Le grand jury d'un comté dans l'est du Texas a lancé des poursuites contre le géant du streaming vidéo pour « pornographie infantile ».
La polémique ne désemplit pas outre-Atlantique autour du film Mignonnes. Après un mois de critiques virulentes, Netflix se retrouve finalement au tribunal pour promotion de contenu pédopornographique.
Le twerk secoue les conservateurs
Au Texas, le grand jury du comté de Tyler a mis en cause Netflix pour avoir promu le film Mignonnes (« Cuties » en version anglophone).
Sorti en 2019 sur les écrans français, le film de Maïmouna Doucouré raconte le parcours d’Amy, une jeune fille de 11 ans d’origine sénégalaise qui rejoint un groupe de danse pour fuir le poids du quotidien familial. Avec trois autres filles, Amy s’essaie ainsi au twerk, une danse sensuelle et provocante pour certains.
Devant la justice, Netflix est ainsi poursuivi pour avoir effectué « la promotion de matériel visuel obscène représentant un enfant,» un délit passible de prison dans cet État majoritairement conservateur. Selon le code pénal texan, Netflix pourrait écoper d’une amende allant jusqu’à 20 000 dollars. Si la cour prouve que l'entreprise a financièrement bénéficié dudit crime, l’amende pourrait s’élever au double du montant gagné.
Brian et Lucas Babin : une cabale en famille
Cette poursuite en justice est le dernier épisode d’une avalanche de critiques proférées envers le film. Depuis sa diffusion le 9 septembre 2020 sur Netflix aux États-Unis, les membres du parti républicain reprochent notamment à Mignonnes de sexualiser les jeunes filles et d'avoir exploité des actrices mineures.
Parmi eux : Ted Cruz, sénateur du Texas très populaire sur les réseaux sociaux. Sans avoir visionné le film, il avait envoyé une lettre au procureur général des États-Unis pour demander des poursuites envers Netflix. De son côté, le représentant (l’équivalent d'un député français) Brian Babin avait accusé le film de pédopornographie.
Lucas Babin, procureur du comté de Tyler et fils de Brian Babin, a pour sa part visionné le film, et confirmé qu'il y avait un « motif suffisant pour penser qu’il était criminel ».
De son côté, Netflix a réaffirmé son soutien à Mignonnes, estimant que le film est « une chronique sociale contre la sexualisation des jeunes enfants. Cette accusation est sans fondement et nous continuons de soutenir le film ». Aucune audition n'a – pour le moment – été fixée.
Le mieux à faire, c'est de regarder le film pour se faire un avis.
Source : Texas Tribune
Le grand jury d'un comté dans l'est du Texas a lancé des poursuites contre le géant du streaming vidéo pour « pornographie infantile ».
La polémique ne désemplit pas outre-Atlantique autour du film Mignonnes. Après un mois de critiques virulentes, Netflix se retrouve finalement au tribunal pour promotion de contenu pédopornographique.
Le twerk secoue les conservateurs
Au Texas, le grand jury du comté de Tyler a mis en cause Netflix pour avoir promu le film Mignonnes (« Cuties » en version anglophone).
Sorti en 2019 sur les écrans français, le film de Maïmouna Doucouré raconte le parcours d’Amy, une jeune fille de 11 ans d’origine sénégalaise qui rejoint un groupe de danse pour fuir le poids du quotidien familial. Avec trois autres filles, Amy s’essaie ainsi au twerk, une danse sensuelle et provocante pour certains.
Devant la justice, Netflix est ainsi poursuivi pour avoir effectué « la promotion de matériel visuel obscène représentant un enfant,» un délit passible de prison dans cet État majoritairement conservateur. Selon le code pénal texan, Netflix pourrait écoper d’une amende allant jusqu’à 20 000 dollars. Si la cour prouve que l'entreprise a financièrement bénéficié dudit crime, l’amende pourrait s’élever au double du montant gagné.
Brian et Lucas Babin : une cabale en famille
Cette poursuite en justice est le dernier épisode d’une avalanche de critiques proférées envers le film. Depuis sa diffusion le 9 septembre 2020 sur Netflix aux États-Unis, les membres du parti républicain reprochent notamment à Mignonnes de sexualiser les jeunes filles et d'avoir exploité des actrices mineures.
Parmi eux : Ted Cruz, sénateur du Texas très populaire sur les réseaux sociaux. Sans avoir visionné le film, il avait envoyé une lettre au procureur général des États-Unis pour demander des poursuites envers Netflix. De son côté, le représentant (l’équivalent d'un député français) Brian Babin avait accusé le film de pédopornographie.
Lucas Babin, procureur du comté de Tyler et fils de Brian Babin, a pour sa part visionné le film, et confirmé qu'il y avait un « motif suffisant pour penser qu’il était criminel ».
De son côté, Netflix a réaffirmé son soutien à Mignonnes, estimant que le film est « une chronique sociale contre la sexualisation des jeunes enfants. Cette accusation est sans fondement et nous continuons de soutenir le film ». Aucune audition n'a – pour le moment – été fixée.
Le mieux à faire, c'est de regarder le film pour se faire un avis.
Source : Texas Tribune
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