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On a vu les premiers épisodes de "Harry & Meghan" sur Netflix, le documentaire qui met la famille royale à cran - franceinfo

Dans "Harry & Meghan", le couple entend raconter "sa vérité". Cette première partie, disponible depuis jeudi, était donc particulièrement attendue.

"Personne ne connaît toute l'histoire. Nous connaissons toute l'histoire." La publication lundi de la bande-annonce du documentaire Harry & Meghan sur Netflix a ravivé les tensions entre le couple et la famille royale. Trois mois jour pour jour après la mort de la reine Elizabeth II, ces premières images ont remis sur le devant de la scène une crise qui a vu la royauté britannique accusée de n'avoir jamais accepté en son sein l'actrice américaine, métisse et divorcée.

Le documentaire mêle interviews en duo ou séparément, toutes réalisées avant le mois d'août, images d'archives et vidéos filmées par le couple à la manière d'un journal intime. Franceinfo a vu les trois premiers épisodes diffusés sur la plateforme de streaming jeudi 8 décembre. Les trois derniers – qui s'annoncent plus risqués pour la famille royale avec le récit de leur rupture avec la royauté et leur départ en Californie – seront eux disponibles dans une semaine. Après trois heures, en tout cas, la promesse de séisme au sein de la monarchie britannique n'est pas tenue. Voici ce qu'il faut en retenir.

Sur les paparazzis

Le documentaire débute par un témoignage face caméra de Harry, depuis son téléphone, dans un des salons de l'aéroport londonien de Heathrow, deux semaines après l'annonce, en janvier 2020, de leur mise en retrait de la royauté. Le fils de Lady Diana justifie leur décision en disant qu'il est de son devoir de "protéger [sa] famille" des paparazzis qui l'entourent depuis sa naissance. Ce harcèlement à son encontre a débuté, selon lui, à la mort de sa mère le 31 août 1997 et s'est accéléré à l'entrée du jeune prince au collège huppé d'Eaton. "Les paparazzis ne demandent rien de particulier, ils veulent juste nous détruire", accuse Harry. Il critique également les journalistes qui suivent la famille royale, surnommés la "royal rota" :

"Ils veulent nous contrôler et exploiter notre famille. Ils contrôlent la perception de nos traumatismes et de notre histoire."

Harry

dans le documentaire "Harry & Meghan"

L'actrice Meghan Markle assure qu'elle n'avait pas conscience de ce qu'impliquerait son histoire avec un membre de la famille royale. "C'était comme si tous les médias britanniques avaient envahi Toronto", où elle vivait au moment de l'officialisation de leur relation le 29 octobre 2016, déclare-t-elle. Certains paparazzis vont même jusqu'à payer ses voisins pour installer des caméras pointées vers sa maison et son jardin, l'obligeant à vivre recluse chez elle. Ce "rite de passage", comme Harry se l'entend décrire par des personnes de la famille royale, était différent de ce qu'avait vécu sa mère ou les autres femmes, en raison de la couleur de peau de Meghan.

Sur le racisme envers Meghan

Un an et demi après leur interview choc à la télévision américaine, dans laquelle ils avaient accusé un membre de la famille royale de racisme, Harry estime cette fois que ce facteur a joué un rôle important dans l'hostilité de la presse envers sa femme métisse. Un des premiers articles de presse la présente d'ailleurs comme celle qui vient "presque de Compton", un quartier de la banlieue de Los Angeles où ont grandi Kendrick Lamar ou les sœurs Williams. "C'est factuellement faux et pourquoi stigmatiser ce quartier ?" s'interroge Meghan.

"Voir une autre femme de ma vie vivre ce déferlement de haine, c'est très douloureux", témoigne Harry, en référence au harcèlement médiatique quotidien subi par sa mère. Meghan, elle, vit avec le cyberharcèlement, entre les nombreux articles en ligne et les messages sur les réseaux sociaux. Une semaine après l'officialisation de leur relation, le prince publie ainsi un communiqué pour dénoncer le racisme dont est victime sa compagne.

