Quatre enfants norvégiens découvrent qu’ils ont des pouvoirs paranormaux mais The Innocents n’a rien à voir avec un film de super-héros américains. C’est l’un des films les plus dérangeants de ces derniers mois. Pas étonnant qu’il ait été récompensé à l'Etrange Festival, puis au Festival de Gérardmer.
« Je me suis inspiré de ma propre enfance, précise le réalisateur Eskil Vogt à 20 Minutes. Je me souviens être resté très longtemps à fixer un verre en espérant le faire bouger par mon pouvoir mental sans, bien sûr, y parvenir. » Les jeunes protagonistes de ce conte cruel ne se contentent pas de déplacer de la vaisselle. Leurs expériences deviennent vite très dangereuses.
Un enfant solitaire mais pas un monstre
« Quand on est enfant, on est impuissant car on ne décide soi-même de rien : on obéit à ses parents et aux autres adultes, insiste le réalisateur. On rêve d’imposer sa volonté au monde et cela reste un fantasme assez longtemps. »
Scénariste de Joaquim Trier depuis 2001 jusqu’au récent Julie en 12 chapitres et réalisateur de Blind (2014), Eskil Vogt sait faire monter la tension autour de gamins livrés à eux-mêmes dans une cité vidée de ses habitants en plein cœur de l’été. « Les familles des héros n’ont pas pu partir en vacances, dit-il. Cet aspect social est important dans le scénario mais le genre et l’ethnicité des personnages n’ont été décidés qu’au moment du casting, selon les jeunes interprètes que je rencontrais. »
Un gamin d’origine pakistanaise fait très peur en terrorisant trois filles dont une jeune autiste. « Sam Ashraf était idéal pour le rôle dont il a saisi toutes la complexité, se souvient Eskil Vogt. Pour moi, il ne représente pas le mal absolu mais un garçon solitaire et malheureux. Je ne le vois pas comme un monstre, même s’il commet des actes inexcusables. »
Un cauchemar enfantin
Le réalisateur ne fait aucune concession pour plonger le spectateur dans un univers de cauchemar enfantin aussi fascinant que traumatisant. On pense au Village des Damnés devant ce film sobre, presque minimaliste, que son réalisme rend glaçant. « Les enfants aiment faire des expériences sans toujours comprendre les conséquences de leurs actes. Ils naissent sans codes moraux et peuvent se conduire comme des sociopathes », insiste le cinéaste.
The Innocents, au titre ironique, en fait une démonstration glaçante, laissant le public dans un état de sidération constituant un critère solide pour identifier un excellent film.
Read AgainQuatre enfants norvégiens découvrent qu’ils ont des pouvoirs paranormaux mais The Innocents n’a rien à voir avec un film de super-héros américains. C’est l’un des films les plus dérangeants de ces derniers mois. Pas étonnant qu’il ait été récompensé à l'Etrange Festival, puis au Festival de Gérardmer.
« Je me suis inspiré de ma propre enfance, précise le réalisateur Eskil Vogt à 20 Minutes. Je me souviens être resté très longtemps à fixer un verre en espérant le faire bouger par mon pouvoir mental sans, bien sûr, y parvenir. » Les jeunes protagonistes de ce conte cruel ne se contentent pas de déplacer de la vaisselle. Leurs expériences deviennent vite très dangereuses.
Un enfant solitaire mais pas un monstre
« Quand on est enfant, on est impuissant car on ne décide soi-même de rien : on obéit à ses parents et aux autres adultes, insiste le réalisateur. On rêve d’imposer sa volonté au monde et cela reste un fantasme assez longtemps. »
Scénariste de Joaquim Trier depuis 2001 jusqu’au récent Julie en 12 chapitres et réalisateur de Blind (2014), Eskil Vogt sait faire monter la tension autour de gamins livrés à eux-mêmes dans une cité vidée de ses habitants en plein cœur de l’été. « Les familles des héros n’ont pas pu partir en vacances, dit-il. Cet aspect social est important dans le scénario mais le genre et l’ethnicité des personnages n’ont été décidés qu’au moment du casting, selon les jeunes interprètes que je rencontrais. »
Un gamin d’origine pakistanaise fait très peur en terrorisant trois filles dont une jeune autiste. « Sam Ashraf était idéal pour le rôle dont il a saisi toutes la complexité, se souvient Eskil Vogt. Pour moi, il ne représente pas le mal absolu mais un garçon solitaire et malheureux. Je ne le vois pas comme un monstre, même s’il commet des actes inexcusables. »
Un cauchemar enfantin
Le réalisateur ne fait aucune concession pour plonger le spectateur dans un univers de cauchemar enfantin aussi fascinant que traumatisant. On pense au Village des Damnés devant ce film sobre, presque minimaliste, que son réalisme rend glaçant. « Les enfants aiment faire des expériences sans toujours comprendre les conséquences de leurs actes. Ils naissent sans codes moraux et peuvent se conduire comme des sociopathes », insiste le cinéaste.
The Innocents, au titre ironique, en fait une démonstration glaçante, laissant le public dans un état de sidération constituant un critère solide pour identifier un excellent film.
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