
Je suis, je suis, je suis… débouté! D'après nos informations, le conseil de prud'hommes de Paris vient de rejeter, dans le jugement que nous nous sommes procuré, presque toutes les demandes d'indemnisation de Julien Lepers qui a attaqué FremantleMedia, la société de production de « Questions pour un champion » dont il était salarié. Écarté de la présentation du jeu culte en février 2016 au profit de Samuel Étienne, l'ex-animateur de France 3 réclamait un total de 3 434 698,5O €.
Seule consolation, Julien Lepers a obtenu que FremantleMedia lui verse un solde de tout compte de 800 000 euros, correspondant à ses indemnités de licenciement calculées sur la base d'un salaire mensuel de 39 907 euros (pour une semaine d'enregistrement), après 28 ans de service. Et non pas seulement 1 316,38 euros, comme déjà perçus. Contacté, l'ex-présentateur vedette de France 3 qui n'a plus de chaîne attitrée « ne souhaite pas s'exprimer sur ce qui appartient à (sa) vie privée ». Mais son avocat Pierre-Olivier Lambert nous a confirmé qu'il a fait appel de ce premier jugement, après trois ans de procédures judiciaires et un renvoi en audience de départage. Zoom sur ces récentes décisions.
Des audiences « durablement étiolées »
Julien Lepers, 66 ans à l'annonce de son éviction de « QPUC », estimait que son licenciement était « nul, car fondé sur une discrimination en raison de l'âge ». D'après lui, son départ était directement lié aux propos de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte-Cunci, trois mois plus tôt sur Europe 1. « On a une télévision d'hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il faut que ça change », déclarait-elle alors au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Mais cet argument n'a pas convaincu le conseil de prud'hommes qui a rejeté la demande de près de 1,4 million d'euros d'indemnités « pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ».
Pour se prononcer sur ce point, la justice s'appuie également sur la lettre de licenciement adressée à l'ex-animateur de « Questions pour un champion » qui soulignaient des audiences « durablement étiolées », passant de 13,5 % de PDA en moyenne en 2013 à 12,4 % en 2014, puis a 11,4 % en 2015. Dans ce courrier, FremantleMedia avançait par ailleurs un « clivage » entre Julien Lepers et « les attentes du public », ressorti dans une étude de la société Think Out. On peut notamment y lire que la personnalité de Lepers « génère une vraie lassitude » et « peut conduire à une prise de distance à l'égard de l'émission. »
Une déconvenue pour le clan de l'animateur
Autre demande retoquée, celle concernant « les conditions brutales et vexatoires dans lesquelles s'est déroulé le licenciement », soit après une session de tournages en milieu de saison. Pour justifier sa décision de ne pas accorder, à ce titre, 480 000 euros à Julien Lepers, les prud'hommes mettent sur la table le fait que l'animateur a refusé l'envoi d'un communiqué commun avec la production ainsi que la présentation d'une émission hommage avec les meilleurs moments de « Questions pour un champion ». Et la sentence est la même pour la demande de préjudices d'image, estimée à 500 000 euros par l'ancien animateur de la Trois propulsé « en Une des magazines » et dont le nom aurait été « souillé ».
Ce qui correspond à une belle déconvenue pour le clan Lepers, qui espérait percevoir 2,6 millions d'euros de plus. Celui-ci reste pourtant optimiste quant à la prochaine décision de la cour d'appel. « Mon client a obtenu le minimum, juge Me Pierre-Olivier Lambert. En ne voulant pas attribuer des montants trop importants, le conseil de prud'hommes n'a pas été très courageux. Mais on gagnera le deuxième round. Nous avons tous les éléments pour prouver qu'on ne peut pas licencier une personne parce qu'on estime qu'elle est devenue ringarde. »
De son côté, la société de production FremantleMedia, qui a remporté une première victoire, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Je suis, je suis, je suis… débouté! D'après nos informations, le conseil de prud'hommes de Paris vient de rejeter, dans le jugement que nous nous sommes procuré, presque toutes les demandes d'indemnisation de Julien Lepers qui a attaqué FremantleMedia, la société de production de « Questions pour un champion » dont il était salarié. Écarté de la présentation du jeu culte en février 2016 au profit de Samuel Étienne, l'ex-animateur de France 3 réclamait un total de 3 434 698,5O €.
Seule consolation, Julien Lepers a obtenu que FremantleMedia lui verse un solde de tout compte de 800 000 euros, correspondant à ses indemnités de licenciement calculées sur la base d'un salaire mensuel de 39 907 euros (pour une semaine d'enregistrement), après 28 ans de service. Et non pas seulement 1 316,38 euros, comme déjà perçus. Contacté, l'ex-présentateur vedette de France 3 qui n'a plus de chaîne attitrée « ne souhaite pas s'exprimer sur ce qui appartient à (sa) vie privée ». Mais son avocat Pierre-Olivier Lambert nous a confirmé qu'il a fait appel de ce premier jugement, après trois ans de procédures judiciaires et un renvoi en audience de départage. Zoom sur ces récentes décisions.
Des audiences « durablement étiolées »
Julien Lepers, 66 ans à l'annonce de son éviction de « QPUC », estimait que son licenciement était « nul, car fondé sur une discrimination en raison de l'âge ». D'après lui, son départ était directement lié aux propos de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte-Cunci, trois mois plus tôt sur Europe 1. « On a une télévision d'hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il faut que ça change », déclarait-elle alors au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Mais cet argument n'a pas convaincu le conseil de prud'hommes qui a rejeté la demande de près de 1,4 million d'euros d'indemnités « pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ».
Pour se prononcer sur ce point, la justice s'appuie également sur la lettre de licenciement adressée à l'ex-animateur de « Questions pour un champion » qui soulignaient des audiences « durablement étiolées », passant de 13,5 % de PDA en moyenne en 2013 à 12,4 % en 2014, puis a 11,4 % en 2015. Dans ce courrier, FremantleMedia avançait par ailleurs un « clivage » entre Julien Lepers et « les attentes du public », ressorti dans une étude de la société Think Out. On peut notamment y lire que la personnalité de Lepers « génère une vraie lassitude » et « peut conduire à une prise de distance à l'égard de l'émission. »
Une déconvenue pour le clan de l'animateur
Autre demande retoquée, celle concernant « les conditions brutales et vexatoires dans lesquelles s'est déroulé le licenciement », soit après une session de tournages en milieu de saison. Pour justifier sa décision de ne pas accorder, à ce titre, 480 000 euros à Julien Lepers, les prud'hommes mettent sur la table le fait que l'animateur a refusé l'envoi d'un communiqué commun avec la production ainsi que la présentation d'une émission hommage avec les meilleurs moments de « Questions pour un champion ». Et la sentence est la même pour la demande de préjudices d'image, estimée à 500 000 euros par l'ancien animateur de la Trois propulsé « en Une des magazines » et dont le nom aurait été « souillé ».
Ce qui correspond à une belle déconvenue pour le clan Lepers, qui espérait percevoir 2,6 millions d'euros de plus. Celui-ci reste pourtant optimiste quant à la prochaine décision de la cour d'appel. « Mon client a obtenu le minimum, juge Me Pierre-Olivier Lambert. En ne voulant pas attribuer des montants trop importants, le conseil de prud'hommes n'a pas été très courageux. Mais on gagnera le deuxième round. Nous avons tous les éléments pour prouver qu'on ne peut pas licencier une personne parce qu'on estime qu'elle est devenue ringarde. »
De son côté, la société de production FremantleMedia, qui a remporté une première victoire, n'a pas souhaité faire de commentaire.
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