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« Morning Night » : « M6 sait qu’avec moi la liberté de ton est primordiale », affirme Michaël Youn - 20 Minutes

Michaël Youn, au Festival de La Rochelle, en septembre 2016. — NIVIERE/SIPA
  • Ce jeudi, et jeudi prochain, à 21h05, M6 diffuse « Morning Night », une émission présentée par Michaël Youn et enregistrée il y a plusieurs semaines.
  • Michaël Youn fait à cette occasion son retour sur le petit écran, vingt ans après le lancement de son « Morning Live », une émission diffusée en matinale sur M6 entre 2000 et 2003.
  • Pour « 20 Minutes », Michaël Youn revient sur son parcours, sur le concept de ce nouveau programme et sur son rapport à l’humour.

Il revient. Et il est très content. Vingt ans après avoir gagné une réputation de trublion de la télé française grâce à ses happenings foufous dans le Morning Live, Michaël Youn fait son retour sur le petit écran, jeudi, à 21h05 sur M6. Aux commandes du Morning Night, il poussera six invités (Audrey Fleurot, François-Xavier Demaison, Claudia Tagbo, Philippe Lacheau…) à relever des défis barrés entre deux sketches et parodies. 20 Minutes l’a rencontré jeudi dernier alors qu’il était en train de superviser le montage de l’émission. Entretien sans langue de bois avec un saltimbanque, comme il se définit, qui a envie d’autres choses que de hurler dans un mégaphone.

Cela vous fait quoi de revenir à la télé ?

Cela fait beaucoup d’émotions. Cela n’aurait pas pu se faire sur une autre chaîne. Je ne pouvais pas aller faire un jeu sur TF1, une émission de divertissement sur France 2 ou un sketch sur Canal+. Je suis un enfant de M6 et je ne le renie pas, même si, comme tous les enfants, de temps en temps, je critique mes parents. J’étais très ému de retrouver le public. L’idée, c’est les trois crétins de l’équipe du Morning Live qui reviennent le soir avec un concept original mais le même esprit de bêtise.

Vous revenez avec Benjamin Morgaine et Vincent Desagnat. Mais pas avec d’autres figures du « Morning Live » telles que Magloire ou Zuméo…

Magloire sera dans la deuxième partie de soirée [Michaël Youn : Du « Morning Live » à « Divorce Club », diffusé à 23h10], parce qu’on a fait un docu ensemble pour retracer mon parcours. Il ne pouvait pas faire les deux. Il est toujours mon ami. Zuméo maintenant fait de la production télé. Et puis, étant donné qu’on n’avait pas de chroniqueurs, ça s’arrêtait là.

En vingt ans, qu’est-ce qui a changé sur la manière de faire de la télé à M6 ?

Dans la liberté rien, puisqu’on a eu carte blanche. On a eu des discussions sur le format de l’émission, mais c’était un échange artistique entre diffuseur et créateur. On se moque beaucoup de la chaîne dans le Morning Night, ils ne nous ont rien dit. Je sais bien que ça les embête un peu qu’on dise « M6 n’a pas de fric, M6 est radin ». Mais ils savent qu’avec moi, la liberté de ton est l’article numéro 1 dans la charte de ce qu’on a à faire ensemble. Je ne peux pas être bon si on ne me donne pas un espace de liberté total. Maintenant, je suis un mec responsable. Mon but est de faire d’autres émissions. On ne va pas non plus décapiter un poulet à l’antenne sous prétexte qu’on a carte blanche. On est allé super loin dans notre humour qui est parfois trash, parfois transgressif, parfois franchement con. Mais on ne manque de respect à aucune communauté, on ne va pas se mettre à profaner en prime time sur M6, on ne va pas non plus montrer des stouquettes histoire de ne pas se couper de la famille. On a fait ce qu’on avait envie de faire en disant que c’était une émission de prime time.

L’émission est aussi en public…

C’était mieux quand il n’y en avait pas, parce que, maintenant, quand on fait des bides, on s’en rend compte (rires).

Vous avez gardé certains bides au montage ?

