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«Je n’ai pas le droit de ne pas gagner l’Eurovision» : La Zarra dévoile «Évidemment», la chanson de la France - Le Parisien

Une montée de cordes à la James Bond, une voix à la Piaf, une base électro disco, un clin d’œil à Barbara Pravi et au final une chanson à La Zarra… La chanteuse québécoise représentera la France au concours de l’Eurovision, le 13 mai à Liverpool (Angleterre), avec « Évidemment », un titre divulgué ce dimanche 19 février sur France 2, à la fois vintage et dans l’air du temps. Et on comprend pourquoi la patronne de la délégation tricolore et des divertissements de France Télévisions, Alexandra Redde-Amiel, a imposé cette artiste sans passer par la case sélection. Il y a une évidence dans le choix de cette personnalité forte et flamboyante autant que dans sa chanson à la fois mélancolique et taillée pour les boîtes de nuit.

« Si vous ne dansez pas, je vais être très vexée », a d’ailleurs lancé La Zarra aux Eurofans et aux journalistes vendredi 17 février, lorsqu’elle leur a dévoilé en avant-première « Évidemment » dans une salle de cinéma parisienne. Les membres du fan-club français de l’Eurovision ne se sont pas fait prier. Et leurs vivats étaient à la hauteur de ceux qu’ils avaient eus jadis pour « Voilà » de Barbara Pravi et « J’ai cherché » d’Amir, les deux meilleurs résultats tricolores au concours européen depuis dix ans, respectivement 2e en 2021 et 6e en 2016. « Je ne regrette pas qu’il n’y ait pas eu de sélection à la télévision cette année, résume même le président d’Eurofans France, Stéphane Chiffre. Enfin une chanson française qui va nous faire danser à l’Euroclub ! »

« Évidemment a été très facile à faire »

Le titre est en grande partie canadien. La Montréalaise l’a écrit avec son complice Benny Adam et l’a produit avec le duo électro Banx & Ranx. « La chanson Évidemment est arrivée pendant que je faisais un séminaire dans le Sud de la France pour mon deuxième album, qui sortira après l’Eurovision et sera suivi d’une tournée, explique la chanteuse. Je la fredonnais et elle est restée. On l’a écrite en trois nuits, car, nous, on ne dort pas. Elle a été très facile à faire, dans la bonne humeur, très passionnelle, même si la note où je chante la grande France a été dure pour moi. »

Comme dans son tube « Tu T’en Iras », les paroles sont en clair-obscur : « Mon cœur, mes mains, mes yeux, mes reins, plus rien ne m’appartient/Je me fais du mal pour faire du bien, j’oublie comme si ce n’était rien/Dans mon jardin d’enfer poussent des fleurs que j’arrose de mes rêves, de mes pleurs/On a beau être sur le toit du monde, on ne peut toucher le ciel des doigts ». « Il y avait énormément de pression sur moi quand je les ai écrites, commente l’artiste. Et cela m’a inspiré. J’ai parlé de ce que je ressentais pendant cette période, ma vie d’artiste, de femme, de maman, qui paye ses factures en France (rires). Toutes ces angoisses… Mais si j’aime sombrer un peu dans la mélancolie, je trouve toujours des solutions et je me bats. Je ne lâche pas, comme un pitbull. »

« J’avais un peu ce complexe de chanter pour la Grande France »

La Québécoise sait qu’elle est attendue au tournant. « J’avais un peu ce complexe de chanter pour la Grande France, moi qui ai appris avec la chanson française, reconnaît-elle. On me rappelle souvent que je suis Québécoise, mais pour moi la France, ce sont nos cousins. J’ai eu le sentiment, au début de ma carrière, que je devais venir ici et je m’y sens à la maison. » Sa culture canadienne peut aussi lui servir pour la mise en scène de sa prestation à l’Eurovision… « J’ai des images en tête, précise-t-elle. Il ne faut pas oublier que je suis américaine également. Le Canada, c’est aussi l’Amérique, et je vais ramener cette touche (sur scène). »

On a quand même un bémol. Le choix du nom du morceau, « Évidemment », manque de singularité après le classique de France Gall et tout récemment le duo Orelsan et Angèle. N’empêche, l’interprète se prépare « comme pour un marathon ». « Je fais tout, que ce soit physique ou mental, la technique vocale, détaille-t-elle. Je suis autodidacte, je n’ai jamais pris de cours de chant et là j’ai commencé. C’est un travail un peu difficile, je dois apprendre et désapprendre certaines choses, mais l’important, c’est que j’arrive à ce que je veux et que je me dise que j’ai vraiment tout donné… »

À un journaliste qui lui demande si l’Eurovision est un cadeau du ciel, elle répond en riant : « En fait, je n’ai pas le droit de ne pas gagner. Sinon, j’irai chanter en portugais… »

