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Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder, deux visages que vous n'avez pas fini de voir au cinéma - Le HuffPost

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Carole Bethuel - 2023 - MANDARIN ET COMPAGNIE - FOZ - GAUMONT - SCOPE PICTURES - FRANCE 2 CINEMA - PLAYTIME PRODUCTION mon crime

Carole Bethuel - 2023 - MANDARIN ET COMPAGNIE - FOZ - GAUMONT - SCOPE PICTURES - FRANCE 2 CINEMA - PLAYTIME PRODUCTION

Rebecca Marder et Nadia Tereszkiewicz, ici dans « Mon crime  » de François Ozon, au cinéma le 8 mars.

CINÉMA - La première s’appelle Rebecca Marder. La seconde, Nadia Tereszkiewicz. En l’espace de quelques années, les deux jeunes actrices sont devenues des visages incontournables du cinéma français. Ce mercredi 8 mars, elles sont réunies pour la première fois à l’écran dans la dernière comédie de François Ozon, Mon crime.

« La complicité, elle était là dès le premier jour de tournage », nous confie Nadia Tereszkiewicz. Et pour cause, elles ont pu répéter ensemble en amont, « ce qui est un luxe qui n’arrive pas souvent, ajoute Rebecca Marder. Et puis, l’amitié, c’était le jeu. »

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Dans Mon crime, 22e long-métrage du réalisateur de Potiche et Huit femmes, elles incarnent deux grandes amies sans le sou, dans le Paris des années 1930. L’une est une avocate, en mal de dossier à défendre. L’autre est actrice, mais sans aucun grand rôle au CV.

Quand, un beau jour, cette dernière se retrouve accusée (à tort) du meurtre d’un producteur, elle décide de se faire passer pour la meurtrière pour enfin accéder à la lumière. Sur les conseils de sa colocataire, elle plaide la légitime défense et en sort acquitté. Les journaux ne parlent plus que d’elle. Madeleine Verdier touche du doigt le succès et la gloire. Enfin, jusqu’au moment où la vérité menace d’éclater…

Découvrez ci-dessous la bande-annonce de Mon crime :

Rebecca Marder et Nadia Tereszkiewicz sont rejointes par un casting cinq étoiles, composé de Fabrice Luchini, André Dussollier, Dany Boon et Isabelle Huppert. « Des monstres sacrés du cinéma », commente la seconde.

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Les César, une mise en lumière « magnifique »

Originaire de Versailles, Nadia Tereszkiewicz a 26 ans. Née d’un père polonais et d’une mère finlandaise, elle ne vient pas du théâtre, mais de la danse classique. Une discipline héritée de quinze ans d’apprentissage en Italie. Le cinéma, ce n’est qu’en 2016 qu’elle commence à s’y consacrer avec un peu de figuration (La danseuse, Deux fils). Les choses s’accélèrent quand en 2019, elle est choisie pour tenir le rôle principal dans Sauvages, un film de Dennis Berry.

Si s’ensuivent d’abord des seconds rôles, comme dans Seules les bêtes de Dominik Moll et Babysitter de Monia Chokri, le switche a lieu en 2022 quand Valeria Bruni Tedeschi l’enrôle dans Les Amandiers. Grâce à quoi, elle a décroché, le 24 février dernier, son premier César : celui du meilleur espoir féminin.

PARIS, FRANCE - FEBRUARY 24: Nadia Tereszkiewicz receives the
Julien M. Hekimian / Getty Images PARIS, FRANCE - FEBRUARY 24: Nadia Tereszkiewicz receives the "Best female newcomer" Cesar Award for the movie “Les amandiers” during the 48th Cesar Film Awards at L'Olympia on February 24, 2023 in Paris, France. (Photo by Julien M. Hekimian/Getty Images)

Julien M. Hekimian / Getty Images

Nadia Tereszkiewicz, vendredi 24 février, à Paris.