L'annonce officielle de leurs fiançailles, le 27 novembre 2017, intervient aussi en plein débat sur le Brexit qui agite la société britannique. Le documentaire rappelle alors que la question migratoire est en une de l'actualité. Meghan pense alors que ses fiançailles vont calmer les choses et que "tout ira mieux". "La vérité, c'est que j'avais beau faire tous les efforts du monde, me montrer sous mon meilleur jour, souffle-t-elle, ils trouveraient toujours un moyen de me nuire."

"Mon fils, ma fille, mes enfants sont métis, et j'en suis vraiment fier."

Harry

dans le documentaire "Harry & Meghan"

"Ma famille a tendance à participer au problème, pas à le résoudre, c'est principalement dû à notre conditionnement", estime Harry, qui revient sur "l'une des plus grandes erreurs de sa vie" : ce déguisement de nazi qu'il avait porté au cours d'une fête en 2005. La photo du jeune prince et de son brassard rouge orné d'une croix gammée avait fait scandale. Harry raconte dans le documentaire qu'à la suite de cet épisode, il avait rencontré un survivant de l'Holocauste et "appris" de son "erreur".

Sur le protocole

L'arrivée de l'Américaine dans la monarchie britannique apporte une bouffée d'air frais. Mais très vite les tabloïds décortiquent les faits et gestes de Meghan, à laquelle personne n'avait appris le protocole, avant de lui devenir hostiles. Lors de la première interview après l'annonce de leurs fiançailles, le couple se rend compte qu'il n'a pas le droit de raconter sa "vérité". "On devait coller à la version officielle", assurent les époux.

Ce n'est pas la seule fois où Meghan a souffert du poids du protocole monarchique. Elle, qui se dit volontiers tactile, a été très surprise que la formalité royale en public perdure en privé. La couleur des vêtements a également pu causer quelques tensions. "Je portais des couleurs très pâles pour me fondre dans la masse", révèle-t-elle, alors que la reine Elizabeth II s'habillait, elle, de couleurs vives, afin d'être identifiable au premier regard dans la foule.

"Je ne voulais pas sortir du lot. (...) J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour m'intégrer dans la famille. Je ne voulais pas les mettre dans l'embarras."

Meghan

dans le documentaire "Harry & Meghan"

Sur le début de leur relation

Le documentaire ne ressasse pas que les moments douloureux, mais évoque aussi le début de la relation entre le prince Harry et l'actrice. Tout a commencé sur Instagram. Des messages sont échangés, puis la première rencontre a lieu à Londres, avant un deuxième rendez-vous dans la foulée et le début d'une romance, d'abord à distance. Leur relation débute réellement lors d'un séjour d'une semaine au Botswana. "On avait besoin de se découvrir l'un l'autre avant que les médias ne se mêlent de notre histoire", explique Harry.

"J'ai été témoin des souffrances qu'enduraient les femmes qui épousaient les hommes de ma famille."

Harry

dans le documentaire "Harry & Meghan"

Meghan entre dans sa vie alors que le prince Harry s'interroge sur la place que peut occuper une femme dans sa vie, avec le fantôme de sa mère planant au-dessus de lui. "Je me suis vraiment demandé comment je pourrais trouver quelqu'un qui aurait envie d'être en couple avec moi dans ces conditions et qui serait capable de supporter les contraintes que cela implique", assure-t-il. "On redoutait le jour où notre relation serait rendue publique, car Harry savait d'expérience ce qui allait se passer", abonde Meghan.

Contrairement au bandeau de Netflix affirmant que la famille royale n'a pas souhaité commenter le documentaire, le palais de Buckingham a fait savoir qu'il n'avait pas été "approché" pour réagir. Interrogé jeudi à l'occasion d'une visite à Londres, le roi Charles III n'a pas voulu dire s'il allait regarder Harry & Meghan. Depuis son départ aux Etats-Unis, le couple est extrêmement impopulaire au Royaume-Uni, souvent décrit comme hypocrite, critiquant l'attention médiatique mais gagnant des millions de dollars en monnayant ses confessions.

