Plusieurs personnalités politiques se sont attaquées à la suite de la sortie du chanteur, qui a appelé à ne pas lui souhaiter la bonne année pour des questions religieuses.
Gims a polémiqué comme jamais, aux premières heures de 2022. Quelques instants après le passage en janvier, le chanteur, connu pour sa carrière en solitaire, mais aussi pour ses premiers succès avec le groupe Sexion d'Assaut, a fustigé une partie de sa communauté qui lui souhaitait une bonne année. À ces messages, le rappeur a répondu par des propos qui ont fait vivement réagir.
“Les muslims (musulmans, ndlr), on a la même conviction, arrêtez avec cela. [...] S’il vous plaît avec les “bonne année”, “Nouvel An”, laissez-moi, vous savez bien que je n’ai jamais répondu à ça, et vous continuez à m’en envoyer jusqu’en janvier, février. […] Ce sont des muslims qui m’envoient ça, la plupart du temps. Les frères, ne faites pas ça", a-t-il dit, dans des propos repartagés par le compte Generasonrap.
En cause, rappelle Le Parisien, le calendrier islamique, également appelé calendrier hégirien, qui est basé sur les cycles de la lune, rendant ainsi les mois bien plus courts que pour le calendrier grégorien, officiellement utilisé en France. Selon le calendrier islamique, le nouvel an change ainsi annuellement et devrait avoir cette année lieu le 30 juillet prochain.
Zemmour et la majorité indignés
Très vite, la polémique a pris une autre tournure après qu'Éric Zemmour a partagé la vidéo sur son compte Twitter. En commentaire, une simple phrase, acerbe: "Maître Gims, soutien de Valérie Pécresse, vous parle d'identité."
Une façon pour le candidat à l'élection présidentielle de rappeler le rapprochement qui existe entre le chanteur et la candidate des Républicains au prochain scrutin présidentiel, l'artiste ayant apporté son soutien à cette dernière dans le cadre de la dernière campagne pour les élections régionales.
Ce lundi matin à l'antenne de RMC, c'est la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa qui a abordé l'affaire, soulignant qu'elle "souhaitait bonne année à tout le monde et y compris à Gims.”
"Quand on est ministre déléguée à la Citoyenneté, on lutte contre la radicalisation, le séparatisme, toute forme de communautarisme. [...] J’ai appris récemment dans une émission de télévision que Gims était financé par la région Île-de-France et qu’il avait apporté son soutien à Valérie Pécresse. Je demande aujourd’hui à Valérie Pécresse ce qu’elle pense de ces propos. Je demande à Valérie Pécresse, qui est soutenue par Maître Gims, de se prononcer”, a-t-elle tancé.
Sur Twitter, Aurore Bergé, députée des Yvelines, a elle aussi taclé la candidate LR. "On espère que Valérie Pécresse ne lui aura donc pas fait l'injure de lui souhaiter une bonne année", a-t-elle lancé.
Contre-attaque de LR
À ces attaques, Othman Nasrou, porte-parole de Valérie Pécresse, a répondu sur l'antenne de BFMTV. Selon lui, "Valérie Pécresse n'est pas concernée par cette affaire." "Quelle tristesse de voir la ministre Marlène Schiappa réduite à utiliser ces déclarations délirantes de Gims pour essayer de nuire à sa candidature. Ça prouve que c’est la candidature qui fait peur", a-t-il ajouté.
"Monsieur Belattar, un humoriste connu qui a frayé avec le communautarisme, a été nommé par Emmanuel Macron au conseil présidentiel des villes. J’aimerais que madame Schiappa nous explique comment, en nommant un artiste qui est connu, mis en examen pour des faits graves, pour diffuser des thèses séparatistes, elle donne des leçons de morale? Je pense qu’elle est effectivement mieux avec des influenceuses ou aux côtés de Cyril Lignac dans des émissions de cuisine parce que ce qu’elle nous dit aujourd’hui, c’est de la petite politique", a-t-il poursuivi.
"Qu’il reste dans le domaine qu’il maîtrise"
Les propos de Gims ont également fait réagir Tareq Oubrou, Grand imam de la mosquée de Bordeaux. Sur notre antenne, il a regretté que l'on "commente le ridicule."
"Monsieur Gims a le droit de ne pas aimer qu’on lui souhaite bonne année, ni même une bonne journée, mais de là à engager tous les musulmans et l’islam c’est une autre affaire. Il n’en a pas la légitimité, et qu’il reste dans le domaine qu’il maîtrise, et qu’il laisse le droit canonique et la théologie aux gens qui sont compétents. De tout temps l’islam a su intégrer les codes culturels de politesse, de vivre ensemble", a-t-il dit dans un premier temps.
Puis, l'imam a attaqué un peu plus précisément Gims, en particulier en ce qui concerne les vidéos qui accompagnent certaines de ses chansons.
"Il fait référence à des compagnons du prophète, comme si ses compagnons dansaient avec des femmes dans des clips comme il le fait lui. On ne peut pas convoquer les compagnons et la tradition quand cela nous arrange, et quand cela nous arrange pas on fait ce qu’on veut, un peu de cohérence. Personnellement, je pense que ce discours n’est pas fanatique, mais il inspire le fanatisme et le séparatisme. C’est un embryon de séparatisme, ça commence par l’ordre du détail et finit par la violence. Il faut éviter ce genre de discours et ces conseils qui ne sont pas fondés", conclut-il.Read Again
Plusieurs personnalités politiques se sont attaquées à la suite de la sortie du chanteur, qui a appelé à ne pas lui souhaiter la bonne année pour des questions religieuses.
