Jean-Luc Mélenchon, lors de son meeting contre la vie chère à Clermont-Ferrand le 14 novembre.
POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon était resté silencieux après l’altercation entre le député LFI Louis Boyard et l’animateur de TPMP, en passe de se finir devant la justice. Il a attendu quatre jours avant de s’exprimer publiquement sur le sujet et s’il n’a pas épargné Cyril Hanouna, il s’en est surtout pris à ceux pour qui « les Insoumis se sont mis dans leur piège ».
« Monsieur Hanouna, je ne vais pas lui jeter la pierre », a ironisé Jean-Luc Mélenchon lors d’un meeting contre la vie chère à Clermont-Ferrand lundi 14 novembre au soir, provoquant quelques huées. « Il est juste à visage découvert. (...) Lui c’est j’t'emmerde, j’m’en bats les couilles’ », a moqué l’ancien candidat à la présidentielle. Mais au-delà de l’animateur star de C8, il a surtout jugé « incroyable » les commentaires accusant les députés LFI qui acceptent les invitations de TPMP de faire le jeu de l’animateur. « Autrement dit, c’est de notre faute ! », s’étrangle Mélenchon.
Quand neuf milliardaires possèdent 90% des médias, il y a un ruissellement de médiocrité et d'obéissance.… https://t.co/PIImK0lNQ0
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)
Outre Louis Boyard, les députés LFI Raquel Garrido, Alexis Corbière ou encore David Guiraud ont été ou sont toujours pour certains des réguliers du plateau. À noter qu’ils ne sont pas les seuls : au sein du gouvernement, aussi bien Gabriel Attal que Gérald Darmanin ont participé à l’émission, sans oublier Marlène Schiappa, la plus assidue.
Mais la séquence entre Louis Boyard et Cyril Hanouna a relancé le débat : faut-il continuer à participer à une émission connue pour tolérer des propos controversés, et déjà condamnée par l’Arcom (ex-CSA) ? Chez les responsables politiques, la question n’est pas tranchée. Tous ont condamné les insultes de Cyril Hanouna à l’encontre de l’élu du Val-de-Marne. En revanche, plusieurs en ont aussi profité pour critiquer l’attitude des députés insoumis.
Louis Boyard, « payé » et invité régulier dans TPMP
Louis Boyard « était payé dans cette émission il y a quelque temps, manifestement beaucoup (6784 euros pour une dizaine d’interventions, entre août 2021 et février 2022, selon les révélations de Cyril Hanouna, NDL) », a par exemple souligné Éric Ciotti sur France 2 ce mardi, évoquant également des déclarations sur le trafic de stupéfiants : «Je le redis, pour être respecté il faut être respectable, je crois que ce n’est pas le cas de monsieur Boyard », ajoute le député LR.
Sur la même ligne, Marine Le Pen a estimé « relativement drôle » de « se faire donner des leçons de bienséance par la France Insoumise ». « Ils passent leur vie à insulter leurs adversaires politiques de tous les noms. Qu’ils commencent déjà par s’appliquer une forme de courtoisie dans le débat politique, ensuite ils pourront se plaindre d’être maltraités », a fustigé la députée RN du Pas-de-Calais sur France Inter ce mardi 15 novembre.
Laurent Saint-Martin, ancien député LREM vaincu par Louis Boyard aux législatives, avait été l’un des premiers à souligner cet aspect. « Cette recherche complice et permanente du buzz, par l’émission d’une part, par certaines formations politiques (LFI en tête) d’autre part, ne peut aboutir qu’à cette scène paroxysmique », regrettait celui qui est aujourd’hui conseiller régional et président du groupe Majorité présidentielle en Île-de-France. « Comment s’étonner aujourd’hui d’un tel désastre quand un pur produit de l’émission devient lui-même élu de la République ? », ajoutait-il.
Mais Jean-Luc Mélenchon n’entend guère ces critiques. « Le pire de tout ce que j’ai vu, c’est ’il critique, alors qu’il a été payé quand il était chroniqueur.’ S’il y avait été gratis, on aurait dit qu’il y allait pour se rendre intéressant. S’il ne s’était pas rendu intéressant, (on aurait dit) qu’il y allait on ne sait pas pourquoi. Dans tous les cas, il a tort », s’est indigné l’ancien leader LFI.
« Que des gens de presse disent qu’il est pris à son propre jeu parce qu’il était payé avant, cela veut donc dire qu’eux ne critiqueront jamais la main qui leur donne à manger », a-t-il ajouté, y voyant un argument supplémentaire à la proposition de loi que la France Insoumise entend défendre contre la concentration des médias.
Après son échange avec Cyril Hanouna, Louis Boyard a aussi demandé à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l’ouverture d’une commission d’enquête sur les financements de l’empire Bolloré. Yaël Braun Pivet a jugé « important qu’on traite ce sujet » mais a rappelé que le Sénat avait déjà conduit une telle commission d’enquête, qui avait débouché en mars sur 32 recommandations.
