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« Koh-Lanta » : la production saisit la justice après des menaces contre des candidats - Le Parisien

Ce n'est qu'un jeu. Et pourtant, pour certains, il n'y a plus de limite. « Koh-Lanta » bat actuellement des records sur TF 1, rassemblant jusqu'à 7 millions de téléspectateurs il y a dix jours et encore 6,5 millions de fidèles ce vendredi soir. Un public passionné qui aime partager ses émotions sur les réseaux sociaux. Mais parmi ces aficionados, certains n'hésitent pas à déverser des torrents d'insultes contre les aventuriers dont ils désapprouvent les actions à l'écran. Des messages violents qui vont jusqu'aux menaces de mort et de viol.

Au cœur de ce déchaînement de haine : l'élimination vendredi soir de Sam, jeune candidat très performant, victime des alliances contre lui à l'heure des votes du groupe qui doivent déterminer lequel des aventuriers part chaque semaine. Un cas de figure classique dans le jeu de la Une où les plus méritants ne sont pas toujours ceux qui restent le plus longtemps. Et pourtant, la sortie de l'Alsacien en a ulcéré certains.

« Le laisser-faire n'est pas possible »

A tel point que, ce lundi soir, la société Adventure Line Productions (ALP) a annoncé qu'elle allait saisir le procureur de la République de Paris, indiquant dans un communiqué : « Ces faits sont passibles de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. Une enquête devrait être ouverte pour identifier les auteurs et engager des poursuites. Koh-Lanta est un programme familial et il est intolérable que ses concurrents aient à faire face à un tel déversement de haine. ALP sera vigilant au respect de chacun et engagera des actions judiciaires à chaque fois que cela sera nécessaire. »

Et Alexia Laroche-Joubert, patronne d'ALP, de réagir : « On est extrêmement attentifs à tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux pendant les diffusions, et même après. On avait déjà vu de la véhémence contre Ahmad et on demande aux aventuriers de nous faire remonter les choses qui les choquent ou les affectent. Ce week-end, quatre aventuriers ont été la cible de propos qui relèvent du pénal. Là, le laisser-faire n'est pas possible car nous sommes solidaires des aventuriers et il faut que ça cesse. On sera intraitables, nous avons contacté nos avocats pour saisir le procureur de la République et les aventuriers ont déjà ou vont porter plainte en leur nom personnel. Les peines encourues sont graves et il faut que les gens qui pensent que c'est rigolo ou qu'ils peuvent tout se permettre en message privé en prennent conscience. »

La productrice souligne qu'« il existe sur Koh-Lanta un accompagnement psychologique à disposition des candidats pendant le casting, tout au long du tournage, pendant la diffusion et encore après ».

« Menacer de me violer… Ça part trop loin ! »

Parmi les candidats attaqués pour avoir voté contre Sam, il y a Régis, Charlotte, Alexandra ou Inès. Cette dernière, infirmière de 25 ans mobilisée dans le combat contre le Covid-19, a pris la parole, en larmes, ce week-end, sur son compte Instagram, pour dénoncer cette situation intenable, créée par des internautes anonymes hors de sa portée.

« Les nerfs lâchent parce que je ne peux pas me défendre, vous n'êtes pas en face de moi, ça part tellement loin […] De menacer de me violer… Ça part trop loin ! Je suis allé faire un jeu et vous arrivez à avoir une mentalité aussi méchante… C'est hallucinant. Les gens qui disent qu'ils vont venir chez moi, je ne comprends pas. Souhaiter la mort à quelqu'un, souhaiter le viol, ce sont des mots qui sont hyperforts. Jamais je ne me permettrai de dire ça… »

Denis Brogniart avait déjà dénoncé à plusieurs reprises l'attitude de ces agresseurs sur les réseaux au cours des interviews en direct qu'il réalise sur Instagram quotidiennement à 18 heures depuis le début du confinement. Ahmad, stratège de l'édition actuellement en diffusion, qui mêle nouveaux visages et héros historiques du programme, avait essuyé des menaces de morts dès les premières émissions.