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Une montée de cordes à la James Bond, une voix à la Piaf, une base électro disco, un clin d’œil à Barbara Pravi et au final une chanson à La Zarra… La chanteuse québécoise représentera la France au concours de l’Eurovision, le 13 mai à Liverpool (Angleterre), avec « Évidemment », un titre divulgué ce dimanche 19 février sur France 2, à la fois vintage et dans l’air du temps. Et on comprend pourquoi la patronne de la délégation tricolore et des divertissements de France Télévisions, Alexandra Redde-Amiel, a imposé cette artiste sans passer par la case sélection. Il y a une évidence dans le choix de cette personnalité forte et flamboyante autant que dans sa chanson à la fois mélancolique et taillée pour les boîtes de nuit.

« Si vous ne dansez pas, je vais être très vexée », a d’ailleurs lancé La Zarra aux Eurofans et aux journalistes vendredi 17 février, lorsqu’elle leur a dévoilé en avant-première « Évidemment » dans une salle de cinéma parisienne. Les membres du fan-club français de l’Eurovision ne se sont pas fait prier. Et leurs vivats étaient à la hauteur de ceux qu’ils avaient eus jadis pour « Voilà » de Barbara Pravi et « J’ai cherché » d’Amir, les deux meilleurs résultats tricolores au concours européen depuis dix ans, respectivement 2e en 2021 et 6e en 2016. « Je ne regrette pas qu’il n’y ait pas eu de sélection à la télévision cette année, résume même le président d’Eurofans France, Stéphane Chiffre. Enfin une chanson française qui va nous faire danser à l’Euroclub ! »

« Évidemment a été très facile à faire »

Le titre est en grande partie canadien. La Montréalaise l’a écrit avec son complice Benny Adam et l’a produit avec le duo électro Banx & Ranx. « La chanson Évidemment est arrivée pendant que je faisais un séminaire dans le Sud de la France pour mon deuxième album, qui sortira après l’Eurovision et sera suivi d’une tournée, explique la chanteuse. Je la fredonnais et elle est restée. On l’a écrite en trois nuits, car, nous, on ne dort pas. Elle a été très facile à faire, dans la bonne humeur, très passionnelle, même si la note où je chante la grande France a été dure pour moi. »

Comme dans son tube « Tu T’en Iras », les paroles sont en clair-obscur : « Mon cœur, mes mains, mes yeux, mes reins, plus rien ne m’appartient/Je me fais du mal pour faire du bien, j’oublie comme si ce n’était rien/Dans mon jardin d’enfer poussent des fleurs que j’arrose de mes rêves, de mes pleurs/On a beau être sur le toit du monde, on ne peut toucher le ciel des doigts ». « Il y avait énormément de pression sur moi quand je les ai écrites, commente l’artiste. Et cela m’a inspiré. J’ai parlé de ce que je ressentais pendant cette période, ma vie d’artiste, de femme, de maman, qui paye ses factures en France (rires). Toutes ces angoisses… Mais si j’aime sombrer un peu dans la mélancolie, je trouve toujours des solutions et je me bats. Je ne lâche pas, comme un pitbull. »

« J’avais un peu ce complexe de chanter pour la Grande France »

La Québécoise sait qu’elle est attendue au tournant. « J’avais un peu ce complexe de chanter pour la Grande France, moi qui ai appris avec la chanson française, reconnaît-elle. On me rappelle souvent que je suis Québécoise, mais pour moi la France, ce sont nos cousins. J’ai eu le sentiment, au début de ma carrière, que je devais venir ici et je m’y sens à la maison. » Sa culture canadienne peut aussi lui servir pour la mise en scène de sa prestation à l’Eurovision… « J’ai des images en tête, précise-t-elle. Il ne faut pas oublier que je suis américaine également. Le Canada, c’est aussi l’Amérique, et je vais ramener cette touche (sur scène). »

On a quand même un bémol. Le choix du nom du morceau, « Évidemment », manque de singularité après le classique de France Gall et tout récemment le duo Orelsan et Angèle. N’empêche, l’interprète se prépare « comme pour un marathon ». « Je fais tout, que ce soit physique ou mental, la technique vocale, détaille-t-elle. Je suis autodidacte, je n’ai jamais pris de cours de chant et là j’ai commencé. C’est un travail un peu difficile, je dois apprendre et désapprendre certaines choses, mais l’important, c’est que j’arrive à ce que je veux et que je me dise que j’ai vraiment tout donné… »

À un journaliste qui lui demande si l’Eurovision est un cadeau du ciel, elle répond en riant : « En fait, je n’ai pas le droit de ne pas gagner. Sinon, j’irai chanter en portugais… »

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