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"Un agresseur a le droit de se réhabiliter" : violée par Roman Polanski, Samantha Geimer défend à nouveau le réalisateur - LCI

Elle en a assez que son histoire serve d'alibi. Alors que Roman Polanski est au centre d'une nouvelle polémique après une nouvelle accusation de viol portée par Valentine Monnier et ses 12 nominations pour "J'accuse" aux César, Samantha Geimer a décidé de prendre la défense  du réalisateur franco-polonais. Après avoir défendu les nominations aux César du film “J'accuse”, elle s'insurge contre le procès médiatique fait à l'homme qui l'a violée en 1977. "Une victime a le droit de laisser le passé derrière elle, et un agresseur a aussi le droit de se réhabiliter et de se racheter, surtout quand il a admis ses torts et s'est excusé", explique Samantha Geimer aujourd'hui âgée de 56 ans, dans une interview accordée à Slate.

"Je ne sais pas pourquoi le grand public est si hostile à la vérité, mais je constate que cela n'a fait qu'empirer ces dernières années", explique Samantha Geimer qui en a assez que son histoire soit exploitée pour nuire à Polanski. "Les vrais militants ne font pas commerce de la douleur des victimes", estime-t-elle. "C'est tout le côté obscur du militantisme, qui ne se soucie guère d'aider les victimes à aller mieux (...) mais qui ne fait qu'exploiter la douleur et la peur des femmes pour alimenter la colère et l'indignation en roue libre".

Si nous voulons que la société et les hommes évoluent, je ne crois pas que les diaboliser et les stigmatiser jusqu'à la fin de leurs jours soit une bonne idée. - Samantha Geimer

Elle s'insurge non seulement contre le mouvement #MeToo - devenu "un phénomène négatif" selon elle - mais aussi contre tous ceux qui continuent de diaboliser le réalisateur. "Si nous voulons que la société et les hommes évoluent, je ne crois pas que les diaboliser et les stigmatiser jusqu'à la fin de leurs jours soit une bonne idée. Quel agresseur voudra admettre ses torts si son crime est une dette qu'il ne pourra jamais payer ? Et quelle victime voudra dénoncer son agression si elle lui colle pour toujours à la peau ?", se demande-t-elle. Celle qui se considère comme féministe estime qu'il faut éduquer les gens aujourd'hui pour espérer pouvoir combattre ce fléau. 

Samantha Geimer va même plus loin en expliquant que Roman Polanski est lui aussi une victime de cette affaire "parce que le juge n'a pas respecté son accord". En 1977, pour éviter le procès public, Polanski  avait passé un accord juridique avec la famille de la victime. Condamné à 3 mois de prison, il avait été libéré au bout de 43 jours. Mais estimant que la sentence était insuffisante, le juge Lawrence Rittenband était revenu sur sa décision en expliquant que Polanski risquait une peine de 50 ans de prison. Un coup de théâtre qui poussa Roman Polanski à prendre la fuite. "Je suis très contente que Roman ait pris cette décision. Voilà la vérité, pure et simple", clame Samantha Geimer qui explique que le juge envisageait un procès à grand spectacle. "Polanski, lui, reste toujours victime d'un système corrompu et d'un juge immoral".

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Elle en a assez que son histoire serve d'alibi. Alors que Roman Polanski est au centre d'une nouvelle polémique après une nouvelle accusation de viol portée par Valentine Monnier et ses 12 nominations pour "J'accuse" aux César, Samantha Geimer a décidé de prendre la défense  du réalisateur franco-polonais. Après avoir défendu les nominations aux César du film “J'accuse”, elle s'insurge contre le procès médiatique fait à l'homme qui l'a violée en 1977. "Une victime a le droit de laisser le passé derrière elle, et un agresseur a aussi le droit de se réhabiliter et de se racheter, surtout quand il a admis ses torts et s'est excusé", explique Samantha Geimer aujourd'hui âgée de 56 ans, dans une interview accordée à Slate.

"Je ne sais pas pourquoi le grand public est si hostile à la vérité, mais je constate que cela n'a fait qu'empirer ces dernières années", explique Samantha Geimer qui en a assez que son histoire soit exploitée pour nuire à Polanski. "Les vrais militants ne font pas commerce de la douleur des victimes", estime-t-elle. "C'est tout le côté obscur du militantisme, qui ne se soucie guère d'aider les victimes à aller mieux (...) mais qui ne fait qu'exploiter la douleur et la peur des femmes pour alimenter la colère et l'indignation en roue libre".

Si nous voulons que la société et les hommes évoluent, je ne crois pas que les diaboliser et les stigmatiser jusqu'à la fin de leurs jours soit une bonne idée. - Samantha Geimer

Elle s'insurge non seulement contre le mouvement #MeToo - devenu "un phénomène négatif" selon elle - mais aussi contre tous ceux qui continuent de diaboliser le réalisateur. "Si nous voulons que la société et les hommes évoluent, je ne crois pas que les diaboliser et les stigmatiser jusqu'à la fin de leurs jours soit une bonne idée. Quel agresseur voudra admettre ses torts si son crime est une dette qu'il ne pourra jamais payer ? Et quelle victime voudra dénoncer son agression si elle lui colle pour toujours à la peau ?", se demande-t-elle. Celle qui se considère comme féministe estime qu'il faut éduquer les gens aujourd'hui pour espérer pouvoir combattre ce fléau. 

Samantha Geimer va même plus loin en expliquant que Roman Polanski est lui aussi une victime de cette affaire "parce que le juge n'a pas respecté son accord". En 1977, pour éviter le procès public, Polanski  avait passé un accord juridique avec la famille de la victime. Condamné à 3 mois de prison, il avait été libéré au bout de 43 jours. Mais estimant que la sentence était insuffisante, le juge Lawrence Rittenband était revenu sur sa décision en expliquant que Polanski risquait une peine de 50 ans de prison. Un coup de théâtre qui poussa Roman Polanski à prendre la fuite. "Je suis très contente que Roman ait pris cette décision. Voilà la vérité, pure et simple", clame Samantha Geimer qui explique que le juge envisageait un procès à grand spectacle. "Polanski, lui, reste toujours victime d'un système corrompu et d'un juge immoral".

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