Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a annoncé ce mercredi l’annulation d’une exposition consacrée au dessinateur Bastien Vivès après les «menaces» reçues par cet auteur d’œuvres polémiques jugées pédopornographiques et misogynes. Mettant en avant des enjeux sécuritaires et prenant soin de ne pas se positionner sur le fond de la controverse, la direction précise dans un communiqué que des «menaces physiques ont été proférées vis-à-vis de Bastien Vivès. Il n’est dès lors pas possible pour l’événement d’envisager que sa programmation puisse faire peser de tels risques sur un auteur et, potentiellement, dans quelques semaines, sur ses festivaliers».
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L’exposition «Dans les yeux de Bastien Vivès» devait ouvrir fin janvier dans la cité charentaise à l’occasion de cet événement, le plus important pour le monde de la BD. Alors que la polémique enflait ces derniers jours, avec le lancement d’une pétition en ligne contre l’exposition (plus de 100 000 signataires), le FIBD avait dans un premier temps refusé de modifier sa programmation. Mais «des faits nouveaux ont radicalement changé la nature de cette situation et imposent dorénavant au Festival la nécessité d’annuler cette exposition», écrit mercredi la direction, qui a fait état aussi «d’intimidations […] à l’encontre de membres de l’équipe du Festival».
Le cas Bastien Vivès déchire le monde de la BD. Principalement connu du grand public comme coauteur du best-seller Lastman ou pour sa BD sur le milieu de la danse classique Polina (Casterman), il signe aussi des ouvrages mettant en scène les tabous et situations sexuelles les plus tordues de manière outrancière. Attaqués depuis leur parution pour «apologie de l’inceste» ou «banalisation de la pédopornographie».
«Le Festival considère que l’œuvre de Bastien Vivès, dans son ensemble, relève de la liberté d’expression et qu’il revient à la loi de tracer les frontières dans ce domaine et à la justice de les faire respecter», souligne mercredi le FIBD dans son communiqué. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a estimé mardi que «certains propos» passés de Bastien Vivès «ne sont pas acceptables», en disant «comprendre l’émoi» actuel, dans une interview au Parisien. Nuançant son argumentaire, elle ajoute que «ce n’est pas l’exposition en elle-même qui pose problème» et qu’on «ne peut pas réduire cet auteur à deux bandes dessinées et quelques phrases dites en interview». «L’inceste, moi ça m’excite à mort», avait lancé Vivès dans le magazine Madmoizelle en 2017. Ses défenseurs assurent qu’il plaisantait alors.
Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a annoncé ce mercredi l’annulation d’une exposition consacrée au dessinateur Bastien Vivès après les «menaces» reçues par cet auteur d’œuvres polémiques jugées pédopornographiques et misogynes. Mettant en avant des enjeux sécuritaires et prenant soin de ne pas se positionner sur le fond de la controverse, la direction précise dans un communiqué que des «menaces physiques ont été proférées vis-à-vis de Bastien Vivès. Il n’est dès lors pas possible pour l’événement d’envisager que sa programmation puisse faire peser de tels risques sur un auteur et, potentiellement, dans quelques semaines, sur ses festivaliers».
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Le cas Bastien Vivès déchire le monde de la BD. Principalement connu du grand public comme coauteur du best-seller Lastman ou pour sa BD sur le milieu de la danse classique Polina (Casterman), il signe aussi des ouvrages mettant en scène les tabous et situations sexuelles les plus tordues de manière outrancière. Attaqués depuis leur parution pour «apologie de l’inceste» ou «banalisation de la pédopornographie».
«Le Festival considère que l’œuvre de Bastien Vivès, dans son ensemble, relève de la liberté d’expression et qu’il revient à la loi de tracer les frontières dans ce domaine et à la justice de les faire respecter», souligne mercredi le FIBD dans son communiqué. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a estimé mardi que «certains propos» passés de Bastien Vivès «ne sont pas acceptables», en disant «comprendre l’émoi» actuel, dans une interview au Parisien. Nuançant son argumentaire, elle ajoute que «ce n’est pas l’exposition en elle-même qui pose problème» et qu’on «ne peut pas réduire cet auteur à deux bandes dessinées et quelques phrases dites en interview». «L’inceste, moi ça m’excite à mort», avait lancé Vivès dans le magazine Madmoizelle en 2017. Ses défenseurs assurent qu’il plaisantait alors.
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