
- Canal+ diffusait dimanche soir le documentaire de Marie Portolano, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, consacré à la misogynie dans les rédactions sportives.
- Dans la foulée, le site Les Jours a révélé que deux séquences impliquant Pierre Ménès ont été coupées au montage : l’une concernant le soir où il a soulevé, en public, la jupe de Marie Portolano, la seconde concernant la fois où il a embrassé de force Isabelle Moreau.
- Sur le plateau de TPMP, lundi soir, Pierre Ménès a dit éprouver « de profonds regrets », mais il a aussi déclaré « Evidemment que je ne le ferais plus aujourd’hui, c’est #MeToo, on ne peut plus rien faire, plus rien dire. »
« #PierreMenesOut », c’est-à-dire « Pierre Ménès Dehors », a été ce lundi l’un des mots dièses les plus discutés sur Twitter. L’expression a été mentionnée dans quelque 54.000 tweets d’internautes (décompte arrêté à 21h50) s’indignant du comportement du consultant sportif du groupe Canal+ envers certaines de ses collègues femmes et demandant son éviction.
C’est sur le plateau de Touche pas à mon poste !, sur C8 (chaîne du groupe Canal+) que Pierre Ménès a réagi dans la soirée à la controverse, affichant une mine contrite. « C’est horrible pour moi », a-t-il déclaré, déplorant que sa femme ne soit pas épargnée par « la déferlante de haine », composée d’insultes et de « menaces de mort », s’étant abattue sur lui depuis la veille.
Dimanche, Canal+ diffusait le documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, consacré aux manifestations du sexisme et de la misogynie dans les rédactions sportives. Dans la foulée, le site Les Jours révélait que deux séquences impliquant Pierre Ménès ont été censurées. Et cela, affirment nos confrères, à la demande de la direction des sports de Canal +.
L’un de ces passages caviardés a finalement été montré dans le talk-show de Cyril Hanouna ce lundi, avec l’aval de la direction du groupe. L’émission a cependant pris le soin de parler d’interview « non-diffusée » ou « non sélectionnée » plutôt que « censurée ».
« Il faut prendre les gens comme ils sont »
Dans l’extrait en question, d’une durée de trois minutes, on voit Marie Portolano, réalisatrice du documentaire et ancienne chroniqueuse du Canal Football Club (CFC), confronter Pierre Ménès qui, à la fin d’une émission, lui avait soulevé la jupe en public. Le consultant lui assure d’abord ne pas se souvenir de cet épisode puis, lorsque son ex-collègue lui demande s’il le referait aujourd’hui, il répond « oui ». « Même en sachant que ça peut être humiliant ? », relance la journaliste. « Ça t’a humilié ? Je suis désolé. Mais il faut aussi prendre les gens comme ils sont », lui rétorque-t-il.
Pierre Ménès lui déclare ensuite avoir été « embauché car [il est] un personnage ». Et d’insister : « C’est mon côté rebelle. Si je ne peux plus chambrer une meuf parce que c’est une meuf, c’est insupportable. »
Sur le plateau de TPMP, le spécialiste du ballon rond a réagi à ces images en estimant avoir dit « une seule connerie : [qu’il] le referai[t] ». Il a ensuite raconté qu’il ne se remémorait plus les faits car ils remontent au 28 août 2016. « C’était ma dernière émission avant que je tombe malade et que je disparaisse des écrans pendant sept mois », a-t-il glissé, avant de compléter, solennel : « J’avais le masque de la mort sur moi. » On en oublierait presque qui est la victime dans l'histoire.