Gims a polémiqué comme jamais, aux premières heures de 2022. Quelques instants après le passage en janvier, le chanteur, connu pour sa carrière en solitaire, mais aussi pour ses premiers succès avec le groupe Sexion d'Assaut, a fustigé une partie de sa communauté qui lui souhaitait une bonne année. À ces messages, le rappeur a répondu par des propos qui ont fait vivement réagir.
“Les muslims (musulmans, ndlr), on a la même conviction, arrêtez avec cela. [...] S’il vous plaît avec les “bonne année”, “Nouvel An”, laissez-moi, vous savez bien que je n’ai jamais répondu à ça, et vous continuez à m’en envoyer jusqu’en janvier, février. […] Ce sont des muslims qui m’envoient ça, la plupart du temps. Les frères, ne faites pas ça", a-t-il dit, dans des propos repartagés par le compte Generasonrap.
En cause, rappelle Le Parisien, le calendrier islamique, également appelé calendrier hégirien, qui est basé sur les cycles de la lune, rendant ainsi les mois bien plus courts que pour le calendrier grégorien, officiellement utilisé en France. Selon le calendrier islamique, le nouvel an change ainsi annuellement et devrait avoir cette année lieu le 30 juillet prochain.
Zemmour et la majorité indignés
Très vite, la polémique a pris une autre tournure après qu'Éric Zemmour a partagé la vidéo sur son compte Twitter. En commentaire, une simple phrase, acerbe: "Maître Gims, soutien de Valérie Pécresse, vous parle d'identité."
Une façon pour le candidat à l'élection présidentielle de rappeler le rapprochement qui existe entre le chanteur et la candidate des Républicains au prochain scrutin présidentiel, l'artiste ayant apporté son soutien à cette dernière dans le cadre de la dernière campagne pour les élections régionales.
Ce lundi matin à l'antenne de RMC, c'est la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa qui a abordé l'affaire, soulignant qu'elle "souhaitait bonne année à tout le monde et y compris à Gims.”
"Quand on est ministre déléguée à la Citoyenneté, on lutte contre la radicalisation, le séparatisme, toute forme de communautarisme. [...] J’ai appris récemment dans une émission de télévision que Gims était financé par la région Île-de-France et qu’il avait apporté son soutien à Valérie Pécresse. Je demande aujourd’hui à Valérie Pécresse ce qu’elle pense de ces propos. Je demande à Valérie Pécresse, qui est soutenue par Maître Gims, de se prononcer”, a-t-elle tancé.
Sur Twitter, Aurore Bergé, députée des Yvelines, a elle aussi taclé la candidate LR. "On espère que Valérie Pécresse ne lui aura donc pas fait l'injure de lui souhaiter une bonne année", a-t-elle lancé.
Contre-attaque de LR
À ces attaques, Othman Nasrou, porte-parole de Valérie Pécresse, a répondu sur l'antenne de BFMTV. Selon lui, "Valérie Pécresse n'est pas concernée par cette affaire." "Quelle tristesse de voir la ministre Marlène Schiappa réduite à utiliser ces déclarations délirantes de Gims pour essayer de nuire à sa candidature. Ça prouve que c’est la candidature qui fait peur", a-t-il ajouté.
"Monsieur Belattar, un humoriste connu qui a frayé avec le communautarisme, a été nommé par Emmanuel Macron au conseil présidentiel des villes. J’aimerais que madame Schiappa nous explique comment, en nommant un artiste qui est connu, mis en examen pour des faits graves, pour diffuser des thèses séparatistes, elle donne des leçons de morale? Je pense qu’elle est effectivement mieux avec des influenceuses ou aux côtés de Cyril Lignac dans des émissions de cuisine parce que ce qu’elle nous dit aujourd’hui, c’est de la petite politique", a-t-il poursuivi.
"Qu’il reste dans le domaine qu’il maîtrise"
Les propos de Gims ont également fait réagir Tareq Oubrou, Grand imam de la mosquée de Bordeaux. Sur notre antenne, il a regretté que l'on "commente le ridicule."
"Monsieur Gims a le droit de ne pas aimer qu’on lui souhaite bonne année, ni même une bonne journée, mais de là à engager tous les musulmans et l’islam c’est une autre affaire. Il n’en a pas la légitimité, et qu’il reste dans le domaine qu’il maîtrise, et qu’il laisse le droit canonique et la théologie aux gens qui sont compétents. De tout temps l’islam a su intégrer les codes culturels de politesse, de vivre ensemble", a-t-il dit dans un premier temps.
Puis, l'imam a attaqué un peu plus précisément Gims, en particulier en ce qui concerne les vidéos qui accompagnent certaines de ses chansons.
"Il fait référence à des compagnons du prophète, comme si ses compagnons dansaient avec des femmes dans des clips comme il le fait lui. On ne peut pas convoquer les compagnons et la tradition quand cela nous arrange, et quand cela nous arrange pas on fait ce qu’on veut, un peu de cohérence. Personnellement, je pense que ce discours n’est pas fanatique, mais il inspire le fanatisme et le séparatisme. C’est un embryon de séparatisme, ça commence par l’ordre du détail et finit par la violence. Il faut éviter ce genre de discours et ces conseils qui ne sont pas fondés", conclut-il.
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