Une pétition réunissant plus de 46.000 signatures demande la déprogrammation d'une exposition du dessinateur de Lastman, accusé de banaliser et faire l'apologie de l'inceste et de la pédocriminalité.
Accusée depuis des années de favoriser un entre-soi et de ne mettre en avant que des artistes masculins, le festival de la BD d'Angoulême (FIBD) doit faire face à une nouvelle polémique qui divise la profession autour de Dans les yeux de Bastien Vivès, une exposition prévue en janvier 2023 sur le travail du célèbre dessinateur.
Un événement qui suscite le malaise alors que le co-auteur de Lastman est accusé de banaliser et de faire l'apologie de l'inceste et de la pédocriminalité. En cause, plusieurs de ses ouvrages, dont La Décharge mentale, où un homme se retrouve dans une famille incestueuse où le père, la mère et leurs trois filles de 10, 15 et 18 ans ont des rapports sexuels. L'album, édité chez les Requins Marteaux, s'est écoulé à 6.940 exemplaires.
Et surtout Petit Paul, un album pornographique vendu à 9.093 exemplaires, où un garçon au sexe énorme suscite le désir de sa sœur, son institutrice et sa prof de judo dans des scénettes "à l'humour débridé" selon l'éditeur Glénat.
Malaise prolongé par de nombreuses déclarations publiques de l'artiste. "L'inceste, moi, ça m'excite à mort", avait-il expliqué en mai 2017 au site Mademoizelle, dans une vidéo depuis supprimée. "Vu que je peux pas faire d'inceste dans la vraie vie, et que je n'ai pas de grande sœur pour pouvoir faire ça, je fais ça dans mes livres", avait-il ajouté encore dans cette interview, réalisée à l'occasion de la sortie de l'album Une sœur.
Pas d'annulation de l'exposition
Lancée il y a quelques jours, une pétition exigeant une déprogrammation de l'exposition prévue à Angoulême a déjà obtenu plus de 46.000 signatures et a été partagée par la militante Caroline de Haas et l'actrice Andréa Bescond, figure de la lutte contre la pédocriminalité.
En attendant un communiqué du FIBD, prévu ce mardi, son organisateur, Franck Bondoux, assure que l'exposition aura bien lieu: "Au nom de qui et de quoi ce ne serait pas le cas?", a-t-il martelé dans La Charente Libre. "À ce que je sache, Bastien Vivès n'est pas mis en cause d'aucune façon." "Ce serait une défaite philosophique énorme", a précisé de son côté dans Libération Fausto Fasulo, codirecteur artistique du FIBD.
"Il y quand même une confusion navrante entre ce que pense un personnage, un narrateur et un auteur... J’ai l’impression qu’on revit le procès intenté contre Flaubert pour Madame Bovary, ou celui des Fleurs du mal de Baudelaire!", s'est indigné enfin dans Libération Benoît Mouchart, éditeur de Bastien Vivès. "À quel endroit fait-il une quelconque apologie? Est-il désormais impossible de représenter les tabous?"
"Un naufrage dans la communication"
Bastien Vivès s'est défendu dans Libération. L'auteur assure avoir "zéro fantasme incestueux ou pédophile". Il a également publié un strip humoristique sur Instagram où il met en scène son arrestation par la police après avoir raconté le contenu de Petit Paul. Une publication qui a ajouté de l'huile sur le feu.
"Il y a un naufrage dans la communication du Festival d'Angoulême", juge ainsi une autrice sous couvert d'anonymat. "On n'est jamais victime quand on est artiste, car on est maître de ses propos", ajoute une autre figure du milieu. "On ne peut pas présenter des personnages qui peuvent blesser, et on ne peut pas être étonné de choquer, avec des propos volontiers provocateurs."
De nombreux dessinateurs ont pris la défense de Bastien Vivès. "L'œuvre de Bastien, dans son originalité et sa complexité, ne peut être ni réduite ni détruite par des esprits puritanistes", a salué Catel sur Instagram. Jean-Marc Rochette dénonce sur Facebook les agissements d'une "meute" qui "collent au pilori sans procès".
Ses détracteurs sont tout aussi nombreux, de Sophie Guerrive à Boulet. Ce dernier s'est désolidarisé publiquement de lui: "Vivès tient des propos abjects, se comporte comme une merde sur les réseaux et il a fait des dessins à gerber", a-t-il écrit sur Twitter, après la présence de Bastien Vivès à une soirée caritative début décembre. "J'ai dit à l'orga que j'étais dégoûté qu'il soit là ce soir et que ça me faisait chier d'être associé à lui."