Quelques-uns, mais les vannes qui ne font pas mouche, je ne sais pas s’il y a vraiment intérêt à les garder. Pour donner un exemple, on avait une séquence avec une chanson à trous, qui ne fonctionnait pas. On partait de Ramenez la coupe à la maison de Vegedream et on se demandait ce qu’il se serait passé s’il avait eu du psoriasis. (Il chante :) « Ramenez des croûtes à la maison, allez les Bleus, allez ». Je me suis fait cinq minutes de tunnel où, aussi bien mes invités que le public, personne ne riait. Sauf à la fin, parce que je ramais tellement que c’était devenu drôle. Mais les trucs un peu pointus ou absurdes, auxquels je crois, je les ai laissés. Quand je vais péter des assiettes parce que j’en ai marre que M6 ne soit pas au rendez-vous, par exemple. Je ne suis pas sûr que ça plaise à tout le monde mais moi, ça me fait marrer. Alors je vais au bout de la démarche.

Reprendre du service avec le mégaphone, ça vous a fait du bien ?

C’était dur. Je pensais que j’en avais terminé avec ça parce que c’est violent pour les autres mais aussi pour moi. Je me mets en danger, parfois au sens propre lorsque je fais ça avec les flics. C’est ça qui me stresse. J’ai la boule au ventre à chaque fois, sauf quand je le fais à ma mère – ça sera montré dans la deuxième émission. Je ne pense pas que je pourrais faire du mégaphone toute ma vie. J’ai du mal aussi avec les canulars téléphoniques, je n’y arrive plus. Parce que ça me coûte d’amener les gens dans un truc qui est faux.

Dans un extrait qu’il a été possible de visionner, certaines des « victimes » de vos canulars d’il y a vingt ans n’avaient pas le visage flouté. Là, tous ceux que vous avez piégé en 2020 sont floutés… Votre notoriété n’a pas aidé à les convaincre de céder leur droit à l’image ?

La plupart des gens maintenant me reconnaissent mais ce n’est pas pour ça qu’ils approuvent. La différence, c’est surtout qu’il y a vingt ans, on était un peu inconscients. On ne floutait pas les gens alors qu’on n’avait pas forcément les autorisations. C’est juste qu’on s’en foutait. On ne savait même pas qu’il fallait flouter. On diffusait ça au cul du camion. On a aujourd’hui une plus grande responsabilité. J’ai compris aussi, de par les erreurs du passé, parce que je ne veux pas faire de peine aux gens, au mec qui est allé au sex shop par exemple. J’ai envie d’une séquence rigolote, je n’ai pas envie de lui détruire sa vie.

Vous regrettez certaines des choses que vous avez faites au « Morning Live » ?

Heureusement. Quand tu fais deux heures de direct par jour, forcément, il y a des choses qui t’échappent : des vannes sur une communauté ou sur une personne. L’atteinte à la dignité humaine de temps en temps, quand tu fais des happenings, tu ne sais pas toujours où est la frontière. J’ai attaché un mec à un arbre et je l’ai laissé pendant six heures, c’est pas ouf quoi. C’est aussi le défaut de vouloir faire rire et d’être prêt à n’importe quoi pour ça. Comme dit Laurent Ruquier, parfois tu vendrais père et mère pour un rire. On ne s’en rend pas compte sur le moment mais a posteriori. J’essaye aujourd’hui de ne pas faire de peine à quiconque. On a un humour qui n’est jamais très politique, ni très social. On ne parle pas de religion, on ne blasphème pas. Dans le Morning Night on me voit habillé en nonne mais c’était plus pour le costume. Ce que je préfère par-dessus tout, c’est me travestir en femme, au grand dam de ma mère. On aime bien se moquer de nous-mêmes. C’est ça qui a fait sourire les gens.

Le « Morning Live » est bien ancré dans les mémoires des trentenaires et quadras. Vous avez l’impression d’avoir marqué une génération ?

Je n’ai pas cette impression. Je m’analyse personnellement avec un thérapeute (il sourit) pour être dans une plus grande harmonie dans le monde dans lequel je vis, mais pas professionnellement. Est-ce que je suis culte, est-ce que j’ai laissé une trace ? Ça me fait beaucoup trop peur. Je n’ai pas l’air comme ça parce que souvent les gens pensent que je suis quelqu’un d’assez présomptueux mais j’essaie de faire preuve d’humilité. C’est une qualité que j’admire et que j’essaye d’avoir. Une chose est sûre, c’est que les gens me regardent avec beaucoup de tendresse, un petit peu comme des petits ou grands frères. J’ai l’impression qu’on a grandi ensemble.

