A point nommé. L’étude commandée à l’IFOP par l’Association française des cinémas d’art et essai (Afcae), qui regroupe 1 200 adhérents, sur « les films et les séries sur les plates-formes de streaming » démontre, chiffres à l’appui, pour l’ouverture du 75e Festival de Cannes, ce que bien des exploitants de salle redoutaient. Les Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ et consorts ont une incidence sur la fréquentation des salles obscures.
Depuis qu’elles sont abonnées à une offre de vidéo à la demande, 29 % des personnes interrogées déclarent aller « moins souvent au cinéma » et 12 % « ne plus y aller » du tout. La majorité (54 %) continue de s’y rendre « au même rythme » et seuls 5 % « plus souvent ». Ce qui prouve que la vidéo à la demande constitue « un concurrent sérieux à la fréquentation des salles de cinéma ». Et apporte de l’eau au moulin du Festival de Cannes, qui continue de résister à Netflix et aux plates-formes puisque pour prétendre à une sélection en compétition, les films doivent sortir en salle en France.
L’Afcae joue-t-elle les Cassandre ? « Non, il s’agit de dresser un état des lieux objectivé par une analyse solide » , assure François Aymé, son président. Une telle étude quantitative, menée en France auprès de 2 000 individus de 15 ans et plus selon la méthode des quotas entre le 31 mars et le 5 avril, était d’autant plus attendue que, contrairement à tous les autres médias (presse, télé, radio, cinéma), l’audience des plates-formes n’est pas publique. Il s’agit donc d’une première, qui permet de connaître les taux d’abonnement des opérateurs, les motivations et usages de leurs abonnés ou encore le niveau de visionnement des séries, des films grand public ou du cinéma d’auteur.
Selon l’étude, 55 % des Français sont abonnés à une ou plusieurs offres de vidéo à la demande (Netflix, Prime Video, Disney+, MyCanal, OCS Go, Salto…). Les deux tiers des « habitués du cinéma » (les 32 % de Français qui déclarent y aller au moins une fois par mois depuis mai 2021) sont abonnés au moins à une plate-forme.
Sans surprise, Netflix s’impose comme le service de vidéo à la demande le plus important dans l’Hexagone : 45 % des personnes interrogées affirment y être abonnées, contre 28 % à Prime Video, 19 % à Disney+ et 14 % à MyCanal. Le profil des abonnés à un service de vidéo à la demande ne se singularise, selon les auteurs, que par son âge, plus jeune que l’ensemble de la population. Il ne diffère de la moyenne nationale ni en termes d’implantation géographique ni de catégorie socio-professionnelle.
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Read AgainA point nommé. L’étude commandée à l’IFOP par l’Association française des cinémas d’art et essai (Afcae), qui regroupe 1 200 adhérents, sur « les films et les séries sur les plates-formes de streaming » démontre, chiffres à l’appui, pour l’ouverture du 75e Festival de Cannes, ce que bien des exploitants de salle redoutaient. Les Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ et consorts ont une incidence sur la fréquentation des salles obscures.
Depuis qu’elles sont abonnées à une offre de vidéo à la demande, 29 % des personnes interrogées déclarent aller « moins souvent au cinéma » et 12 % « ne plus y aller » du tout. La majorité (54 %) continue de s’y rendre « au même rythme » et seuls 5 % « plus souvent ». Ce qui prouve que la vidéo à la demande constitue « un concurrent sérieux à la fréquentation des salles de cinéma ». Et apporte de l’eau au moulin du Festival de Cannes, qui continue de résister à Netflix et aux plates-formes puisque pour prétendre à une sélection en compétition, les films doivent sortir en salle en France.
L’Afcae joue-t-elle les Cassandre ? « Non, il s’agit de dresser un état des lieux objectivé par une analyse solide » , assure François Aymé, son président. Une telle étude quantitative, menée en France auprès de 2 000 individus de 15 ans et plus selon la méthode des quotas entre le 31 mars et le 5 avril, était d’autant plus attendue que, contrairement à tous les autres médias (presse, télé, radio, cinéma), l’audience des plates-formes n’est pas publique. Il s’agit donc d’une première, qui permet de connaître les taux d’abonnement des opérateurs, les motivations et usages de leurs abonnés ou encore le niveau de visionnement des séries, des films grand public ou du cinéma d’auteur.
Selon l’étude, 55 % des Français sont abonnés à une ou plusieurs offres de vidéo à la demande (Netflix, Prime Video, Disney+, MyCanal, OCS Go, Salto…). Les deux tiers des « habitués du cinéma » (les 32 % de Français qui déclarent y aller au moins une fois par mois depuis mai 2021) sont abonnés au moins à une plate-forme.
Sans surprise, Netflix s’impose comme le service de vidéo à la demande le plus important dans l’Hexagone : 45 % des personnes interrogées affirment y être abonnées, contre 28 % à Prime Video, 19 % à Disney+ et 14 % à MyCanal. Le profil des abonnés à un service de vidéo à la demande ne se singularise, selon les auteurs, que par son âge, plus jeune que l’ensemble de la population. Il ne diffère de la moyenne nationale ni en termes d’implantation géographique ni de catégorie socio-professionnelle.
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