Autre star de la bande dessinée, Pénélope Bagieu a partagé sur son compte Instagram un texte publié la semaine dernière par l'illustratrice Joanna Lorho. Cette dernière y dénonce une "résistance" de la profession et une indifférence du milieu "à l'image de la femme dans la bande dessinée". Ce lundi, la dessinatrice Emma a enfin appelé le monde du 9e Art à se "prononcer clairement, publiquement et visiblement sur ce personnage et ses productions illégales".
"C'est calomnieux d’en déduire autre chose"
Emma avait rencontré un grand succès en 2017 avec la BD La Charge Mentale. Son trait simpliste avait été moqué par plusieurs personnalités de la BD, dont Bastien Vivès. "Je propose que les 50.000 personnes qui ont liké cette 'histoire' soient automatiquement fiché S, et qu'une scission soir faite", avait écrit le dessinateur.
Pour beaucoup d'observateurs, Vivès paie aussi aujourd'hui la virulence de ces propos qu'il avait l'habitude de poster régulièrement en ligne. Des propos qu'il dit regretter désormais.
Des messages publiés par ses soins, souvent sous pseudonyme, sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook) et des forums de discussion (Catsuka) ont été exhumés. Dans l'un de ces messages publiés sur Catsuka, site de référence d'animation japonaise, le dessinateur, sous le pseudonyme "quelle belle soirée", expliquait chercher les références d'un "manga pédophile avec des gamines de trois quatre ans".
Bastien Vivès, qui a plaidé dans Libération sa "jeunesse" et "parfois des propos immatures et stupides sous couvert d’humour", a fait son mea culpa: "Je m’intéressais en effet à un manga ouvertement pédoporno, en reconnaissant que le sujet était abject mais en étant sincèrement intéressé par un dessin que je trouvais extraordinaire. C'est calomnieux d’en déduire autre chose." Et d'ajouter:
"Là, des gens isolent des morceaux de bandes dessinées ou des extraits d’interviews pour prouver que je suis pédophile, et ça fait gonfler leur communauté sur les réseaux sociaux."
"Il y a d'autres noms à célébrer"
Le malaise autour de l'exposition de Bastien Vivès est également entretenu par la programmation même du FIBD, assez viriliste cette année, avec seulement deux expositions consacrées à des autrices sur une dizaine au total: la dessinatrice québécoise Julie Doucet et la scénariste Marguerite Abouet.
Le choix de lui offrir une "carte blanche" questionne par ailleurs de nombreux observateurs, tant l'ambition d'un festival est traditionnellement de mettre en perspective une œuvre, et non de laisser libre champ à un auteur.
La décision du FIBD de mettre en avant le regard de Bastien Vivès dérange également profondément de nombreux auteurs de BD à l'heure de #MeToo. "Quel message cette expo donne-t-elle de notre milieu?", a écrit le dessinateur Jérôme Dubois sur Instagram.
"C'est un coup de trop, je suis fatigué de constater une fois de plus que je bosse dans un secteur qui échoue encore et toujours à comprendre l'époque dans laquelle il évolue", ajoute-t-il encore. "J'aimerais simplement que l'on arrête de trouver des excuses pour valider encore une fois un travail qui a déjà soulevé de nombreuses indignations."
La surmédiatisation de l'auteur est au centre de tous les débats: "Pourquoi choisir Bastien Vivès? Il y a d'autres noms à célébrer: Pénélope Bagieu, Marion Montaigne, Mathieu Bablet, Alex Clérisse...", déplore encore une autrice, avant d'ajouter: "Le système Vivès est un système économique qui fonctionne à plein régime depuis une quinzaine d’années. Et on arrive à ses limites. Le fait que Casterman va d'ailleurs sortir une collection érotique sous la direction de Bastien Vivès n'est pas un bon signal."
Cesser la surmédiatisation
Beaucoup de dessinateurs et de dessinatrices, même parmi ses détracteurs, refusent catégoriquement d'aborder l'affaire, et en ont même "marre de parler de lui". Ses détracteurs ne prévoient pour le moment aucune action à Angoulême. Et demandent aux médias et aux institutions de cesser la médiatisation de son travail.
"Le problème, c'est aussi pourquoi les gens ne se rendent pas compte que c'est grave", soupire une autrice souhaitant rester anonyme.
Si l'exposition est maintenue, Bastien Vivès se rendra-t-il à Angoulême? "Ça me paraît compliqué", estime une autrice. Dans Libération, Bastien Vivès s'est pourtant dit "complètement partant pour des débats" et Benoît Mouchart favorable à une rencontre autour de "la représentation érotique des rapports hommes-femmes dans le monde post-#MeToo".
Reste la question de la place de Bastien Vivès dans le milieu de la BD, et de la suite de sa carrière. Certains lui demandent de cesser les provocations inutiles: "Si Bastien Vivès ne se réinvente pas, sa carrière en subira les conséquences", prévient un auteur qui veut rester anonyme. "Il se peut qu’il devienne rapidement persona non grata auprès des libraires, des festivals et des auteurs. Et ça a déjà commencé pour les auteurs."
