Les hommages étaient unanimes. Mais l'organisation des funérailles de la reine, elle, relève du casse-tête diplomatique. Alors que Charles III achève vendredi au Pays de Galles sa tournée de nouveau roi à travers le Royaume-Uni, à trois jours des funérailles grandioses de sa mère Elizabeth II, symbole de stabilité et d'unité pour les Britanniques pendant plus de 70 ans, les autorités britanniques se creusent la tête depuis le début de la semaine afin d'organiser en bonne et dû forme le dernier hommage à la reine.
>> VRAI OU FAKE : avec la mort de la reine, le retour des théories complotistes sur la royauté
Lundi prochain à Londres, il y aura des chefs d’Etat venus de partout dans le Monde. Mais la liste des invités fait polémique. Les conditions dans lesquelles ils vont venir et se déplacer également.
Ainsi, si le président russe Vladimir Poutine avait déjà déclaré qu'il ne serait pas présent, la Russie a dénoncé l'attitude "blasphématoire" et "immorale" du Royaume-Uni à son encontre, après que Londres a décidé de ne pas inviter de représentant russe aux funérailles de la reine Elizabeth II lundi, sur fond de tensions diplomatiques entre les deux pays. Si l'hôte du Kremlin n'est pas convié, le président biélorusse, non plus. Dans la guerre en Ukraine, le Royaume-Uni soutient l’Ukraine, ouvertement et fermement.
Autre pays qui n'ont pas reçu de cartons d'invitations : les dirigeants birmans, syriens, vénézuéliens, nord-coréens et afghans.
La question chinoise est, elle, plus épineuse. Xi Jinping est invité, mais il n’a pas donné sa réponse. Pékin assure qu’elle enverra une délégation "de haut niveau". Dans les rangs même de la majorité britannique, cette perspective fait grincer des dents, Londres a régulièrement condamné le génocide en cours contre les Ouïghours. Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et brésilien Jair Bolsonaro viendront également.
Du côté des alliés historiques, le président français Emmanuel Macron sera également présent pour montrer le lien "indéfectible" de son pays avec le Royaume-Uni et rendre hommage à une "reine éternelle". Malgré les tensions suivant le Brexit, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel vont aussi faire le déplacement. De nombreux dirigeants viendront des pays dont Elizabeth II était la monarque, malgré les velléités républicaines qui secouent certains de ces royaumes, tandis que des représentants des 56 pays du Commonwealth feront le déplacement. Les Premiers ministres Justin Trudeau du Canada, Anthony Albanese d'Australie et Jacinda Ardern de Nouvelle-Zélande devraient tous venir.
Et puis, Joe Biden sera bien là. Il viendra dans son avion et sera conduit dans sa limousine présidentielle blindée, "The Beast". On ne peut rien refuser ici au président américain, partenaire privilégié. Même si c'est en contradiction totale avec les règles édictées par les autorités, alors comment dire maintenant aux autres chefs d’Etat qu’ils doivent prendre des vols commerciaux et circuler en bus dans la capitale ?
Les téléphones chauffent dans les ambassades. Il faudra ensuite s’occuper du plan d’installation dans l’abbaye de Westminster : un autre casse-tête en perspective. Le lieu ne pouvant accueillir qu'environ 2.000 personnes, seuls les chefs d'Etat et un ou deux invités par pays auraient selon la presse été conviés aux premières obsèques nationales du Royaume-Uni depuis 1965.
Read AgainLes hommages étaient unanimes. Mais l'organisation des funérailles de la reine, elle, relève du casse-tête diplomatique. Alors que Charles III achève vendredi au Pays de Galles sa tournée de nouveau roi à travers le Royaume-Uni, à trois jours des funérailles grandioses de sa mère Elizabeth II, symbole de stabilité et d'unité pour les Britanniques pendant plus de 70 ans, les autorités britanniques se creusent la tête depuis le début de la semaine afin d'organiser en bonne et dû forme le dernier hommage à la reine.
>> VRAI OU FAKE : avec la mort de la reine, le retour des théories complotistes sur la royauté
Lundi prochain à Londres, il y aura des chefs d’Etat venus de partout dans le Monde. Mais la liste des invités fait polémique. Les conditions dans lesquelles ils vont venir et se déplacer également.
Ainsi, si le président russe Vladimir Poutine avait déjà déclaré qu'il ne serait pas présent, la Russie a dénoncé l'attitude "blasphématoire" et "immorale" du Royaume-Uni à son encontre, après que Londres a décidé de ne pas inviter de représentant russe aux funérailles de la reine Elizabeth II lundi, sur fond de tensions diplomatiques entre les deux pays. Si l'hôte du Kremlin n'est pas convié, le président biélorusse, non plus. Dans la guerre en Ukraine, le Royaume-Uni soutient l’Ukraine, ouvertement et fermement.
Autre pays qui n'ont pas reçu de cartons d'invitations : les dirigeants birmans, syriens, vénézuéliens, nord-coréens et afghans.
La question chinoise est, elle, plus épineuse. Xi Jinping est invité, mais il n’a pas donné sa réponse. Pékin assure qu’elle enverra une délégation "de haut niveau". Dans les rangs même de la majorité britannique, cette perspective fait grincer des dents, Londres a régulièrement condamné le génocide en cours contre les Ouïghours. Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et brésilien Jair Bolsonaro viendront également.
Du côté des alliés historiques, le président français Emmanuel Macron sera également présent pour montrer le lien "indéfectible" de son pays avec le Royaume-Uni et rendre hommage à une "reine éternelle". Malgré les tensions suivant le Brexit, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel vont aussi faire le déplacement. De nombreux dirigeants viendront des pays dont Elizabeth II était la monarque, malgré les velléités républicaines qui secouent certains de ces royaumes, tandis que des représentants des 56 pays du Commonwealth feront le déplacement. Les Premiers ministres Justin Trudeau du Canada, Anthony Albanese d'Australie et Jacinda Ardern de Nouvelle-Zélande devraient tous venir.
Et puis, Joe Biden sera bien là. Il viendra dans son avion et sera conduit dans sa limousine présidentielle blindée, "The Beast". On ne peut rien refuser ici au président américain, partenaire privilégié. Même si c'est en contradiction totale avec les règles édictées par les autorités, alors comment dire maintenant aux autres chefs d’Etat qu’ils doivent prendre des vols commerciaux et circuler en bus dans la capitale ?
Les téléphones chauffent dans les ambassades. Il faudra ensuite s’occuper du plan d’installation dans l’abbaye de Westminster : un autre casse-tête en perspective. Le lieu ne pouvant accueillir qu'environ 2.000 personnes, seuls les chefs d'Etat et un ou deux invités par pays auraient selon la presse été conviés aux premières obsèques nationales du Royaume-Uni depuis 1965.
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