THIBAUD MORITZ / AFP
Emmanuel Macron photographié lors de son déplacement Saintes en Charente Maritime le 4 mai (illustration)
POLITIQUE - Après la ministre de la Culture, au tour du chef de l’État de prendre la parole. Après la dégradation ce dimanche 7 mai de l’œuvre « Fuck Abstraction » de l’artiste suisse Miriam Cahn exposée au Palais de Tokyo, Emmanuel Macron est monté au créneau.
« En ce 8 mai, où nous célébrons la victoire de la liberté, je condamne l’acte de vandalisme commis hier », a écrit sur Twitter le président de la République, avant de fustiger le caractère symbolique de cette attaque. « S’en prendre à une œuvre, c’est attenter à nos valeurs. En France, l’art est toujours libre et le respect de la création culturelle, garanti », a-t-il poursuivi.
En ce 8 mai, où nous célébrons la victoire de la liberté, je condamne l’acte de vandalisme commis hier au Palais de… https://t.co/3DU2TBFsgD
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron)
Pour rappel, le Rassemblement national, par la voix de la députée du Pas-de-Calais Caroline Parmentier, a tenté de faire censurer ce tableau, accusé de représenter « une scène de pédocriminalité », en dépit des multiples démentis de l’artiste et du Palais de Tokyo.
« Ce ne sont pas des enfants. Ce tableau traite de la façon dont la sexualité est utilisée comme arme de guerre, comme crime contre l’Humanité (...) le contraste entre les deux corps figure la puissance corporelle de l’oppresseur et la fragilité de l’opprimé agenouillé et amaigri par la guerre », avait justifié Miriam Cahn.
Pas de quoi calmer la polémique, ni les assauts de l’extrême droite et la mobilisation de plusieurs structures. Les associations Juristes pour l’enfance, l’Enfance en partage, Face à l’inceste et Innocence en danger avaient réclamé son décrochage mais avaient été déboutées au printemps par le tribunal administratif de Paris puis par le Conseil d’État.
« L’art n’est jamais consensuel »
« Le Rassemblement National a instrumentalisé ce tableau pour susciter la polémique et attaquer la liberté de création des artistes. L’intention de Miriam Cahn a été sciemment déformée. La justice a confirmé que ce tableau, tel que mis en contexte, pouvait être présenté au public. Sans cette instrumentalisation par le RN, nous n’en serions certainement pas arrivés là », a regretté ce dimanche 7 mai la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak après la dégradation de l’œuvre par un individu, vraisemblablement âgé, qui a aspergé la toile à l’aide d’une peinture bordeaux dissimulée dans une bouteille de médicaments.
« Une œuvre d’art peut choquer, peut heurter, susciter du malaise, voire du dégoût. L’art n’est jamais consensuel. Mais c’est justement le rôle des musées et des centres d’art d’accompagner le public dans la rencontre avec les œuvres », a-t-elle ajouté. Le Palais de Tokyo, en accord avec l’artiste, a décidé de maintenir l’exposition de cette œuvre, en conservant les traces de dégradations qu’elle a subies.
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Emmanuel Macron photographié lors de son déplacement Saintes en Charente Maritime le 4 mai (illustration)
POLITIQUE - Après la ministre de la Culture, au tour du chef de l’État de prendre la parole. Après la dégradation ce dimanche 7 mai de l’œuvre « Fuck Abstraction » de l’artiste suisse Miriam Cahn exposée au Palais de Tokyo, Emmanuel Macron est monté au créneau.
« En ce 8 mai, où nous célébrons la victoire de la liberté, je condamne l’acte de vandalisme commis hier », a écrit sur Twitter le président de la République, avant de fustiger le caractère symbolique de cette attaque. « S’en prendre à une œuvre, c’est attenter à nos valeurs. En France, l’art est toujours libre et le respect de la création culturelle, garanti », a-t-il poursuivi.
En ce 8 mai, où nous célébrons la victoire de la liberté, je condamne l’acte de vandalisme commis hier au Palais de… https://t.co/3DU2TBFsgD
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron)
Pour rappel, le Rassemblement national, par la voix de la députée du Pas-de-Calais Caroline Parmentier, a tenté de faire censurer ce tableau, accusé de représenter « une scène de pédocriminalité », en dépit des multiples démentis de l’artiste et du Palais de Tokyo.
« Ce ne sont pas des enfants. Ce tableau traite de la façon dont la sexualité est utilisée comme arme de guerre, comme crime contre l’Humanité (...) le contraste entre les deux corps figure la puissance corporelle de l’oppresseur et la fragilité de l’opprimé agenouillé et amaigri par la guerre », avait justifié Miriam Cahn.
Pas de quoi calmer la polémique, ni les assauts de l’extrême droite et la mobilisation de plusieurs structures. Les associations Juristes pour l’enfance, l’Enfance en partage, Face à l’inceste et Innocence en danger avaient réclamé son décrochage mais avaient été déboutées au printemps par le tribunal administratif de Paris puis par le Conseil d’État.
« L’art n’est jamais consensuel »
« Le Rassemblement National a instrumentalisé ce tableau pour susciter la polémique et attaquer la liberté de création des artistes. L’intention de Miriam Cahn a été sciemment déformée. La justice a confirmé que ce tableau, tel que mis en contexte, pouvait être présenté au public. Sans cette instrumentalisation par le RN, nous n’en serions certainement pas arrivés là », a regretté ce dimanche 7 mai la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak après la dégradation de l’œuvre par un individu, vraisemblablement âgé, qui a aspergé la toile à l’aide d’une peinture bordeaux dissimulée dans une bouteille de médicaments.
« Une œuvre d’art peut choquer, peut heurter, susciter du malaise, voire du dégoût. L’art n’est jamais consensuel. Mais c’est justement le rôle des musées et des centres d’art d’accompagner le public dans la rencontre avec les œuvres », a-t-elle ajouté. Le Palais de Tokyo, en accord avec l’artiste, a décidé de maintenir l’exposition de cette œuvre, en conservant les traces de dégradations qu’elle a subies.
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