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Qui était Charlotte Valandrey, l’actrice décédée à l’âge de 53 ans ? “Une brindille au tempérament de guerrière” - Sud Ouest

« Mes épreuves m’ont appris à avoir peur de la mort », confie-t-elle un jour à L’Express. « Ou plus exactement à avoir peur que la vie s’arrête. Elle a repris une telle saveur pour moi ».

Le destin l’a rattrapée à 53 ans. Son deuxième cœur flanche à son tour. « En attente de mon 3e », écrit-elle sur Instagram le 8 juin. Avec un humour teinté de lassitude : « J’ai besoin de toutes vos ondes positives. Car la Warrior est moins Warrior… » Si, quelques jours après seulement, elle obtient un nouveau cœur, la greffe est un échec.

La gloire en un film

Née le 29 novembre 1968 à Paris, Anne-Charlotte Pascal grandit dans une famille aisée. Son père développe des logiciels de calcul, sa mère est pianiste.

Premiers castings à l’adolescence. Elle opte pour le pseudonyme « Valandrey », hommage au Val André, la station balnéaire de son enfance bretonne.

Petite, menue mais un sacré tempérament. La jeune fille brune aux yeux bleu laser illumine le film « Rouge Baiser » (1985) de Véra Belmont, son premier rôle. Elle y incarne, dans la France de la Guerre froide, Nadia, jeune révoltée qui milite aux Jeunesses communistes et voit son idéal vaciller après une rencontre amoureuse (Lambert Wilson).

Énorme succès. On lui prédit un destin à la Sophie Marceau, de deux ans son aînée. Elle remporte l’Ours d'argent de la meilleure actrice à Berlin, est nommée au César du meilleur espoir féminin.

Gloire, fêtes, insouciance… À quelques jours de ses 18 ans, elle apprend qu’elle a contracté le VIH. Avec un « prince gothique », membre d’un groupe de rock connu, dira-t-elle. Elle taira sa séropositivité jusqu’en 2005 et la publication de son autobiographie « L’Amour dans le sang », gros succès de librairie (180 000 ventes) adapté en téléfilm.

« Les paillettes s’envolent comme des cendres »

Elle n’informe que ses parents et ses amoureux. Pressentie pour le rôle principal de « Noce blanche » (1989), elle partage aussi son secret avec le metteur en scène. C’est Vanessa Paradis qui est choisie… « Les paillettes s’envolent comme des cendres… Un truc s’était cassé, le cinéma m’avait quittée ».

Certes, elle rebondit à la télévision en jouant de 1991 à 2000 dans la série « Les Cordier, juge et flic » (jusqu’à 11,4 millions de téléspectateurs) ou dans « Demain nous appartient » (2017-2019). Mais elle n’aura jamais la carrière à laquelle elle semblait promise.

Et elle doit se battre au quotidien. Sa trithérapie épuise son cœur, on lui en transplante un, en 2003. Elle devient ainsi la première séropositive greffée du cœur en France.

« En sortant de ma greffe, je pesais 35 kg. J’ai divorcé, déménagé, je n’ai plus eu de travail ou de vie sociale. Ça faisait beaucoup ». Elle s’accroche, surtout pour sa fille Tara, née séronégative en 2000. Comme lors de ce nouveau coup dur en 2008. Un infarctus. Son cœur s’arrête de battre pendant 22 secondes.

Elle remonte la pente, notamment grâce à la psychanalyse. Retrouve le chemin des planches, se met à la chanson et continue dans l’écriture. Elle s’engage aussi activement en faveur du don d’organes et devient la marraine de la fondation « Greffe de vie ».

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« Mes épreuves m’ont appris à avoir peur de la mort », confie-t-elle un jour à L’Express. « Ou plus exactement à avoir peur que la vie s’arrête. Elle a repris une telle saveur pour moi ».

Le destin l’a rattrapée à 53 ans. Son deuxième cœur flanche à son tour. « En attente de mon 3e », écrit-elle sur Instagram le 8 juin. Avec un humour teinté de lassitude : « J’ai besoin de toutes vos ondes positives. Car la Warrior est moins Warrior… » Si, quelques jours après seulement, elle obtient un nouveau cœur, la greffe est un échec.

La gloire en un film

Née le 29 novembre 1968 à Paris, Anne-Charlotte Pascal grandit dans une famille aisée. Son père développe des logiciels de calcul, sa mère est pianiste.

Premiers castings à l’adolescence. Elle opte pour le pseudonyme « Valandrey », hommage au Val André, la station balnéaire de son enfance bretonne.

Petite, menue mais un sacré tempérament. La jeune fille brune aux yeux bleu laser illumine le film « Rouge Baiser » (1985) de Véra Belmont, son premier rôle. Elle y incarne, dans la France de la Guerre froide, Nadia, jeune révoltée qui milite aux Jeunesses communistes et voit son idéal vaciller après une rencontre amoureuse (Lambert Wilson).

Énorme succès. On lui prédit un destin à la Sophie Marceau, de deux ans son aînée. Elle remporte l’Ours d'argent de la meilleure actrice à Berlin, est nommée au César du meilleur espoir féminin.

Gloire, fêtes, insouciance… À quelques jours de ses 18 ans, elle apprend qu’elle a contracté le VIH. Avec un « prince gothique », membre d’un groupe de rock connu, dira-t-elle. Elle taira sa séropositivité jusqu’en 2005 et la publication de son autobiographie « L’Amour dans le sang », gros succès de librairie (180 000 ventes) adapté en téléfilm.

« Les paillettes s’envolent comme des cendres »

Elle n’informe que ses parents et ses amoureux. Pressentie pour le rôle principal de « Noce blanche » (1989), elle partage aussi son secret avec le metteur en scène. C’est Vanessa Paradis qui est choisie… « Les paillettes s’envolent comme des cendres… Un truc s’était cassé, le cinéma m’avait quittée ».

Certes, elle rebondit à la télévision en jouant de 1991 à 2000 dans la série « Les Cordier, juge et flic » (jusqu’à 11,4 millions de téléspectateurs) ou dans « Demain nous appartient » (2017-2019). Mais elle n’aura jamais la carrière à laquelle elle semblait promise.

Et elle doit se battre au quotidien. Sa trithérapie épuise son cœur, on lui en transplante un, en 2003. Elle devient ainsi la première séropositive greffée du cœur en France.

« En sortant de ma greffe, je pesais 35 kg. J’ai divorcé, déménagé, je n’ai plus eu de travail ou de vie sociale. Ça faisait beaucoup ». Elle s’accroche, surtout pour sa fille Tara, née séronégative en 2000. Comme lors de ce nouveau coup dur en 2008. Un infarctus. Son cœur s’arrête de battre pendant 22 secondes.

Elle remonte la pente, notamment grâce à la psychanalyse. Retrouve le chemin des planches, se met à la chanson et continue dans l’écriture. Elle s’engage aussi activement en faveur du don d’organes et devient la marraine de la fondation « Greffe de vie ».

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