« Aujourd’hui, c’est #MeToo, on ne peut plus rien faire, plus rien dire. »
Pierre Ménès a déclaré plusieurs fois face à Cyril Hanouna et ses chroniqueurs éprouver « de profonds regrets ». Il a concédé qu’il « mérite un peu » ce qui lui arrive car « les images sont choquantes aujourd’hui ». Il a affirmé « comprendre qu’on [le] critique ». Mais, certains de ses propos tenus ce lundi soir, tendent à contredire fortement sa prise de conscience : « La société a changé. Ce que je pouvais me permettre il y a dix ans, je ne peux plus me le permettre aujourd’hui, et je le regrette », a-t-il ainsi affirmé. Quelques instants plus tôt, il disait : « Evidemment que je ne le ferais plus aujourd’hui, c’est #MeToo, on ne peut plus rien faire, plus rien dire. »
La deuxième séquence expurgée de Je ne suis pas une salope, je suis journaliste a été à peine évoquée dans Touche pas à mon poste. Elle concernait Isabelle Moreau, que Pierre Ménès a embrassée de force sur la bouche en 2011 dans le CFC. « On va pas rediffuser le documentaire [sic]. On a diffusé la séquence qui posait problème aujourd’hui », a balayé Cyril Hanouna. Si ce passage, montrant Isabelle Moreau « en larmes » lorsqu’elle revoit ce baiser auquel elle n’avait pas expressément consenti, avait été porté à la connaissance du public, cela aurait-il été encore plus accablant pour Pierre Ménès ? Le principal intéressé a en tout cas affirmé qu’il aurait préféré que ces séquences figurent dans le documentaire. « Si ça n’a pas été diffusé, ce n’est pas de mon ressort », a-t-il insisté.
« Entre Canal et moi, c’est une histoire d’amour »
A la fin de Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna a cité le tweet de la porte parole du ministrère de l'Intérieur rappelant qu’« embrasser quelqu’un de force/par surprise, lui "attraper les fesses"… sur un plateau TV, dans les transports, au travail, quel que soit le contexte, [est] une agression sexuelle punie par la loi ». Les peines peuvent aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
Pierre Ménès, lui, a dit sa « chance d’être aimé et soutenu par sa chaîne » et a enfoncé le clou : « Entre Canal et moi, c’est une histoire d’amour ». Pour l’heure, il semblerait qu’il n’y ait pas de rupture en vue, qu’elle soit sentimentale ou contractuelle.
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- Canal+ diffusait dimanche soir le documentaire de Marie Portolano, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, consacré à la misogynie dans les rédactions sportives.
- Dans la foulée, le site Les Jours a révélé que deux séquences impliquant Pierre Ménès ont été coupées au montage : l’une concernant le soir où il a soulevé, en public, la jupe de Marie Portolano, la seconde concernant la fois où il a embrassé de force Isabelle Moreau.
- Sur le plateau de TPMP, lundi soir, Pierre Ménès a dit éprouver « de profonds regrets », mais il a aussi déclaré « Evidemment que je ne le ferais plus aujourd’hui, c’est #MeToo, on ne peut plus rien faire, plus rien dire. »
« #PierreMenesOut », c’est-à-dire « Pierre Ménès Dehors », a été ce lundi l’un des mots dièses les plus discutés sur Twitter. L’expression a été mentionnée dans quelque 54.000 tweets d’internautes (décompte arrêté à 21h50) s’indignant du comportement du consultant sportif du groupe Canal+ envers certaines de ses collègues femmes et demandant son éviction.
C’est sur le plateau de Touche pas à mon poste !, sur C8 (chaîne du groupe Canal+) que Pierre Ménès a réagi dans la soirée à la controverse, affichant une mine contrite. « C’est horrible pour moi », a-t-il déclaré, déplorant que sa femme ne soit pas épargnée par « la déferlante de haine », composée d’insultes et de « menaces de mort », s’étant abattue sur lui depuis la veille.
Dimanche, Canal+ diffusait le documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, consacré aux manifestations du sexisme et de la misogynie dans les rédactions sportives. Dans la foulée, le site Les Jours révélait que deux séquences impliquant Pierre Ménès ont été censurées. Et cela, affirment nos confrères, à la demande de la direction des sports de Canal +.
L’un de ces passages caviardés a finalement été montré dans le talk-show de Cyril Hanouna ce lundi, avec l’aval de la direction du groupe. L’émission a cependant pris le soin de parler d’interview « non-diffusée » ou « non sélectionnée » plutôt que « censurée ».