« C’est une mise en lumière magnifique et non négligeable, nous a-t-elle dit de la cérémonie, deux jours avant de l’emporter. En tant qu’actrice, on est plein de doute tout le temps. On ne se sent jamais légitime dans sa vie. Le prix du meilleur espoir, c’est important. C’est une forme d’accueil, une manière de nous dire : on a reconnu votre travail dans ce film. »

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Cette année, elle était en lice face à Marion Barbeau, Guslagie Malanda, Mallory Wanecque et… Rebecca Marder. Pour celle-ci, ce n’est que partie remise. « Être nommée, c’est déjà un honneur, nous a soufflé cette dernière. Ce qui compte, c’est le long chemin, celui de pouvoir durer dans ce métier et travailler. C’est n’est qu’un prix, il faut le prendre à la rigolade. »

La « chair de poule »

Beaucoup moins drôle, l’absence de femmes dans la catégorie de la meilleure réalisation les a toutes les deux choquées. Seuls des hommes y figuraient (Cédric Klapisch, Louis Garrel, Cédric Jimenez, Dominik Moll et Albert Serra), alors même que les derniers longs métrages de plusieurs réalisatrices, comme Alice Winocour et Rebecca Zlotowski, ont connu une belle médiatisation. Une liste masculine « aberrante », selon Rebecca Marder. « Surtout, ajoute-t-elle, on vit un tournant dans la libération de la parole, en partie parce qu’il y a de plus en plus de femmes réalisatrices, scénaristes, productrices ou distributrices. »

D’un an à peine plus âgée que sa consœur, Rebecca Marder était nommée pour son interprétation dans Une jeune fille qui va bien de Sandrine Kiberlain, un film sorti en 2022, la même année que Simone, le voyage du siècle, dans lequel elle incarnait l’ancienne femme d’État française dans ses jeunes années.

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PARIS, FRANCE - FEBRUARY 24: Rebecca Marder arrives to the 48th Cesar Film Awards at L'Olympia on February 24, 2023 in Paris, France. (Photo by Francois Durand/Getty Images)
Francois Durand / Getty Images PARIS, FRANCE - FEBRUARY 24: Rebecca Marder arrives to the 48th Cesar Film Awards at L'Olympia on February 24, 2023 in Paris, France. (Photo by Francois Durand/Getty Images)

Francois Durand / Getty Images

Rebecca Marder, vendredi 24 février, à Paris.

Déjà aperçue chez Arnaud Desplechin (Tromperie), Jean-Paul Salomé (La daronne), Cédric Klapisch (Deux moi) ou Hervé Mimran (Un homme pressé), Rebecca Marder a commencé au théâtre à l’heure où les enfants entrent en primaire : elle avait cinq ans. Tandis qu’elle accède à son premier rôle au cinéma en 2009, avec La Rafle de Roselyne Bosch, la jeune actrice n’a que 20 ans quand elle entre à la Comédie Française. Elle en sort après sept ans pour se consacrer au grand écran.

Nadia Tereszkiewicz a fondu « en larmes » quand elle l’a vue dans le film d’Olivier Dahan. Être « nommée à côté de cette fille » lui a donné « la chair de poule », nous a-t-elle confié, émue.

Deux carrières qui s’envolent

L’année 2022 a été charnière pour elles deux. Il risque d’en être tout autant en 2023. Nadia Tereszkiewicz sera à l’affiche du nouveau film de Robin Campillo, le réalisateur de 120 battements par minute. Et Rebecca Marder de celui de Sylvain Desclous, De grandes espérances. « C’est une chance, se réjouit cette dernière. Quand on se voit offrir une telle confiance, c’est aussi une responsabilité, celle d’être à la hauteur des personnages forts. Mais ça vous donne confiance, ça vous donne des ailes. »

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« Quand je vois que les films qu’on fait peuvent être vus par des gens en Finlande ou en Italie, je me dis ’wow’, ça traverse les frontières, ajoute, de son côté, Nadia Tereszkiewicz, bien décidée à ne pas cantonner ses tournages à la France. Je me rends compte que ça m’est possible. C’est trop bien. C’est un métier de rêve parce qu’on voyage dans le temps, dans les cultures. » Elle a des étoiles plein les yeux.