Denis Brogniart entre « dégoût » et « colère »

Ce week-end, les bornes ont été une nouvelle fois dépassées et l'animateur a de nouveau pris la parole pour dire stop. En préambule de sa discussion avec Candice et Jérémy, tous deux aventuriers dans les éditions diffusées en 2016 et 2018, dimanche soir, Denis Brogniart avait lu un texte : « Je voudrais vous dire mon dégoût, ma consternation, ma colère aussi, devant les messages haineux scandaleux reçus par certains aventuriers […]. Dans quel monde vit-on ? Comment peut-on menacer de mort, insulter, promettre le pire à des aventuriers de Koh-Lanta ? Que leur reproche-t-on finalement ? De jouer leur jeu ? »

En prenant soin de souligner que ces messages proviennent d'une infime minorité « d'aigris, de jaloux », en appelant à « la retenue, mesure et discernement », l'animateur réitère son soutien aux candidats victimes que d'autres ont fait les frais du même genre d'insultes au fil des saisons passées.

Et d'interpeller les dirigeants des réseaux sociaux : « Comment pourrait-on mettre en place une procédure pour intercepter et mettre hors d'état de nuire les plus abjects ? La balle est dans votre camp. » Ce lundi soir, avant de recevoir Jade, gagnante en 2007 et finaliste en 2009, Denis Brogniart a de nouveau abordé le sujet en lisant le communiqué d'ALP.

Peu avant, c'est Sam lui-même, pourtant d'habitude absent des réseaux sociaux qui s'est exprimé dans un message en vidéo pour appeler au calme : « Quand j'ai fait Koh-Lanta, j'avais accepté toutes les règles du jeu […] J'ai toujours voulu la justice et aujourd'hui la justice c'est d'accepter la décision de mes camarades d'aventure, tout comme je l'ai fait […] Laissez-les vivre leur aventure en toute tranquillité. »

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Ce n'est qu'un jeu. Et pourtant, pour certains, il n'y a plus de limite. « Koh-Lanta » bat actuellement des records sur TF 1, rassemblant jusqu'à 7 millions de téléspectateurs il y a dix jours et encore 6,5 millions de fidèles ce vendredi soir. Un public passionné qui aime partager ses émotions sur les réseaux sociaux. Mais parmi ces aficionados, certains n'hésitent pas à déverser des torrents d'insultes contre les aventuriers dont ils désapprouvent les actions à l'écran. Des messages violents qui vont jusqu'aux menaces de mort et de viol.

Au cœur de ce déchaînement de haine : l'élimination vendredi soir de Sam, jeune candidat très performant, victime des alliances contre lui à l'heure des votes du groupe qui doivent déterminer lequel des aventuriers part chaque semaine. Un cas de figure classique dans le jeu de la Une où les plus méritants ne sont pas toujours ceux qui restent le plus longtemps. Et pourtant, la sortie de l'Alsacien en a ulcéré certains.

« Le laisser-faire n'est pas possible »

A tel point que, ce lundi soir, la société Adventure Line Productions (ALP) a annoncé qu'elle allait saisir le procureur de la République de Paris, indiquant dans un communiqué : « Ces faits sont passibles de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. Une enquête devrait être ouverte pour identifier les auteurs et engager des poursuites. Koh-Lanta est un programme familial et il est intolérable que ses concurrents aient à faire face à un tel déversement de haine. ALP sera vigilant au respect de chacun et engagera des actions judiciaires à chaque fois que cela sera nécessaire. »

