Tout sourit à Riad Sattouf. Le créateur de L’Arabe du futur (Allary) a été désigné grand prix d’Angoulême, mercredi 25 janvier, à l’occasion de la soirée d’ouverture du Festival international de la bande dessinée (FIBD), dont c’est la 50e édition (du 26 au 29 janvier).
Un vote organisé en ligne auprès des professionnels du secteur (dessinateurs, scénaristes, coloristes…) l’a vu devancer Catherine Meurisse et l’Américaine Alison Bechdel, arrivées en tête à ses côtés à l’issue d’un premier tour de scrutin. Riad Sattouf succède à la Québécoise Julie Doucet au palmarès de cette récompense, décernée à un auteur de bande dessinée pour l’ensemble de sa carrière.
S’il figure, à 44 ans, parmi les lauréats les plus jeunes, celui qui est aussi réalisateur (Les Beaux Gosses, 2009) a construit une œuvre humoristique débordant d’acuité, forte de trente-cinq ouvrages. Jusque-là, Riad Sattouf faisait partie des rares auteurs à avoir gagné à deux reprises le Fauve d’or du meilleur album à Angoulême : en 2010 pour le tome 3 de sa série Pascal Brutal (Fluide Glacial) et en 2015 pour le premier volume de L’Arabe du futur, saga autobiographique à l’indéniable succès critique et public, traduite dans plus de vingt langues, dont le sixième et dernier chapitre vient de sortir. Riad Sattouf a ajouté récemment une corde à son arc en créant sa propre maison d’édition, Les Livres du futur.
« Faire des BD pour les gens qui n’en lisent pas »
L’attribution du grand prix n’arrive pas par hasard. « Ayant eu, dès l’adolescence, un ego géant, j’avoue avoir rêvé de publier des livres avec mon nom dessus, avoir rêvé d’avoir du succès, avoir rêvé que des journalistes du Monde me posent des questions sur mon travail… Mais en ce qui concerne le Grand Prix d’Angoulême, vraiment, je n’y ai jamais pensé. Passer après Druillet, Mœbius, Bilal était trop abstrait et inconcevable », confiait-il par messagerie électronique avant de rejoindre les bords de la Charente.
Sa consécration signe le couronnement d’une œuvre dont l’une des principales caractéristiques est de s’adresser au plus grand nombre, notamment à un lectorat éloigné des choses de la BD au départ. « J’ai commencé comme auteur de bandes dessinées d’humour très trash, avec un public restreint d’aficionados, rappelle-t-il. J’ai ensuite essayé de faire des bandes dessinées pour les gens qui n’en lisent pas, en prenant comme première lectrice rêvée ma grand-mère bretonne, qui n’aimait pas trop la bande dessinée. »
En 2016, Riad Sattouf figurait sur une liste d’une trentaine d’auteurs, exclusivement masculins, présélectionnés pour le grand prix par la direction artistique du FIBD – une vive polémique en avait découlé. Il avait alors demandé que son nom soit retiré de cette liste pour être remplacé par ceux d’autrices adulées, comme la Japonaise Rumiko Takahashi ou la Québécoise Julie Doucet. Toutes deux ont, depuis, été élues au palmarès d’Angoulême, après une réforme du système de désignation des grands prix.
Actuellement occupé par la finalisation de l’avant-dernier volume des Cahiers d’Esther (Allary) – son autre série à succès –, Riad Sattouf ne dévoilera rien des « nombreux projets » sur lesquels il travaille. « Comme le disait Alain Resnais avec le titre de l’un de ses derniers films, que j’adore : “Vous n’avez encore rien vu !” »
Tout sourit à Riad Sattouf. Le créateur de L’Arabe du futur (Allary) a été désigné grand prix d’Angoulême, mercredi 25 janvier, à l’occasion de la soirée d’ouverture du Festival international de la bande dessinée (FIBD), dont c’est la 50e édition (du 26 au 29 janvier).
Un vote organisé en ligne auprès des professionnels du secteur (dessinateurs, scénaristes, coloristes…) l’a vu devancer Catherine Meurisse et l’Américaine Alison Bechdel, arrivées en tête à ses côtés à l’issue d’un premier tour de scrutin. Riad Sattouf succède à la Québécoise Julie Doucet au palmarès de cette récompense, décernée à un auteur de bande dessinée pour l’ensemble de sa carrière.
S’il figure, à 44 ans, parmi les lauréats les plus jeunes, celui qui est aussi réalisateur (Les Beaux Gosses, 2009) a construit une œuvre humoristique débordant d’acuité, forte de trente-cinq ouvrages. Jusque-là, Riad Sattouf faisait partie des rares auteurs à avoir gagné à deux reprises le Fauve d’or du meilleur album à Angoulême : en 2010 pour le tome 3 de sa série Pascal Brutal (Fluide Glacial) et en 2015 pour le premier volume de L’Arabe du futur, saga autobiographique à l’indéniable succès critique et public, traduite dans plus de vingt langues, dont le sixième et dernier chapitre vient de sortir. Riad Sattouf a ajouté récemment une corde à son arc en créant sa propre maison d’édition, Les Livres du futur.
« Faire des BD pour les gens qui n’en lisent pas »
L’attribution du grand prix n’arrive pas par hasard. « Ayant eu, dès l’adolescence, un ego géant, j’avoue avoir rêvé de publier des livres avec mon nom dessus, avoir rêvé d’avoir du succès, avoir rêvé que des journalistes du Monde me posent des questions sur mon travail… Mais en ce qui concerne le Grand Prix d’Angoulême, vraiment, je n’y ai jamais pensé. Passer après Druillet, Mœbius, Bilal était trop abstrait et inconcevable », confiait-il par messagerie électronique avant de rejoindre les bords de la Charente.
Sa consécration signe le couronnement d’une œuvre dont l’une des principales caractéristiques est de s’adresser au plus grand nombre, notamment à un lectorat éloigné des choses de la BD au départ. « J’ai commencé comme auteur de bandes dessinées d’humour très trash, avec un public restreint d’aficionados, rappelle-t-il. J’ai ensuite essayé de faire des bandes dessinées pour les gens qui n’en lisent pas, en prenant comme première lectrice rêvée ma grand-mère bretonne, qui n’aimait pas trop la bande dessinée. »
En 2016, Riad Sattouf figurait sur une liste d’une trentaine d’auteurs, exclusivement masculins, présélectionnés pour le grand prix par la direction artistique du FIBD – une vive polémique en avait découlé. Il avait alors demandé que son nom soit retiré de cette liste pour être remplacé par ceux d’autrices adulées, comme la Japonaise Rumiko Takahashi ou la Québécoise Julie Doucet. Toutes deux ont, depuis, été élues au palmarès d’Angoulême, après une réforme du système de désignation des grands prix.
Actuellement occupé par la finalisation de l’avant-dernier volume des Cahiers d’Esther (Allary) – son autre série à succès –, Riad Sattouf ne dévoilera rien des « nombreux projets » sur lesquels il travaille. « Comme le disait Alain Resnais avec le titre de l’un de ses derniers films, que j’adore : “Vous n’avez encore rien vu !” »
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