Brigitte Giraud, Prix Goncourt 2022, signe avec « Vivre vite » un « bon livre, extrêmement émouvant » - Le Monde

Image de couverture : Le prix Goncourt a cette année été décerné à la Française Brigitte Giraud. Dans Vivre vite (Flammarion), la romancière relate les derniers jours de son mari, tué dans un accident de moto en 1999, et les suites de ce drame. BERTRAND GUAY / AFP

L’académie Goncourt a remis, jeudi 3 novembre à 13 heures, le plus prestigieux des prix littéraires français, en direct du restaurant Drouant, à Paris. Remporté en 2021 par l’auteur sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, pour son roman La Plus Secrète Mémoire des hommes (Philippe Rey-Jimsaan), le prix Goncourt a cette année été décerné à la Française Brigitte Giraud. Dans Vivre vite (Flammarion), la romancière relate les derniers jours de son mari, tué dans un accident de moto en 1999, et les suites de ce drame.

Trois autres finalistes avaient été sélectionnés par le jury, composé de sept hommes et de trois femmes :

L’Italo-Suisse Giuliano da Empoli, avec Le Mage du Kremlin (Gallimard), était considéré comme le favori bien qu’il ait obtenu, la semaine dernière, le grand prix de l’Académie française – seulement deux auteurs ont effectué un tel doublé depuis 1997 et l’actuel président de l’académie Goncourt, Didier Decoin, s’était montré peu favorable à ce que le phénomène se répète. Le roman de Giuliano da Empoli, sorti en avril, raconte l’itinéraire d’un conseiller fictif du président russe, Vladimir Poutine. L’occasion, pour l’auteur, d’évoquer l’histoire de la Russie depuis l’éclatement de l’Union soviétique.
L’autrice Cloé Korman, avec Les Presque Sœurs (Seuil), signe une enquête sur des enfants victimes de la Shoah, cousines de son père. En septembre, le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, se réjouissait que sa « conseillère chargée des discours ait été choisie dans la première sélection ».
Trentenaire comme Cloé Korman, Makenzy Orcel est un auteur de la nouvelle génération. Dans Une somme humaine (Rivages), l’écrivain haïtien fait parler d’outre-tombe, sur six cents pages, une femme habitée par la poésie et la violence dans une langue foisonnante et ininterrompue.

Comme le veut la tradition, le prix Renaudot a été attribué juste après le Goncourt, dans le même restaurant du quartier de l’Opéra, à Paris. Simon Liberati a été choisi cette année pour Performance (Grasset).

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Trois autres finalistes avaient été sélectionnés par le jury, composé de sept hommes et de trois femmes :

L’Italo-Suisse Giuliano da Empoli, avec Le Mage du Kremlin (Gallimard), était considéré comme le favori bien qu’il ait obtenu, la semaine dernière, le grand prix de l’Académie française – seulement deux auteurs ont effectué un tel doublé depuis 1997 et l’actuel président de l’académie Goncourt, Didier Decoin, s’était montré peu favorable à ce que le phénomène se répète. Le roman de Giuliano da Empoli, sorti en avril, raconte l’itinéraire d’un conseiller fictif du président russe, Vladimir Poutine. L’occasion, pour l’auteur, d’évoquer l’histoire de la Russie depuis l’éclatement de l’Union soviétique.
L’autrice Cloé Korman, avec Les Presque Sœurs (Seuil), signe une enquête sur des enfants victimes de la Shoah, cousines de son père. En septembre, le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, se réjouissait que sa « conseillère chargée des discours ait été choisie dans la première sélection ».
Trentenaire comme Cloé Korman, Makenzy Orcel est un auteur de la nouvelle génération. Dans Une somme humaine (Rivages), l’écrivain haïtien fait parler d’outre-tombe, sur six cents pages, une femme habitée par la poésie et la violence dans une langue foisonnante et ininterrompue.