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Accusée depuis des années de favoriser un entre-soi et de ne mettre en avant que des artistes masculins, le festival de la BD d'Angoulême (FIBD) doit faire face à une nouvelle polémique qui divise la profession autour de Dans les yeux de Bastien Vivès, une exposition prévue en janvier 2023 sur le travail du célèbre dessinateur.
Un événement qui suscite le malaise alors que le co-auteur de Lastman est accusé de banaliser et de faire l'apologie de l'inceste et de la pédocriminalité. En cause, plusieurs de ses ouvrages, dont La Décharge mentale, où un homme se retrouve dans une famille incestueuse où le père, la mère et leurs trois filles de 10, 15 et 18 ans ont des rapports sexuels. L'album, édité chez les Requins Marteaux, s'est écoulé à 6.940 exemplaires.
Et surtout Petit Paul, un album pornographique vendu à 9.093 exemplaires, où un garçon au sexe énorme suscite le désir de sa sœur, son institutrice et sa prof de judo dans des scénettes "à l'humour débridé" selon l'éditeur Glénat.
Malaise prolongé par de nombreuses déclarations publiques de l'artiste. "L'inceste, moi, ça m'excite à mort", avait-il expliqué en mai 2017 au site Mademoizelle, dans une vidéo depuis supprimée. "Vu que je peux pas faire d'inceste dans la vraie vie, et que je n'ai pas de grande sœur pour pouvoir faire ça, je fais ça dans mes livres", avait-il ajouté encore dans cette interview, réalisée à l'occasion de la sortie de l'album Une sœur.
Pas d'annulation de l'exposition
Lancée il y a quelques jours, une pétition exigeant une déprogrammation de l'exposition prévue à Angoulême a déjà obtenu plus de 46.000 signatures et a été partagée par la militante Caroline de Haas et l'actrice Andréa Bescond, figure de la lutte contre la pédocriminalité.
En attendant un communiqué du FIBD, prévu ce mardi, son organisateur, Franck Bondoux, assure que l'exposition aura bien lieu: "Au nom de qui et de quoi ce ne serait pas le cas?", a-t-il martelé dans La Charente Libre. "À ce que je sache, Bastien Vivès n'est pas mis en cause d'aucune façon." "Ce serait une défaite philosophique énorme", a précisé de son côté dans Libération Fausto Fasulo, codirecteur artistique du FIBD.
"Il y quand même une confusion navrante entre ce que pense un personnage, un narrateur et un auteur... J’ai l’impression qu’on revit le procès intenté contre Flaubert pour Madame Bovary, ou celui des Fleurs du mal de Baudelaire!", s'est indigné enfin dans Libération Benoît Mouchart, éditeur de Bastien Vivès. "À quel endroit fait-il une quelconque apologie? Est-il désormais impossible de représenter les tabous?"
"Un naufrage dans la communication"
Bastien Vivès s'est défendu dans Libération. L'auteur assure avoir "zéro fantasme incestueux ou pédophile". Il a également publié un strip humoristique sur Instagram où il met en scène son arrestation par la police après avoir raconté le contenu de Petit Paul. Une publication qui a ajouté de l'huile sur le feu.
"Il y a un naufrage dans la communication du Festival d'Angoulême", juge ainsi une autrice sous couvert d'anonymat. "On n'est jamais victime quand on est artiste, car on est maître de ses propos", ajoute une autre figure du milieu. "On ne peut pas présenter des personnages qui peuvent blesser, et on ne peut pas être étonné de choquer, avec des propos volontiers provocateurs."
De nombreux dessinateurs ont pris la défense de Bastien Vivès. "L'œuvre de Bastien, dans son originalité et sa complexité, ne peut être ni réduite ni détruite par des esprits puritanistes", a salué Catel sur Instagram. Jean-Marc Rochette dénonce sur Facebook les agissements d'une "meute" qui "collent au pilori sans procès".
Ses détracteurs sont tout aussi nombreux, de Sophie Guerrive à Boulet. Ce dernier s'est désolidarisé publiquement de lui: "Vivès tient des propos abjects, se comporte comme une merde sur les réseaux et il a fait des dessins à gerber", a-t-il écrit sur Twitter, après la présence de Bastien Vivès à une soirée caritative début décembre. "J'ai dit à l'orga que j'étais dégoûté qu'il soit là ce soir et que ça me faisait chier d'être associé à lui."
Autre star de la bande dessinée, Pénélope Bagieu a partagé sur son compte Instagram un texte publié la semaine dernière par l'illustratrice Joanna Lorho. Cette dernière y dénonce une "résistance" de la profession et une indifférence du milieu "à l'image de la femme dans la bande dessinée". Ce lundi, la dessinatrice Emma a enfin appelé le monde du 9e Art à se "prononcer clairement, publiquement et visiblement sur ce personnage et ses productions illégales".