Rebecca Marder, elle, dit avoir conscience du chemin qu’elle a fait « pour en être arrivée là ». Elle espère pouvoir « encore jongler entre le théâtre et le cinéma, continuer à faire ce métier et vieillir en faisant ce métier ». Leurs deux carrières s’envolent. Et ce, sans même avoir eu besoin de recourir à un quelconque crime fictif.

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Carole Bethuel - 2023 - MANDARIN ET COMPAGNIE - FOZ - GAUMONT - SCOPE PICTURES - FRANCE 2 CINEMA - PLAYTIME PRODUCTION mon crime

Carole Bethuel - 2023 - MANDARIN ET COMPAGNIE - FOZ - GAUMONT - SCOPE PICTURES - FRANCE 2 CINEMA - PLAYTIME PRODUCTION

Rebecca Marder et Nadia Tereszkiewicz, ici dans « Mon crime  » de François Ozon, au cinéma le 8 mars.

CINÉMA - La première s’appelle Rebecca Marder. La seconde, Nadia Tereszkiewicz. En l’espace de quelques années, les deux jeunes actrices sont devenues des visages incontournables du cinéma français. Ce mercredi 8 mars, elles sont réunies pour la première fois à l’écran dans la dernière comédie de François Ozon, Mon crime.

« La complicité, elle était là dès le premier jour de tournage », nous confie Nadia Tereszkiewicz. Et pour cause, elles ont pu répéter ensemble en amont, « ce qui est un luxe qui n’arrive pas souvent, ajoute Rebecca Marder. Et puis, l’amitié, c’était le jeu. »

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Dans Mon crime, 22e long-métrage du réalisateur de Potiche et Huit femmes, elles incarnent deux grandes amies sans le sou, dans le Paris des années 1930. L’une est une avocate, en mal de dossier à défendre. L’autre est actrice, mais sans aucun grand rôle au CV.

Quand, un beau jour, cette dernière se retrouve accusée (à tort) du meurtre d’un producteur, elle décide de se faire passer pour la meurtrière pour enfin accéder à la lumière. Sur les conseils de sa colocataire, elle plaide la légitime défense et en sort acquitté. Les journaux ne parlent plus que d’elle. Madeleine Verdier touche du doigt le succès et la gloire. Enfin, jusqu’au moment où la vérité menace d’éclater…

Découvrez ci-dessous la bande-annonce de Mon crime :

Rebecca Marder et Nadia Tereszkiewicz sont rejointes par un casting cinq étoiles, composé de Fabrice Luchini, André Dussollier, Dany Boon et Isabelle Huppert. « Des monstres sacrés du cinéma », commente la seconde.

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Les César, une mise en lumière « magnifique »

Originaire de Versailles, Nadia Tereszkiewicz a 26 ans. Née d’un père polonais et d’une mère finlandaise, elle ne vient pas du théâtre, mais de la danse classique. Une discipline héritée de quinze ans d’apprentissage en Italie. Le cinéma, ce n’est qu’en 2016 qu’elle commence à s’y consacrer avec un peu de figuration (La danseuse, Deux fils). Les choses s’accélèrent quand en 2019, elle est choisie pour tenir le rôle principal dans Sauvages, un film de Dennis Berry.

Si s’ensuivent d’abord des seconds rôles, comme dans Seules les bêtes de Dominik Moll et Babysitter de Monia Chokri, le switche a lieu en 2022 quand Valeria Bruni Tedeschi l’enrôle dans Les Amandiers. Grâce à quoi, elle a décroché, le 24 février dernier, son premier César : celui du meilleur espoir féminin.

PARIS, FRANCE - FEBRUARY 24: Nadia Tereszkiewicz receives the
Julien M. Hekimian / Getty Images PARIS, FRANCE - FEBRUARY 24: Nadia Tereszkiewicz receives the "Best female newcomer" Cesar Award for the movie “Les amandiers” during the 48th Cesar Film Awards at L'Olympia on February 24, 2023 in Paris, France. (Photo by Julien M. Hekimian/Getty Images)

Julien M. Hekimian / Getty Images

Nadia Tereszkiewicz, vendredi 24 février, à Paris.

