Les films français (produits majoritairement par des producteurs français, en langue française ou étrangère) ont réuni, en 2022, 27 millions de spectateurs en salle hors des frontières nationales, générant 167,8 millions d’euros de recettes. Quant à ceux réalisés uniquement en langue française, ils ont représenté 19,6 millions d’entrées.
Si Unifrance, l’association chargée de promouvoir le cinéma et l’audiovisuel tricolores dans le monde, se félicitait, mardi 10 janvier, de ce léger rebond après la pandémie de Covid-19 (les chiffres étaient tombés à leur plus bas niveau historique en 2020 et en 2021), les longs-métrages français s’exportent malgré tout très peu et de moins en moins. Ces entrées se révèlent inférieures de 57,6 % par rapport à la moyenne entre 2012 et 2022, et en chute de 64,7 % comparées à la décennie pré-pandémie (2009-2019).
Surtout, la comparaison par rapport à l’énorme machine hollywoodienne reste particulièrement cruelle. Les films américains ont représenté, en 2022, 61,5 millions d’entrées rien qu’en France (soit 40,5 % des places). Hormis les Etats-Unis, « les films français s’en sortent mieux que ceux des autres nationalités », assure Daniela Elstner, directrice générale d’Unifrance.
« L’effet Luc Besson »
L’an dernier, la comédie Qu’est-ce qu’on a tous fait au Bon Dieu ? a connu le meilleur succès hexagonal en salle à l’échelle internationale (1,82 million d’entrées), devant le dessin animé Pil (1,32 million) et le film d’aventures familial Le Loup et le Lion (1,26 million). Viennent ensuite un autre film d’animation, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, la comédie Le Trésor du Petit Nicolas et le film sur un lionceau, King, avec entre 500 000 et 1 million d’entrées. Signe que la comédie, l’animation et les films d’aventures effectuent une belle saison, tandis que les autres genres, notamment le drame, perdent du terrain.
L’Allemagne se hisse à la première place des pays qui comptent le plus grand nombre de spectateurs de films français (2,8 millions d’entrées). Par ailleurs, l’Europe occidentale demeure, avec 12,2 millions d’entrées, la première zone géographique sur ce critère. L’Europe centrale et orientale capte 7 millions de spectateurs, devant l’Amérique latine (3,4 millions) et l’Amérique du Nord (1,7 million). Année noire en revanche pour l’Asie, le marché chinois étant encore considérablement affecté par la pandémie.
« L’effet Luc Besson » joue à plein dans ces statistiques, puisque les propres films de ce réalisateur ou ceux qu’il produit peuvent, selon les années, pulvériser les résultats d’Unifrance. En 2012, Taken 2 a concentré 47 millions d’entrées hors France, Lucy a culminé à 56 millions en 2014, Taken 3 a atteint 43 millions en 2015, tandis que Valérian et la cité des mille planètes a franchi le cap des 30 millions en 2017. Depuis cette date, nul autre n’a autant dopé les ventes à l’export.
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Read AgainLes films français (produits majoritairement par des producteurs français, en langue française ou étrangère) ont réuni, en 2022, 27 millions de spectateurs en salle hors des frontières nationales, générant 167,8 millions d’euros de recettes. Quant à ceux réalisés uniquement en langue française, ils ont représenté 19,6 millions d’entrées.
Si Unifrance, l’association chargée de promouvoir le cinéma et l’audiovisuel tricolores dans le monde, se félicitait, mardi 10 janvier, de ce léger rebond après la pandémie de Covid-19 (les chiffres étaient tombés à leur plus bas niveau historique en 2020 et en 2021), les longs-métrages français s’exportent malgré tout très peu et de moins en moins. Ces entrées se révèlent inférieures de 57,6 % par rapport à la moyenne entre 2012 et 2022, et en chute de 64,7 % comparées à la décennie pré-pandémie (2009-2019).
Surtout, la comparaison par rapport à l’énorme machine hollywoodienne reste particulièrement cruelle. Les films américains ont représenté, en 2022, 61,5 millions d’entrées rien qu’en France (soit 40,5 % des places). Hormis les Etats-Unis, « les films français s’en sortent mieux que ceux des autres nationalités », assure Daniela Elstner, directrice générale d’Unifrance.
« L’effet Luc Besson »
L’an dernier, la comédie Qu’est-ce qu’on a tous fait au Bon Dieu ? a connu le meilleur succès hexagonal en salle à l’échelle internationale (1,82 million d’entrées), devant le dessin animé Pil (1,32 million) et le film d’aventures familial Le Loup et le Lion (1,26 million). Viennent ensuite un autre film d’animation, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, la comédie Le Trésor du Petit Nicolas et le film sur un lionceau, King, avec entre 500 000 et 1 million d’entrées. Signe que la comédie, l’animation et les films d’aventures effectuent une belle saison, tandis que les autres genres, notamment le drame, perdent du terrain.
L’Allemagne se hisse à la première place des pays qui comptent le plus grand nombre de spectateurs de films français (2,8 millions d’entrées). Par ailleurs, l’Europe occidentale demeure, avec 12,2 millions d’entrées, la première zone géographique sur ce critère. L’Europe centrale et orientale capte 7 millions de spectateurs, devant l’Amérique latine (3,4 millions) et l’Amérique du Nord (1,7 million). Année noire en revanche pour l’Asie, le marché chinois étant encore considérablement affecté par la pandémie.
« L’effet Luc Besson » joue à plein dans ces statistiques, puisque les propres films de ce réalisateur ou ceux qu’il produit peuvent, selon les années, pulvériser les résultats d’Unifrance. En 2012, Taken 2 a concentré 47 millions d’entrées hors France, Lucy a culminé à 56 millions en 2014, Taken 3 a atteint 43 millions en 2015, tandis que Valérian et la cité des mille planètes a franchi le cap des 30 millions en 2017. Depuis cette date, nul autre n’a autant dopé les ventes à l’export.
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