« Après cette étrange année », le journaliste et animateur Augustin Trapenard a annoncé mardi son départ fin janvier du groupe Canal + qu'il avait intégré en 2012. Il y présentait depuis plus de quatre ans l'émission « Le Cercle » dédiée au cinéma.
« J'ai d'autres envies, d'autres projets. Je garde tout ce que j'ai appris, tout ce qu'on a vécu, tous ceux et celles avec qui j'ai eu la chance de travailler depuis presque 10 ans. C'est avec émotion que je quitterai @canalplus fin janvier », a annoncé le journaliste sur Twitter.
Des pressions ?
Son message était accompagné d'une photo de lui avec le couple humoristique culte des Deschiens, formé par François Morel et Yolande Moreau, et lancé sur Canal + au début des années 1990.
Un choix éditorial ? Dans les couloirs de la chaîne cryptée, peu de réactions officielles. Mais loin des micros, les langues se délient et évoquent des pressions pour recevoir des auteurs « maison » (Editis et Canal + sont tous les deux sous la houlette de Vincent Bolloré et du groupe Vivendi) dans le cadre de « 21 cm », l'émission littéraire qu'il anime. « On lui a fait comprendre qu'il devait être plus corporate, qu'il devait recevoir plus d'auteurs du groupe, glisse un salarié de la chaîne cryptée. Augustin, lui, voulait conserver sa liberté éditoriale ce que Canal + ne pouvait plus lui garantir ».
Un départ qui survient dans un climat particulièrement électrique chez Canal + après les licenciements controversés de deux de ses vedettes, le chroniqueur et présentateur, Sébastien Thoen et le commentateur sportif, Stéphane Guy.
Deux licenciements provoquent un tollé chez Bolloré
Sébastien Thoen a été remercié fin novembre pour avoir participé à une parodie d'une émission de Pascal Praud, l'un des piliers de CNews, la chaîne info du groupe Canal +. Stéphane Guy a été renvoyé la veille de Noël pour lui avoir témoigné son soutien à l'antenne.
Ces licenciements ont provoqué un tollé au sein du groupe, le premier syndicat représentatif, Libres, dénonçant lundi le « mépris de (leur) direction et de (leur) actionnaire », le groupe Vivendi détenu par le milliardaire Vincent Bolloré, pour les valeurs originelles du groupe construites « entre autres sur l'impertinence, la caricature et l'autodérision ».
Sollicité par le Parisien pour savoir si ces événements avaient pesé dans sa décision, Augustin Trapenard, n'a pas donné suite. Le groupe Canal + a salué son travail, lui souhaitant « pleine réussite dans ses nouveaux projets ». Quant à l'émission « Le Cercle », elle reviendra prochainement sur Canal +
Newsletter La liste de nos envies
Nos coups de cœur pour se divertir et se cultiver.
Laurence Bloch, la directrice de France Inter, s'inquiète sur Twitter. Augustin Trapenard y anime Boomerang. « Vos envies d'ailleurs après cette étrange année ça n'est pas de rejoindre le Bourbonnais, votre famille, d'y ouvrir une librairie et de quitter la radio? », écrit-elle à l'adresse d'Augustin Trapenard. « Rassurez moi et rassurez vos bientôt deux millions d'auditeurs », lui demande-t-elle. Vraie question ou pure figure rhétorique?
« Après cette étrange année », le journaliste et animateur Augustin Trapenard a annoncé mardi son départ fin janvier du groupe Canal + qu'il avait intégré en 2012. Il y présentait depuis plus de quatre ans l'émission « Le Cercle » dédiée au cinéma.
« J'ai d'autres envies, d'autres projets. Je garde tout ce que j'ai appris, tout ce qu'on a vécu, tous ceux et celles avec qui j'ai eu la chance de travailler depuis presque 10 ans. C'est avec émotion que je quitterai @canalplus fin janvier », a annoncé le journaliste sur Twitter.
Des pressions ?
Son message était accompagné d'une photo de lui avec le couple humoristique culte des Deschiens, formé par François Morel et Yolande Moreau, et lancé sur Canal + au début des années 1990.
Un choix éditorial ? Dans les couloirs de la chaîne cryptée, peu de réactions officielles. Mais loin des micros, les langues se délient et évoquent des pressions pour recevoir des auteurs « maison » (Editis et Canal + sont tous les deux sous la houlette de Vincent Bolloré et du groupe Vivendi) dans le cadre de « 21 cm », l'émission littéraire qu'il anime. « On lui a fait comprendre qu'il devait être plus corporate, qu'il devait recevoir plus d'auteurs du groupe, glisse un salarié de la chaîne cryptée. Augustin, lui, voulait conserver sa liberté éditoriale ce que Canal + ne pouvait plus lui garantir ».
Un départ qui survient dans un climat particulièrement électrique chez Canal + après les licenciements controversés de deux de ses vedettes, le chroniqueur et présentateur, Sébastien Thoen et le commentateur sportif, Stéphane Guy.
Deux licenciements provoquent un tollé chez Bolloré
Sébastien Thoen a été remercié fin novembre pour avoir participé à une parodie d'une émission de Pascal Praud, l'un des piliers de CNews, la chaîne info du groupe Canal +. Stéphane Guy a été renvoyé la veille de Noël pour lui avoir témoigné son soutien à l'antenne.
Ces licenciements ont provoqué un tollé au sein du groupe, le premier syndicat représentatif, Libres, dénonçant lundi le « mépris de (leur) direction et de (leur) actionnaire », le groupe Vivendi détenu par le milliardaire Vincent Bolloré, pour les valeurs originelles du groupe construites « entre autres sur l'impertinence, la caricature et l'autodérision ».
Sollicité par le Parisien pour savoir si ces événements avaient pesé dans sa décision, Augustin Trapenard, n'a pas donné suite. Le groupe Canal + a salué son travail, lui souhaitant « pleine réussite dans ses nouveaux projets ». Quant à l'émission « Le Cercle », elle reviendra prochainement sur Canal +
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Laurence Bloch, la directrice de France Inter, s'inquiète sur Twitter. Augustin Trapenard y anime Boomerang. « Vos envies d'ailleurs après cette étrange année ça n'est pas de rejoindre le Bourbonnais, votre famille, d'y ouvrir une librairie et de quitter la radio? », écrit-elle à l'adresse d'Augustin Trapenard. « Rassurez moi et rassurez vos bientôt deux millions d'auditeurs », lui demande-t-elle. Vraie question ou pure figure rhétorique?
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