« C’est une mise en lumière magnifique et non négligeable, nous a-t-elle dit de la cérémonie, deux jours avant de l’emporter. En tant qu’actrice, on est plein de doute tout le temps. On ne se sent jamais légitime dans sa vie. Le prix du meilleur espoir, c’est important. C’est une forme d’accueil, une manière de nous dire : on a reconnu votre travail dans ce film. »

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La « chair de poule »

Beaucoup moins drôle, l’absence de femmes dans la catégorie de la meilleure réalisation les a toutes les deux choquées. Seuls des hommes y figuraient (Cédric Klapisch, Louis Garrel, Cédric Jimenez, Dominik Moll et Albert Serra), alors même que les derniers longs métrages de plusieurs réalisatrices, comme Alice Winocour et Rebecca Zlotowski, ont connu une belle médiatisation. Une liste masculine « aberrante », selon Rebecca Marder. « Surtout, ajoute-t-elle, on vit un tournant dans la libération de la parole, en partie parce qu’il y a de plus en plus de femmes réalisatrices, scénaristes, productrices ou distributrices. »

D’un an à peine plus âgée que sa consœur, Rebecca Marder était nommée pour son interprétation dans Une jeune fille qui va bien de Sandrine Kiberlain, un film sorti en 2022, la même année que Simone, le voyage du siècle, dans lequel elle incarnait l’ancienne femme d’État française dans ses jeunes années.

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PARIS, FRANCE - FEBRUARY 24: Rebecca Marder arrives to the 48th Cesar Film Awards at L'Olympia on February 24, 2023 in Paris, France. (Photo by Francois Durand/Getty Images)
Francois Durand / Getty Images PARIS, FRANCE - FEBRUARY 24: Rebecca Marder arrives to the 48th Cesar Film Awards at L'Olympia on February 24, 2023 in Paris, France. (Photo by Francois Durand/Getty Images)

Francois Durand / Getty Images

Rebecca Marder, vendredi 24 février, à Paris.

Déjà aperçue chez Arnaud Desplechin (Tromperie), Jean-Paul Salomé (La daronne), Cédric Klapisch (Deux moi) ou Hervé Mimran (Un homme pressé), Rebecca Marder a commencé au théâtre à l’heure où les enfants entrent en primaire : elle avait cinq ans. Tandis qu’elle accède à son premier rôle au cinéma en 2009, avec La Rafle de Roselyne Bosch, la jeune actrice n’a que 20 ans quand elle entre à la Comédie Française. Elle en sort après sept ans pour se consacrer au grand écran.

Nadia Tereszkiewicz a fondu « en larmes » quand elle l’a vue dans le film d’Olivier Dahan. Être « nommée à côté de cette fille » lui a donné « la chair de poule », nous a-t-elle confié, émue.

Deux carrières qui s’envolent

L’année 2022 a été charnière pour elles deux. Il risque d’en être tout autant en 2023. Nadia Tereszkiewicz sera à l’affiche du nouveau film de Robin Campillo, le réalisateur de 120 battements par minute. Et Rebecca Marder de celui de Sylvain Desclous, De grandes espérances. « C’est une chance, se réjouit cette dernière. Quand on se voit offrir une telle confiance, c’est aussi une responsabilité, celle d’être à la hauteur des personnages forts. Mais ça vous donne confiance, ça vous donne des ailes. »

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« Quand je vois que les films qu’on fait peuvent être vus par des gens en Finlande ou en Italie, je me dis ’wow’, ça traverse les frontières, ajoute, de son côté, Nadia Tereszkiewicz, bien décidée à ne pas cantonner ses tournages à la France. Je me rends compte que ça m’est possible. C’est trop bien. C’est un métier de rêve parce qu’on voyage dans le temps, dans les cultures. » Elle a des étoiles plein les yeux.

Rebecca Marder, elle, dit avoir conscience du chemin qu’elle a fait « pour en être arrivée là ». Elle espère pouvoir « encore jongler entre le théâtre et le cinéma, continuer à faire ce métier et vieillir en faisant ce métier ». Leurs deux carrières s’envolent. Et ce, sans même avoir eu besoin de recourir à un quelconque crime fictif.

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