Dans la rue, les gens que vous croisez vous demandent encore quand vous referez le « Morning Live » ?

Quand on me le demande, je réponds toujours la même chose : « Plus jamais, parce que c’est trop tôt ». J’ai envie d’avoir une vie sociale, une vie de famille. Je ne peux plus me lever à trois heures du matin tous les jours. C’est pour cela qu’on a imaginé ces émissions événementielles, en prime, où on retrouve l’esprit du Morning mais dans un autre emballage, avec des invités, davantage de fictions, de choses tournées. J’avais envie d’apporter de la « production value ». On en a enregistré deux et je pense qu’on va en tourner quatre autres la saison prochaine. On discute avec M6 pour faire l’émission en live, ça s’appellerait le Morning Night Live.

Vous regrettez de ne pas avoir poursuivi votre carrière à la télévision ?

Je suis content de tout ce que j’ai pu faire dans mon parcours, y compris des moments où j’ai fait des erreurs, où je me suis planté, où j’aurais dû réagir moins spontanément à une proposition de projet ou à une question. C’est la fameuse phrase de Mandela : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » Il y a peu de saltimbanques en France pouvant se targuer d’avoir fait une émission de télé déconnante, des chansons, de la réalisation, d’avoir joué dans des drames, dans des comédies, d’avoir fait un spectacle, de revenir en télé… Quand on dit qu’en France on range des gens dans des cases, ce n’est pas vrai, j’en suis le premier exemple. A part peut-être me lancer dans le sport ou la littérature, j’ai fait tout ce que j’ai voulu faire.

20 secondes de contexte

Cette interview a été réalisée dans l’après-midi du jeudi 12 mars 2020, quelques heures avant que le président de la République Emmanuel Macron s’exprime sur les mesures à prendre face à la pandémie de coronavirus. A aucun moment il n’a été question d’aborder cette actualité avec Michaël Youn.

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Michaël Youn, au Festival de La Rochelle, en septembre 2016. — NIVIERE/SIPA
  • Ce jeudi, et jeudi prochain, à 21h05, M6 diffuse « Morning Night », une émission présentée par Michaël Youn et enregistrée il y a plusieurs semaines.
  • Michaël Youn fait à cette occasion son retour sur le petit écran, vingt ans après le lancement de son « Morning Live », une émission diffusée en matinale sur M6 entre 2000 et 2003.
  • Pour « 20 Minutes », Michaël Youn revient sur son parcours, sur le concept de ce nouveau programme et sur son rapport à l’humour.

Il revient. Et il est très content. Vingt ans après avoir gagné une réputation de trublion de la télé française grâce à ses happenings foufous dans le Morning Live, Michaël Youn fait son retour sur le petit écran, jeudi, à 21h05 sur M6. Aux commandes du Morning Night, il poussera six invités (Audrey Fleurot, François-Xavier Demaison, Claudia Tagbo, Philippe Lacheau…) à relever des défis barrés entre deux sketches et parodies. 20 Minutes l’a rencontré jeudi dernier alors qu’il était en train de superviser le montage de l’émission. Entretien sans langue de bois avec un saltimbanque, comme il se définit, qui a envie d’autres choses que de hurler dans un mégaphone.

Cela vous fait quoi de revenir à la télé ?

Cela fait beaucoup d’émotions. Cela n’aurait pas pu se faire sur une autre chaîne. Je ne pouvais pas aller faire un jeu sur TF1, une émission de divertissement sur France 2 ou un sketch sur Canal+. Je suis un enfant de M6 et je ne le renie pas, même si, comme tous les enfants, de temps en temps, je critique mes parents. J’étais très ému de retrouver le public. L’idée, c’est les trois crétins de l’équipe du Morning Live qui reviennent le soir avec un concept original mais le même esprit de bêtise.