"C'est calomnieux d’en déduire autre chose"
Emma avait rencontré un grand succès en 2017 avec la BD La Charge Mentale. Son trait simpliste avait été moqué par plusieurs personnalités de la BD, dont Bastien Vivès. "Je propose que les 50.000 personnes qui ont liké cette 'histoire' soient automatiquement fiché S, et qu'une scission soir faite", avait écrit le dessinateur.
Pour beaucoup d'observateurs, Vivès paie aussi aujourd'hui la virulence de ces propos qu'il avait l'habitude de poster régulièrement en ligne. Des propos qu'il dit regretter désormais.
Des messages publiés par ses soins, souvent sous pseudonyme, sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook) et des forums de discussion (Catsuka) ont été exhumés. Dans l'un de ces messages publiés sur Catsuka, site de référence d'animation japonaise, le dessinateur, sous le pseudonyme "quelle belle soirée", expliquait chercher les références d'un "manga pédophile avec des gamines de trois quatre ans".
Bastien Vivès, qui a plaidé dans Libération sa "jeunesse" et "parfois des propos immatures et stupides sous couvert d’humour", a fait son mea culpa: "Je m’intéressais en effet à un manga ouvertement pédoporno, en reconnaissant que le sujet était abject mais en étant sincèrement intéressé par un dessin que je trouvais extraordinaire. C'est calomnieux d’en déduire autre chose." Et d'ajouter:
"Là, des gens isolent des morceaux de bandes dessinées ou des extraits d’interviews pour prouver que je suis pédophile, et ça fait gonfler leur communauté sur les réseaux sociaux."
"Il y a d'autres noms à célébrer"
Le malaise autour de l'exposition de Bastien Vivès est également entretenu par la programmation même du FIBD, assez viriliste cette année, avec seulement deux expositions consacrées à des autrices sur une dizaine au total: la dessinatrice québécoise Julie Doucet et la scénariste Marguerite Abouet.
Le choix de lui offrir une "carte blanche" questionne par ailleurs de nombreux observateurs, tant l'ambition d'un festival est traditionnellement de mettre en perspective une œuvre, et non de laisser libre champ à un auteur.
La décision du FIBD de mettre en avant le regard de Bastien Vivès dérange également profondément de nombreux auteurs de BD à l'heure de #MeToo. "Quel message cette expo donne-t-elle de notre milieu?", a écrit le dessinateur Jérôme Dubois sur Instagram.
"C'est un coup de trop, je suis fatigué de constater une fois de plus que je bosse dans un secteur qui échoue encore et toujours à comprendre l'époque dans laquelle il évolue", ajoute-t-il encore. "J'aimerais simplement que l'on arrête de trouver des excuses pour valider encore une fois un travail qui a déjà soulevé de nombreuses indignations."
La surmédiatisation de l'auteur est au centre de tous les débats: "Pourquoi choisir Bastien Vivès? Il y a d'autres noms à célébrer: Pénélope Bagieu, Marion Montaigne, Mathieu Bablet, Alex Clérisse...", déplore encore une autrice, avant d'ajouter: "Le système Vivès est un système économique qui fonctionne à plein régime depuis une quinzaine d’années. Et on arrive à ses limites. Le fait que Casterman va d'ailleurs sortir une collection érotique sous la direction de Bastien Vivès n'est pas un bon signal."
Cesser la surmédiatisation
Beaucoup de dessinateurs et de dessinatrices, même parmi ses détracteurs, refusent catégoriquement d'aborder l'affaire, et en ont même "marre de parler de lui". Ses détracteurs ne prévoient pour le moment aucune action à Angoulême. Et demandent aux médias et aux institutions de cesser la médiatisation de son travail.
"Le problème, c'est aussi pourquoi les gens ne se rendent pas compte que c'est grave", soupire une autrice souhaitant rester anonyme.
Si l'exposition est maintenue, Bastien Vivès se rendra-t-il à Angoulême? "Ça me paraît compliqué", estime une autrice. Dans Libération, Bastien Vivès s'est pourtant dit "complètement partant pour des débats" et Benoît Mouchart favorable à une rencontre autour de "la représentation érotique des rapports hommes-femmes dans le monde post-#MeToo".
Reste la question de la place de Bastien Vivès dans le milieu de la BD, et de la suite de sa carrière. Certains lui demandent de cesser les provocations inutiles: "Si Bastien Vivès ne se réinvente pas, sa carrière en subira les conséquences", prévient un auteur qui veut rester anonyme. "Il se peut qu’il devienne rapidement persona non grata auprès des libraires, des festivals et des auteurs. Et ça a déjà commencé pour les auteurs."
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