mon corps) de Jérémy Clapin.
The Neighbor’s Window de Marshall Curry obtient le prix du meilleur court-métrage.
« 1917 » et « Parasite » en favoris
Malgré son entrée en campagne tardive, les experts donnent 1917 favori dans plusieurs catégories prestigieuses. Le long-métrage met en scène l’équipée désespérée de deux jeunes soldats durant la première guerre mondiale, construite comme un plan-séquence long de deux heures. Et il a volé de victoire en victoire, des Golden Globes aux Bafta britanniques.
« Ça rentre dans la rubrique traditionnelle pour Hollywood, c’est ce que les Oscars apprécient », déclare à l’AFP Tim Gray, spécialiste des prix cinématographiques pour le magazine Variety. « C’est grand, c’est épique, mais ça n’utilise pas les vieilles recettes (…) Le cinéma dans ce qu’il a de meilleur. »
Le grand favori n’est pourtant jamais assuré de gagner quand il s’agit de l’Oscar du meilleur film, attribué via un étrange et unique mode de scrutin « préférentiel » à plusieurs tours qui fait parfois élire un outsider. L’heureux élu pourrait donc être Parasite. S’il échoue dans la catégorie reine, Parasite a toutes les chances de l’emporter dans celle du meilleur film étranger, où il affrontera notamment Les Misérables du Français Ladj Ly.
Ni 1917 ni Parasite n’alignent de vedettes internationales au casting, ce qui laisse le champ libre aux autres films pour les prix décernés aux acteurs. Pour les critiques, les jeux sont déjà faits : c’est Joaquin Phoenix qui doit remporter la statuette du meilleur acteur pour Joker, tandis que Renée Zellweger sera primée pour Judy.
Une sélection critiquée pour son manque de diversité
Du côté des seconds rôles, comme aux Golden Globes et aux Bafta, les pronostics donnent Laura Dern en avocate impitoyable (Marriage Story).
Les Oscars pour le scénario et les catégories techniques s’annoncent plus disputés, entre la satire de l’Allemagne hitlérienne Jojo Rabbit, la relecture féministe du film d’époque Les Filles du Docteur March et les super-héros d’Avengers : Endgame.
La sélection des Oscars 2020 a une nouvelle fois été critiquée pour avoir négligé la diversité culturelle et ethnique, un reproche récurrent. Hormis la Britannique Cynthia Erivo (Harriet), tous les acteurs et actrices en lice cette année sont blancs et aucune femme n’a été retenue chez les réalisateurs.
L’Académie des Oscars a toutefois mis en avant le fait que les femmes n’ont jamais été aussi présentes dans les nominations : 65 sur 209 candidats au total. Peut-être pour faire oublier la polémique, la soirée des Oscars, produite par deux femmes, a choisi un grand nombre de vedettes internationales d’origines diverses afin de remettre les prix, parmi lesquelles l’Espagnole Penelope Cruz, la Mexicaine Salma Hayek et l’Israélienne Gal Gadot.
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