Vous revenez avec Benjamin Morgaine et Vincent Desagnat. Mais pas avec d’autres figures du « Morning Live » telles que Magloire ou Zuméo…

Magloire sera dans la deuxième partie de soirée [Michaël Youn : Du « Morning Live » à « Divorce Club », diffusé à 23h10], parce qu’on a fait un docu ensemble pour retracer mon parcours. Il ne pouvait pas faire les deux. Il est toujours mon ami. Zuméo maintenant fait de la production télé. Et puis, étant donné qu’on n’avait pas de chroniqueurs, ça s’arrêtait là.

En vingt ans, qu’est-ce qui a changé sur la manière de faire de la télé à M6 ?

Dans la liberté rien, puisqu’on a eu carte blanche. On a eu des discussions sur le format de l’émission, mais c’était un échange artistique entre diffuseur et créateur. On se moque beaucoup de la chaîne dans le Morning Night, ils ne nous ont rien dit. Je sais bien que ça les embête un peu qu’on dise « M6 n’a pas de fric, M6 est radin ». Mais ils savent qu’avec moi, la liberté de ton est l’article numéro 1 dans la charte de ce qu’on a à faire ensemble. Je ne peux pas être bon si on ne me donne pas un espace de liberté total. Maintenant, je suis un mec responsable. Mon but est de faire d’autres émissions. On ne va pas non plus décapiter un poulet à l’antenne sous prétexte qu’on a carte blanche. On est allé super loin dans notre humour qui est parfois trash, parfois transgressif, parfois franchement con. Mais on ne manque de respect à aucune communauté, on ne va pas se mettre à profaner en prime time sur M6, on ne va pas non plus montrer des stouquettes histoire de ne pas se couper de la famille. On a fait ce qu’on avait envie de faire en disant que c’était une émission de prime time.

L’émission est aussi en public…

C’était mieux quand il n’y en avait pas, parce que, maintenant, quand on fait des bides, on s’en rend compte (rires).

Vous avez gardé certains bides au montage ?

Quelques-uns, mais les vannes qui ne font pas mouche, je ne sais pas s’il y a vraiment intérêt à les garder. Pour donner un exemple, on avait une séquence avec une chanson à trous, qui ne fonctionnait pas. On partait de Ramenez la coupe à la maison de Vegedream et on se demandait ce qu’il se serait passé s’il avait eu du psoriasis. (Il chante :) « Ramenez des croûtes à la maison, allez les Bleus, allez ». Je me suis fait cinq minutes de tunnel où, aussi bien mes invités que le public, personne ne riait. Sauf à la fin, parce que je ramais tellement que c’était devenu drôle. Mais les trucs un peu pointus ou absurdes, auxquels je crois, je les ai laissés. Quand je vais péter des assiettes parce que j’en ai marre que M6 ne soit pas au rendez-vous, par exemple. Je ne suis pas sûr que ça plaise à tout le monde mais moi, ça me fait marrer. Alors je vais au bout de la démarche.

Reprendre du service avec le mégaphone, ça vous a fait du bien ?

C’était dur. Je pensais que j’en avais terminé avec ça parce que c’est violent pour les autres mais aussi pour moi. Je me mets en danger, parfois au sens propre lorsque je fais ça avec les flics. C’est ça qui me stresse. J’ai la boule au ventre à chaque fois, sauf quand je le fais à ma mère – ça sera montré dans la deuxième émission. Je ne pense pas que je pourrais faire du mégaphone toute ma vie. J’ai du mal aussi avec les canulars téléphoniques, je n’y arrive plus. Parce que ça me coûte d’amener les gens dans un truc qui est faux.

Dans un extrait qu’il a été possible de visionner, certaines des « victimes » de vos canulars d’il y a vingt ans n’avaient pas le visage flouté. Là, tous ceux que vous avez piégé en 2020 sont floutés… Votre notoriété n’a pas aidé à les convaincre de céder leur droit à l’image ?

La plupart des gens maintenant me reconnaissent mais ce n’est pas pour ça qu’ils approuvent. La différence, c’est surtout qu’il y a vingt ans, on était un peu inconscients. On ne floutait pas les gens alors qu’on n’avait pas forcément les autorisations. C’est juste qu’on s’en foutait. On ne savait même pas qu’il fallait flouter. On diffusait ça au cul du camion. On a aujourd’hui une plus grande responsabilité. J’ai compris aussi, de par les erreurs du passé, parce que je ne veux pas faire de peine aux gens, au mec qui est allé au sex shop par exemple. J’ai envie d’une séquence rigolote, je n’ai pas envie de lui détruire sa vie.

