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Chanteurs et politiques rendent hommage à Christophe, « couturier de la chanson » - Le Monde

Le chanteur Christophe, le 13 mars 2003, lors d’un concert au Grand Rex, à Paris.
Le chanteur Christophe, le 13 mars 2003, lors d’un concert au Grand Rex, à Paris. BERTRAND GUAY / AFP

Au lendemain de la mort de celui qui criait « Aline » pour « qu’elle revienne », qui aimait la vie la nuit, le jeu et les voitures rapides, personnalités et anonymes étaient nombreux, vendredi 17 avril, à rendre hommage à Christophe, dandy de la chanson française, mort jeudi, à 74 ans, des suites d’une maladie pulmonaire, selon sa famille.

L’annonce de sa mort a bouleversé le monde du spectacle, et au-delà. Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a cité en une phrase trois chansons pour rendre hommage à Christophe : « Avec lui, nous criions Aline, nous disions les mots bleus, nous pleurions les paradis perdus ». La présidence, dans un communiqué, salue en particulier « la délicatesse et l’idéalisme éthéré de ce dandy qui ouvrageait ses chansons en esthète », ce « romantique invétéré qui a signé parmi les plus belles chansons d’amour du répertoire français ».

Jean-Michel Jarre, qui avait écrit les textes de deux des ses albums majeurs – et leurs morceaux phares – Les Paradis perdus, 1973 et Les Mots bleus, 1974, a déclaré qu’il avait « perdu un membre » de sa « tribu ». « C’était plus qu’un chanteur, c’était un couturier de la chanson », développe le compositeur, pour qui les circonstances de ce deuil sont très douloureuses : « On ne peut pas lui dire au revoir à cause de ce putain de virus. »

« Un génie au paradis perdu »

« J’ai perdu un ami, un partenaire, un compagnon de fête. Ma tristesse est profonde et durera un bon moment », a fait savoir Eddy Mitchell dans un communiqué.

Le chanteur Benjamin Biolay a, lui, écrit sur Instagram :

« Je n’ai pas les mots. Repose en paix. Chante là-haut avec ta voix qui était déjà celle d’un ange. »

La chanteuse Chris (tine and the Queens), écrit sur Twitter : « Oh non Christophe non non. »

Sur Twitter toujours, Pascal Obispo, l’un des chanteurs invités sur un album de duos de Christophe, écrit : « Un génie, un père, un frère, un ami au paradis perdu Very sad song », quand Julien Doré, également invité sur un album de duos du chanteur disparu, fait part de son « Infinie tristesse ».

Le Festival des Vieilles Charrues a publié une photo, « souvenir d’un concert hors du temps » en 2014.

Le journaliste et animateur Michel Denisot a également rendu hommage au chanteur des « Mots bleus » sur Instagram : « Profond chagrin ». « Le dernier des Bevilacqua »,
« parler me semble ridicule, je m’élance puis je recule ».

Pascal Nègre, ex-PDG d’Universal Music France, a fait paraître sur Facebook ce court texte : « Le vent d’hiver souffle en avril. J’aime le silence immobile. D’une rencontre. Le dernier des Bevilacqua est parti rejoindre les paradis perdus. Merci pour ce bout de chemin inoubliable. RIP Christophe. »

« Sa voix unique »

Franck Riester, ministre de la culture, a réagi sur son compte Twitter : « Ses mots, ses mélodies et sa voix nous ont transportés, nous ont émus. » « Avec la disparition de Christophe, la chanson française perd une part de son âme, mais le bleu doux-amer de ses chansons est indélébile. Je pense à sa femme et à sa fille. »

Pierre Lescure, président du Festival de Cannes, lui a rendu hommage sur Twitter également. « Christophe est parti. Il s’est éteint en début de soirée à l’hôpital de Brest. Lucie, sa fille, était près de lui. On pense à lui, à elle, à tous ses proches. On se connaissait depuis 1965. Une vie. Mais toutes et tous, nous avons des paroles et des refrains de lui. Sa voix unique. »

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a repris sur Twitter les paroles de la chanson de Christophe Comm’si la terre penchait : « Les lumières bleues dansent sur les terrasses / Et les étangs reflètent leur lumière / Le jour ne vient pas, ça me fait peur / Pourtant je ressens du bonheur / Plus jamais ouvrir de porte / Verser une larme vers l’intérieur / Comm’si la terre penchait Merci Christophe. »

« Un univers d’amour et de mélancolie »

L’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti a, pour sa part, salué sur le même réseau social « un grand chanteur », « dont les refrains resteront en nos cœurs ».

Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, a également réagi sur les réseaux sociaux et choisi les paroles d’Aline, son tube de 1965, pour rendre hommage au chanteur : « Et j’ai pleuré ! Pleuré ! Oh j’avais trop de peine ! Merci #Christophe pour tes chansons, simplement. Un univers d’amour et de mélancolie disparaît avec toi. »

Daniel Bevilacqua, de son vrai nom, avait été hospitalisé et admis en réanimation le 26 mars dans un hôpital parisien en raison d’une « insuffisance respiratoire », selon son producteur de spectacle.

Le 10 avril, son épouse, Véronique Bevilacqua, indiquait qu’il était « hospitalisé en réanimation à Brest () intubé sous sédation profonde ». Mme Bevilacqua, interrogée au téléphone par l’Agence France-Presse dans la nuit de jeudi à vendredi, a expliqué qu’il était mort « des suites d’un emphysème », une maladie pulmonaire. Le Parisien avait affirmé au moment de l’hospitalisation de Christophe que celui-ci avait été testé positif au coronavirus, ce que l’agent du chanteur n’avait pas confirmé.