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Jean-Luc Mélenchon, lors de son meeting contre la vie chère à Clermont-Ferrand le 14 novembre.
POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon était resté silencieux après l’altercation entre le député LFI Louis Boyard et l’animateur de TPMP, en passe de se finir devant la justice. Il a attendu quatre jours avant de s’exprimer publiquement sur le sujet et s’il n’a pas épargné Cyril Hanouna, il s’en est surtout pris à ceux pour qui « les Insoumis se sont mis dans leur piège ».
« Monsieur Hanouna, je ne vais pas lui jeter la pierre », a ironisé Jean-Luc Mélenchon lors d’un meeting contre la vie chère à Clermont-Ferrand lundi 14 novembre au soir, provoquant quelques huées. « Il est juste à visage découvert. (...) Lui c’est j’t'emmerde, j’m’en bats les couilles’ », a moqué l’ancien candidat à la présidentielle. Mais au-delà de l’animateur star de C8, il a surtout jugé « incroyable » les commentaires accusant les députés LFI qui acceptent les invitations de TPMP de faire le jeu de l’animateur. « Autrement dit, c’est de notre faute ! », s’étrangle Mélenchon.
Quand neuf milliardaires possèdent 90% des médias, il y a un ruissellement de médiocrité et d'obéissance.… https://t.co/PIImK0lNQ0
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)
Outre Louis Boyard, les députés LFI Raquel Garrido, Alexis Corbière ou encore David Guiraud ont été ou sont toujours pour certains des réguliers du plateau. À noter qu’ils ne sont pas les seuls : au sein du gouvernement, aussi bien Gabriel Attal que Gérald Darmanin ont participé à l’émission, sans oublier Marlène Schiappa, la plus assidue.
Mais la séquence entre Louis Boyard et Cyril Hanouna a relancé le débat : faut-il continuer à participer à une émission connue pour tolérer des propos controversés, et déjà condamnée par l’Arcom (ex-CSA) ? Chez les responsables politiques, la question n’est pas tranchée. Tous ont condamné les insultes de Cyril Hanouna à l’encontre de l’élu du Val-de-Marne. En revanche, plusieurs en ont aussi profité pour critiquer l’attitude des députés insoumis.
Louis Boyard, « payé » et invité régulier dans TPMP
Louis Boyard « était payé dans cette émission il y a quelque temps, manifestement beaucoup (6784 euros pour une dizaine d’interventions, entre août 2021 et février 2022, selon les révélations de Cyril Hanouna, NDL) », a par exemple souligné Éric Ciotti sur France 2 ce mardi, évoquant également des déclarations sur le trafic de stupéfiants : «Je le redis, pour être respecté il faut être respectable, je crois que ce n’est pas le cas de monsieur Boyard », ajoute le député LR.
Sur la même ligne, Marine Le Pen a estimé « relativement drôle » de « se faire donner des leçons de bienséance par la France Insoumise ». « Ils passent leur vie à insulter leurs adversaires politiques de tous les noms. Qu’ils commencent déjà par s’appliquer une forme de courtoisie dans le débat politique, ensuite ils pourront se plaindre d’être maltraités », a fustigé la députée RN du Pas-de-Calais sur France Inter ce mardi 15 novembre.
Laurent Saint-Martin, ancien député LREM vaincu par Louis Boyard aux législatives, avait été l’un des premiers à souligner cet aspect. « Cette recherche complice et permanente du buzz, par l’émission d’une part, par certaines formations politiques (LFI en tête) d’autre part, ne peut aboutir qu’à cette scène paroxysmique », regrettait celui qui est aujourd’hui conseiller régional et président du groupe Majorité présidentielle en Île-de-France. « Comment s’étonner aujourd’hui d’un tel désastre quand un pur produit de l’émission devient lui-même élu de la République ? », ajoutait-il.
Mais Jean-Luc Mélenchon n’entend guère ces critiques. « Le pire de tout ce que j’ai vu, c’est ’il critique, alors qu’il a été payé quand il était chroniqueur.’ S’il y avait été gratis, on aurait dit qu’il y allait pour se rendre intéressant. S’il ne s’était pas rendu intéressant, (on aurait dit) qu’il y allait on ne sait pas pourquoi. Dans tous les cas, il a tort », s’est indigné l’ancien leader LFI.
« Que des gens de presse disent qu’il est pris à son propre jeu parce qu’il était payé avant, cela veut donc dire qu’eux ne critiqueront jamais la main qui leur donne à manger », a-t-il ajouté, y voyant un argument supplémentaire à la proposition de loi que la France Insoumise entend défendre contre la concentration des médias.
Après son échange avec Cyril Hanouna, Louis Boyard a aussi demandé à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l’ouverture d’une commission d’enquête sur les financements de l’empire Bolloré. Yaël Braun Pivet a jugé « important qu’on traite ce sujet » mais a rappelé que le Sénat avait déjà conduit une telle commission d’enquête, qui avait débouché en mars sur 32 recommandations.
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