Vous regrettez certaines des choses que vous avez faites au « Morning Live » ?

Heureusement. Quand tu fais deux heures de direct par jour, forcément, il y a des choses qui t’échappent : des vannes sur une communauté ou sur une personne. L’atteinte à la dignité humaine de temps en temps, quand tu fais des happenings, tu ne sais pas toujours où est la frontière. J’ai attaché un mec à un arbre et je l’ai laissé pendant six heures, c’est pas ouf quoi. C’est aussi le défaut de vouloir faire rire et d’être prêt à n’importe quoi pour ça. Comme dit Laurent Ruquier, parfois tu vendrais père et mère pour un rire. On ne s’en rend pas compte sur le moment mais a posteriori. J’essaye aujourd’hui de ne pas faire de peine à quiconque. On a un humour qui n’est jamais très politique, ni très social. On ne parle pas de religion, on ne blasphème pas. Dans le Morning Night on me voit habillé en nonne mais c’était plus pour le costume. Ce que je préfère par-dessus tout, c’est me travestir en femme, au grand dam de ma mère. On aime bien se moquer de nous-mêmes. C’est ça qui a fait sourire les gens.

Le « Morning Live » est bien ancré dans les mémoires des trentenaires et quadras. Vous avez l’impression d’avoir marqué une génération ?

Je n’ai pas cette impression. Je m’analyse personnellement avec un thérapeute (il sourit) pour être dans une plus grande harmonie dans le monde dans lequel je vis, mais pas professionnellement. Est-ce que je suis culte, est-ce que j’ai laissé une trace ? Ça me fait beaucoup trop peur. Je n’ai pas l’air comme ça parce que souvent les gens pensent que je suis quelqu’un d’assez présomptueux mais j’essaie de faire preuve d’humilité. C’est une qualité que j’admire et que j’essaye d’avoir. Une chose est sûre, c’est que les gens me regardent avec beaucoup de tendresse, un petit peu comme des petits ou grands frères. J’ai l’impression qu’on a grandi ensemble.

Dans la rue, les gens que vous croisez vous demandent encore quand vous referez le « Morning Live » ?

Quand on me le demande, je réponds toujours la même chose : « Plus jamais, parce que c’est trop tôt ». J’ai envie d’avoir une vie sociale, une vie de famille. Je ne peux plus me lever à trois heures du matin tous les jours. C’est pour cela qu’on a imaginé ces émissions événementielles, en prime, où on retrouve l’esprit du Morning mais dans un autre emballage, avec des invités, davantage de fictions, de choses tournées. J’avais envie d’apporter de la « production value ». On en a enregistré deux et je pense qu’on va en tourner quatre autres la saison prochaine. On discute avec M6 pour faire l’émission en live, ça s’appellerait le Morning Night Live.

Vous regrettez de ne pas avoir poursuivi votre carrière à la télévision ?

Je suis content de tout ce que j’ai pu faire dans mon parcours, y compris des moments où j’ai fait des erreurs, où je me suis planté, où j’aurais dû réagir moins spontanément à une proposition de projet ou à une question. C’est la fameuse phrase de Mandela : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » Il y a peu de saltimbanques en France pouvant se targuer d’avoir fait une émission de télé déconnante, des chansons, de la réalisation, d’avoir joué dans des drames, dans des comédies, d’avoir fait un spectacle, de revenir en télé… Quand on dit qu’en France on range des gens dans des cases, ce n’est pas vrai, j’en suis le premier exemple. A part peut-être me lancer dans le sport ou la littérature, j’ai fait tout ce que j’ai voulu faire.

20 secondes de contexte

Cette interview a été réalisée dans l’après-midi du jeudi 12 mars 2020, quelques heures avant que le président de la République Emmanuel Macron s’exprime sur les mesures à prendre face à la pandémie de coronavirus. A aucun moment il n’a été question d’aborder cette actualité avec Michaël Youn.

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