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Eddie Van Halen, mort d'un « guitar hero » - Le Monde

Eddie Van Halen en concert au Fabulous Forum de Los Angeles (Californie), le 7 octobre 1979.

Pour les amateurs de hard-rock, et, par extension, ceux de metal, il était le guitar hero ultime, un extraterrestre dont la décoiffante virtuosité fut condensée dans la centaine de secondes que dure l’instrumental Eruption, démonstration pyrotechnique du premier album de Van Halen, paru en 1978.

Unique guitariste (un deuxième était inutile) du groupe californien, Eddie Van Halen est mort mardi 6 octobre à Santa Monica (Californie) d’un cancer de la gorge, à l’âge de 65 ans. L’annonce a été faite par son fils Wolfgang (un prénom choisi en hommage au dieu Mozart), bassiste de son état et lui-même membre, depuis 2006, de l’institution fondée par son père.

Le monde des métalleux, mais pas seulement, est en deuil et les réactions ont afflué pour souligner la singularité du défunt : « Mozart de la guitare rock », pour Nikki Sixx, de Mötley Crüe, « Dieu de la guitare », pour Gene Simmons (lui-même « dieu du tonnerre »), de Kiss. « J’espère que tu fais le bœuf avec Jimi [Hendrix] ce soir », a envisagé Flea, des Red Hot Chili Peppers. « Le Ciel sera électrique », a complété Lenny Kravitz.

Avec AC/DC, Van Halen avait en effet redonné un coup de fouet à un genre moribond en 1978, en pleine déferlante disco et alors qu’un redoutable concurrent, le punk, menaçait le hard-rock dans l’usage de guitares saturées. Le groupe avait connu des débuts laborieux, changé plusieurs fois de nom jusqu’en 1974, après avoir découvert que l’un des précédents, Genesis, était déjà utilisé…

Les frères Van Halen, Eddie et son aîné batteur, Alex, en sont les piliers. Tous deux sont nés à Amsterdam (Edward Lodewijk Van Halen, le 26 janvier 1955) d’un père saxophoniste-clarinettiste et d’une mère indonésienne, qui migrent en 1962 à Pasadena, dans le comté de Los Angeles (Californie). Le jeune Eddie est mis au piano classique, une orientation qui ne résiste pas à la découverte du rock et à la révélation que seront pour lui les solos d’Eric Clapton, alors guitariste de Cream, puis ceux de Jimmy Page, de Led Zeppelin.

Arpèges stupéfiants

La réputation de Van Halen, augmenté du chanteur David Lee Roth et du bassiste Michael Anthony, grandit peu à peu sur la scène de Los Angeles et dans les clubs de Sunset Strip. Pris sous l’aile de Gene Simmons qui finance et produit une première démo, le groupe finit par séduire les dirigeants de Warner Bros, qui lui offre un contrat d’enregistrement en 1977.

Devenu un classique, l’album Van Halen impose immédiatement l’identité de l’entité. Pour la vitrine, les groupies et les paparazzis, il y a David Lee Roth, sa crinière blonde, son magnétisme animal, son goût pour la fête et les conquêtes féminines qui en feront un modèle pour l’excroissance peroxydée du hair metal (Mötley Crüe, Poison et consorts). Pour ceux qui n’ont d’yeux que pour les frettes et d’oreilles que pour l’amplification, la star est Eddie Van Halen, flanqué de sa Frankenstrat, un monstre de son invention visant à cumuler les avantages de Fender et Gibson, les deux plus célèbres fabricants de guitares électriques. Le sorcier, qui alterne riffs lourds et envolées stratosphériques, est aussi capable d’une subtile retenue.

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Eddie Van Halen en concert au Fabulous Forum de Los Angeles (Californie), le 7 octobre 1979.

Pour les amateurs de hard-rock, et, par extension, ceux de metal, il était le guitar hero ultime, un extraterrestre dont la décoiffante virtuosité fut condensée dans la centaine de secondes que dure l’instrumental Eruption, démonstration pyrotechnique du premier album de Van Halen, paru en 1978.

Unique guitariste (un deuxième était inutile) du groupe californien, Eddie Van Halen est mort mardi 6 octobre à Santa Monica (Californie) d’un cancer de la gorge, à l’âge de 65 ans. L’annonce a été faite par son fils Wolfgang (un prénom choisi en hommage au dieu Mozart), bassiste de son état et lui-même membre, depuis 2006, de l’institution fondée par son père.

Le monde des métalleux, mais pas seulement, est en deuil et les réactions ont afflué pour souligner la singularité du défunt : « Mozart de la guitare rock », pour Nikki Sixx, de Mötley Crüe, « Dieu de la guitare », pour Gene Simmons (lui-même « dieu du tonnerre »), de Kiss. « J’espère que tu fais le bœuf avec Jimi [Hendrix] ce soir », a envisagé Flea, des Red Hot Chili Peppers. « Le Ciel sera électrique », a complété Lenny Kravitz.

Avec AC/DC, Van Halen avait en effet redonné un coup de fouet à un genre moribond en 1978, en pleine déferlante disco et alors qu’un redoutable concurrent, le punk, menaçait le hard-rock dans l’usage de guitares saturées. Le groupe avait connu des débuts laborieux, changé plusieurs fois de nom jusqu’en 1974, après avoir découvert que l’un des précédents, Genesis, était déjà utilisé…

Les frères Van Halen, Eddie et son aîné batteur, Alex, en sont les piliers. Tous deux sont nés à Amsterdam (Edward Lodewijk Van Halen, le 26 janvier 1955) d’un père saxophoniste-clarinettiste et d’une mère indonésienne, qui migrent en 1962 à Pasadena, dans le comté de Los Angeles (Californie). Le jeune Eddie est mis au piano classique, une orientation qui ne résiste pas à la découverte du rock et à la révélation que seront pour lui les solos d’Eric Clapton, alors guitariste de Cream, puis ceux de Jimmy Page, de Led Zeppelin.

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La réputation de Van Halen, augmenté du chanteur David Lee Roth et du bassiste Michael Anthony, grandit peu à peu sur la scène de Los Angeles et dans les clubs de Sunset Strip. Pris sous l’aile de Gene Simmons qui finance et produit une première démo, le groupe finit par séduire les dirigeants de Warner Bros, qui lui offre un contrat d’enregistrement en 1977.

Devenu un classique, l’album Van Halen impose immédiatement l’identité de l’entité. Pour la vitrine, les groupies et les paparazzis, il y a David Lee Roth, sa crinière blonde, son magnétisme animal, son goût pour la fête et les conquêtes féminines qui en feront un modèle pour l’excroissance peroxydée du hair metal (Mötley Crüe, Poison et consorts). Pour ceux qui n’ont d’yeux que pour les frettes et d’oreilles que pour l’amplification, la star est Eddie Van Halen, flanqué de sa Frankenstrat, un monstre de son invention visant à cumuler les avantages de Fender et Gibson, les deux plus célèbres fabricants de guitares électriques. Le sorcier, qui alterne riffs lourds et envolées stratosphériques, est aussi capable d’une subtile retenue.

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