Ce soir, France 3 diffuse en prime le très sous-estimé film de Pierre Schoeller, Un peuple et son roi. Une véritable proposition cinématographique que vous auriez tort de rater. Et pas seulement pour la présence magnétique de Gaspard Ulliel à l'écran.
Généralement, les films historiques ont cette particularité de susciter soit l’adhésion, soit le rejet. Un peuple et son roi eut malheureusement celle d’avoir plu à la presse, sans avoir attiré les spectateurs en salles. Ce qui de fait a annihilé tout projet de suites. Et c’est bien dommage, car à l’origine, le film devait être le premier d’un triptyque sur la révolution française. Cette diffusion estivale est donc l’occasion de se rattraper. Même si le parti pris artistique du film peut rebuter.
La révolution française comme rarement vue avant
Avec Un peuple et son roi, le réalisateur Pierre Schoeller a tenté sciemment de faire un film historique au sens noble du terme. Au plus proche de la réalité des faits, à la fois scolaire et cinégénique. C’est sans surprise, ses qualités et ses défauts : le film est splendide du tout au tout. Les costumes, les décors, les cadrages… Esthétiquement, il est parfait. Et face à nos yeux, s'enchaînent les tableaux plus beaux les uns que les autres. De véritables tableaux dont émerge un casting d’acteurs trois étoiles (Gaspard Ulliel, Louis Garrel, Adèle Haenel, Laurent Lafitte, Niels Schneider, Olivier Gourmet…) qui joue pour beaucoup dans le plaisir du spectateur. Le film est en outre sublimé par la photo du chef opérateur Julien Hirsch qui, à l’instar de Stanley Kubrick pour Barry Lyndon, a choisi de filmer le plus possible en lumières naturelles pour un résultat bluffant (retravaillé numériquement) qui ne gâche rien.
Un film académique, mais…
Toutefois, son académisme est aussi sa limite. Mais il sert son propos. On regrettera que les moments historiques s'enchaînent parfois un peu trop comme dans les livres d’histoire. Même si la pédagogie est l’une de ses finalités assumées. L'action du film se déroule donc entre 1789 (la prise de la Bastille) et 1793 (la décapitation de Louis XVI). Elle est vue à travers le destin d’un jeune couple issu du peuple (Gaspard Ulliel et Adèle Haenel) qui entre peu à peu en révolution. C’est le prisme choisi par le réalisateur qui raconte la révolution à hauteur d’homme. Car comme son titre l’indique, Un peuple et son roi met le peuple en son centre. En 2018, il résonnait d'ailleurs étrangement avec le mouvement des gilets jaunes qui venait de naître. Preuve qu'histoire peur rimer avec modernité.
Redonner aux femmes leur place dans l’histoire de la révolution
Mais, et c’est sans doute l’une des grandes qualités du film, en racontant la révolution française à l’échelle du peuple, il redonne de fait aux femmes la place qui leur est due dans l’Histoire. Hasard de la vie, c’est l’actrice Adèle Haenel qui porte la figure féminine d’Un peuple et son roi. Elle n’est pas la seule actrice du film (Céline Sallette ou Izïa Higelin ne déméritent pas), mais le revoir maintenant décuple la force de ce choix de casting judicieux. Surtout au moment de la marche des femmes sur Versailles...
Ce soir, France 3 diffuse en prime le très sous-estimé film de Pierre Schoeller, Un peuple et son roi. Une véritable proposition cinématographique que vous auriez tort de rater. Et pas seulement pour la présence magnétique de Gaspard Ulliel à l'écran.
Généralement, les films historiques ont cette particularité de susciter soit l’adhésion, soit le rejet. Un peuple et son roi eut malheureusement celle d’avoir plu à la presse, sans avoir attiré les spectateurs en salles. Ce qui de fait a annihilé tout projet de suites. Et c’est bien dommage, car à l’origine, le film devait être le premier d’un triptyque sur la révolution française. Cette diffusion estivale est donc l’occasion de se rattraper. Même si le parti pris artistique du film peut rebuter.
La révolution française comme rarement vue avant
Avec Un peuple et son roi, le réalisateur Pierre Schoeller a tenté sciemment de faire un film historique au sens noble du terme. Au plus proche de la réalité des faits, à la fois scolaire et cinégénique. C’est sans surprise, ses qualités et ses défauts : le film est splendide du tout au tout. Les costumes, les décors, les cadrages… Esthétiquement, il est parfait. Et face à nos yeux, s'enchaînent les tableaux plus beaux les uns que les autres. De véritables tableaux dont émerge un casting d’acteurs trois étoiles (Gaspard Ulliel, Louis Garrel, Adèle Haenel, Laurent Lafitte, Niels Schneider, Olivier Gourmet…) qui joue pour beaucoup dans le plaisir du spectateur. Le film est en outre sublimé par la photo du chef opérateur Julien Hirsch qui, à l’instar de Stanley Kubrick pour Barry Lyndon, a choisi de filmer le plus possible en lumières naturelles pour un résultat bluffant (retravaillé numériquement) qui ne gâche rien.
Un film académique, mais…
Toutefois, son académisme est aussi sa limite. Mais il sert son propos. On regrettera que les moments historiques s'enchaînent parfois un peu trop comme dans les livres d’histoire. Même si la pédagogie est l’une de ses finalités assumées. L'action du film se déroule donc entre 1789 (la prise de la Bastille) et 1793 (la décapitation de Louis XVI). Elle est vue à travers le destin d’un jeune couple issu du peuple (Gaspard Ulliel et Adèle Haenel) qui entre peu à peu en révolution. C’est le prisme choisi par le réalisateur qui raconte la révolution à hauteur d’homme. Car comme son titre l’indique, Un peuple et son roi met le peuple en son centre. En 2018, il résonnait d'ailleurs étrangement avec le mouvement des gilets jaunes qui venait de naître. Preuve qu'histoire peur rimer avec modernité.
Redonner aux femmes leur place dans l’histoire de la révolution
Mais, et c’est sans doute l’une des grandes qualités du film, en racontant la révolution française à l’échelle du peuple, il redonne de fait aux femmes la place qui leur est due dans l’Histoire. Hasard de la vie, c’est l’actrice Adèle Haenel qui porte la figure féminine d’Un peuple et son roi. Elle n’est pas la seule actrice du film (Céline Sallette ou Izïa Higelin ne déméritent pas), mais le revoir maintenant décuple la force de ce choix de casting judicieux. Surtout au moment de la marche des femmes sur Versailles...
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