« Il faut prendre les gens comme ils sont »
Dans l’extrait en question, d’une durée de trois minutes, on voit Marie Portolano, réalisatrice du documentaire et ancienne chroniqueuse du Canal Football Club (CFC), confronter Pierre Ménès qui, à la fin d’une émission, lui avait soulevé la jupe en public. Le consultant lui assure d’abord ne pas se souvenir de cet épisode puis, lorsque son ex-collègue lui demande s’il le referait aujourd’hui, il répond « oui ». « Même en sachant que ça peut être humiliant ? », relance la journaliste. « Ça t’a humilié ? Je suis désolé. Mais il faut aussi prendre les gens comme ils sont », lui rétorque-t-il.
Pierre Ménès lui déclare ensuite avoir été « embauché car [il est] un personnage ». Et d’insister : « C’est mon côté rebelle. Si je ne peux plus chambrer une meuf parce que c’est une meuf, c’est insupportable. »
Sur le plateau de TPMP, le spécialiste du ballon rond a réagi à ces images en estimant avoir dit « une seule connerie : [qu’il] le referai[t] ». Il a ensuite raconté qu’il ne se remémorait plus les faits car ils remontent au 28 août 2016. « C’était ma dernière émission avant que je tombe malade et que je disparaisse des écrans pendant sept mois », a-t-il glissé, avant de compléter, solennel : « J’avais le masque de la mort sur moi. » On en oublierait presque qui est la victime dans l'histoire.
« Aujourd’hui, c’est #MeToo, on ne peut plus rien faire, plus rien dire. »
Pierre Ménès a déclaré plusieurs fois face à Cyril Hanouna et ses chroniqueurs éprouver « de profonds regrets ». Il a concédé qu’il « mérite un peu » ce qui lui arrive car « les images sont choquantes aujourd’hui ». Il a affirmé « comprendre qu’on [le] critique ». Mais, certains de ses propos tenus ce lundi soir, tendent à contredire fortement sa prise de conscience : « La société a changé. Ce que je pouvais me permettre il y a dix ans, je ne peux plus me le permettre aujourd’hui, et je le regrette », a-t-il ainsi affirmé. Quelques instants plus tôt, il disait : « Evidemment que je ne le ferais plus aujourd’hui, c’est #MeToo, on ne peut plus rien faire, plus rien dire. »
La deuxième séquence expurgée de Je ne suis pas une salope, je suis journaliste a été à peine évoquée dans Touche pas à mon poste. Elle concernait Isabelle Moreau, que Pierre Ménès a embrassée de force sur la bouche en 2011 dans le CFC. « On va pas rediffuser le documentaire [sic]. On a diffusé la séquence qui posait problème aujourd’hui », a balayé Cyril Hanouna. Si ce passage, montrant Isabelle Moreau « en larmes » lorsqu’elle revoit ce baiser auquel elle n’avait pas expressément consenti, avait été porté à la connaissance du public, cela aurait-il été encore plus accablant pour Pierre Ménès ? Le principal intéressé a en tout cas affirmé qu’il aurait préféré que ces séquences figurent dans le documentaire. « Si ça n’a pas été diffusé, ce n’est pas de mon ressort », a-t-il insisté.
« Entre Canal et moi, c’est une histoire d’amour »
A la fin de Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna a cité le tweet de la porte parole du ministrère de l'Intérieur rappelant qu’« embrasser quelqu’un de force/par surprise, lui "attraper les fesses"… sur un plateau TV, dans les transports, au travail, quel que soit le contexte, [est] une agression sexuelle punie par la loi ». Les peines peuvent aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
Pierre Ménès, lui, a dit sa « chance d’être aimé et soutenu par sa chaîne » et a enfoncé le clou : « Entre Canal et moi, c’est une histoire d’amour ». Pour l’heure, il semblerait qu’il n’y ait pas de rupture en vue, qu’elle soit sentimentale ou contractuelle.
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