C’est une révision qui fait grincer des dents outre-Manche. Les nouvelles éditions des livres de l’auteur britannique pour enfants Roald Dahl vont être modifiées, avec pour objectif de supprimer le vocabulaire qui risquerait d’être considéré comme offensant.
Références au poids, à la santé mentale, à la violence, ou aux questions raciales ou de genre ont été expurgées et réécrites : voilà les thèmes sensibles qui auraient été ciblés, selon le quotidien conservateur Daily Telegraph.
Ainsi, le terme « gros » n’est plus employé pour décrire Augustis Gloop de Charlie et la chocolaterie. Les « hommes nuages » de James et la pêche géante deviennent le « peuple nuage ». Des changements « réduits et soigneusement réfléchis », assure un porte-parole de la Roald Dahl Story Company.
De la « censure absurde »
« Roald Dahl n’était pas un ange », a réagi sur Twitter l’écrivain britannique Salman Rushdie, icône de la liberté d’expression victime d’une violente agression il y a six mois, « c’est de la censure absurde ». La patronne de PEN America, Suzanne Nossel, organisation rassemblant 7 000 écrivains pour la liberté d’expression, a jugé que « l’édition sélective pour faire que les mots de la littérature se conforment à des sensibilités particulières pourrait représenter une arme nouvelle dangereuse ». La rédactrice en chef adjointe du journal conservateur Sunday Times, Laura Hackett, a déclaré qu’elle garderait ses éditions originales de Roald Dahl, afin que ses enfants puissent « les apprécier dans toute leur gloire méchante et colorée ».
Pour le premier ministre britannique, Rishi Sunak, les mots doivent être « préservés » plutôt que « retouchés », a confié son porte-parole lundi, lors d’un point presse régulier. « Si Dahl nous offense, ne le réimprimons pas », a quant à lui réagi l’écrivain Philip Pullman lundi sur la BBC, qui souligne que des millions de ses livres originaux resteraient en circulation pendant de nombreuses années quels que soient les changements effectués dans de nouvelles éditions.
Conserver l’histoire, les personnages et l’esprit du texte original
« Lors de nouveaux tirages de livres écrits il y a des années, il n’est pas inhabituel de passer en revue le langage utilisé et de mettre à jour d’autres éléments comme la couverture et la mise en page », a affirmé le porte-parole de la Roald Dahl Company, soulignant la volonté de conserver histoire, personnages, et « l’irrévérence et l’esprit affûté du texte original ». La Roald Dahl Story Company a par ailleurs dit avoir travaillé avec Inclusive Minds, un collectif qui milite pour l’inclusion et l’accessibilité de la littérature pour enfants. Le passage en revue a été lancé en 2020 avant le rachat en 2021 par Netflix du catalogue de l’auteur pour enfants.
Roald Dahl, auteur incontournable dans les bibliothèques de nombreux enfants, est mort en 1990 à l’âge de 74 ans. Fin 2020, sa famille avait présenté des excuses pour les propos antisémites tenus par l’auteur il y a quarante ans. Le créateur de Matilda ou du Bon Gros Géant avait notamment fait des déclarations ouvertement antisémites dans une interview au magazine britannique New Statesman en 1983, légitimant l’antisémitisme et semblant trouver des justifications aux crimes d’Hitler.
C’est une révision qui fait grincer des dents outre-Manche. Les nouvelles éditions des livres de l’auteur britannique pour enfants Roald Dahl vont être modifiées, avec pour objectif de supprimer le vocabulaire qui risquerait d’être considéré comme offensant.
Références au poids, à la santé mentale, à la violence, ou aux questions raciales ou de genre ont été expurgées et réécrites : voilà les thèmes sensibles qui auraient été ciblés, selon le quotidien conservateur Daily Telegraph.
Ainsi, le terme « gros » n’est plus employé pour décrire Augustis Gloop de Charlie et la chocolaterie. Les « hommes nuages » de James et la pêche géante deviennent le « peuple nuage ». Des changements « réduits et soigneusement réfléchis », assure un porte-parole de la Roald Dahl Story Company.
De la « censure absurde »
« Roald Dahl n’était pas un ange », a réagi sur Twitter l’écrivain britannique Salman Rushdie, icône de la liberté d’expression victime d’une violente agression il y a six mois, « c’est de la censure absurde ». La patronne de PEN America, Suzanne Nossel, organisation rassemblant 7 000 écrivains pour la liberté d’expression, a jugé que « l’édition sélective pour faire que les mots de la littérature se conforment à des sensibilités particulières pourrait représenter une arme nouvelle dangereuse ». La rédactrice en chef adjointe du journal conservateur Sunday Times, Laura Hackett, a déclaré qu’elle garderait ses éditions originales de Roald Dahl, afin que ses enfants puissent « les apprécier dans toute leur gloire méchante et colorée ».
Pour le premier ministre britannique, Rishi Sunak, les mots doivent être « préservés » plutôt que « retouchés », a confié son porte-parole lundi, lors d’un point presse régulier. « Si Dahl nous offense, ne le réimprimons pas », a quant à lui réagi l’écrivain Philip Pullman lundi sur la BBC, qui souligne que des millions de ses livres originaux resteraient en circulation pendant de nombreuses années quels que soient les changements effectués dans de nouvelles éditions.
Conserver l’histoire, les personnages et l’esprit du texte original
« Lors de nouveaux tirages de livres écrits il y a des années, il n’est pas inhabituel de passer en revue le langage utilisé et de mettre à jour d’autres éléments comme la couverture et la mise en page », a affirmé le porte-parole de la Roald Dahl Company, soulignant la volonté de conserver histoire, personnages, et « l’irrévérence et l’esprit affûté du texte original ». La Roald Dahl Story Company a par ailleurs dit avoir travaillé avec Inclusive Minds, un collectif qui milite pour l’inclusion et l’accessibilité de la littérature pour enfants. Le passage en revue a été lancé en 2020 avant le rachat en 2021 par Netflix du catalogue de l’auteur pour enfants.
Roald Dahl, auteur incontournable dans les bibliothèques de nombreux enfants, est mort en 1990 à l’âge de 74 ans. Fin 2020, sa famille avait présenté des excuses pour les propos antisémites tenus par l’auteur il y a quarante ans. Le créateur de Matilda ou du Bon Gros Géant avait notamment fait des déclarations ouvertement antisémites dans une interview au magazine britannique New Statesman en 1983, légitimant l’antisémitisme et semblant trouver des justifications aux crimes d’Hitler.
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