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Dans "Harry & Meghan", le couple entend raconter "sa vérité". Cette première partie, disponible depuis jeudi, était donc particulièrement attendue.

"Personne ne connaît toute l'histoire. Nous connaissons toute l'histoire." La publication lundi de la bande-annonce du documentaire Harry & Meghan sur Netflix a ravivé les tensions entre le couple et la famille royale. Trois mois jour pour jour après la mort de la reine Elizabeth II, ces premières images ont remis sur le devant de la scène une crise qui a vu la royauté britannique accusée de n'avoir jamais accepté en son sein l'actrice américaine, métisse et divorcée.

Le documentaire mêle interviews en duo ou séparément, toutes réalisées avant le mois d'août, images d'archives et vidéos filmées par le couple à la manière d'un journal intime. Franceinfo a vu les trois premiers épisodes diffusés sur la plateforme de streaming jeudi 8 décembre. Les trois derniers – qui s'annoncent plus risqués pour la famille royale avec le récit de leur rupture avec la royauté et leur départ en Californie – seront eux disponibles dans une semaine. Après trois heures, en tout cas, la promesse de séisme au sein de la monarchie britannique n'est pas tenue. Voici ce qu'il faut en retenir.

Sur les paparazzis

Le documentaire débute par un témoignage face caméra de Harry, depuis son téléphone, dans un des salons de l'aéroport londonien de Heathrow, deux semaines après l'annonce, en janvier 2020, de leur mise en retrait de la royauté. Le fils de Lady Diana justifie leur décision en disant qu'il est de son devoir de "protéger [sa] famille" des paparazzis qui l'entourent depuis sa naissance. Ce harcèlement à son encontre a débuté, selon lui, à la mort de sa mère le 31 août 1997 et s'est accéléré à l'entrée du jeune prince au collège huppé d'Eaton. "Les paparazzis ne demandent rien de particulier, ils veulent juste nous détruire", accuse Harry. Il critique également les journalistes qui suivent la famille royale, surnommés la "royal rota" :

"Ils veulent nous contrôler et exploiter notre famille. Ils contrôlent la perception de nos traumatismes et de notre histoire."

Harry

dans le documentaire "Harry & Meghan"

L'actrice Meghan Markle assure qu'elle n'avait pas conscience de ce qu'impliquerait son histoire avec un membre de la famille royale. "C'était comme si tous les médias britanniques avaient envahi Toronto", où elle vivait au moment de l'officialisation de leur relation le 29 octobre 2016, déclare-t-elle. Certains paparazzis vont même jusqu'à payer ses voisins pour installer des caméras pointées vers sa maison et son jardin, l'obligeant à vivre recluse chez elle. Ce "rite de passage", comme Harry se l'entend décrire par des personnes de la famille royale, était différent de ce qu'avait vécu sa mère ou les autres femmes, en raison de la couleur de peau de Meghan.

Sur le racisme envers Meghan

Un an et demi après leur interview choc à la télévision américaine, dans laquelle ils avaient accusé un membre de la famille royale de racisme, Harry estime cette fois que ce facteur a joué un rôle important dans l'hostilité de la presse envers sa femme métisse. Un des premiers articles de presse la présente d'ailleurs comme celle qui vient "presque de Compton", un quartier de la banlieue de Los Angeles où ont grandi Kendrick Lamar ou les sœurs Williams. "C'est factuellement faux et pourquoi stigmatiser ce quartier ?" s'interroge Meghan.

"Voir une autre femme de ma vie vivre ce déferlement de haine, c'est très douloureux", témoigne Harry, en référence au harcèlement médiatique quotidien subi par sa mère. Meghan, elle, vit avec le cyberharcèlement, entre les nombreux articles en ligne et les messages sur les réseaux sociaux. Une semaine après l'officialisation de leur relation, le prince publie ainsi un communiqué pour dénoncer le racisme dont est victime sa compagne.