Et Alexia Laroche-Joubert, patronne d'ALP, de réagir : « On est extrêmement attentifs à tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux pendant les diffusions, et même après. On avait déjà vu de la véhémence contre Ahmad et on demande aux aventuriers de nous faire remonter les choses qui les choquent ou les affectent. Ce week-end, quatre aventuriers ont été la cible de propos qui relèvent du pénal. Là, le laisser-faire n'est pas possible car nous sommes solidaires des aventuriers et il faut que ça cesse. On sera intraitables, nous avons contacté nos avocats pour saisir le procureur de la République et les aventuriers ont déjà ou vont porter plainte en leur nom personnel. Les peines encourues sont graves et il faut que les gens qui pensent que c'est rigolo ou qu'ils peuvent tout se permettre en message privé en prennent conscience. »

La productrice souligne qu'« il existe sur Koh-Lanta un accompagnement psychologique à disposition des candidats pendant le casting, tout au long du tournage, pendant la diffusion et encore après ».

« Menacer de me violer… Ça part trop loin ! »

Parmi les candidats attaqués pour avoir voté contre Sam, il y a Régis, Charlotte, Alexandra ou Inès. Cette dernière, infirmière de 25 ans mobilisée dans le combat contre le Covid-19, a pris la parole, en larmes, ce week-end, sur son compte Instagram, pour dénoncer cette situation intenable, créée par des internautes anonymes hors de sa portée.

« Les nerfs lâchent parce que je ne peux pas me défendre, vous n'êtes pas en face de moi, ça part tellement loin […] De menacer de me violer… Ça part trop loin ! Je suis allé faire un jeu et vous arrivez à avoir une mentalité aussi méchante… C'est hallucinant. Les gens qui disent qu'ils vont venir chez moi, je ne comprends pas. Souhaiter la mort à quelqu'un, souhaiter le viol, ce sont des mots qui sont hyperforts. Jamais je ne me permettrai de dire ça… »

Denis Brogniart avait déjà dénoncé à plusieurs reprises l'attitude de ces agresseurs sur les réseaux au cours des interviews en direct qu'il réalise sur Instagram quotidiennement à 18 heures depuis le début du confinement. Ahmad, stratège de l'édition actuellement en diffusion, qui mêle nouveaux visages et héros historiques du programme, avait essuyé des menaces de morts dès les premières émissions.

Denis Brogniart entre « dégoût » et « colère »

Ce week-end, les bornes ont été une nouvelle fois dépassées et l'animateur a de nouveau pris la parole pour dire stop. En préambule de sa discussion avec Candice et Jérémy, tous deux aventuriers dans les éditions diffusées en 2016 et 2018, dimanche soir, Denis Brogniart avait lu un texte : « Je voudrais vous dire mon dégoût, ma consternation, ma colère aussi, devant les messages haineux scandaleux reçus par certains aventuriers […]. Dans quel monde vit-on ? Comment peut-on menacer de mort, insulter, promettre le pire à des aventuriers de Koh-Lanta ? Que leur reproche-t-on finalement ? De jouer leur jeu ? »

En prenant soin de souligner que ces messages proviennent d'une infime minorité « d'aigris, de jaloux », en appelant à « la retenue, mesure et discernement », l'animateur réitère son soutien aux candidats victimes que d'autres ont fait les frais du même genre d'insultes au fil des saisons passées.

Et d'interpeller les dirigeants des réseaux sociaux : « Comment pourrait-on mettre en place une procédure pour intercepter et mettre hors d'état de nuire les plus abjects ? La balle est dans votre camp. » Ce lundi soir, avant de recevoir Jade, gagnante en 2007 et finaliste en 2009, Denis Brogniart a de nouveau abordé le sujet en lisant le communiqué d'ALP.

Peu avant, c'est Sam lui-même, pourtant d'habitude absent des réseaux sociaux qui s'est exprimé dans un message en vidéo pour appeler au calme : « Quand j'ai fait Koh-Lanta, j'avais accepté toutes les règles du jeu […] J'ai toujours voulu la justice et aujourd'hui la justice c'est d'accepter la décision de mes camarades d'aventure, tout comme je l'ai fait […] Laissez-les vivre leur aventure en toute tranquillité. »

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