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Michèle Torr : «Christophe ne rêvait pas d’être célèbre» - Le Parisien

« Je suis bouleversée. Quand on aime quelqu'un, c'est pour la vie. » Ce vendredi est aussi un jour de deuil pour Michèle Torr et son fils Romain, l'enfant qu'elle a eu avec Christophe en 1967. Le chanteur, de son vrai nom Daniel Bevilacqua, qui s'est marié en 1971 avec Véronique et a eu une fille, Lucie Bevilacqua, n'a pas reconnu Romain et n'en a que très rarement parlé en public.

Mais ils se sont vus ces dernières années à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), où vit ce dernier. Michèle Torr, elle aussi chanteuse à succès dans les années 1960-1970 – « J'aime », « Emmène-moi danser ce soir » – raconte leur idylle et leurs retrouvailles entre rires et larmes.

Comment avez-vous rencontré Christophe ?

MICHELE TORR. En 1965 dans une cave de Saint-Germain-des-Prés, lors d'une émission d'Europe 1. Nous étions trois jeunes débutants. Christophe venait d'enregistrer « Aline », Hervé Vilard avait « Capri » et moi je venais de faire l'Eurovision avec « Ce soir je t'attendais ». Nous avions le même imprésario. Paul Ledermann voulait nous faire tourner tous les trois. Christophe était très beau, c'était Kirk Douglas… En sortant, j'avais dit à Hervé : « Je crois qu'il va me faire la cour ».

Et ce fut le cas…

Très vite (elle rit). Il m'envoyait des petits mots par la poste. Et puis on a fait la tournée ensemble. Trois mois de folie, d'amour, de plein de choses… Ce fut pour moi un premier amour joyeux, on rêvait beaucoup. Moi, j'étais heureuse de cette célébrité soudaine, j'en avais toujours rêvé, pas Christophe. Lui c'était un homme de studio, il avait un peu peur de la scène, de la foule. Certains soirs, il nous a même fait faux bond au dernier moment : « Je ne peux pas ». Il m'emmenait à la salle et repartait. Un soir, avec Sacha Distel en vedette, ce dernier était furieux après nous.

VIDÉO. «Je ne cherche pas à faire des hits» : quand Christophe racontait sa musique

Votre idylle a duré combien de temps ?

De 1965 à 1967. On était un peu fous. Il me faisait conduire sa Jaguar Type E la nuit alors que je n'avais même pas le permis. On avait même fait un mariage secret, comme deux gosses (rires). Il n'y en avait pas deux comme Christophe, c'est ce que j'aimais chez lui. Après la tournée, nous sommes partis en voyage à Séville. C'est là-bas que nous avons conçu Romain.

Christophe ne l'a pas reconnu. Pourquoi ?

Il n'était pas prêt à être père. Mais moi je voulais garder cet enfant. Je venais de perdre ma maman, cet enfant, c'était le plus beau des cadeaux. J'ai su très vite que nous ne l'élèverions pas ensemble et je ne lui en ai jamais voulu. La vie nous a séparés. On a fait notre vie, nous nous sommes mariés chacun de son côté…

Vous vous êtes revus ?

Nos entourages respectifs ont tout fait pour que l'on s'évite sur les tournages, les émissions… Mais je suis heureuse parce qu'on s'est retrouvé physiquement il y a un an lors de l'anniversaire de Marcel Amont (NDLR : ses 90 ans fêtés lors d'un concert à l'Alhambra, à Paris). Ce fut un moment calme et doux. Deux personnes qui se sont aimés, qui s'apprécient… On a pu parler tranquillement, sereinement, de tout, de Romain, de sa demi-sœur… Lucie et Romain étaient prêts à se rencontrer, à un moment, mais cela ne s'est malheureusement pas fait. J'espère que cela arrivera un jour…

Et Christophe et Romain, se sont-ils rencontrés ?

Oui, sur le tard. Depuis une dizaine d'années, ils se voyaient régulièrement. C'était toujours dans le secret. Ils s'écrivaient, s'envoyaient des mails et ils se voyaient à Aix-en-Provence quand Christophe venait voir son frère, Yves. Romain a pu alors retrouver sa deuxième famille. Romain s'appelle Vidal, il a été élevé par Jean Vidal, qui fut un père formidable, et ne demande rien, ne veut rien. Mais cela lui a fait du bien de connaître enfin son père biologique, ses oncles, ses cousines. Moi aussi, cela m'a rendu heureuse.

