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« Novembre » : Cédric Jimenez happé par l’enquête sur les attentats de 2015 - 20 Minutes

Cédric Jimenez choisit une façon très originale de parler des attentats de 13 novembre 2015. Dans Novembre, découvert hors compétition au Festival de Cannes 2022, le cinéaste prend le parti de suivre les enquêteurs qui ont traqué les terroristes pendant cinq jours. Si Alice Winocour montrait un attentat dans Revoir Paris, ce n’est pas le choix du réalisateur de Bac Nord et de La French.

« L’idée d’adopter le point de vue des enquêteurs était déjà dans le scénario que m’a confié Olivier Demangel, précise Cédric Jimenez à 20 Minutes. Elle m’a intéressé parce qu’elle permettait de raconter une histoire dont le public connaît l’issue mais pas le déroulement. » C’est à une course contre la montre haletante que se livrent les enquêteurs incarnés par Sandrine Kiberlain, Anaïs Demoustier, Lyna Khoudry, Jean Dujardin et Jérémie Renier.

Entre réalité et fiction

« Novembre est un film choral où personne n’a cherché à avoir la vedette, insiste Cédric Jimenez. Comme moi, les actrices et les acteurs sentaient que leur ego potentiel était dépassé par le sujet. » Le réalisateur a pris soin d’organiser un tournage « mixte » (avec des scènes de jours et de nuit) pour essayer de reproduire au maximum les conditions de fatigue dans lesquelles se trouvaient les policiers. « Bien évidemment, je suis conscient que ce qu’ils ont vécu était sans commune mesure avec ce que nous pouvions éprouver mais cette méthode de travail a soudé le groupe », martèle-t-il.

Les véritables enquêteurs ont participé l’élaboration du scénario et se sont reconnus dans le déroulement des faits. « Les fonctions qu’ils exercent sont exactes mais leurs personnalités sont changées pour garantir leur anonymat. Ayant vécu les faits, ils ont compris les changements que nous avons dû effectuer au service de la fiction », insiste Cédric Jimenez.

Entre action et humanité

On entre de plain-pied dans un pan de la vie d’hommes et de femmes engloutis par leurs recherches. On ne voit les victimes que lors d’une scène d’hôpital qui poigne le cœur du spectateur. « J’ai longtemps hésité sur la façon de la filmer car je voulais qu’elle soit pudique, avoue Cédric Jimenez. Il était cependant indispensable de montrer les victimes afin de le public ressente vraiment pour qui les policiers se battent. » Novembre réussit le pari d’être un film d’action qui laisse les êtres humains s’incarner au milieu d’un drame terrible. C’est ce qui en fait la force.

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Cédric Jimenez choisit une façon très originale de parler des attentats de 13 novembre 2015. Dans Novembre, découvert hors compétition au Festival de Cannes 2022, le cinéaste prend le parti de suivre les enquêteurs qui ont traqué les terroristes pendant cinq jours. Si Alice Winocour montrait un attentat dans Revoir Paris, ce n’est pas le choix du réalisateur de Bac Nord et de La French.

« L’idée d’adopter le point de vue des enquêteurs était déjà dans le scénario que m’a confié Olivier Demangel, précise Cédric Jimenez à 20 Minutes. Elle m’a intéressé parce qu’elle permettait de raconter une histoire dont le public connaît l’issue mais pas le déroulement. » C’est à une course contre la montre haletante que se livrent les enquêteurs incarnés par Sandrine Kiberlain, Anaïs Demoustier, Lyna Khoudry, Jean Dujardin et Jérémie Renier.

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« Novembre est un film choral où personne n’a cherché à avoir la vedette, insiste Cédric Jimenez. Comme moi, les actrices et les acteurs sentaient que leur ego potentiel était dépassé par le sujet. » Le réalisateur a pris soin d’organiser un tournage « mixte » (avec des scènes de jours et de nuit) pour essayer de reproduire au maximum les conditions de fatigue dans lesquelles se trouvaient les policiers. « Bien évidemment, je suis conscient que ce qu’ils ont vécu était sans commune mesure avec ce que nous pouvions éprouver mais cette méthode de travail a soudé le groupe », martèle-t-il.

Les véritables enquêteurs ont participé l’élaboration du scénario et se sont reconnus dans le déroulement des faits. « Les fonctions qu’ils exercent sont exactes mais leurs personnalités sont changées pour garantir leur anonymat. Ayant vécu les faits, ils ont compris les changements que nous avons dû effectuer au service de la fiction », insiste Cédric Jimenez.

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On entre de plain-pied dans un pan de la vie d’hommes et de femmes engloutis par leurs recherches. On ne voit les victimes que lors d’une scène d’hôpital qui poigne le cœur du spectateur. « J’ai longtemps hésité sur la façon de la filmer car je voulais qu’elle soit pudique, avoue Cédric Jimenez. Il était cependant indispensable de montrer les victimes afin de le public ressente vraiment pour qui les policiers se battent. » Novembre réussit le pari d’être un film d’action qui laisse les êtres humains s’incarner au milieu d’un drame terrible. C’est ce qui en fait la force.

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