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Polémique sur «Intervilles» : «Nagui ne s’est jamais intéressé au bien-être des vaches» - Le Parisien

Du foin, de l'orge, de l'ombre… Et un vétérinaire pour les surveiller. A « Intervilles », on semble avoir toujours bichonné les vachettes, stars du programme lancé par Guy Lux en 1962. Quasiment aucune blessure jusqu'en 2013, date de la dernière diffusion pour les 50 ans de l'émission sur France 2. « Excepté une entorse au niveau des cervicales dans les années 1990 et un bout de corne cassée il y a longtemps », concède un ancien responsable. Rien de choquant, apparemment.

Sauf que Nagui, qui a présenté le jeu de 2004 à 2005, s'apprête à produire pour France 2 une nouvelle version avec Olivier Minne, Bruno Guillon et Valérie Bègue… Mais sans vaches landaises. Ce lundi, il est revenu sur son choix au micro de France Inter : « Pendant deux ans, j'ai vu ce qui se passait avec ces animaux et je n'ai pas envie de reproduire ça […] dans la limite du respect de la souffrance animale ». D'après son entourage, l'animateur vedette du service public déplore surtout le comportement des candidats envers les bovins et rappelle les manifestations anti-vachettes de l'époque.

«Il venait pour le tournage et repartait aussitôt»

Ces déclarations ont fait bondir la famille Labat, fournisseuse historique des vachettes d'« Intervilles ». « Ça nous hérisse les poils d'entendre ça. C'est même cruel, répond Teddy Labat, dont le grand-père avait été contacté par Guy Lux. Nagui est un pro, mais des animateurs d'« Intervilles », c'est celui qui s'est le moins intéressé au bien-être de nos vaches, à ce qu'on leur donnait à manger ou aux précautions qu'on prenait en les lavant, brossant et en protégeant leurs cornes. Il venait pour le tournage et repartait aussitôt après. »

Ce passionné assure que « si un jeu ou un geste d'un participant avait mis en danger l'une de nos bêtes, on aurait dit stop tout de suite ». Il ajoute qu'elles « ne sont pas dressées », qu'elles sont « joueuses de nature » et qu'il n'y a « pas besoin de les exciter » pour qu'elles fassent le show, voire « prennent du plaisir à faire tomber les candidats ».

Teddy Labat devance également d'autres critiques. « On fait en sorte qu'elles soient le moins stressées possible par le bruit et le public en mêlant les jeunes recrues aux vaches habituées au spectacle. Idem pendant les transports. » Et pousse un cri du cœur : « Ces vaches, on les aime ! C'est une passion de famille. Il ne nous viendrait pas l'idée de leur faire du mal. »

La famille Labat invite l'animateur à visiter leur élevage

Ce jeune éleveur regrette le choix de l'animateur-producteur de bannir les ruminantes Landaises. « On lui souhaite de réussir, mais sans les vachettes, il se prive des meilleurs moments de l'émission. Une vachette n'est pas téléguidée. On ne sait pas si elle va foncer dans le décor ou sur un candidat. Cela donne des situations comiques qu'aucun substitut ne pourra remplacer. » Il rappelle également ce que ses animaux ont apporté au programme : « Elles ont grandement contribué à la réputation et la légende d'Intervilles. Sans elles, Nagui devrait changer le nom de l'émission. Ça poserait moins de problèmes. »

Ce fils et petit-fils d'éleveur n'ont rien contre les convictions du présentateur, végétarien depuis plusieurs années. Mais émet un bémol. « Il ne faut pas tout mélanger. Qu'il vienne voir notre élevage, où 140 bêtes vivent en liberté sur 100 hectares de prairie et forêt. Elles y naissent et y restent jusqu'à leur belle mort. Certaines ont plus de vingt ans. D'ailleurs, on a toujours la fameuse Rosa, rendu célèbre grâce à « Intervilles ». Elle a eu 19 ans et se porte à merveille! »

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Du foin, de l'orge, de l'ombre… Et un vétérinaire pour les surveiller. A « Intervilles », on semble avoir toujours bichonné les vachettes, stars du programme lancé par Guy Lux en 1962. Quasiment aucune blessure jusqu'en 2013, date de la dernière diffusion pour les 50 ans de l'émission sur France 2. « Excepté une entorse au niveau des cervicales dans les années 1990 et un bout de corne cassée il y a longtemps », concède un ancien responsable. Rien de choquant, apparemment.

Sauf que Nagui, qui a présenté le jeu de 2004 à 2005, s'apprête à produire pour France 2 une nouvelle version avec Olivier Minne, Bruno Guillon et Valérie Bègue… Mais sans vaches landaises. Ce lundi, il est revenu sur son choix au micro de France Inter : « Pendant deux ans, j'ai vu ce qui se passait avec ces animaux et je n'ai pas envie de reproduire ça […] dans la limite du respect de la souffrance animale ». D'après son entourage, l'animateur vedette du service public déplore surtout le comportement des candidats envers les bovins et rappelle les manifestations anti-vachettes de l'époque.

«Il venait pour le tournage et repartait aussitôt»

Ces déclarations ont fait bondir la famille Labat, fournisseuse historique des vachettes d'« Intervilles ». « Ça nous hérisse les poils d'entendre ça. C'est même cruel, répond Teddy Labat, dont le grand-père avait été contacté par Guy Lux. Nagui est un pro, mais des animateurs d'« Intervilles », c'est celui qui s'est le moins intéressé au bien-être de nos vaches, à ce qu'on leur donnait à manger ou aux précautions qu'on prenait en les lavant, brossant et en protégeant leurs cornes. Il venait pour le tournage et repartait aussitôt après. »

Ce passionné assure que « si un jeu ou un geste d'un participant avait mis en danger l'une de nos bêtes, on aurait dit stop tout de suite ». Il ajoute qu'elles « ne sont pas dressées », qu'elles sont « joueuses de nature » et qu'il n'y a « pas besoin de les exciter » pour qu'elles fassent le show, voire « prennent du plaisir à faire tomber les candidats ».

Teddy Labat devance également d'autres critiques. « On fait en sorte qu'elles soient le moins stressées possible par le bruit et le public en mêlant les jeunes recrues aux vaches habituées au spectacle. Idem pendant les transports. » Et pousse un cri du cœur : « Ces vaches, on les aime ! C'est une passion de famille. Il ne nous viendrait pas l'idée de leur faire du mal. »

La famille Labat invite l'animateur à visiter leur élevage

Ce jeune éleveur regrette le choix de l'animateur-producteur de bannir les ruminantes Landaises. « On lui souhaite de réussir, mais sans les vachettes, il se prive des meilleurs moments de l'émission. Une vachette n'est pas téléguidée. On ne sait pas si elle va foncer dans le décor ou sur un candidat. Cela donne des situations comiques qu'aucun substitut ne pourra remplacer. » Il rappelle également ce que ses animaux ont apporté au programme : « Elles ont grandement contribué à la réputation et la légende d'Intervilles. Sans elles, Nagui devrait changer le nom de l'émission. Ça poserait moins de problèmes. »

Ce fils et petit-fils d'éleveur n'ont rien contre les convictions du présentateur, végétarien depuis plusieurs années. Mais émet un bémol. « Il ne faut pas tout mélanger. Qu'il vienne voir notre élevage, où 140 bêtes vivent en liberté sur 100 hectares de prairie et forêt. Elles y naissent et y restent jusqu'à leur belle mort. Certaines ont plus de vingt ans. D'ailleurs, on a toujours la fameuse Rosa, rendu célèbre grâce à « Intervilles ». Elle a eu 19 ans et se porte à merveille! »

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