
Une actrice métamorphosée dans un rôle qui l’a « bouleversée ». Après avoir joué la pétulante Alice Avril dans Les Petits Meurtres d’Agatha Christie sur France 2, Blandine Bellavoir incarne Christine Villemin, la mère de Gregory dans Une affaire française ce lundi à 21h05 sur TF1. Au Festival de la Fiction TV de La Rochelle, où ce 6x52 minutes a été projeté hors compétition, Blandine Bellavoir raconte à 20 Minutes comment elle a vécu ce rôle hors du commun.
« Quand le réalisateur Christophe Lamotte m’a proposé le rôle, j’ai hésité, explique Blandine Bellavoir. J’étais en plein post-partum. Ce n’était pas évident. » Née en 1984, l’actrice n’était qu’un bébé quand le corps de Grégory a été découvert dans la Vologne.
« Un sentiment de responsabilité très fort »
Très vite « il y a eu un sentiment de responsabilité très fort. » Et d’expliquer : « Je savais que cette affaire avait divisé la France, que tout le monde avait un avis dessus… Mais je ne soupçonnais pas à quel point. Je ressens cela depuis qu’on fait la promotion. »
Elle accepte le rôle pour « l’histoire d’amour incroyable que la série raconte ! Lorsque l’un d’eux s’écroule, l’autre tient. », résume-t-elle. « J’avais déjà tourné avec Christophe Lamotte, Il est extrêmement bienveillant et élégant dans sa mise en scène. C’est quelqu’un en qui j’ai confiance. Aujourd’hui, je n’ai plus envie de travailler avec des gens qui sacrifient ce que je donne. »
Ce qui frappe l’actrice en découvrant les détails de l’affaire, ce sont les préjugés sexistes dont Christine Villemin a été victime, l’attitude ou la garde-robe qui ne convenait pas, aux yeux de certains, à ce qu’on attend d’une mère éplorée. « On a reproché à Christine d’être trop ou pas assez comme ci ou comme ça… Des reproches adressés aux femmes en général », analyse Blandine Bellavoir.
« La chasse aux sorcières »
« Le terme “chasse aux sorcières” est apparu en plein milieu du tournage », raconte-t-elle, alors qu’elle tourne une scène à l’hôpital où Christine Villemin, enceinte de jumeaux, vient de faire une hémorragie et perd l’un des deux bébés.
« Tout d’un coup, le juge entre, un expert vient lui faire faire la dictée parce qu’elle est soupçonnée d’être le corbeau, un flic la déshabille en permanence du regard. C’était tellement violent. J’ai dit à l’équipe : “Je ne peux plus”. Comment a-t-elle fait ? Quelle force ! », salue la comédienne.
« Je dormais trois à quatre heures par nuit »
Ce tournage « était très spécial de par la vérité de l’histoire et du fait que l’affaire n’est pas résolue ». Sur le plateau, « le sentiment de responsabilité était là tout le temps. Je n’ai jamais vécu cela. Pendant le tournage, je dormais trois à quatre heures par nuit alors que je ne suis pas insomniaque, je suis une grosse dormeuse ! », confie-t-elle.
La comédienne n’a pas cherché le « mimétisme ». « Je n’ai pas l’âge du rôle. J’ai vu des images d’archives et j’ai essayé de rester le plus fidèle au sentiment que m’inspirait Christine », détaille-t-elle.
Christine Villemin lui a appris « la force qui réside dans le féminin, et le mot résilience, qui a pris toute sa dimension. » Sur le plan personnel, « elle m’a chamboulé en tant que femme, en tant que mère, en tant que compagne ». Sur le plan professionnel, « je ne vais pas interpréter mes rôles de la même façon maintenant, assure-t-elle. Mon travail fait partie de moi. Il s’imprègne dans mon âme et dans mon corps. Et Christine Villemin laisse une marque incroyable. Merci. »
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Une actrice métamorphosée dans un rôle qui l’a « bouleversée ». Après avoir joué la pétulante Alice Avril dans Les Petits Meurtres d’Agatha Christie sur France 2, Blandine Bellavoir incarne Christine Villemin, la mère de Gregory dans Une affaire française ce lundi à 21h05 sur TF1. Au Festival de la Fiction TV de La Rochelle, où ce 6x52 minutes a été projeté hors compétition, Blandine Bellavoir raconte à 20 Minutes comment elle a vécu ce rôle hors du commun.
« Quand le réalisateur Christophe Lamotte m’a proposé le rôle, j’ai hésité, explique Blandine Bellavoir. J’étais en plein post-partum. Ce n’était pas évident. » Née en 1984, l’actrice n’était qu’un bébé quand le corps de Grégory a été découvert dans la Vologne.
« Un sentiment de responsabilité très fort »
Très vite « il y a eu un sentiment de responsabilité très fort. » Et d’expliquer : « Je savais que cette affaire avait divisé la France, que tout le monde avait un avis dessus… Mais je ne soupçonnais pas à quel point. Je ressens cela depuis qu’on fait la promotion. »
Elle accepte le rôle pour « l’histoire d’amour incroyable que la série raconte ! Lorsque l’un d’eux s’écroule, l’autre tient. », résume-t-elle. « J’avais déjà tourné avec Christophe Lamotte, Il est extrêmement bienveillant et élégant dans sa mise en scène. C’est quelqu’un en qui j’ai confiance. Aujourd’hui, je n’ai plus envie de travailler avec des gens qui sacrifient ce que je donne. »
Ce qui frappe l’actrice en découvrant les détails de l’affaire, ce sont les préjugés sexistes dont Christine Villemin a été victime, l’attitude ou la garde-robe qui ne convenait pas, aux yeux de certains, à ce qu’on attend d’une mère éplorée. « On a reproché à Christine d’être trop ou pas assez comme ci ou comme ça… Des reproches adressés aux femmes en général », analyse Blandine Bellavoir.
« La chasse aux sorcières »
« Le terme “chasse aux sorcières” est apparu en plein milieu du tournage », raconte-t-elle, alors qu’elle tourne une scène à l’hôpital où Christine Villemin, enceinte de jumeaux, vient de faire une hémorragie et perd l’un des deux bébés.
« Tout d’un coup, le juge entre, un expert vient lui faire faire la dictée parce qu’elle est soupçonnée d’être le corbeau, un flic la déshabille en permanence du regard. C’était tellement violent. J’ai dit à l’équipe : “Je ne peux plus”. Comment a-t-elle fait ? Quelle force ! », salue la comédienne.
« Je dormais trois à quatre heures par nuit »
Ce tournage « était très spécial de par la vérité de l’histoire et du fait que l’affaire n’est pas résolue ». Sur le plateau, « le sentiment de responsabilité était là tout le temps. Je n’ai jamais vécu cela. Pendant le tournage, je dormais trois à quatre heures par nuit alors que je ne suis pas insomniaque, je suis une grosse dormeuse ! », confie-t-elle.
La comédienne n’a pas cherché le « mimétisme ». « Je n’ai pas l’âge du rôle. J’ai vu des images d’archives et j’ai essayé de rester le plus fidèle au sentiment que m’inspirait Christine », détaille-t-elle.
Christine Villemin lui a appris « la force qui réside dans le féminin, et le mot résilience, qui a pris toute sa dimension. » Sur le plan personnel, « elle m’a chamboulé en tant que femme, en tant que mère, en tant que compagne ». Sur le plan professionnel, « je ne vais pas interpréter mes rôles de la même façon maintenant, assure-t-elle. Mon travail fait partie de moi. Il s’imprègne dans mon âme et dans mon corps. Et Christine Villemin laisse une marque incroyable. Merci. »
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