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Funérailles d'Elizabeth II : la télévision au rendez-vous des derniers instants d'une reine née sur le petit écran - Le Monde

Combien seront-ils, lundi 19 septembre, à faire leurs adieux de téléspectateurs à Elizabeth II ? Qu’ils zappent sur TF1, sur France 2 ou sur les chaînes d’info, les Français n’auront quasiment pas d’autre choix que d’assister à ses funérailles, et ce, dès 6 heures du matin – et même 5 heures pour CNews.

Certaines antennes ne reprendront leur programmation normale que vers 15 heures ou 16 heures, quand d’autres, comme la chaîne Franceinfo, prolongeront leur édition spéciale jusqu’à 18 heures. Après 20 heures, c’en sera fini d’une séquence à bien des égards historique pour le média télé, indissociable du règne de la reine d’Angleterre. En 1952, son couronnement avait été suivi par 277 millions de téléspectateurs dans le monde, un chiffre alors inouï. Selon les estimations, ils pourraient être 4,1 milliards à suivre les funérailles d’Etat retransmises en direct dans le monde entier.

Dès que l’état de santé de la monarque est devenu préoccupant, le 8 septembre, BFM-TV s’est employée à délocaliser, outre-Manche, une partie de sa rédaction et la plupart de ses plateaux. En tout, ce sont une douzaine d’équipes de reporters et soixante-dix personnes qui auront fait le déplacement dans le royaume, sans compter les intervenants extérieurs.

« Renforcer le réflexe BFM-TV »

« Cet événement réassocie notre chaîne à l’événement historique », souligne Marc-Olivier Fogiel, le directeur général de la chaîne d’info du groupe Altice. Après le Covid-19 ou la guerre en Ukraine, la disparition de la reine a constitué une occasion de « renforcer le réflexe BFM-TV » chez les téléspectateurs lorsque l’actualité se précipite.

« Au-delà de l’effet blast [« souffle »] des vingt-quatre à quarante-huit premières heures, nous avons très vite décidé de parler d’autre chose, explique de son côté Michel Dumoret, le directeur des rédactions nationales de France Télévisions. La guerre en Ukraine continue, la crise énergétique menace… : nous avons l’obligation de dire que le reste du monde continue de (mal) fonctionner. »

Parmi les huit équipes de trois personnes qui rendront compte des événements depuis l’Angleterre, lundi, certaines ont donc été envoyées dans des endroits « touchés de plein fouet par la crise, comme Liverpool », afin de faire entendre une autre tonalité que celle qui régnera à Westminster ou à Windsor. « La mort de la reine d’Angleterre constitue clairement un événement mondial, mais nous ne pouvons pas occulter qu’une partie des Anglais en restent très éloignés », insiste le journaliste.

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Combien seront-ils, lundi 19 septembre, à faire leurs adieux de téléspectateurs à Elizabeth II ? Qu’ils zappent sur TF1, sur France 2 ou sur les chaînes d’info, les Français n’auront quasiment pas d’autre choix que d’assister à ses funérailles, et ce, dès 6 heures du matin – et même 5 heures pour CNews.

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Dès que l’état de santé de la monarque est devenu préoccupant, le 8 septembre, BFM-TV s’est employée à délocaliser, outre-Manche, une partie de sa rédaction et la plupart de ses plateaux. En tout, ce sont une douzaine d’équipes de reporters et soixante-dix personnes qui auront fait le déplacement dans le royaume, sans compter les intervenants extérieurs.

« Renforcer le réflexe BFM-TV »

« Cet événement réassocie notre chaîne à l’événement historique », souligne Marc-Olivier Fogiel, le directeur général de la chaîne d’info du groupe Altice. Après le Covid-19 ou la guerre en Ukraine, la disparition de la reine a constitué une occasion de « renforcer le réflexe BFM-TV » chez les téléspectateurs lorsque l’actualité se précipite.

« Au-delà de l’effet blast [« souffle »] des vingt-quatre à quarante-huit premières heures, nous avons très vite décidé de parler d’autre chose, explique de son côté Michel Dumoret, le directeur des rédactions nationales de France Télévisions. La guerre en Ukraine continue, la crise énergétique menace… : nous avons l’obligation de dire que le reste du monde continue de (mal) fonctionner. »

Parmi les huit équipes de trois personnes qui rendront compte des événements depuis l’Angleterre, lundi, certaines ont donc été envoyées dans des endroits « touchés de plein fouet par la crise, comme Liverpool », afin de faire entendre une autre tonalité que celle qui régnera à Westminster ou à Windsor. « La mort de la reine d’Angleterre constitue clairement un événement mondial, mais nous ne pouvons pas occulter qu’une partie des Anglais en restent très éloignés », insiste le journaliste.

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