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Mort de l'écrivain Philippe Sollers, homme à flammes - Libération

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Figure centrale du monde de l’édition depuis les années 1960, l’homme médiatique et jouisseur aura été romancier expérimental, biographe éclectique, fondateur de la revue «Tel Quel» et, depuis «Femmes», auteur provocateur à succès. Il avait 86 ans.

Philippe Sollers est mort vendredi 5 mai à 86 ans. Il est né Philippe Joyaux, dans la bourgeoisie bordelaise, le 28 novembre 1936 et ne fut pas le seul à estimer rapidement qu’il était un diamant. C’est même pour ça qu’il décida de s’appeler Sollers. Dans Portrait du joueur (Gallimard, 1984), son roman au titre encore plus autobiographique que son volume de mémoires Agent secret (Gallimard, 2021) : «Pourquoi j’ai pris un pseudonyme ? Parce que j’étais mineur quand j’ai publié mon premier roman. La famille ne plaisantait pas, voulait que je m’engage elle aussi, mais dans les affaires… Menaçait de faire interdire le livre… Province !…» La majorité était alors à 21 ans et il publia dès 1957 son texte dans la revue Ecrire de Jean Cayrol, suscitant déjà l’admiration de François Mauriac, tandis que son premier roman, Une curieuse solitude, allait lui valoir celle de Louis Aragon.

Son portrait en avril 2016

C’était parti. Non seulement son œuvre littéraire mais son extraordinaire capacité à nouer des connexions, pas toujours durables (et souvent via la revue Tel Quel créée en 1960 qui devint l’Infini en 1982 quand il quitta le Seuil pour Gallimard après un bref intermède chez Denoël) avec les grands noms du monde littéraire, artistique et intellectuel de l’époque : Francis Ponge, Alain Robbe-Grillet, Jean-Luc Godard, Michel Foucault, Jean Gen

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Philippe Sollers est mort vendredi 5 mai à 86 ans. Il est né Philippe Joyaux, dans la bourgeoisie bordelaise, le 28 novembre 1936 et ne fut pas le seul à estimer rapidement qu’il était un diamant. C’est même pour ça qu’il décida de s’appeler Sollers. Dans Portrait du joueur (Gallimard, 1984), son roman au titre encore plus autobiographique que son volume de mémoires Agent secret (Gallimard, 2021) : «Pourquoi j’ai pris un pseudonyme ? Parce que j’étais mineur quand j’ai publié mon premier roman. La famille ne plaisantait pas, voulait que je m’engage elle aussi, mais dans les affaires… Menaçait de faire interdire le livre… Province !…» La majorité était alors à 21 ans et il publia dès 1957 son texte dans la revue Ecrire de Jean Cayrol, suscitant déjà l’admiration de François Mauriac, tandis que son premier roman, Une curieuse solitude, allait lui valoir celle de Louis Aragon.

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C’était parti. Non seulement son œuvre littéraire mais son extraordinaire capacité à nouer des connexions, pas toujours durables (et souvent via la revue Tel Quel créée en 1960 qui devint l’Infini en 1982 quand il quitta le Seuil pour Gallimard après un bref intermède chez Denoël) avec les grands noms du monde littéraire, artistique et intellectuel de l’époque : Francis Ponge, Alain Robbe-Grillet, Jean-Luc Godard, Michel Foucault, Jean Gen

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