Des internautes se sont indignés après la publication de l'affiche du festival d'Avignon au point même de lancer une pétition pour la faire retirer. Le directeur du festival, qui aura lieu du 7 au 26 juillet prochain, a réagi.
"Choquante", "malsaine", "vulgaire", "promotion de la pédophilie et de la pornographie", la dernière affiche du festival d'Avignon fait visiblement beaucoup réagir certains internautes depuis qu'elle a été dévoilée sur Facebook ce lundi 25 avril.
L'objet du crime ? Des jeunes femmes nues dessinées par l’artiste afghane Kubra Khademi, réfugiée en France depuis 2015. Derrière le dessin, des internautes se disent choqués au point même que certains ont lancé une pétition pour exiger son retrait, très peu signée pour l'heure.
"Des corps libres"
Face aux quelques commentaires sous la publication Facebook, le Festival a rappelé en quoi consiste le travail de l'artiste. “Kubra Khademi est une féministe dont les peintures et les performances sont nourries par la situation de son pays” peut-on lire en réponse. “Ses représentations de femmes ne naissent pas du désir de montrer leur nudité. Elles relèvent de l’évidence de mettre en scène des corps libres”, ajoute-t-il.
Une réponse qui n'a pas vraiment convaincu les internautes : "il s'agit d'enfant ce n'est pas acceptable" s'offusque une personne.
"Des intégristes" s'offusque Olivier Py
Olivier Py, directeur du Festival, se dit atterré devant cette pseudo-polémique et évoque ce mercredi dans les colonnes du Dauphiné Libéré ceci : “Ceux qui voient des petites filles, je les renvoie à leurs propres fantasmes mais je pense que c’est Kubra qui s’est dessinée elle-même”, avance-t-il, dénonçant “les intégristes de tous bords [qui] se retrouvent pour être toujours offusqués par le corps de la femme”.
Et de rajouter qu'il n'a jamais "fait une affiche du Festival qui ne fasse pas polémique".
Paul Rodin, le directeur délégué du Festival d’Avignon, se dit lui aussi dépassé par ce qui se dit sur l'affiche, jugeant le travail de l'artiste trentenaire "plus puissant encore que toutes les féministes du monde. Cette affiche est douce, généreuse, hospitalière, pleine d’espoir pour les femmes”. détaille-t-il.
La dernière saison d'Olivier Py
C'est son ultime programmation à la tête du Festival d'Avignon. Mais la 76e édition (7 au 26 juillet) ne sera "ni récapitulative, ni commémorative" affirme Olivier Py. Et si le thème "Il était une fois" paraît intemporel, l'actualité du monde résonnera comme toujours dans les 46 spectacles invités. Dans une époque troublée par de "fausses narrations, la colonisation de la mémoire, la falsification de l'héritage", Olivier Py brandit la vérité du théâtre, "les histoires justes".
Drôle de hasard : choisi bien avant la guerre en Ukraine, le Russe Kirill Serebrennikov ouvre le festival dans la Cour d'honneur avec "Le moine noir" (dont une première version a été donnée à Hambourg). Farouche opposant à Vladimir Poutine, metteur en scène, réalisateur de cinéma, Serebrennikov incarne un esprit libertaire qui lui a valu quelques déboires en Russie. Il revient pour la quatrième fois en Avignon (on se souvient de ses décapantes "Ames mortes" d'après Gogol ) en déclinant sous quatre angles différents une nouvelle peu connue de Tchekhov.
Des internautes se sont indignés après la publication de l'affiche du festival d'Avignon au point même de lancer une pétition pour la faire retirer. Le directeur du festival, qui aura lieu du 7 au 26 juillet prochain, a réagi.
"Choquante", "malsaine", "vulgaire", "promotion de la pédophilie et de la pornographie", la dernière affiche du festival d'Avignon fait visiblement beaucoup réagir certains internautes depuis qu'elle a été dévoilée sur Facebook ce lundi 25 avril.
L'objet du crime ? Des jeunes femmes nues dessinées par l’artiste afghane Kubra Khademi, réfugiée en France depuis 2015. Derrière le dessin, des internautes se disent choqués au point même que certains ont lancé une pétition pour exiger son retrait, très peu signée pour l'heure.
"Des corps libres"
Face aux quelques commentaires sous la publication Facebook, le Festival a rappelé en quoi consiste le travail de l'artiste. “Kubra Khademi est une féministe dont les peintures et les performances sont nourries par la situation de son pays” peut-on lire en réponse. “Ses représentations de femmes ne naissent pas du désir de montrer leur nudité. Elles relèvent de l’évidence de mettre en scène des corps libres”, ajoute-t-il.
Une réponse qui n'a pas vraiment convaincu les internautes : "il s'agit d'enfant ce n'est pas acceptable" s'offusque une personne.
"Des intégristes" s'offusque Olivier Py
Olivier Py, directeur du Festival, se dit atterré devant cette pseudo-polémique et évoque ce mercredi dans les colonnes du Dauphiné Libéré ceci : “Ceux qui voient des petites filles, je les renvoie à leurs propres fantasmes mais je pense que c’est Kubra qui s’est dessinée elle-même”, avance-t-il, dénonçant “les intégristes de tous bords [qui] se retrouvent pour être toujours offusqués par le corps de la femme”.
Et de rajouter qu'il n'a jamais "fait une affiche du Festival qui ne fasse pas polémique".
Paul Rodin, le directeur délégué du Festival d’Avignon, se dit lui aussi dépassé par ce qui se dit sur l'affiche, jugeant le travail de l'artiste trentenaire "plus puissant encore que toutes les féministes du monde. Cette affiche est douce, généreuse, hospitalière, pleine d’espoir pour les femmes”. détaille-t-il.
La dernière saison d'Olivier Py
C'est son ultime programmation à la tête du Festival d'Avignon. Mais la 76e édition (7 au 26 juillet) ne sera "ni récapitulative, ni commémorative" affirme Olivier Py. Et si le thème "Il était une fois" paraît intemporel, l'actualité du monde résonnera comme toujours dans les 46 spectacles invités. Dans une époque troublée par de "fausses narrations, la colonisation de la mémoire, la falsification de l'héritage", Olivier Py brandit la vérité du théâtre, "les histoires justes".
Drôle de hasard : choisi bien avant la guerre en Ukraine, le Russe Kirill Serebrennikov ouvre le festival dans la Cour d'honneur avec "Le moine noir" (dont une première version a été donnée à Hambourg). Farouche opposant à Vladimir Poutine, metteur en scène, réalisateur de cinéma, Serebrennikov incarne un esprit libertaire qui lui a valu quelques déboires en Russie. Il revient pour la quatrième fois en Avignon (on se souvient de ses décapantes "Ames mortes" d'après Gogol ) en déclinant sous quatre angles différents une nouvelle peu connue de Tchekhov.
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