Le Monde avec AFP

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Le chanteur Christophe, le 13 mars 2003, lors d’un concert au Grand Rex, à Paris.
Le chanteur Christophe, le 13 mars 2003, lors d’un concert au Grand Rex, à Paris. BERTRAND GUAY / AFP

Au lendemain de la mort de celui qui criait « Aline » pour « qu’elle revienne », qui aimait la vie la nuit, le jeu et les voitures rapides, personnalités et anonymes étaient nombreux, vendredi 17 avril, à rendre hommage à Christophe, dandy de la chanson française, mort jeudi, à 74 ans, des suites d’une maladie pulmonaire, selon sa famille.

L’annonce de sa mort a bouleversé le monde du spectacle, et au-delà. Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a cité en une phrase trois chansons pour rendre hommage à Christophe : « Avec lui, nous criions Aline, nous disions les mots bleus, nous pleurions les paradis perdus ». La présidence, dans un communiqué, salue en particulier « la délicatesse et l’idéalisme éthéré de ce dandy qui ouvrageait ses chansons en esthète », ce « romantique invétéré qui a signé parmi les plus belles chansons d’amour du répertoire français ».

Jean-Michel Jarre, qui avait écrit les textes de deux des ses albums majeurs – et leurs morceaux phares – Les Paradis perdus, 1973 et Les Mots bleus, 1974, a déclaré qu’il avait « perdu un membre » de sa « tribu ». « C’était plus qu’un chanteur, c’était un couturier de la chanson », développe le compositeur, pour qui les circonstances de ce deuil sont très douloureuses : « On ne peut pas lui dire au revoir à cause de ce putain de virus. »

« Un génie au paradis perdu »

« J’ai perdu un ami, un partenaire, un compagnon de fête. Ma tristesse est profonde et durera un bon moment », a fait savoir Eddy Mitchell dans un communiqué.

Le chanteur Benjamin Biolay a, lui, écrit sur Instagram :

« Je n’ai pas les mots. Repose en paix. Chante là-haut avec ta voix qui était déjà celle d’un ange. »

La chanteuse Chris (tine and the Queens), écrit sur Twitter : « Oh non Christophe non non. »

Sur Twitter toujours, Pascal Obispo, l’un des chanteurs invités sur un album de duos de Christophe, écrit : « Un génie, un père, un frère, un ami au paradis perdu Very sad song », quand Julien Doré, également invité sur un album de duos du chanteur disparu, fait part de son « Infinie tristesse ».

Le Festival des Vieilles Charrues a publié une photo, « souvenir d’un concert hors du temps » en 2014.

Le journaliste et animateur Michel Denisot a également rendu hommage au chanteur des « Mots bleus » sur Instagram : « Profond chagrin ». « Le dernier des Bevilacqua »,
« parler me semble ridicule, je m’élance puis je recule ».

Pascal Nègre, ex-PDG d’Universal Music France, a fait paraître sur Facebook ce court texte : « Le vent d’hiver souffle en avril. J’aime le silence immobile. D’une rencontre. Le dernier des Bevilacqua est parti rejoindre les paradis perdus. Merci pour ce bout de chemin inoubliable. RIP Christophe. »

« Sa voix unique »

Franck Riester, ministre de la culture, a réagi sur son compte Twitter : « Ses mots, ses mélodies et sa voix nous ont transportés, nous ont émus. » « Avec la disparition de Christophe, la chanson française perd une part de son âme, mais le bleu doux-amer de ses chansons est indélébile. Je pense à sa femme et à sa fille. »

Pierre Lescure, président du Festival de Cannes, lui a rendu hommage sur Twitter également. « Christophe est parti. Il s’est éteint en début de soirée à l’hôpital de Brest. Lucie, sa fille, était près de lui. On pense à lui, à elle, à tous ses proches. On se connaissait depuis 1965. Une vie. Mais toutes et tous, nous avons des paroles et des refrains de lui. Sa voix unique. »

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a repris sur Twitter les paroles de la chanson de Christophe Comm’si la terre penchait : « Les lumières bleues dansent sur les terrasses / Et les étangs reflètent leur lumière / Le jour ne vient pas, ça me fait peur / Pourtant je ressens du bonheur / Plus jamais ouvrir de porte / Verser une larme vers l’intérieur / Comm’si la terre penchait Merci Christophe. »

« Un univers d’amour et de mélancolie »

L’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti a, pour sa part, salué sur le même réseau social « un grand chanteur », « dont les refrains resteront en nos cœurs ».

Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, a également réagi sur les réseaux sociaux et choisi les paroles d’Aline, son tube de 1965, pour rendre hommage au chanteur : « Et j’ai pleuré ! Pleuré ! Oh j’avais trop de peine ! Merci #Christophe pour tes chansons, simplement. Un univers d’amour et de mélancolie disparaît avec toi. »

Daniel Bevilacqua, de son vrai nom, avait été hospitalisé et admis en réanimation le 26 mars dans un hôpital parisien en raison d’une « insuffisance respiratoire », selon son producteur de spectacle.

Le 10 avril, son épouse, Véronique Bevilacqua, indiquait qu’il était « hospitalisé en réanimation à Brest () intubé sous sédation profonde ». Mme Bevilacqua, interrogée au téléphone par l’Agence France-Presse dans la nuit de jeudi à vendredi, a expliqué qu’il était mort « des suites d’un emphysème », une maladie pulmonaire. Le Parisien avait affirmé au moment de l’hospitalisation de Christophe que celui-ci avait été testé positif au coronavirus, ce que l’agent du chanteur n’avait pas confirmé.

Le Monde avec AFP

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