Didier Decoin succède à Bernard Pivot à la tête de l'académie Goncourt. Âgé de 74 ans, l'écrivain et scénariste français était en ballottage avec Françoise Chandernagor. Ancien secrétaire général de l'institution, il en a été élu président lundi 20 janvier par cinq voix contre trois.
Le fils du cinéaste Henri Decoin, né à Boulogne-Billancourt le 13 mars 1945, avait rejoint l’académie Goncourt en 1995, en remplacement de Jean Cayrol. Il a débuté sa carrière comme journaliste à France Soir et au Figaro. A participé à la création du magazine VSD et travaillé sur Europe 1. Marié, il est le père de trois enfants dont l’écrivain Julien Decoin.
Prix Goncourt en 1977
Alors qu’il est encore journaliste, Decoin entame une carrière de romancier en 1966 avec Le Procès de l’amour (éd. du Seuil), un huis-clos qui est à la fois une mise en garde, une révolte et une invitation à céder à la passion. Suivront une vingtaine de titres dont John l’Enfer (éd. du Seuil) pour lequel il reçoit en 1977, le prix Goncourt.
A deux reprises, il a assuré la présidence de la Société des gens de lettres. Il a également été l'un des fondateurs de la SCAM (Société civile des auteurs multimedia). Egalement scénariste pour le cinéma, il a travaillé pour des réalisateurs comme Marcel Carné, Robert Enrico, Henri Verneuil, et Maroun Bagdadi avec qui il recevra, pour le film Hors-la-vie, le prix spécial du jury au festival de Cannes.
Mais c'est à la télévision que Didier Decoin consacre l'essentiel de ses activités. Auteur de très nombreux scripts originaux et d'adaptations, et après avoir dirigé pendant trois ans et demi la fiction de France 2, il reçoit en 1999 le Sept d'Or du meilleur scénario pour Le Comte de Monte-Cristo (mini-série télévisée diffusée en 1998).
L'écrivain est incollable sur le fait divers. Il lui a même consacré en 2015 un Dictionnaire amoureux (Plon). Il ne voit pas cette passion comme une défaite de l'imaginaire. Mais comme une béquille. « Dans tout fait divers, il y a des trous ; et ce qui est intéressant, c'est la façon dont le scénariste et le réalisateur comblent ces vides. Le public peut se contenter d'un récit documentaire mais, pour magnifier un fait divers, il faut un point de vue », déclarait-il au Figaro.
En 2017, Didier Decoin publie Le Bureau des jardins et des étangs chez Stock. Le parcours d'une jeune Japonaise, une campagnarde du XIIe siècle qui expérimente la vie à la cour impériale.
» À voir aussi - Êtes-vous plutôt Goncourt ou Renaudot ?
Read AgainDidier Decoin succède à Bernard Pivot à la tête de l'académie Goncourt. Âgé de 74 ans, l'écrivain et scénariste français était en ballottage avec Françoise Chandernagor. Ancien secrétaire général de l'institution, il en a été élu président lundi 20 janvier par cinq voix contre trois.
Le fils du cinéaste Henri Decoin, né à Boulogne-Billancourt le 13 mars 1945, avait rejoint l’académie Goncourt en 1995, en remplacement de Jean Cayrol. Il a débuté sa carrière comme journaliste à France Soir et au Figaro. A participé à la création du magazine VSD et travaillé sur Europe 1. Marié, il est le père de trois enfants dont l’écrivain Julien Decoin.
Prix Goncourt en 1977
Alors qu’il est encore journaliste, Decoin entame une carrière de romancier en 1966 avec Le Procès de l’amour (éd. du Seuil), un huis-clos qui est à la fois une mise en garde, une révolte et une invitation à céder à la passion. Suivront une vingtaine de titres dont John l’Enfer (éd. du Seuil) pour lequel il reçoit en 1977, le prix Goncourt.
A deux reprises, il a assuré la présidence de la Société des gens de lettres. Il a également été l'un des fondateurs de la SCAM (Société civile des auteurs multimedia). Egalement scénariste pour le cinéma, il a travaillé pour des réalisateurs comme Marcel Carné, Robert Enrico, Henri Verneuil, et Maroun Bagdadi avec qui il recevra, pour le film Hors-la-vie, le prix spécial du jury au festival de Cannes.
Mais c'est à la télévision que Didier Decoin consacre l'essentiel de ses activités. Auteur de très nombreux scripts originaux et d'adaptations, et après avoir dirigé pendant trois ans et demi la fiction de France 2, il reçoit en 1999 le Sept d'Or du meilleur scénario pour Le Comte de Monte-Cristo (mini-série télévisée diffusée en 1998).
L'écrivain est incollable sur le fait divers. Il lui a même consacré en 2015 un Dictionnaire amoureux (Plon). Il ne voit pas cette passion comme une défaite de l'imaginaire. Mais comme une béquille. « Dans tout fait divers, il y a des trous ; et ce qui est intéressant, c'est la façon dont le scénariste et le réalisateur comblent ces vides. Le public peut se contenter d'un récit documentaire mais, pour magnifier un fait divers, il faut un point de vue », déclarait-il au Figaro.
En 2017, Didier Decoin publie Le Bureau des jardins et des étangs chez Stock. Le parcours d'une jeune Japonaise, une campagnarde du XIIe siècle qui expérimente la vie à la cour impériale.
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