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« Je suis bouleversée. Quand on aime quelqu'un, c'est pour la vie. » Ce vendredi est aussi un jour de deuil pour Michèle Torr et son fils Romain, l'enfant qu'elle a eu avec Christophe en 1967. Le chanteur, de son vrai nom Daniel Bevilacqua, qui s'est marié en 1971 avec Véronique et a eu une fille, Lucie Bevilacqua, n'a pas reconnu Romain et n'en a que très rarement parlé en public.

Mais ils se sont vus ces dernières années à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), où vit ce dernier. Michèle Torr, elle aussi chanteuse à succès dans les années 1960-1970 – « J'aime », « Emmène-moi danser ce soir » – raconte leur idylle et leurs retrouvailles entre rires et larmes.

Comment avez-vous rencontré Christophe ?

MICHELE TORR. En 1965 dans une cave de Saint-Germain-des-Prés, lors d'une émission d'Europe 1. Nous étions trois jeunes débutants. Christophe venait d'enregistrer « Aline », Hervé Vilard avait « Capri » et moi je venais de faire l'Eurovision avec « Ce soir je t'attendais ». Nous avions le même imprésario. Paul Ledermann voulait nous faire tourner tous les trois. Christophe était très beau, c'était Kirk Douglas… En sortant, j'avais dit à Hervé : « Je crois qu'il va me faire la cour ».

Et ce fut le cas…

Très vite (elle rit). Il m'envoyait des petits mots par la poste. Et puis on a fait la tournée ensemble. Trois mois de folie, d'amour, de plein de choses… Ce fut pour moi un premier amour joyeux, on rêvait beaucoup. Moi, j'étais heureuse de cette célébrité soudaine, j'en avais toujours rêvé, pas Christophe. Lui c'était un homme de studio, il avait un peu peur de la scène, de la foule. Certains soirs, il nous a même fait faux bond au dernier moment : « Je ne peux pas ». Il m'emmenait à la salle et repartait. Un soir, avec Sacha Distel en vedette, ce dernier était furieux après nous.

VIDÉO. «Je ne cherche pas à faire des hits» : quand Christophe racontait sa musique

Votre idylle a duré combien de temps ?

De 1965 à 1967. On était un peu fous. Il me faisait conduire sa Jaguar Type E la nuit alors que je n'avais même pas le permis. On avait même fait un mariage secret, comme deux gosses (rires). Il n'y en avait pas deux comme Christophe, c'est ce que j'aimais chez lui. Après la tournée, nous sommes partis en voyage à Séville. C'est là-bas que nous avons conçu Romain.

Christophe ne l'a pas reconnu. Pourquoi ?

Il n'était pas prêt à être père. Mais moi je voulais garder cet enfant. Je venais de perdre ma maman, cet enfant, c'était le plus beau des cadeaux. J'ai su très vite que nous ne l'élèverions pas ensemble et je ne lui en ai jamais voulu. La vie nous a séparés. On a fait notre vie, nous nous sommes mariés chacun de son côté…

Vous vous êtes revus ?

Nos entourages respectifs ont tout fait pour que l'on s'évite sur les tournages, les émissions… Mais je suis heureuse parce qu'on s'est retrouvé physiquement il y a un an lors de l'anniversaire de Marcel Amont (NDLR : ses 90 ans fêtés lors d'un concert à l'Alhambra, à Paris). Ce fut un moment calme et doux. Deux personnes qui se sont aimés, qui s'apprécient… On a pu parler tranquillement, sereinement, de tout, de Romain, de sa demi-sœur… Lucie et Romain étaient prêts à se rencontrer, à un moment, mais cela ne s'est malheureusement pas fait. J'espère que cela arrivera un jour…

Et Christophe et Romain, se sont-ils rencontrés ?

Oui, sur le tard. Depuis une dizaine d'années, ils se voyaient régulièrement. C'était toujours dans le secret. Ils s'écrivaient, s'envoyaient des mails et ils se voyaient à Aix-en-Provence quand Christophe venait voir son frère, Yves. Romain a pu alors retrouver sa deuxième famille. Romain s'appelle Vidal, il a été élevé par Jean Vidal, qui fut un père formidable, et ne demande rien, ne veut rien. Mais cela lui a fait du bien de connaître enfin son père biologique, ses oncles, ses cousines. Moi aussi, cela m'a rendu heureuse.

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