L'annonce officielle de leurs fiançailles, le 27 novembre 2017, intervient aussi en plein débat sur le Brexit qui agite la société britannique. Le documentaire rappelle alors que la question migratoire est en une de l'actualité. Meghan pense alors que ses fiançailles vont calmer les choses et que "tout ira mieux". "La vérité, c'est que j'avais beau faire tous les efforts du monde, me montrer sous mon meilleur jour, souffle-t-elle, ils trouveraient toujours un moyen de me nuire."

"Mon fils, ma fille, mes enfants sont métis, et j'en suis vraiment fier."

Harry

dans le documentaire "Harry & Meghan"

"Ma famille a tendance à participer au problème, pas à le résoudre, c'est principalement dû à notre conditionnement", estime Harry, qui revient sur "l'une des plus grandes erreurs de sa vie" : ce déguisement de nazi qu'il avait porté au cours d'une fête en 2005. La photo du jeune prince et de son brassard rouge orné d'une croix gammée avait fait scandale. Harry raconte dans le documentaire qu'à la suite de cet épisode, il avait rencontré un survivant de l'Holocauste et "appris" de son "erreur".

Sur le protocole

L'arrivée de l'Américaine dans la monarchie britannique apporte une bouffée d'air frais. Mais très vite les tabloïds décortiquent les faits et gestes de Meghan, à laquelle personne n'avait appris le protocole, avant de lui devenir hostiles. Lors de la première interview après l'annonce de leurs fiançailles, le couple se rend compte qu'il n'a pas le droit de raconter sa "vérité". "On devait coller à la version officielle", assurent les époux.

Ce n'est pas la seule fois où Meghan a souffert du poids du protocole monarchique. Elle, qui se dit volontiers tactile, a été très surprise que la formalité royale en public perdure en privé. La couleur des vêtements a également pu causer quelques tensions. "Je portais des couleurs très pâles pour me fondre dans la masse", révèle-t-elle, alors que la reine Elizabeth II s'habillait, elle, de couleurs vives, afin d'être identifiable au premier regard dans la foule.

"Je ne voulais pas sortir du lot. (...) J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour m'intégrer dans la famille. Je ne voulais pas les mettre dans l'embarras."

Meghan

dans le documentaire "Harry & Meghan"

Sur le début de leur relation

Le documentaire ne ressasse pas que les moments douloureux, mais évoque aussi le début de la relation entre le prince Harry et l'actrice. Tout a commencé sur Instagram. Des messages sont échangés, puis la première rencontre a lieu à Londres, avant un deuxième rendez-vous dans la foulée et le début d'une romance, d'abord à distance. Leur relation débute réellement lors d'un séjour d'une semaine au Botswana. "On avait besoin de se découvrir l'un l'autre avant que les médias ne se mêlent de notre histoire", explique Harry.

"J'ai été témoin des souffrances qu'enduraient les femmes qui épousaient les hommes de ma famille."

Harry

dans le documentaire "Harry & Meghan"

Meghan entre dans sa vie alors que le prince Harry s'interroge sur la place que peut occuper une femme dans sa vie, avec le fantôme de sa mère planant au-dessus de lui. "Je me suis vraiment demandé comment je pourrais trouver quelqu'un qui aurait envie d'être en couple avec moi dans ces conditions et qui serait capable de supporter les contraintes que cela implique", assure-t-il. "On redoutait le jour où notre relation serait rendue publique, car Harry savait d'expérience ce qui allait se passer", abonde Meghan.

Contrairement au bandeau de Netflix affirmant que la famille royale n'a pas souhaité commenter le documentaire, le palais de Buckingham a fait savoir qu'il n'avait pas été "approché" pour réagir. Interrogé jeudi à l'occasion d'une visite à Londres, le roi Charles III n'a pas voulu dire s'il allait regarder Harry & Meghan. Depuis son départ aux Etats-Unis, le couple est extrêmement impopulaire au Royaume-Uni, souvent décrit comme hypocrite, critiquant l'attention médiatique mais gagnant des millions de dollars en monnayant ses confessions.

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